Le 6 juillet dernier, la ville de Paoua, chef-lieu de la préfecture de Lim-Pendé, a été secouée par des détonations d’armes automatiques.
Une semaine après un incident militaire entre les éléments de l’unité spéciale mixte de sécurité (USMS) et les mercenaires de la société russe Wagner, la situation reste plus que tendue à Paoua, et celle-ci pouvant dégénérer à un conflit majeur entre les deux belligérants.
Le 6 juillet dernier, la ville de Paoua, chef-lieu de la préfecture de Lim-Pendé, a été secouée par des détonations d’armes automatiques, provoquant la paralysie de la ville. Toutes les boutiques ont été fermées, les circulations interrompues, les chars de guerre positionnés sur des points stratégiques de la ville.
Selon des sources sécuritaires locales, la veille, c’est-à-dire le lundi 5 juillet, deux éléments de l’unité mixte de sécurité (USMS), soupçonnés par les mercenaires de la société russe Wagner comme des antennes des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont été embarqués par les Wagner pour une destination inconnue. Informés de la nouvelle, leurs collègues de l’USMS se sont soulevés. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues, des circulations interrompues, et les activités économiques paralysées, poussant les hommes de Wagner à déployer leurs blindés partout au centre-ville.
Mais après des discussions, le calme est revenu après le retrait des USMS dans leur base. Or, une semaine plus tard, la tension persiste toujours entre les mercenaires de Wagner et les éléments de l’USMS.
Pour les Wagner, tous les éléments de l’USMS sont des rebelles, et qu’il n’y a aucune possibilité de manœuvrer avec eux sur le terrain. Tandis que les USMS, de leur côté, refusent de collaborer avec les hommes de Wagner qu’ils considèrent comme des drogués, des criminels sans pitié.
Selon une source militaire à Paoua, cette tension persistant entre les Wagner et les USMS pourrait dégénérer à un conflit majeur.