Ouagadougou exige la vérité sur la mort d’Alino Faso

À Ouagadougou, la tension monte. Plusieurs dizaines de manifestants ont défilé ce mercredi 30 juillet 2025, dans les rues de la capitale. Leur mot d’ordre : justice pour Alino Faso. L’activiste burkinabè est mort en détention en Côte d’Ivoire le 24 juillet. Les autorités ivoiriennes évoquent un suicide. Mais au Burkina Faso, la version officielle ne convainc pas.

 

Pancartes en main, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « déni de justice ». Ils réclament une enquête indépendante. Le gouvernement burkinabè a déjà exprimé son rejet de la thèse du suicide. Il demande que toute la lumière soit faite. La marche, pacifique, a été encadrée par les forces de sécurité. Des figures de la société civile et des proches du défunt ont pris part au cortège. Pour eux, Alino Faso est mort pour ses idées. Ils souhaitent que son combat ne soit pas oublié. Cette mobilisation pourrait marquer un tournant dans la pression exercée sur Abidjan. Le gouvernement burkinabè a réclamé le rapatriement du corps. Le peuple, lui, attend des réponses. Rapidement.

Ouagadougou : Le monument aux Héros Nationaux désormais interdit à toute activité sportive

Dans un communiqué rendu public ce 28 juillet 2025, la mairie centrale de Ouagadougou porte à la connaissance des Ouagalais que désormais, toute activité sportive collective ou individuelle, socio-économique, culturelle ou éducative est interdite autour et à l’intérieur du monument aux Héros Nationaux. 

Lisez le communiqué ci-dessous!

Le Premier ministre du Congo en visite officielle à Ouagadougou

Le Premier ministre de la République du Congo, Anatole Collinet Makosso, est arrivé ce mardi 29 juillet 2025 à Ouagadougou pour une visite d’amitié et de travail.

 

À sa descente d’avion à l’aéroport international de Ouagadougou, il a été chaleureusement accueilli par son homologue burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo. Lui même accompagné de membres du gouvernement et de présidents d’institutions. L’arrivée du chef du gouvernement congolais marque un nouveau tournant dans le raffermissement des relations entre les deux pays.

Durant son séjour, Anatole Collinet Makosso sera reçu en audience par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Les deux parties aborderont des sujets d’intérêt commun. Notamment le renforcement de la coopération bilatérale, les enjeux sécuritaires, les échanges économiques et les perspectives d’intégration régionale.

Cette visite officielle s’inscrit dans une dynamique de rapprochement. Le Burkina Faso et les pays d’Afrique centrale entendent bien tisser des relation de coopération solides.

Mort d’Alino Faso : la version ivoirienne sous pression

 Au lendemain de la dénonciation officielle par le Burkina Faso du décès jugé suspect de son ressortissant Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, survenu alors qu’il était en détention à Abidjan, la République de Côte d’Ivoire a adressé ses condoléances aux autorités burkinabè, selon des sources diplomatiques consultées par l’AIB.

 

D’après ces mêmes sources, les autorités ivoiriennes ont réitéré les propos du Procureur de la République affirmant que M. Traoré se serait suicidé par pendaison à l’aide d’un drap, après avoir tenté sans succès de se sectionner les veines. Tout en maintenant cette version, Abidjan a exprimé sa compassion à l’endroit du Burkina Faso et s’est engagé à transmettre l’intégralité des résultats de l’enquête en cours dès qu’ils seront disponibles, dans un souci de transparence et de fraternité.

Pour mémoire, le gouvernement burkinabè a rejeté, dès lundi, la thèse du suicide présentée par la justice ivoirienne. Il a aussi déploré que le décès ait été révélé au public trois jours après les faits, et uniquement par le biais des réseaux sociaux.

Le Burkina Faso réclame toute la vérité sur les circonstances exactes de la mort d’Alino Faso, ainsi que le rapatriement immédiat de sa dépouille afin de lui rendre les hommages nationaux. Militant engagé pour les causes sociales, Alino Faso était incarcéré en Côte d’Ivoire depuis janvier 2025 sur la base d’accusations d’espionnage qualifiées d’infondées par Ouagadougou.

L’annonce de sa disparition a profondément choqué l’opinion publique burkinabè et provoqué une vague d’émotion et d’indignation.

 

Burkina–Côte d’Ivoire : Les autorités Burkinabè exigent des explications après la mort d’Alino Faso

Trois jours après la mort d’Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, les autorités du  Burkina Faso ont officiellement réagi ce lundi 28 juillet 2025. Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a en effet convoqué la diplomatie ivoirienne et exprimé son indignation.

 

Le Burkina Faso a officiellement réagi, ce lundi 28 juillet 2025, au décès en détention d’Alain Traoré, dit Alino Faso, activiste burkinabè détenu depuis janvier en Côte d’Ivoire.

Le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou. L’objectif de cette convocation était de vérifier la véracité de l’information, largement relayée sur les réseaux sociaux, avant toute déclaration officielle.

Après confirmation du décès par la diplomate ivoirienne, le chef de la diplomatie burkinabè a exprimé sa profonde désapprobation. Il fustige le manque d’égards de la part d’Abidjan, dénonçant une communication tardive, « 72 heures après le drame », et l’absence totale de notification officielle.

Selon lui, ni l’ambassade ni le consulat du Burkina à Abidjan n’ont été informés. Le ministre déplore aussi que la famille du défunt ait appris la nouvelle « par les réseaux sociaux », ce qu’il qualifie de « mépris » et de « manquement aux règles diplomatiques ».

Le ministre a par ailleurs exigé que « toute la lumière soit faite » sur cette affaire. « Alino Faso a été déchu de sa nationalité ivoirienne. Il reste burkinabè. Et nous exigeons le rapatriement de son corps », a martelé Jean-Marie Traoré.

Fête nationale du Bénin : les pays de l’AES invités à faire défiler leurs troupes

À l’occasion de sa fête nationale, le Bénin a invité les troupes de pays membres de l’AES à participer au défilé du 1er août, un geste d’ouverture diplomatique alors que les relations sont tendues et que le pays reste marqué par une attaque jihadiste meurtrière en avril.

 

À l’approche du 65ᵉ anniversaire de son indépendance, que le pays célébrera le 1er août 2025, le Bénin choisit de tendre la main à ses voisins sahéliens malgré un contexte sécuritaire et diplomatique tendu. Ce qui pourrait être la dernière fête nationale présidée par Patrice Talon se veut un moment d’« apothéose », selon les mots du porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji.

Intervenant dimanche 20 juillet sur Canal 3 Bénin, M. Houngbédji a annoncé que quatre pays ont été invités à faire défiler leurs troupes aux côtés des forces béninoises, dont deux appartiennent à la Confédération des États du Sahel (AES) – une initiative diplomatique forte alors que les relations avec certains de ces pays, notamment le Niger, sont profondément dégradées. Le Bénin partage plus de 200 km de frontière avec chacun des deux pays membres de l’AES que sont le Burkina Faso et le Niger, des zones particulièrement vulnérables aux incursions jihadistes.

Burkina Faso : Le CFECF-BF recrute 50 étudiants pour le DECOGEF 2025

Le Centre agréé de Formation à l’Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) ouvre une session de recrutement pour le DECOGEF, un diplôme régional de niveau licence reconnu par l’UEMOA.

 

Le CFECF-BF annonce le recrutement de 50 étudiants pour sa prochaine promotion du Diplôme d’Études de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF). Ce diplôme de niveau Bac+3, harmonisé au sein de l’UEMOA, est accessible à tout titulaire du baccalauréat.

Calendrier :

  • Dépôt des dossiers : du 21 juillet au 30 août 2025
  • Présélection : 6 septembre
  • Entretiens : 13 septembre
  • Résultats : 20 septembre
  • Rentrée : 6 octobre 2025

Lieu de dépôt : CFECF-BF, sis à l’Université de Technologie et de Management (UTM), Ouaga 2000.

 Frais annuels : 50 000 FCFA d’inscription + 1 000 000 FCFA de formation (en trois tranches).

Infos : consortiumburkina@gmail.com / 25 48 37 01

Le Burkina Faso, pays le plus fréquentable d’Afrique ? L’ambassadeur accrédité auprès du président Trump

L’ambassadeur du Burkina Faso aux États-Unis, Kassoum Coulibaly, a officiellement présenté, jeudi 24 juillet, ses lettres de créance au président américain Donald Trump, lors d’une cérémonie à la Maison Blanche.

 

Il était vêtu d’une tenue traditionnelle Dozo, symbole de résilience et d’ancrage culturel. Monsieur l’ambassadeur a remis en main propre le document signé par le capitaine Ibrahim Traoré.

Dans son message, il a salué la qualité des relations bilatérales entre Ouagadougou et Washington. Puis, il a évoqué les défis sécuritaires majeurs auxquels son pays est confronté.

« Le Burkina Faso fait face depuis une décennie à une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent », a-t-il déclaré.

Il a dénoncé les attaques des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, qui, selon lui, menacent la stabilité de tout le Sahel.

Mais l’ambassadeur a aussi mis en avant les progrès enregistrés depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré :

  • reconquête de zones jadis sous contrôle jihadiste ;

  • retour progressif de plus d’un million de personnes déplacées internes ;

  • mobilisation nationale autour d’un projet d’État souverain et résilient.

 

Il a souligné que le Burkina Faso mise sur ses ressources internes, mais reste ouvert à des partenariats stratégiques, fondés sur l’égalité et la confiance mutuelle.

En réponse, le président Donald Trump a salué cette dynamique. Il a réaffirmé l’engagement des États-Unis à renforcer la coopération avec Ouagadougou. Plusieurs domaines sont concernés : commerce, énergie, mines, télécommunications, entre autres.

Pour rappel, Kassoum Coulibaly a été ministre de la Défense de 2022 à 2024. Il a été nommé ambassadeur à Washington en mars 2025.

Alino Faso est mort ! : que sait-on des circonstances ?

Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso, est mort en détention à Abidjan le jeudi 24 juillet 2025. Il était incarcéré à l’école de gendarmerie depuis janvier. Ce décès survient six mois après son arrestation, dans un contexte judiciaire tendu.

 

Selon le communiqué du procureur de la République de Côte d’Ivoire, Alino Faso a été retrouvé pendu à 7 h 30 dans sa chambre. Il aurait utilisé son drap de lit. Le document précise qu’il avait déjà tenté de se suicider en se taillant les veines du poignet.

Une enquête judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances exactes du drame. Aucune autre information officielle n’a filtré sur les suites de cette procédure.

Alino Faso avait été arrêté le 10 janvier 2025. Les chefs d’accusation retenus contre lui étaient multiples. Il était soupçonné d’intelligence avec des agents étrangers, de complot contre l’État, de diffusion de fausses nouvelles, d’atteinte au moral de la population, et d’espionnage. Les autorités le soupçonnaient de vouloir nuire à la situation militaire, diplomatique et économique de la Côte d’Ivoire.

Militant engagé, très actif sur les réseaux sociaux, Alino Faso s’était fait connaître pour ses prises de position critiques sur la gouvernance régionale. Son interpellation avait marqué un tournant dans la gestion des figures médiatiques en Afrique de l’Ouest.

Son décès soulève désormais des interrogations. Sur son état psychologique. Sur les conditions de détention. Et sur les suites judiciaires d’une affaire devenue sensible.

La France reconnaîtra l’État de Palestine en septembre

En pleine recomposition des équilibres diplomatiques au Proche-Orient, Emmanuel Macron annonce que la France reconnaîtra l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies de septembre 2025. Une première au sein du G7.

 

Le président français Emmanuel Macron a déclaré ce jeudi 24 juillet 2025, via son compte X (anciennement Twitter), que la France allait reconnaître officiellement l’État de Palestine en septembre prochain, à l’occasion de la session de l’Assemblée générale des Nations unies.

Cette initiative fera de la France le premier pays du G7 à adopter une telle position, dans un contexte géopolitique marqué par les tensions persistantes entre Israël et les territoires palestiniens.

La décision a immédiatement suscité des réactions. Le mouvement Hamas l’a saluée comme une « étape positive ». À l’inverse, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a fustigé une décision qui, selon lui, « récompense la terreur ».

Ce choix de Paris pourrait encourager d’autres puissances européennes à suivre la même voie, alors que plusieurs États membres de l’Union européenne débattent de cette reconnaissance depuis des années.