Tensions autour du complexe minier Loulo-Gounkoto : Barrick Gold face à l’État malien

Le complexe minier de Loulo-Gounkoto, fleuron de l’industrie aurifère malienne, est au cœur d’un bras de fer entre Barrick Gold Corporation et l’État malien. Ce lundi 6 janvier 2025, le géant minier a publié un communiqué dénonçant une saisie conservatoire imposée par le Mali sur ses stocks d’or et l’interdiction de leur exportation, une décision que l’entreprise juge « injustifiée ».

Un différend aux enjeux multiples

L’État malien reproche à Barrick de ne pas avoir respecté certains engagements financiers et contractuels, citant des différends sur les taxes, la répartition des bénéfices et la contribution au développement socio-économique. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à renforcer la souveraineté économique et à maximiser les revenus issus des ressources naturelles.

En réponse, Barrick conteste ces accusations et appelle à une résolution par le dialogue, mettant en garde contre l’impact économique d’une suspension des activités sur les 8 000 employés maliens et les fournisseurs locaux.

Des performances solides en 2024

Malgré ces tensions, Barrick a affiché des résultats solides en 2024, avec une production annuelle prévue entre 3,9 et 4,3 millions d’onces d’or et des ventes à un prix record de 2 070 dollars l’once. Le complexe Loulo-Gounkoto a été un contributeur clé à ces performances, représentant une part importante de la production aurifère nationale et des revenus fiscaux.

Un test pour le partenariat

Ce conflit représente un tournant dans le partenariat de près de trois décennies entre Barrick et le Mali. Pour l’entreprise, il s’agit de préserver ses investissements dans un pays stratégique. Pour le Mali, il en va de sa capacité à concilier souveraineté économique et attractivité pour les investisseurs étrangers.

La résolution de ce différend, qui mobilise aussi le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), sera cruciale pour l’avenir de la collaboration entre Barrick et l’État malien, ainsi que pour l’économie locale.

Emmanuel Macron défend la politique africaine de la France et justifie le retrait militaire

Lors de la Conférence des Ambassadeurs à Paris, Emmanuel Macron a affirmé lundi que la France ne reculait pas en Afrique, mais adoptait une approche plus lucide et réorganisée. Face aux critiques, le président français a défendu sa vision des relations franco-africaines et répondu aux interrogations sur le retrait des forces militaires françaises.

« La France n’est pas en recul, elle est lucide »

Le chef de l’État a rejeté l’idée d’un désengagement français sur le continent, insistant sur la nécessité d’actualiser les relations historiques entre la France et l’Afrique. Concernant l’engagement militaire contre le terrorisme depuis 2013, Emmanuel Macron a exprimé son amertume face au manque de reconnaissance :
« L’ingratitude, je suis bien placé pour le savoir. C’est une maladie non transmissible à l’homme. »

Un retrait justifié par les récents coups d’État

Le président a rappelé que l’intervention militaire française en Afrique résultait de la demande d’États souverains, mais il a justifié le retrait progressif des troupes suite aux coups d’État récents au Mali, Burkina Faso, et Niger. Ces pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont exigé la fin de la présence militaire française.

D’autres nations, comme le Tchad, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, ont également annoncé la fin des accords de défense ou le départ des troupes françaises d’ici 2025. Emmanuel Macron a souligné que « la France n’est pas le supplétif de putschistes » et a rendu hommage aux soldats tombés en Afrique.

Un avenir à repenser pour la coopération franco-africaine

Cette intervention de Macron marque un tournant dans la politique africaine de la France, qui cherche à réorganiser sa stratégie face aux changements politiques et aux critiques croissantes sur le continent. Une nouvelle ère semble s’ouvrir pour les relations entre Paris et ses partenaires africains.

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo prône l’exemplarité, l’engagement et la célérité

Ce lundi 6 janvier 2025, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a présidé, à Ouagadougou, sa première cérémonie de montée des couleurs nationales à la Primature. Cette occasion solennelle a permis au chef du gouvernement de fixer le cap pour 2025, une année qu’il souhaite placée sous le signe de la paix, de la cohésion sociale et de la sécurité sur l’ensemble du territoire burkinabè.

Lors de son allocution, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a exhorté l’ensemble du personnel civil et militaire à incarner trois valeurs fondamentales : l’exemplarité, l’engagement et la célérité. Il a insisté sur l’importance d’un comportement irréprochable, notamment dans la gestion des ressources publiques. « Je ne tolérerai aucun écart avec les règles de bonne gestion des deniers publics », a-t-il averti avec fermeté.

Pour renforcer la discipline et la bonne gouvernance au sein de la Primature, il a annoncé la mise en place d’un Comité institutionnel de régulation des dysfonctionnements (CRDI) et un suivi rigoureux du Code d’éthique et de déontologie adopté en 2023.

Le Premier ministre a également lancé un appel vibrant à un engagement patriotique sans réserve. Il a invité chaque collaborateur à s’inspirer du dévouement exemplaire des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), acteurs clés dans la lutte pour la sécurité nationale.

En conclusion, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a insisté sur l’importance d’agir vite et bien. « Chaque jour gagné est un pas de plus vers le bonheur du peuple burkinabè », a-t-il souligné, appelant à une mobilisation générale pour relever les défis de développement du pays.

Cette cérémonie marque un tournant dans la mise en œuvre des grands chantiers de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, validée par l’Assemblée législative de Transition le 27 décembre 2024. Avec un discours empreint de détermination et d’espoir, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo affirme sa vision d’un Burkina Faso résilient et prospère.

CHAN 2025: Le tirage au sort du prévu le 15 janvier à Nairobi

La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé que le tirage au sort du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2024 aura lieu le 15 janvier prochain à Nairobi, au Kenya. La cérémonie se déroulera à partir de 17h00 GMT au Kenyatta International Convention Centre, un événement très attendu par les passionnés de football africain.

La huitième édition du CHAN, qui se tiendra du 1er au 28 février 2024, réunira des joueurs évoluant exclusivement dans leurs championnats nationaux en Afrique. Cette édition sera coorganisée par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie. Le Sénégal, champion en titre, participera pour la quatrième fois et tentera de défendre son titre face à une compétition plus féroce que jamais.

Ce tirage au sort déterminera les groupes et les confrontations à venir, mettant en lumière les forces et les talents qui se disputeront le titre de champion d’Afrique.

Lutte contre le terrorisme : le Colonel Issa Yaguibou au plus près des troupes

Le Colonel Issa Yaguibou, Chef d’État-Major Adjoint de la Gendarmerie Nationale burkinabè, a effectué une visite stratégique, samedi 4 janvier, dans les détachements de Gorgadji (Sahel) et de Manni (Est). Cette tournée visait à soutenir les unités engagées dans la lutte contre le terrorisme et à évaluer leurs conditions opérationnelles.

Accompagné du Capitaine Sampawendé Robert Compaoré, Commandant de l’USIGN, et du Capitaine Fadouba Soura, Chef du COGN, le Colonel Yaguibou a rencontré les Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

Lors de ces échanges, il a transmis le soutien des autorités nationales, présenté de nouvelles directives stratégiques et répondu aux préoccupations des forces sur le terrain. Cette initiative vise à renforcer la cohésion entre le haut commandement et les unités déployées, un élément clé pour la réussite des opérations.

Les forces présentes ont réaffirmé leur détermination à défendre le territoire face à la menace terroriste. Cette visite témoigne de l’engagement des autorités burkinabè à améliorer les conditions de travail des troupes et à assurer une meilleure coordination dans la lutte pour la sécurité nationale.

Crise Bénin-Niger : une invitation au dialogue pour apaiser les tensions

Dans un contexte de tensions croissantes entre le Bénin et le Niger, le ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, a réitéré une invitation au dialogue lors d’une intervention sur le plateau du JT Afrique de France 24.

Cette initiative, formulée il y a plusieurs semaines par le président Patrice Talon, propose aux autorités militaires nigériennes de participer à une visite conjointe du territoire béninois avec leurs homologues béninois. Ce geste vise à instaurer la transparence et à dissiper les soupçons concernant la présence de bases militaires étrangères sur le sol béninois, accusations portées par le Niger.

« Notre volonté demeure : établir un dialogue serein et apaisé avec notre pays frère, le Niger », a insisté le ministre Bakari. Il a souligné l’importance de cette démarche pour rétablir la confiance entre les deux nations et désamorcer les malentendus.

Cette proposition s’inscrit dans une volonté affirmée du Bénin d’instaurer un climat de coopération et de dialogue avec son voisin, tout en réaffirmant son engagement en faveur de la paix et de la stabilité régionale.

Coopération Mali-Ghana : Assimi Goïta invité à l’investiture du nouveau président ghanéen

Le Président de la Transition malienne, le Général d’Armée Assimi Goïta, a accueilli jeudi 2 janvier 2025 une délégation ghanéenne menée par Alfred Mahama, émissaire du Président élu du Ghana. Cette visite officielle visait à transmettre une invitation personnelle au Général Goïta pour assister aux cérémonies d’investiture du nouveau chef d’État ghanéen. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a également pris part à cette rencontre.

Renforcement des relations bilatérales

Lors des échanges, les deux parties ont réaffirmé leur volonté de consolider les liens de coopération entre leurs pays respectifs. « Nous souhaitons approfondir nos relations bilatérales et étendre notre collaboration au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) », a déclaré Alfred Mahama.

Engagement commun face aux défis sécuritaires

Le Ghana et le Mali partagent une préoccupation commune pour la stabilité régionale, notamment face aux défis sécuritaires qui touchent l’Afrique de l’Ouest. L’émissaire ghanéen a exprimé la détermination de son pays à travailler avec le Mali et les autres membres de l’AES pour renforcer la sécurité et la coopération dans la région.

Une dynamique prometteuse pour l’AES

Cette rencontre illustre l’engagement des deux pays à renforcer leur collaboration dans un cadre multilatéral. L’Alliance des États du Sahel, qui regroupe des nations partageant des enjeux communs, se positionne comme un levier stratégique pour surmonter les défis sécuritaires et économiques dans la région.

La cérémonie d’investiture du nouveau président ghanéen, prévue dans les prochaines semaines, pourrait marquer une nouvelle étape dans le rapprochement entre Accra et Bamako.

Un nouveau souffle pour l’enseignement supérieur : un amphithéâtre géant pour l’Université Thomas-Sankara

Le Burkina Faso franchit une étape décisive dans le développement de son enseignement supérieur. Ce jeudi 26 décembre, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH, représentant le Président du Faso, a posé la première pierre d’un amphithéâtre de 1 000 places à l’Université Thomas-Sankara. Ce projet s’inscrit dans l’ambitieux programme de l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ).

Des infrastructures modernes pour transformer l’Université

Au-delà de l’amphithéâtre, ce chantier prévoit :

  • 12 laboratoires ultramodernes,
  • 15 salles de Travaux Dirigés (TD),
  • 2 salles modulables de 200 places,
  • 20 bureaux pour les enseignants,
  • et une salle de vidéosurveillance.

Ces nouvelles infrastructures visent à améliorer les conditions d’apprentissage et à répondre aux besoins croissants des étudiants et enseignants de l’université.

Une vision présidentielle pour l’éducation

Lancée en juin 2024 par le Capitaine Ibrahim Traoré, l’IPEQ reflète une priorité majeure : investir dans la jeunesse burkinabè. En plus des amphithéâtres, ce programme prévoit :

  • La construction de 40 amphithéâtres à travers le pays,
  • La création de cités universitaires,
  • La réalisation de forages et l’installation d’éclairage public,
  • Le pavage des rues aux abords des universités.

Pour le Pr Adjima Thiombiano, ministre de l’Enseignement supérieur, cette initiative montre que « l’éducation et la jeunesse occupent une place centrale dans les priorités du Chef de l’État. »

Un pas vers un système éducatif moderne et inclusif

En dotant le pays d’infrastructures adaptées, le gouvernement burkinabè vise à renforcer la qualité de l’enseignement supérieur et à favoriser une recherche compétitive. Selon le Dr Zakaria Soré, coordonnateur de l’IPEQ, ces réalisations « amélioreront durablement les conditions d’apprentissage tout en formant une jeunesse qualifiée pour le développement national. »

Un projet pour l’avenir du Burkina Faso

La construction de cet amphithéâtre marque une étape majeure dans la modernisation du système éducatif burkinabè. Avec l’IPEQ, le Président Ibrahim Traoré affirme sa vision : un Burkina Faso où l’éducation est le pilier du progrès et de la transformation sociale.