RCA : l’EUTM forme le bataillon des forces spéciales

L’entraînement opérationnel du bataillon des forces spéciales de la République centrafricaine a débuté le 19 juillet, avec 74 militaires.

 

Après une première phase de sélection comprenant des tests médicaux, physiques et techniques, l’entraînement opérationnel du bataillon des forces spéciales de la République centrafricaine a débuté le 19 juillet, avec 74 militaires.

Ce bataillon, basé à Bangui, a été créé par le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, par décret présidentiel. Le décret N°18.265 du 5 octobre 2018 détermine que cette unité opère sous le commandement direct du chef d’état-major des armées étant chargée de conduire des opérations autonomes, isolées ou en coordination avec les forces conventionnelles, si nécessaire.

En tant que force d’intervention immédiate, le bataillon des forces spéciales est doté d’un mandat transversal lui permettant d’intervenir partout et à tout moment pour rétablir l’ordre et assurer la paix au sein de la population.

Les militaires de cet entraînement opérationnel, assuré par l’Unité des Forces Spéciales de l’EUTM RCA, ont été rigoureusement sélectionnés pour leurs compétences afin d’être formés aux techniques, tactiques et procédures nécessaires pour agir dans des conditions de stress élevé. L’exécution des tâches normalement assignées aux unités de ce type exige une préparation technique et tactique de niveau supérieur, ainsi que d’excellentes aptitudes psychophysiques aux niveaux individuel et collectif.

Le bataillon des forces spéciales est composé de militaires très performants pour remplir des missions à haut risque nécessitant des capacités physiques et psychologiques supérieures à la moyenne.

Ils sont organisés en forces de combat légères, non blindées, avec une grande souplesse d’emploi et un haut niveau de préparation, misant sur la surprise, la rapidité, la violence et la précision de l’attaque comme facteurs décisifs.

Ils ont une capacité de projection immédiate et sont essentiellement entraînés et préparés pour des opérations de nature éminemment offensive.

Outre les domaines de base que sont la topographie, le tir de combat, l’E.O.R. (reconnaissance des munitions explosives), la survie, les communications, le combat rapproché, les opérations motorisées, le combat en zone urbaine et les opérations aériennes, la formation compte également un élément de TCCC (Tactical Casualty Combat Care) et des opérations fluviales.

L’entraînement opérationnel du bataillon des forces spéciales de RCA s’achèvera le 3 septembre 2021 par un exercice au cours duquel les militaires seront mis à l’épreuve dans tous les domaines de l’entraînement dispensé par l’EUTM RCA.

RCA : l’opposition menace de quitter le comité d’organisation du dialogue

L’opposition centrafricaine a dénoncé, le 1er août, la composition du comité d’organisation chargé de préparer le dialogue républicain.

 

A l’annonce des quotas, l’opposition avait déjà dénoncé une répartition déséquilibrée en faveur du pouvoir avant d’accepter finalement de siéger après avoir obtenu un nombre plus important de places et le retrait de la tutelle du chef de l’Etat.

« Dans les quotas réservés aux pouvoirs publics, nous avons constaté les noms de quatre ministres, dont le porte-parole de la présidence et celui du directeur de cabinet à la présidence », a relevé le coordonnateur du groupe de travail de la société civile, Anadolu Gervais Lakosso.

Il a poursuivi en indiquant que « la société civile ne prendra part à ce rendez-vous seulement si le comité d’organisation est équilibré ».

Le président du Patrie (Parti africain pour une transformation radicale et l’intégration des États), Maître Crépin Mboli-Goumba, de l’opposition, a aussi noté « le caractère déséquilibré de ce comité qui fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons alors que les autres entités sont marginalisées ».

« Ce déséquilibre organisé à dessein présage de la capitalisation des travaux du dialogue politique inclusif, étant l’ultime possibilité offerte aux Centrafricains de se parler et surtout de corriger les erreurs du vivre-ensemble. L’organisation du dialogue attendu doit être exempte de suspicion afin que les résultats des travaux reflètent les aspirations profondes du peuple centrafricain. Fort de ce qui précède, le Patrie conditionne sa participation au dialogue à un consensus sur le Comité d’organisation dudit dialogue », a-t-il souligné.

Par ailleurs, il a annoncé la tenue, le 2 août,  d’une réunion des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile pour décider de la marche à suivre suite au nouveau décret du président Faustin-Archange Touadéra qui nomme les membres du comité d’organisation du dialogue républicain.

Rappelons que le chef de l’Etat, Faustin-Archange Touadéra, avait signé la semaine dernière un décret modifiant légèrement le comité d’organisation du dialogue républicain, suite à une rencontre avec des opposants centrafricains.

RCA-Man: les habitants quittent le village en masse

Toutes les activités économiques, scolaires, administratives et culturelles sont totalement paralysées après un affrontement entre les éléments 3R et les Soldats FACA.

 

Deux jours après l’attaque des éléments rebelles de 3R contre les positions des soldats FACA à Man, dans la préfecture de Lim-Pendé, la psychose gagne du terrain au sein de la population. La ville se vide de ses habitants marqué par la récente attaque des rebelles qui a fait plusieurs morts, et toutes les activités sont à l’arrêt.

L’attaque des rebelles ce samedi a fait plusieurs dégâts matériels et humains. On parle de plusieurs morts et des blessés. Neuf personnes auraient été prises en otage, parmi lesquelles deux soldats de l’armée nationale. Aussitôt, les soldats FACA se sont retirés à quelques kilomètres de leurs positions initiales, poussant les populations à quitter massivement la ville. Elles craignent  une possible nouvelle attaque des rebelles.

Pour l’heure, toutes les activités économiques, scolaires, administratives et culturelles sont totalement paralysées. Les casques bleus de la Minusca, visible quelques heures après l’attaque, ne le sont plus.

Il y’a lieu de rappeler que le samedi dernier, vers 3 heures du matin, les rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont lancé une attaque contre la base des militaires de l’armée nationale, tuant plusieurs civils et militaires, d’autres capturés.

Le gouvernement, de son côté, n’a pas encore réagit. Seule la Minusca qui a publié un communiqué regrettant la mort des civiles dans cette attaque.

Congo : le corps décapité d’une jeune fille retrouvé à Bangui

 L’identité de la victime n’a pas été dévoilée par la police judiciaire, mais certains témoins indiquent que le corps serait celui d’une jeune fille de moins de 25 ans.

 

Une semaine après la découverte d’un corps décapité sous le pont de Yakité dans le troisième arrondissement de Bangui, un autre corps sans vie, probablement celui d’une jeune fille a été retrouvé par les passants dans le canal du pont Jackson, situé à environ 500 mètres du quartier KM5, non loin du bureau national de la Minusca.

C’était vers 14 heures que la partie du corps a été découverte emballée dans un sac plastique jeté dans le canal du pont Jackson. Selon les témoins, la tête et la jambe gauche, du corps n’ont  pas été retrouvées.

La police criminelle a été appelée en urgence sur le lieu, et la dépouille a également été repêchée. Pour l’heure, la piste criminelle est privilégiée, mais aucun suspect n’est identifié par les enquêteurs.

Selon la direction de la police judiciaire,  il y’a une hausse de la criminalité ce dernier temps à Bangui. Celle-ci pourrait être liée à des sacrifices rituels, juge-t-elle.

Rappelons que le corps retrouvé sous le pont Yakité il y a une semaine avait été identifié grâce au téléphone portable retrouvé dans sa poche. La famille a été appelée, et la dépouille a été rapatriée à la mosquée du quartier KM5. Mais pour cette jeune fille, l’identification du corps serait difficile, car il n’y a aucun document d’identification retrouvé sur la dépouille.