Burkina Faso et OISA unissent leurs forces pour vaincre l’insécurité alimentaire

Ce mercredi 4 juin 2025 à Astana, capitale du Kazakhstan, une rencontre stratégique s’est tenue entre SEM Karamoko Jean Marie Traoré, ministre burkinabè des Affaires étrangères, et Berik Aren, Directeur général de l’Organisation islamique pour la sécurité alimentaire (OISA). Cette réunion marque une nouvelle étape dans l’engagement du Burkina Faso vers la souveraineté alimentaire.

Au cœur des échanges : les perspectives de coopération entre l’OISA et le Burkina Faso pour renforcer les initiatives agricoles déjà en cours, notamment celles portées par la Présidence. L’organisation s’est montrée réceptive à la politique nationale, fondée sur trois leviers : disponibilité, accessibilité, et utilisation efficace des ressources agricoles.

Des projets concrets et un plan d’action ciblé

Déjà présente au Burkina Faso pour l’évaluation de la filière manioc, l’OISA a choisi le pays comme bénéficiaire d’un projet pilote de développement agricole centré sur les femmes, avec une attention particulière aux cultures stratégiques : riz, manioc et blé.

Le ministre Traoré a souligné l’importance de ces cultures pour la sécurité alimentaire nationale et a mis en avant le potentiel agricole du pays, en insistant sur la gestion durable de l’eau, l’usage de semences améliorées et la fertilité des sols.

« Nous repartons réconfortés par l’engagement de l’OISA à accompagner le Burkina Faso. Ce partenariat renforcé est un pas décisif vers nos objectifs », a déclaré le ministre burkinabè à l’issue de la rencontre.

L’OISA, un acteur clé de l’agriculture islamique

Créée en 2013 et basée à Astana, l’OISA est une institution spécialisée de l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Elle œuvre pour la sécurité alimentaire durable dans ses États membres, en fournissant expertise technique, gestion des stocks, appui à la production agricole et mobilisation des ressources financières.

Le Burkina Faso, qui a ratifié ses statuts en 2016, bénéficie désormais d’une coopération active et ciblée, avec des projets à fort impact pour les femmes rurales et la souveraineté alimentaire nationale.

Burkina Faso – UNICEF : une nouvelle ère pour les droits de l’enfant avec l’arrivée de Dr Chantal Umutoni

Le Burkina Faso et l’UNICEF lancent une nouvelle phase de coopération. Le mardi 3 juin 2025, Dr Chantal Umutoni, nouvelle Représentante du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance, a rencontré le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo à Ouagadougou.

Cette rencontre officielle a permis à Dr Umutoni de présenter ses civilités et d’explorer les priorités communes. Ensemble, ils ont réaffirmé leur engagement à protéger les droits des enfants et à renforcer leur bien-être, surtout dans un contexte sécuritaire complexe.

« Le Gouvernement burkinabè place les enfants au cœur de son action. Nous avons exprimé notre gratitude au Premier ministre pour cette volonté claire. Nous allons poursuivre notre collaboration dans cette même direction », a déclaré Dr Chantal Umutoni après l’audience.

De son côté, le Premier ministre a salué la nomination de la Représentante. Il a réitéré l’engagement du Gouvernement à soutenir les initiatives de l’UNICEF, tout en insistant sur l’importance d’aligner les actions avec les priorités nationales.

« Investir dans les enfants, c’est garantir un avenir stable. Le Gouvernement reste ferme sur ses objectifs en matière de bien-être et de protection de l’enfance. »

Cependant, il a aussi lancé un avertissement. Selon lui, plusieurs structures censées défendre les enfants gardent le silence face à leur enrôlement par des groupes terroristes. Cette passivité inquiète et appelle une réponse plus ferme de la part de tous les acteurs engagés dans la protection de l’enfance.

Dr Umutoni a officiellement pris ses fonctions le 27 mai dernier après avoir remis ses Lettres de Cabinet au ministre des Affaires étrangères. Avant sa mission au Burkina Faso, elle occupait déjà le même poste en République du Congo.

Grâce à cette nouvelle impulsion, la coopération entre l’UNICEF et le Burkina Faso promet d’être plus ciblée, plus réactive et davantage ancrée dans les réalités du pays.

Un sac de ciment, un symbole : quand le patriotisme trace la voie vers un Burkina debout

Le lundi 2 juin 2025, l’esplanade de l’hôtel administratif du Centre a vibré aux couleurs du drapeau national lors de la traditionnelle montée mensuelle. À cette occasion, deux membres du gouvernement – le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, et le Ministre de l’Urbanisme, Mikaïlou Sidibé – ont pris part à la cérémonie, accompagnés du personnel administratif.

Devant une assemblée attentive, le Ministre Ouédraogo, Porte-parole du Gouvernement, a livré un message aussi sobre que profond. Il a d’abord salué la bravoure et le sacrifice des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi que des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). « Nous ne devons jamais cesser de leur rendre hommage, car c’est grâce à eux que notre pays tient debout et avance résolument malgré les épreuves », a-t-il affirmé.

Le Ministre a ensuite rappelé la portée symbolique de la montée des couleurs : un moment d’unité et de fierté nationale. Il a invité chaque fonctionnaire à incarner l’esprit patriotique à travers des gestes concrets. Il a notamment salué Tinkuilga Nana, un jeune Burkinabè ayant parcouru à vélo la distance de Saponé à Ouagadougou avec un sac de ciment, pour contribuer à l’initiative Faso Mêbo.

« Nous devons passer d’un patriotisme de discours à un patriotisme d’action. Il ne suffit plus de dire qu’on aime son pays : il faut le prouver en posant des actes concrets », a martelé le Ministre. Il a exhorté le personnel administratif à se mobiliser individuellement ou en groupes pour soutenir cette dynamique qui vise à transformer les villes et les campagnes burkinabè.

En guise de conclusion, le Ministre a eu une pensée pour les candidats aux examens scolaires du mois de juin, leur adressant ses vœux de réussite. Il a également souhaité une heureuse fête de Tabaski à tous les fidèles musulmans du pays.