CAF : Noumandiez Doué écarté de la direction de l’arbitrage après la finale de la CAN féminine

La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé le départ de Noumandiez Désiré Doué de son poste de directeur de l’arbitrage. Cette décision intervient dans un contexte de forte tension, marqué par les critiques émises par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2025.

Une finale contestée

Disputée au stade olympique de Rabat, la finale a vu le Nigeria s’imposer face au Maroc sur le score de 3 buts à 2. La FRMF a dénoncé plusieurs décisions arbitrales jugées litigieuses. Dans un courrier adressé à la CAF, elle a pointé des « erreurs décisives » commises par l’arbitre principale, la Namibienne Ansenio Tuwananiqua, et son équipe, notamment sur un penalty non sifflé en faveur des Lionnes de l’Atlas.

Pour appuyer sa contestation, la fédération marocaine a transmis un dossier vidéo récapitulant plusieurs séquences jugées défavorables, dont une décision en faveur du Nigeria qualifiée de discutable.

Une réaction immédiate de la CAF

Selon plusieurs sources proches du dossier, la CAF a pris acte des protestations et décidé de mettre fin aux fonctions de Noumandiez Doué. Cette révocation est considérée comme une mesure disciplinaire visant à apaiser les tensions et à restaurer la confiance dans l’arbitrage africain.

L’instance dirigeante du football continental a par ailleurs fait savoir qu’elle réfléchissait à des réformes structurelles dans le secteur de l’arbitrage. Objectif affiché : améliorer la qualité des prestations et renforcer la crédibilité des compétitions organisées par la CAF, tant chez les hommes que chez les femmes.

Le Président du Faso reçoit les présidents des Cours constitutionnelles africaines

Le Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience, ce jeudi, une délégation de présidents de Cours constitutionnelles d’Afrique. Conduite par Me Barthélémy Kéré, président du Conseil constitutionnel du Burkina Faso, cette délégation est en séjour à Ouagadougou dans le cadre du 25e anniversaire de l’institution burkinabè.

Un colloque pour renforcer l’État de droit

La rencontre s’inscrit dans le cadre des travaux scientifiques organisés du 29 au 31 juillet par le Conseil constitutionnel du Burkina Faso autour du thème : « Deux décennies de fonctionnement du Conseil constitutionnel : contribution à la construction de l’État de droit et perspectives ».

Des représentants du Sénégal, du Mali, de Madagascar, du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Niger et du Burkina Faso ont pris part à cet évènement. Les présidents des juridictions constitutionnelles, des experts et universitaires ont tenu à remercier le Président du Faso pour son appui à la réussite du colloque placé sous son très haut patronage.

Des échanges autour de l’État de droit en contexte de crise

À l’issue de l’audience, Me Amadou Ousmane Touré, président de la Cour constitutionnelle du Mali et porte-parole de la délégation, a rappelé que les échanges ont porté sur l’évolution de l’État de droit, notamment dans les contextes de crise sécuritaire comme ceux vécus par les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Selon lui, les mesures exceptionnelles adoptées dans ces contextes ne remettent pas en cause les principes de l’État de droit. Il a également indiqué que la délégation a bénéficié des conseils du Chef de l’État sur les perspectives de coopération entre les institutions constitutionnelles africaines.

Afrobasket Dames 2025 : le Mali en demi-finale, la Côte d’Ivoire éliminée à domicile

La phase finale de l’Afrobasket Dames 2025 se poursuit à Abidjan. En quart de finale, le Mali s’est imposé face au Mozambique et accède au dernier carré. La Côte d’Ivoire, quant à elle, a été éliminée après une défaite contre le Sénégal.

Le Mali confirme son statut de favori

L’équipe féminine du Mali a validé son billet pour les demi-finales en dominant le Mozambique (86-68). Emmenées par Djeneba N’Diaye, les Aigles Dames ont maîtrisé leur adversaire tout au long de la rencontre. Déjà victorieuses face au Cameroun et au Soudan du Sud en phase de groupes, les Maliennes confirment leur régularité et leur puissance collective dans cette édition de l’Afrobasket Dames 2025.

Le Mali affrontera de nouveau le Soudan du Sud en demi-finale, ce samedi 2 août. Il s’agira d’un remake du match de groupe, remporté de justesse par les Maliennes (55-53). Le Soudan du Sud, véritable révélation du tournoi, a successivement battu l’Égypte et l’Ouganda.

Fin de parcours pour la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire, pays hôte, quitte la compétition après sa défaite en quart de finale contre le Sénégal (60-66). Malgré un bon début de match, les Ivoiriennes ont été dépassées dans les deux derniers quarts-temps. Flora Ouraga s’est distinguée avec 13 points, mais ses efforts n’ont pas suffi face à une équipe sénégalaise solide, portée par Cierra Dillard et Sokhna N’Diaye.

Cette élimination constitue une déception pour la sélection ivoirienne, qui espérait atteindre le dernier carré. Le sélectionneur, Stéphane Leite, a exprimé sa frustration après la rencontre.

Des matchs de classement à venir

La Côte d’Ivoire jouera les matchs de classement pour déterminer sa position finale dans la compétition. Elle affrontera le Sénégal une nouvelle fois ce vendredi 1er août dans le cadre de la lutte pour la 5e place.

Malgré la défaite, l’organisation de l’Afrobasket Dames 2025 à Abidjan reste un marqueur fort du développement du basketball féminin sur le continent africain.

65ᵉ anniversaire de l’indépendance du Bénin : la Côte d’Ivoire présente, l’AES absents

Le Bénin célèbre ce vendredi 1er août 2025 le 65ᵉ anniversaire de son indépendance par un défilé militaire à Cotonou, marqué par la présence de l’armée ivoirienne et l’absence du Burkina et du Niger pourtant invités a y prendre part.

 

La cérémonie s’est tenue à la Place de l’Amazone, en présence des autorités béninoises et sous haute sécurité. Des unités de l’armée béninoise ont défilé aux côtés d’un détachement de l’armées de Côte d’Ivoire, invité à participer à l’événement.

En revanche, le Burkina Faso et le Niger, bien qu’invités, n’ont pas répondu à l’appel des autorités béninoises. Cette absence est remarquée dans un contexte de tensions persistantes entre le Bénin et ses voisins sahéliens. Ceux-ci étant tous deux membres de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le 20 juillet, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a annoncé que le gouvernement avait convié quatre pays à participer au défilé. . Parmi ces derniers : le Burkina Faso et le Niger. Il avait souligné que cette invitation visait à favoriser la coopération transfrontalière malgré les divergences politiques régionales. Le refus de participation intervient trois mois après une attaque terroriste à Kérou, dans la région de l’Alibori. Cette attaque avait fait 54 morts parmi les soldats béninois. Le gouvernement béninois avait alors évoqué un défaut de coordination sécuritaire avec ses voisins, facilitant l’infiltration de groupes armés.

Le colonel James Johnson, porte-parole de l’armée béninoise, a déclaré à l’ouverture de la parade que les défis sécuritaires imposaient un engagement renforcé.

« Les forces de défense et de sécurité du Bénin sont pleinement conscientes des efforts à fournir face aux menaces régionales », a-t-il affirmé.

Le thème retenu pour cette édition est : « Les forces de défense et de sécurité à l’avant-garde de l’engouement citoyen pour un Bénin sûr et prospère ».

Trois volets ont structuré le défilé militaire. Notamment un défilé pédestre, un passage aérien de l’armée de l’air béninoise, et une parade motorisée présentant les nouveaux équipements militaires. Le colonel Johnson a également mis en avant les réformes en cours dans le secteur de la défense. Il s’agit de l’augmentation du budget militaire, renouvellement des équipements, adoption d’un nouvel uniforme et projets d’infrastructures stratégiques comme la future cité de défense et de sécurité.

Burkina Faso : Les intérêts sur les emprunts obligataires UEMOA désormais imposables à partir du 1er août 2025

À compter de ce Vendredi, les intérêts générés par les emprunts obligataires émis dans l’espace UEMOA seront soumis à l’impôt sur les bénéfices au Burkina Faso. Cette réforme marque la fin de l’exonération systématique qui était jusque-là appliquée de fait, sans ancrage légal clair.

 

La décision a été officialisée par une circulaire du ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, signée le 23 juin 2025. Elle s’inscrit dans la mise en œuvre de la Directive n°01/2008/CM/UEMOA, qui prévoit l’exonération des intérêts des emprunts obligataires émis par les États membres. Toutefois, cette disposition n’avait jamais été formellement transposée dans le droit fiscal burkinabè. Résultat : une exonération pratiquée dans les faits, mais juridiquement fragile, ayant généré un manque à gagner fiscal pour le Budget national. Ce qui change à partir du 1er août 2025.

Désormais, les intérêts perçus sur les nouveaux emprunts contractés à partir du 1er août 2025, émis par d’autres États de l’UEMOA (Côte d’Ivoire, Sénégal, Niger, etc.) ou leurs collectivités territoriales, seront imposables au Burkina Faso. En revanche, les titres émis par l’État burkinabè ou ses démembrements (collectivités locales, établissements publics, etc.) restent exonérés.

 Autrement dit : Si vous prêtez à l’État burkinabè, vous restez exonéré d’impôt sur les intérêts. Si vous prêtez à un autre État de l’UEMOA, vous serez imposé sur les intérêts générés. Il faut noter que cette mesure ne s’applique pas rétroactivement : les emprunts contractés avant le 1er août 2025 restent soumis à l’ancien régime.

Burkina Faso : huit magistrats sanctionnés par le Conseil supérieur de la magistrature

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a annoncé, ce jeudi, des sanctions disciplinaires à l’encontre de huit magistrats burkinabè, à l’issue de sa première session extraordinaire tenue du 28 au 30 juillet 2025.

 

Selon le communiqué officiel, les sanctions prononcées vont du blâme à la mise à la retraite d’office, en passant par la rétrogradation et l’abaissement d’échelons. Concrètement, le Conseil supérieur de la magistrature a mis un magistrat à la retraite d’office, en a rétrogradé un autre, a adressé un blâme à trois, en a abaissé trois de trois échelons, et a sanctionné le dernier par un abaissement d’un échelon.

Ces décisions découlent du travail effectué par les chambres disciplinaires, mises en place dans le cadre des réformes du secteur judiciaire. Elles visent à promouvoir l’éthique, la discipline et la rigueur professionnelle au sein de la magistrature burkinabè.

Le CSM précise qu’il avait déjà pris des mesures administratives et judiciaires préalables à l’encontre des magistrats concernés, conformément aux procédures établies

Dans son communiqué, l’instance de régulation a réaffirmé son engagement pour une justice intègre et exemplaire, fondée sur des valeurs de probité, de dignité, de professionnalisme et de patriotisme.