Rapport de la Cour des comptes sur le financement des campagnes électorales : sanctions et exclusions

Dans le chapitre 3 du rapport annuel 2022 de la Cour des comptes, la section 4 du paragraphe 4 aborde le contrôle de l’utilisation des subventions de l’État pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales en 2020 et 2021. Cette année-là, 125 acteurs politiques ont bénéficié du financement de l’État pour un montant total de 1 280 000 000 FCFA. Suite au contrôle effectué par la Cour, plusieurs irrégularités ont été relevées, entraînant des sanctions. Plus de 25 acteurs politiques sont désormais redevables de plus de 100 millions FCFA au Trésor public.

Après examen des rapports financiers et des pièces justificatives fournies par les partis politiques et les candidats, la Cour des comptes a pris plusieurs mesures disciplinaires conformément à la législation en vigueur. Trois candidats doivent rembourser un montant total de 43 481 922 FCFA, dont Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo pour un montant de 21 538 461 FCFA chacun, ainsi que Pascal Do Sessouma pour 600 000 FCFA.

De plus, 22 partis politiques se voient dans l’obligation de rembourser au Trésor public le montant des dépenses non justifiées, totalisant 62 612 964 FCFA. Parmi eux figurent l’Alliance de démocrates du Burkina (ADB), la Convention nationale pour le progrès, le Front commun pour le développement (FCD), Le Faso Autrement, le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), le Mouvement Sens, le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD), le Parti socialiste Burkina (APS Burkina), et le Rassemblement des mains blanches (RMB).

Par ailleurs, deux candidats ont été exclus du financement public, à savoir Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo. Tahirou Barry a contesté cette décision, tandis qu’Ablassé Ouédraogo n’a pas encore réagi.

En ce qui concerne les partis politiques et les regroupements d’indépendants, 20 d’entre eux ont été exclus, notamment la Coalition pour la république parti progressiste (CORP), le Parti socialiste Burkina (APS Burkina), le Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI), le Mouvement Sens, et l’Union des forces centristes (UFC). Trois autres ont perdu leurs droits au prochain financement : le Mouvement du peuple pour la démocratie (MPD), la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) et la Nouvelle vision (NOVI).

Selon le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, l’institution a rempli ses missions conformément à sa mission. Quant à la suite à donner au rapport, cela dépendra des décisions du président.

L’essor du pari sportif en ligne au Burkina Faso : Entre gains et pièges financiers

Au Burkina Faso, le paysage des loisirs et des divertissements a subi une transformation notable ces dernières années avec l’émergence croissante du pari sportif en ligne. Ce phénomène, autrefois marginal, est désormais intégré dans les habitudes de la population, touchant adultes, jeunes, élèves et même des filles. Si pour certains, le pari sportif représente une source de revenus supplémentaires voire de gains importants, pour d’autres, il peut s’avérer être un piège financier.

Denis, un élève d’un lycée de la capitale burkinabè, fait partie des passionnés de football qui se sont lancés dans le pari sportif en ligne. Il partage son expérience, ayant réussi à tirer profit de ce loisir pendant cinq ans. Il relate comment un pari réussi lui a rapporté une somme significative, qu’il a ensuite réinvestie. Cependant, il reconnaît que sa mère lui a conseillé de jouer avec modération pour éviter l’addiction.

D’un autre côté, Richard, un jeune gérant de parking, explique son initiation au pari sportif en ligne et les difficultés rencontrées. Mal informé sur les conditions de jeu, il a dû faire face à des obstacles pour retirer ses gains. Il souligne également la nécessité d’avoir accès à des personnes capables de recharger et de retirer de l’argent du compte de jeu.

L’attrait pour le pari sportif en ligne s’explique par la facilité d’accès aux plateformes de paris via les technologies de l’information et de la communication. Avec un simple smartphone et une connexion Internet, chacun peut désormais participer à cette activité. De plus, le pari sportif offre une dimension interactive à l’expérience sportive, permettant aux parieurs de vivre les matchs avec une intensité accrue.

Cependant, si certains parieurs réussissent à réaliser des gains, d’autres ont connu des revers financiers importants. Certains témoignages révèlent des pertes considérables, mettant en évidence les risques associés au pari sportif en ligne. De plus, le risque d’addiction au jeu est une préoccupation croissante, pouvant entraîner des conséquences néfastes sur le plan financier, familial et même de santé mentale.

Il est essentiel que la société burkinabè aborde cette réalité de manière responsable, en encourageant une pratique saine du jeu et en sensibilisant sur les dangers potentiels du pari sportif en ligne.

Les femmes détentrices de clubs PMUB expriment leur mécontentement

L’association des femmes détentrices de clubs PMUB s’est mobilisée devant le siège de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) pour exprimer son mécontentement concernant les nouveaux prélèvements de 5% sur les commissions. Selon la présidente de l’association, alors qu’un prélèvement de 0,2% sur le chiffre d’affaires est déjà effectué depuis des années au titre des impôts, cette nouvelle taxe constitue une double imposition injuste.

« Ce directeur général n’a jamais voulu nous rencontrer depuis qu’il a été nommé. Il refuse de nous rencontrer pour comprendre nos difficultés. Cela fait 35 ans que nous travaillons avec la LONAB. On nous a fait comprendre que les 0,2% qui sont prélevés sont destinés aux impôts. En ce mois de février, on vient nous dire qu’en plus des 0,2%, il y a 5% qui seront prélevés pour les impôts. Nous avons donc dit nous payons deux fois les impôts. Et on dit maintenant que les 0,2% sont pour les timbres. Si c’était un prélèvement de 1%, on pouvait comprendre, mais jusqu’à 5%, nous n’allons pas accepter. Nous avons énormément de charges. Nous ne pourrons pas supporter les dépenses si ça continue. Les comptes ont été arrêtés le 20 février. Et trois jours après, ils paient les femmes. Nous constatons qu’ils ont coupé les 5%. Ils ont vite fait le paiement pour pouvoir couper l’argent. Nous sommes des partenaires. Avant toute décision, nous devons discuter et trouver un consensus. Mais on ne peut pas se lever et couper l’argent sans vraiment chercher à discuter avec nous », a exprimé Isabelle Coulibaly, conseillère de la présidente de l’association, sur un ton de colère.

Suite à cette mobilisation, les responsables de la LONAB ont rencontré une délégation des femmes pour discuter de la situation. À l’issue de la réunion, les femmes rapportent que le directeur général de la LONAB a promis de revenir vers elles le vendredi 1er mars 2024.

« Il nous a reçues. Nous avons exposé notre problème. Il a dit qu’il a bien écouté et qu’il est désolé de ce qui arrive mais que lui aussi a un conseil d’administration. Qu’il va lui soumettre la question. Mais qu’il va revenir le vendredi 1er mars. Et il pense que tout le monde sera satisfait. Voilà ce qu’il a dit. Nous avons posé plusieurs questions concernant notre situation, dont la coupure des 5% que nous n’arrivons pas à comprendre. Il a dit que la mesure vient d’en haut. Donc ce sont les impôts. Nous lui avons dit que depuis 34 ans, les impôts ont été coupés à 0,2%. Il nous a dit que cela fait 24 ans que cela devrait être appliqué mais que c’était la LONAB qui payait. Les femmes ont dit qu’elles ne peuvent pas parce que les charges sont énormes. Nous avons des vendeuses à payer et aussi le loyer. Le loyer des locaux devient de plus en plus cher », a rapporté la conseillère de la présidente de l’association à la sortie de la rencontre avec les responsables de la Loterie nationale burkinabè.

L’association espère qu’un consensus sera trouvé pour assurer le bon fonctionnement de leur partenariat.

Session du CSD-ITCH : Stratégies pour la Relance des Projets d’Infrastructures

La première session ordinaire de l’année 2024 du Cadre Sectoriel de Dialogue Infrastructures de Transport, de Communication et d’Habitat (CSD-ITCH) s’est déroulée ce mardi 27 février 2024 à Ouagadougou. Axée sur le thème central « Projets d’infrastructures de transport, de communication et d’habitat : quelles stratégies pour une meilleure relance des travaux », cette rencontre vise à permettre aux ministères en charge des transports, de la communication et de l’habitat d’échanger sur les progrès réalisés et les obstacles rencontrés, tout en proposant des mesures correctives et en dégageant des perspectives.

Adama Luc Sorgho, ministre des infrastructures et du désenclavement et président du CSD-ITCH, a souligné l’importance de cette session pour identifier des solutions permettant la relance des travaux malgré les défis sécuritaires rencontrés par le Burkina Faso. Malgré ces défis, le bilan de l’année 2023 présente des motifs de satisfaction, notamment en termes d’avancées dans divers projets d’infrastructures. Les actions entreprises comprennent la disponibilité de nouvelles plateformes technologiques, l’aménagement de pistes rurales et le bitumage de voiries urbaines, entre autres.

Durant cette session, les participants examinent le projet de rapport de performance 2023 ainsi que le projet de plan d’actions pour la stabilisation et le développement 2024-2026 du ministère des infrastructures. Le ministre Sorgho a appelé à un examen minutieux de ces documents afin d’identifier les pistes de solutions pour atteindre les objectifs fixés.

Le ministre de la Sécurité rassure après les attaques terroristes : Ennemi affaibli, riposte renforcée

Le ministre délégué à la Sécurité, Mahamadou Sana, a affirmé lundi soir que les groupes armés terroristes ayant orchestré des attaques simultanées ce weekend ont subi d’importants dégâts humains et matériels. Il a appelé à la sérénité et à la collaboration continue avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Lors d’une intervention télévisée, le ministre a déclaré que grâce au professionnalisme et à la bravoure des forces de sécurité, les attaques ont été repoussées avec succès, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi. Il a également assuré que toute tentative future d’attaque sera répondue avec une riposte de grande envergure.

Le ministre a appelé les populations à rester calmes et à renforcer leur coopération avec les FDS, tout en garantissant que les positions de ces dernières sont maintenues et que des mesures supplémentaires sont prises pour renforcer leur efficacité.

Par ailleurs, des attaques ont été signalées dans des lieux de culte, faisant un nombre considérable de victimes, selon des communiqués du diocèse de Dori et de la Fédération des associations islamiques du Burkina. Le ministre a condamné ces actes et les a qualifiés de lâches, démontrant néanmoins la vulnérabilité croissante de l’ennemi.

Mahamadou Sana a souligné les efforts du gouvernement pour affaiblir les groupes terroristes, avec des opérations offensives et des mesures visant à tarir leurs sources de financement et à contrôler leurs voies d’approvisionnement. Il a conclu en affirmant que le peuple burkinabè reste résilient et déterminé à défendre son pays contre les menaces terroristes.

Reprise du procès Adama Siguiré : Débats houleux sur la notification des charges

Le procès opposant Adama Siguiré à la CGT-B a repris ce lundi 26 février 2024, avec des débats intenses concernant la régularité de la saisine du tribunal correctionnel.

Dès le début de l’audience, les avocats de Siguiré ont introduit une procédure d’inscription de faux, arguant que la notification des charges, normalement effectuée par un huissier, avait été réalisée par un juriste. Cette action a entraîné trois heures de débats sur cette question de droit.

Les avocats de Siguiré ont souligné que la loi exigeait que les citations et notifications soient faites par exploit d’huissier, ou par délégation d’un huissier assermenté. Or, dans ce cas, la notification a été effectuée par un juriste, ce qui selon eux constitue un faux.

La partie civile a réfuté ces arguments en se basant sur le code de procédure civile, affirmant que les dispositions s’appliquent à toutes les juridictions, y compris pénales. De plus, ils ont soutenu que la notification par un juriste ne remettait pas en cause la validité des charges portées contre Siguiré.

Le ministère public a reconnu l’irrégularité de la notification mais a souligné que cela ne suffisait pas à soulever un faux. Il a rappelé que c’étaient les faits reprochés à Siguiré qui étaient au cœur du procès, et non la forme de la notification.

L’audience a été suspendue pour permettre au tribunal de décider s’il sursoira ou non à sa décision, et reprendra à 15h16.

Ouverture de la 5ème direction des moyennes entreprises du centre par la direction générale des impôts

La Direction générale des impôts (DGI) a inauguré ce lundi 26 février 2024 sa 5ème Direction des Moyennes Entreprises du Centre (DME-C5). Cette nouvelle structure vise à mobiliser 43 milliards de Francs CFA pour l’année 2024 auprès des contribuables dont le chiffre d’affaires se situe entre 500 millions et 1 milliard de Francs CFA.

Située au secteur 24 de Ouagadougou, en face du SIAO, cette direction a été créée dans le but de rapprocher les contribuables des services fiscaux et d’optimiser la collecte des recettes au profit du budget de l’État et des collectivités territoriales.

La directrice générale des impôts, Eliane Djiguemdé/Ouédraogo, explique que cette segmentation vise à mieux prendre en charge les moyennes entreprises partageant des réalités économiques similaires.

Pour cette année, la DME-C5 vise une contribution de 60% des recettes fiscales, soit 43 milliards de Francs CFA, contrairement aux 26 milliards collectés l’année précédente. Mayel Dabiré, directeur de cette nouvelle direction, assure que des services spécifiques seront proposés aux contribuables, notamment des attestations et des quitus de civisme fiscal.

Depuis 2004, la DGI a mis en place une gestion segmentée des contribuables, avec la création progressive de la Direction des grandes entreprises et des Directions des moyennes entreprises. Avec l’ouverture de cette 5ème direction, le nombre de Directions des Moyennes Entreprises s’élève désormais à 5.

Orange Burkina Faso organise les Journées du Consommateur pour une meilleure écoute , transparence

Dans le cadre de son initiative intitulée « Journée du consommateur », Orange Burkina Faso a organisé une série d’échanges avec les associations de consommateurs et une visite guidée de ses services les 21 et 22 février 2024 à Ouagadougou.

Cette démarche, inédite pour une compagnie de téléphonie au Burkina Faso, a été saluée par les acteurs de la défense des droits des consommateurs. Adama Bayala, président du RENCOF (Réseau national des consommateurs du Faso) et porte-parole des associations des consommateurs, a exprimé sa reconnaissance pour cette initiative novatrice.

Le directeur Marketing et Communication d’Orange Burkina Faso, Assimi Diero, a souligné l’importance d’écouter les clients et de répondre à leurs préoccupations dans la mesure du possible, ce qui a motivé la tenue de ces journées du consommateur.

L’objectif de cet événement a été dévoilé lors de la première journée. Orange Burkina Faso vise à innover et à améliorer continuellement ses services en tenant compte des retours des clients, selon Assimi Diero.

Une des principales requêtes des associations des consommateurs lors de ces échanges a été la création d’un mécanisme de médiation pour les services de communication électronique, notamment suite à des décisions réglementaires telles que celles de l’ARCEP.

La visite des installations de Orange Burkina Faso a permis aux participants de mieux comprendre les processus en coulisses. Ils ont ainsi pu découvrir le centre d’appels, le service d’assistance digitale, le service de satisfaction client, ainsi que le Orange Digital Center, où sont développés des projets visant à accompagner les entrepreneurs et à former les jeunes dans le domaine du codage.

La responsable de Orange Digital Center, Minata Traoré Séré, a souligné l’importance de travailler en partenariat avec les associations des consommateurs pour garantir la satisfaction des clients.

Cette initiative marque un tournant dans la relation entre Orange Burkina Faso et les associations des consommateurs, témoignant d’un engagement accru envers la transparence et la responsabilité sociale de l’entreprise.

Urgence alimentaire à Kompienga : la population lance un appel au président de la Transition

La population de la commune de Kompienga, dans la région de l’Est, exprime son état d’urgence alimentaire dans un message adressé au président de la Transition, reçu par Lefaso.net ce vendredi 23 février 2024. « Nous avons faim », crie la population, soulignant que le dernier convoi de ravitaillement dans la commune remonte à août 2023. « Les semaines précédentes, les habitants se sont contentés de soja, mais actuellement, il n’y a plus aucune denrée, ni de feuilles sauvages, ni de légumes. Imaginons la suite », déplore-t-elle. Malgré cette situation, la population réaffirme son engagement à soutenir la Transition pour la reconquête intégrale du territoire.

MESSAGES DE LA POPULATION DE LA COMMUNE DE KOMPIENGA A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DU FASO

Son Excellence le CAPITAINE IBRAHIMA TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l’état, Chef Suprême des Armées,

La population de Kompienga est sortie massivement  jeudi 22 février 2024 pour vous adresser deux (2) Messages :

Primo,

Nous sommes sortis pour marquer une fois de plus notre soutien indéfectible à la transition dont vous présidez au bonheur de tous les Burkinabè.

Nous sommes très reconnaissants de ce que la Transition a déjà fait pour notre province, la Kompienga et renouvelons nos sincères remerciements aux autorités.

Nous sommes déterminés dans la Résilience et dans la Résistance à soutenir la Transition à faire cette guerre qui nous a été imposée par les Groupes Armées Terroristes depuis presqu’une décennie.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Malgré certaines adversités, nos FDS et VDP sont à féliciter pour leurs victoires déjà répétées sur l’ennemi.

Ils ont prouvé et continuent de prouver leur montée en puissance, et les ennemis en savent beaucoup car Kompienga ville est devenu un véritable enfer pour eux.

Comme vous l’avez toujours répété :’’ Aujourd’hui les terroristes peuvent venir nous attaquer certes, mais ils ne peuvent pas repartir sains et saufs. » » Kompienga n’a pas dérogé à cette règle.

Secondo

Excellence Monsieur le Président du Faso,

La population de Kompienga est meurtrie par la faim et si rien n’est fait à l’immédiat le pire serait inévitable.

Le dernier convoi date d’ Août 2023 et à l’heure où nous nous adressons à votre Excellence, il manque du tout à Kompienga jusqu’au savon.

Les semaines passées les populations se contentent du soja mais actuellement aucune denrée, pas de feuilles sauvages, ni de légumes. Imaginons la suite.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Nous avons faim

Nous avons faim

Et, Nous réclamons un ravitaillement dans l’urgence.

Nous en appelons ainsi à une prise en compte urgente de nos cris de cœur car il nous manque des mots pour décrire la situation alimentaire catastrophique qui prévaut dans la province de la Kompienga actuellement.

Il n’est pas du coutume d’un Burkinabè de crier la faim mais, situation oblige. La population a longtemps attendu et continue d’attendre.

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Nous avons exprimé notre soutien à la transition, et notre besoin vital, mais,

Nous rappelons à l’opinion nationale que notre situation ci-dessus décrite ne saurait en aucun cas être une opportunité pour les ennemis car, nous sommes déterminés à combattre contre vents et marées, jusqu’ à notre retour dans nos villages pour exploiter nos terres dans la quiétude et nourrir nos enfants.

Nous ne saurions terminer nos propos sans renouveler nos doléances que nous avons déjà exprimées il y a quelques mois de cela.

1- La réouverture du Centre Médical, l’approvisionnement des dépôts pharmaceutiques et l’augmentation du personnel.

2- L’installation des boutiques témoins de la SONAGESS

3 – une opération spéciale pour l’ouverture des voies et la reconquête de la province afin de permettre le retour de l’administration et de nos déplacés internes dans leurs villages.

Nous, population de Kompienga, réaffirmons notre engagement à soutenir la Transition , pour la reconquête intégrale du territoire et pour la conduite du peuple vers une indépendance réelle et le bonheur.

QUE LA PROVINCE LA KOMPIENGA SOIT URGEMMENT RAVITAILLÉE

VIVE LE CAPITAINE IBRAHIMA TRAORÉ

VIVE LA TRANSITION

A BAS L’IMPÉRIALISME

QUE DIEU PROTÈGE LE BURKINA FASO

LA PATRIE OU LA MORT NOUS VAINCRONS.

Lancement de la 17e édition de la Caravane Oskimo Tour au Burkina Faso

La 17e édition de la caravane Oskimo Tour se déroulera du 2 mars au 31 décembre 2024, ont annoncé jeudi 22 février 2024 les organisateurs de l’événement. Cette initiative, portée par l’Initiative Culturelle pour la Santé et le Développement au Burkina Faso (ICSD), vise à sensibiliser sur les risques liés à la consommation de drogue et à promouvoir la sécurité.

Pour cette édition, des campagnes de sensibilisation sur la drogue et la sécurité, des émissions, des causeries éducatives et des thés-débats seront au programme. Youssouf Sawadogo, alias Oskimo, promoteur de la caravane, a souligné que l’objectif principal est de prévenir les risques liés à la consommation de drogue chez les jeunes.

La caravane Oskimo Tour couvrira 7 villes du Burkina Faso en 2024, avec pour ambition de responsabiliser les jeunes face aux défis de changement de comportement et de renforcer les initiatives de sensibilisation et de sécurité. Ferdinand Ouédraogo, secrétaire général de l’ICSD, a souligné l’importance de maintenir l’attention des jeunes tout au long de l’année.

En plus des écoles, des sites d’accueil des Personnes Déplacées Internes (PDI) et des quartiers populaires seront également visités par la caravane. La méthodologie adoptée sera interactive, mettant l’accent sur la participation des jeunes pour favoriser un apprentissage mutuel et instaurer un climat de confiance.

Le thème de cette édition, « Prévention des risques liés à la consommation de drogue chez les jeunes : quelles stratégies de sécurité et de sensibilisation ? », abordera également d’autres thématiques telles que le SIDA. Oskimo Tour, caravane multimédia, artistique et de sensibilisation, propose des spectacles gratuits en plein air à travers tout le pays, visant à toucher un large public adolescent et jeune.

Renouvellement du permis d’exploitation de la mine d’or de Youga au Burkina Faso

Lors du Conseil des ministres du mercredi 21 février 2024, le renouvellement du permis d’exploitation de la mine d’or de Youga, appartenant à la société BURKINA MINING COMPANY (BMC) SA, a été approuvé. Cette mine, localisée dans la commune de Zabré, province du Boulgou, Région du Centre-Est, continuera ses activités sur une superficie de 29 km2 pour une période de cinq ans.

Avec une production totale estimée à 9,57 tonnes d’or au cours des cinq prochaines années, l’État burkinabè bénéficiera de 14 385 910 000 Francs CFA. Ce renouvellement de permis garantit également la création et le maintien de 602 emplois pour les citoyens burkinabè, offrant ainsi des opportunités essentielles d’emploi, en particulier pour les habitants de la région du Centre-Est et pour le Burkina dans son ensemble.

De plus, des bénéfices directs seront réalisés pour les populations locales à travers le Fonds minier de développement local, avec une allocation significative de 2 877 182 000 F CFA.

Il convient de noter que le permis d’exploitation de la mine de Youga a été initialement accordé à la société Burkina Mining Company (BMC) le 8 avril 2003, conformément à l’article 48 de la loi minière burkinabè, qui permet le renouvellement périodique du permis d’exploitation industrielle de grande mine jusqu’à l’épuisement du gisement.

Grève des avocats au Burkina Faso en soutien à Me Guy Hervé Kam

Le barreau du Burkina Faso observe une grève en solidarité avec Me Guy Hervé Kam, retenu par la police depuis le 25 janvier 2024. Ce jeudi 15 février, les avocats ont répondu massivement à l’appel, laissant les tribunaux du pays pratiquement sans représentation légale. Minute.bf a constaté que le Tribunal de grande instance de Ouaga 1 fonctionnait sans avocats.

L’appel à la grève a été largement suivi, avec une absence notable des hommes en robe noire dans les salles d’audience. Malgré la présence de l’assistance, aucun avocat n’était présent pour défendre les prévenus. La chambre, le parquet et le greffe ont poursuivi les audiences, mais ont dû renvoyer plusieurs dossiers en raison de l’absence des avocats, conformément à la loi garantissant le droit à une représentation légale.

Les salles d’audience étaient vides de professionnels du droit, et même la maison de l’avocat était déserte, à l’exception de la présence de la sécurité. Cette grève, décidée pour la journée du 15 février 2024, vise à exprimer le soutien des avocats à leur confrère retenu par les autorités depuis près de trois semaines.

Évaluation de la mise en œuvre des contrats ministériels pour l’année 2023 par le Premier ministre

Le Chef du gouvernement, Apollinaire Kyelem de Tambela, a lancé ce 15 février l’évaluation annuelle de la mise en œuvre des contrats d’objectifs des ministres pour l’année 2023. Le premier ministre a commencé cette évaluation en rencontrant le ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, qui a rapporté une progression notable dans l’exécution des objectifs, passant de 61,64% en 2022 à 81,85% aujourd’hui.

Le ministre a souligné que sur les 31 objectifs initiaux, 26 ont été exécutés de manière satisfaisante. Cependant, cinq objectifs n’ont pas atteint le seuil des 50% d’exécution, notamment en raison de contraintes budgétaires et de retards administratifs.

Bassolma Bazié a également abordé l’absence d’une rencontre planifiée entre le gouvernement et les syndicats, expliquant que celle-ci avait été reportée en raison du contexte de restrictions à la liberté d’expression. Il a assuré que malgré ce report, le dialogue entre le gouvernement et les syndicats demeure ouvert.

En conclusion, le ministre a recommandé un renforcement des critères de nomination, mettant en avant l’efficacité et l’intégrité des personnes nommées aux postes de responsabilité. Il a proposé une exigence de résultat de 80% pour les directeurs généraux, indépendamment de leur lien de nomination, afin de garantir une gestion efficace et transparente.

Ouverture de la deuxième session de la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso : 22 dossiers à juger pour crimes économiques et de sang

La deuxième session de la Chambre criminelle de la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso pour l’année judiciaire 2024 a débuté le lundi 12 février 2024 au Tribunal de Grande Instance de Orodara.

Pour cette session, 22 dossiers impliquant 25 personnes seront jugés pour des crimes économiques et de sang. Les accusés comparaîtront devant le Tribunal pour diverses infractions, notamment des crimes économiques et des crimes de sang.

Lors de la première audience, un individu ayant commis l’assassinat d’un jeune homme à N’gorlani, dans la commune rurale de Samorogouan, au nord de la province du Kénédougou, a été jugé. Il a été condamné à 10 ans de prison ferme et à une amende de 10 millions de F CFA, à verser comme dommages et intérêts à la famille de la victime.

Cette session de la chambre criminelle durera une semaine, s’étendant du 12 au 20 février 2024, et est rendue possible grâce au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Audition du CSC suite à des publications sur les prix des hydrocarbures au Burkina Faso

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a convoqué, ce 12 février, les responsables du journal “L’Economiste du Faso, de Radio Oméga”, ainsi que le propriétaire d’un compte X (ex-Twitter) dont l’identité reste confidentielle, pour une audition. Cette mesure fait suite à la diffusion, par ces médias, d’informations relatives à une prétendue augmentation du prix des hydrocarbures au Burkina.

D’après le régulateur des médias, ces individus ont été entendus « pour avoir relayé, à travers leur média, de fausses informations faisant état d’une augmentation des prix du carburant ». Ces informations ont été publiées le 7 février dernier, suscitant le même jour un démenti de la part du président du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures.

L’audition a permis d’interroger les différents responsables sur les circonstances entourant ces publications, comme l’indique le CSC. Des procès-verbaux ont été dressés à cet effet, et ils seront soumis à « l’appréciation du Collège des conseillers pour décision à prendre ».

Il s’agit là de la première décision à laquelle le nouveau président du CSC, Idrissa Ouédraogo, et les autres conseillers font face depuis leur installation officielle le 1er février dernier.

Signature d’un accord de don entre l’Ambassade du Japon et l’Association CASCADE pour des forages dans les écoles burkinabè

L’Ambassade du Japon et l’Association Conscience et Action pour le Développement (CASCADE) ont conclu un accord de don d’une valeur de 29 655 000 F CFA, le lundi 12 février 2024 à Ouagadougou. Ces fonds seront alloués à la réalisation de 4 forages dans des écoles publiques situées à Mogtédo, à Moincé, à Tansablogo et à Tanvi-Nakamtenga, dans la circonscription éducative de Koubri.

Le Japon continue ses efforts de développement de base au Burkina Faso en fournissant à l’Association CASCADE les fonds nécessaires pour ces projets. Ce geste vise à améliorer l’accès à l’eau potable pour les élèves et leurs enseignants, ainsi que pour plus de 12 000 bénéficiaires indirects.

Le président de CASCADE, Alain Nikiéma, a souligné que ces forages permettront aux écoles de créer des jardins scolaires pour améliorer l’alimentation des élèves et aider à répondre à leurs besoins fondamentaux. Il a également souligné que ces forages répondent à une priorité de la commune de Koubri pour améliorer l’accès à l’eau potable.

L’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Jun Nagashima, a exprimé sa satisfaction quant à cet accord, affirmant l’engagement continu de son pays envers la coopération et le développement. Il a ajouté que ces forages contribueront au rayonnement des écoles bénéficiaires.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Appui aux projets locaux, une approche participative du développement promue par le Japon au Burkina Faso, encourageant ainsi l’exécution des projets par des organisations locales répondant aux besoins des populations locales.

Réception de 17 camions de charbon fin à Ouagadougou par l’État burkinabè

Ce vendredi 9 février 2024, l’État burkinabè a réceptionné à Ouagadougou 17 camions chargés de charbon fin, concrétisant ainsi une décision prise lors du conseil des ministres de la semaine dernière.

Suite à la transaction conclue entre l’État burkinabè et la société minière Essakane SA, mettant fin au différend judiciaire opposant les deux parties, l’État est désormais propriétaire de la cargaison stockée au port sec de Bobo-Dioulasso depuis 2019.

Les 17 camions, transportant 640 sacs de charbon fin pesant au total 447 tonnes, ont été accueillis à Ouagadougou par le ministre des Mines, Yacouba Zabré Gouba.

Il est à noter que ce charbon fin sera traité par la société burkinabè Golden Hand SA, une entreprise d’économie mixte détenue à 40% par l’État burkinabè.

Dissolution de l’Unité de Coordination du Second compact du Burkina Faso

Le gouvernement burkinabè a décidé en Conseil des ministres, ce 7 février, de dissoudre l’Unité de Coordination de la formulation du second compact du Burkina Faso (UCF-Burkina), créée dans le cadre du Millenium Challenge Account II (MCA II).

L’UCF-Burkina, opérationnelle depuis 2017, était chargée de développer et de surveiller les indicateurs d’éligibilité du Burkina Faso au financement du Millenium Challenge Corporation (MCC). Cependant, le gouvernement a estimé qu’elle n’avait plus de raison d’être.

Le coup d’État de janvier 2022 a été décisif dans la dissolution de l’UCF-Burkina. Suite à ces événements, le Conseil d’administration du MCC a d’abord suspendu, puis résilié le second compact. En réaction, le Burkina a publié, le 17 août 2022, deux décrets significatifs : l’un annonçant la dissolution complète du MCA II-Burkina Faso, et l’autre offrant un nouvel élan à l’Unité de coordination en réorganisant ses attributions autour d’un plan d’actions post-compact.

Cependant, cette dernière mesure semble désormais caduque. Lors du dernier Conseil des ministres, un décret a officialisé la dissolution de l’UCF-Burkina, mettant fin à la gestion de ses activités post-dissolution. Les fonds importants prévus dans le cadre du MCA-II pour des projets structurants, soit 275 060 937 250 FCFA, sont désormais hors d’atteinte.

Les Forces de Défense repoussent une attaque terroriste à Ouargaye

Des terroristes ont tenté d’attaquer un poste des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) à Ouargaye, dans la région du Centre-Est, mais ont été repoussés par les forces combattantes. L’incident s’est déroulé le lundi 05 février 2024, comme l’a rapporté la télévision nationale.

Les assaillants, venus en nombre, ont été courageusement repoussés alors qu’ils tentaient d’attaquer le poste des VDP à Ouargaye, situé dans le Koulpélogo. En battant en retraite, certains des terroristes ont été ciblés par des frappes aériennes, neutralisant ainsi plusieurs d’entre eux et forçant les autres à fuir. Les Forces combattantes ont ensuite été déployées pour neutraliser les rescapés, selon le récit diffusé par la télévision nationale. En outre, des armes utilisables et des motos ont été récupérées sur les lieux de l’attaque.

Rapport de l’ASCE-LC : Révélations sur les Défaillances dans la Gestion des Finances Publiques en 2022

Ce mardi 6 février 2024, l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) a publié son rapport annuel d’activités pour l’année 2022. Les contrôles effectués ont scruté la gestion financière de 21 ministères et institutions, couvrant les exercices budgétaires 2020 et 2021.

Les domaines examinés comprennent la commande publique, les comptes de dépôt, les régies d’avances, les carburants et lubrifiants, les frais de mission, les rétributions, et les dons aux personnes politiquement exposées (PPE).

Le rapport met en lumière de graves lacunes, notamment au niveau de la présidence du Faso. Dans le domaine de la commande publique, des irrégularités ont été constatées à diverses étapes du processus, telles que le non-respect des prescriptions réglementaires et l’octroi répété de contrats par entente directe, entraînant des risques d’évasion fiscale et des pertes financières importantes.

Concernant la gestion des comptes de dépôt, le rapport souligne l’existence de pièces justificatives irrégulières et le manque de registres comptables, occasionnant des pertes financières substantielles.

La gestion du carburant et des frais de mission au niveau de la présidence a également été critiquée, avec des sorties irrégulières de carburant et des pratiques telles que le chevauchement de missions et la prise en charge de personnes absentes, entraînant des pertes financières considérables.

En outre, des irrégularités dans la gestion des rétributions ont été relevées, y compris le paiement de frais sans base légale et la création de postes fictifs, ce qui a entraîné des pertes financières importantes pour l’État.

Le rapport de l’ASCE-LC met en lumière la nécessité urgente de réformes pour améliorer la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques, afin de prévenir la corruption et de protéger les intérêts du Trésor Public.

Visite du Ministre de l’Agriculture sur le site de Bagrépôle : Bilan positif de l’initiative gouvernementale sur la production locale du blé

Le vendredi 02 février 2024, le Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et Halieutiques, Ismaël SOMBIE, s’est rendu sur le site de Bagrépôle, situé dans la région du Centre-Est, dans le cadre d’une visite visant à évaluer l’initiative gouvernementale sur la production locale du blé et à examiner le fonctionnement de la société d’économie mixte, Bagrépôle.

Accompagné de son équipe, le ministre a parcouru les 3000 hectares de superficies aménagées de Bagrépôle dédiées à la production de blé et d’autres cultures. La visite a également inclus une évaluation des ouvrages d’irrigation du site.

Sur le périmètre réservé à la culture du blé, le ministre Ismaël SOMBIE s’est montré satisfait de l’évolution du champ expérimental. Il a déclaré : « A priori, nous sommes plus ou moins satisfaits parce que c’est un défi qui a quand même été relevé. Nous avons dégagé les moyens pour atteindre cet objectif qui est aussi économique que stratégique. »

Selon le Directeur général de Bagrépôle, Donkora KAMBOU, un périmètre de 82 hectares a été alloué à la culture du blé au cours de la présente campagne agricole, dont 29 hectares sont dédiés à la production de semences de blé. Il a précisé que le taux de levée du blé de consommation est estimé à 96%, tandis que celui du blé destiné aux semences est de l’ordre de 78%. Malgré quelques difficultés rencontrées pendant la phase pilote, Kamou reste confiant quant à l’atteinte des objectifs fixés.

Bagrépôle dispose d’un potentiel de terres agricoles de plus de 20 000 hectares, dont 6 000 hectares sont déjà aménagés pour la production de diverses spéculations telles que le riz, le maïs, la pomme de terre, les fruits, les produits maraîchers, et désormais le blé.

Hommage au regretté Dr. Arsène Bongnessan YE au Burkina Faso

Ce lundi 5 février 2024, le Burkina Faso a rendu un vibrant hommage à feu le Dr. Arsène Bongnessan YE, ancien président de l’Assemblée des députés du peuple (ADP), décédé le 30 janvier 2024 au Maroc. La cérémonie d’hommage, qui s’est déroulée au siège de l’Assemblée législative de Transition (ALT) à Ouagadougou, a réuni les plus hautes autorités, les députés de l’ALT, ainsi que les amis et connaissances du défunt.

Le Dr. Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée Législative de Transition, représentant le Chef de l’État, a salué les contributions exceptionnelles du Dr. Arsène Bongnessan YE à la construction d’une nation prospère et inclusive. Il a souligné le rôle essentiel du regretté dans la promotion du dialogue, de la réconciliation, et du développement. Le Dr. Bongnessan Arsène YE a été reconnu comme un défenseur acharné des intérêts du peuple burkinabé, tant sur la scène nationale qu’internationale.

Pour les proches du défunt, il était bien plus qu’un homme politique émérite. Il était un « père, un époux, un ami, un mentor, un guide, un modèle pour nous tous », selon leurs témoignages émus.

Le parcours du Dr. Arsène Bongnessan YE, médecin militaire de formation, a été marqué par des responsabilités éminentes au Burkina Faso. Il a dirigé le secrétariat général national des comités révolutionnaires (CNR) en 1987, avant de présider la Commission constitutionnelle chargée de rédiger la constitution adoptée le 2 juin 1991. Élu député pour la première fois en 1992, il a occupé le poste de Président de l’ADP de 1992 à 1997.

Homme politique de premier plan, il a présidé le Mouvement de l’Organisation pour la démocratie populaire/mouvement des travailleurs (ODP/MT) de 1993 à 1996, puis le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de 1996 à 1999. Il a également exercé des fonctions ministérielles à plusieurs reprises, contribuant notamment à l’agriculture, à l’environnement, et aux réformes institutionnelles.

Architecte de la quatrième République au Burkina Faso, le Dr. Arsène Bongnessan YE, colonel major à la retraite, sera inhumé le 6 février 2024 dans son village natal de la province du Mouhoun.

REN-LAC Exprime sa Déception après un Accord Transactionnel dans l’Affaire du Charbon Fin

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), partie civile dans le procès du charbon fin, a partagé sa perspective sur le verdict prononcé lors d’une conférence de presse à Ouagadougou le jeudi 1er février 2024. Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du REN-LAC, a exprimé un profond regret concernant la décision du gouvernement de conclure un accord transactionnel avec IAM GOLD ESSAKANE SA et d’autres personnes impliquées, abandonnant ainsi la poursuite judiciaire.

Selon Nacanabo, la tenue du procès aurait été une opportunité cruciale pour mettre en lumière les lacunes juridiques exploitées par les sociétés minières et dévoiler les pratiques douteuses de l’administration publique. Il a souligné que la conclusion du procès aurait pu éclairer l’opinion publique sur les tenants et aboutissants de l’affaire et permettre la condamnation des coupables.

Le Secrétaire exécutif a insisté sur le fait que la conclusion du procès n’aurait pas empêché les parties de parvenir à un accord transactionnel ultérieur si elles le souhaitaient. Malgré cet accord, le REN-LAC affirme avoir obtenu la preuve de la fraude qu’il a dénoncée depuis le début.

Le REN-LAC a salué tous les acteurs de la justice, les agents de l’État, les journalistes et les membres de la société civile qui ont œuvré pour la vérité au cours des cinq dernières années. Nacanabo a également appelé les autorités actuelles à concrétiser leur engagement dans la lutte contre la corruption.

Il a souligné que la conclusion judiciaire de cette affaire aurait envoyé un message fort aux multinationales exploitant les ressources minières du Burkina Faso et aux citoyens ne respectant pas les biens de l’État. Le REN-LAC a réaffirmé son engagement à poursuivre ses actions de veille citoyenne pour une gouvernance vertueuse et a appelé la population à faire de même, tout en interpellant les autorités burkinabè à garantir les conditions favorables à l’exercice de cette veille citoyenne, y compris les libertés individuelles et collectives.

Nouveau Président du CSC nommé par le Capitaine Ibrahim Traoré

Le 31 janvier, le Capitaine Ibrahim Traoré a officiellement nommé Idrissa Ouédraogo, communicateur et chroniqueur sur BF1, président du Conseil supérieur de la Communication (CSC) par décret. Cette nomination entre en vigueur dès la prise de fonction d’Idrissa Ouédraogo, qui assume désormais les rôles de conseiller et de président du CSC.

Idrissa Ouédraogo prend la relève d’Abdoulazize Bamogo, conseiller en communication, qui occupait ce poste depuis le 23 décembre 2022. Cette transition intervient dans un contexte où neuf nouveaux Conseillers du CSC ont été récemment nommés le 24 janvier. Ils ont prêté serment, s’engageant solennellement à exercer leurs fonctions en toute indépendance, impartialité, dignité et loyauté, tout en préservant le secret des délibérations.

En décembre 2023, l’Assemblée législative de transition a unanimement adopté un projet de loi organique définissant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du CSC. Cette loi, bien que contestée par les faîtières des médias, confère désormais au Chef de l’État le pouvoir de désigner directement le président du CSC, auparavant élu par ses pairs. Cette évolution marque un changement significatif dans le processus de sélection du président du CSC, renforçant le rôle du Chef de l’État dans la direction de cet organe de régulation des médias.

Tension et suspense autour du procès entre le leader syndical Moussa Diallo et l’écrivain Adama Siguiré

Conférence et Sortie de Promotion à l’EMESA : Focus sur les Défis Actuels de la Santé Animale et Humaine

L’école moderne d’élevage et de santé animale (EMESA) organise un événement marquant les sorties de promotion 2021, 2022 et 2023 les 26 et 27 janvier 2024 à Ouagadougou. Le coup d’envoi a été donné lors d’une conférence inaugurale abordant le thème crucial de « Les résistances aux antimicrobiens gramme dans une approche one health : Place et rôle des paras vétérinaires ».

Le samedi 27 janvier 2024, 120 étudiants de ces promotions franchiront les portes de l’établissement pour leur sortie officielle. La cérémonie sera précédée d’une conférence mettant en lumière les résistances aux antimicrobiens, avec un focus sur le rôle essentiel des paras vétérinaires dans une approche intégrée de la santé.

Trois thématiques seront abordées au cours des communications, soulignant l’actualité et la pertinence du sujet. Marcelin Zabré, directeur général de l’EMESA, souligne l’importance du thème dans le contexte actuel, soulignant que les enjeux liés à l’utilisation inappropriée des antibiotiques touchent tant le domaine vétérinaire que la santé humaine.

La conférence publique ne sera pas la seule activité de cet événement. Des expositions-ventes de produits vétérinaires, la visite de stands, une prestation clinique, une kermesse, un bal des élèves et la sortie officielle des promotions rythmeront ces deux journées.

Créée en 2019, l’EMESA se consacre à la formation continue en élevage (bovins, porcins, aviculture, pisciculture) ainsi qu’à la formation initiale des paras vétérinaires, englobant les agents de santé animale, les techniciens supérieurs d’élevage et de santé animale, et les agents techniques d’élevage et de santé animale.

Le Barreau dénonce fermement et appelle à la libération immédiate de Me Guy Hervé Kam

En ce matin du 25 janvier 2024, l’Ordre des avocats a été informé de la disparition de Maître Guy Hervé Rommel Kam, Avocat, en provenance de Bobo-Dioulasso. Ce dernier a été enlevé dans la nuit du 24 au 25 janvier 2024 à sa descente d’aéronef, alors qu’il accomplissait les formalités de police, avant d’être conduit vers une destination inconnue, sans procédure régulière.

Après une recherche approfondie, l’Ordre a découvert que Me Guy Hervé Kam était détenu dans les locaux de la Direction de la Sûreté d’État de la Police nationale. Cette détention, effectuée sans consultation préalable du Bâtonnier, enfreint l’article 6 du Règlement n°05 UEMOA portant harmonisation des règles régissant la profession d’avocat dans l’espace UEMOA.

L’article 6 stipule que les avocats ne peuvent être entendus, arrêtés ou détenus sans l’ordonnance du procureur général près la cour d’appel ou du président de la Chambre d’Accusation, le Bâtonnier préalablement consulté.

Le Barreau condamne fermement cette atteinte flagrante aux règles garantissant la liberté et l’indépendance de l’avocat. Cette violation, assortie d’un mépris envers notre Ordre, est inacceptable et doit être dénoncée sans réserve.

Le Barreau exhorte toutes les autorités à respecter scrupuleusement la loi. L’histoire récente de notre pays rappelle que le non-respect des règles nuit non seulement à la justice, mais également à l’autorité elle-même.

En conclusion, le Barreau :

  • Proteste avec vigueur contre le mépris délibéré des dispositions protégeant la liberté et l’indépendance de l’avocat.
  • Appelle les avocats à se mobiliser en attendant des résolutions pour mettre fin aux violations de la liberté et de l’indépendance des avocats et du barreau.
  • Exige la libération immédiate et sans condition de Me Guy Hervé Kam. Si des raisons d’interpellation existent, le respect des règles de procédure est impératif.
  • Reste vigilant quant aux développements à venir.

Ouagadougou, le 25 janvier 2024

Rencontre fructueuse entre le nouveau bureau du patronat burkinabè et le Premier ministr

Un représentant du nouveau bureau du patronat burkinabè, dirigé par le président Idrissa Nassa, a été accueilli par le Chef du gouvernement le jeudi 25 janvier 2024. Les discussions ont principalement porté sur la présentation du nouveau bureau et sur des questions relatives au secteur privé.

Idrissa Nassa, président du patronat burkinabè, a souligné à sa sortie de l’audience chez le Premier ministre : « Nous avons estimé qu’il était important de rendre une visite de courtoisie à Son Excellence Monsieur le Premier ministre, lui présenter le bureau et exprimer nos vœux pour cette nouvelle année qui commence ».

Cette visite de courtoisie a également fourni l’occasion aux invités d’échanger avec le Premier ministre, le Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, sur des questions cruciales liées au secteur privé. Après avoir reçu des éclaircissements du chef du gouvernement sur plusieurs sujets, la délégation est repartie avec une impression de satisfaction, selon les dires d’Idrissa Nassa. À noter que le bureau a été installé le 7 décembre 2023 et compte 35 membres.

Enlèvement d’un avocat et leader de la société au Burkina Faso

Un communiqué émanant du mouvement « Servir et non se servir » (Sens) a révélé que Guy Hervé Kam, éminent avocat et leader de la société civile au Burkina Faso, a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi à l’aéroport international de Ouagadougou. L’avocat, connu pour avoir représenté la famille de l’ancien chef d’État Thomas Sankara, a été appréhendé par des individus en civil et conduit vers une destination inconnue à bord d’un véhicule banalisé.

Cet enlèvement s’inscrit dans une série d’incidents similaires visant des voix critiques envers le régime militaire en place depuis le coup d’État de septembre 2022. Des personnalités telles que l’ex-ministre des Affaires étrangères Ablassé Ouédraogo et l’ex-chef d’état-major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Évrard Somda, ont également été enlevées au cours des derniers mois.

Le mouvement Sens a vivement condamné cet acte, appelant les autorités de transition à libérer immédiatement Me Kam, ainsi que tous les autres citoyens enlevés en dehors de toute procédure judiciaire. Le communiqué souligne l’urgence de faire la lumière sur cet enlèvement, affirmant que les principes de l’État de droit sont sérieusement menacés.

Alors que le gouvernement de transition a déclaré avoir déjoué une « énième tentative de déstabilisation » en janvier, la situation reste préoccupante. Le Burkina Faso, en proie aux violences jihadistes depuis 2015, fait face à des défis persistants, avec près de 20 000 morts et plus de deux millions de déplacés internes dus à ces violences attribuées à des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique.

La société Golden Hand s’engage dans la récupération d’or à partir de résidus miniers

La société Golden Hand, spécialisée dans le traitement des déchets miniers, a dévoilé mardi à Ouagadougou qu’elle a acquis 392 tonnes de résidus, avec l’objectif d’extraire environ 165 kg d’or, soit 5 304 onces. Le PDG de Golden Hand, Marie Emmanuel Tapsoba, a révélé lors du lancement officiel des activités de sa société que celle-ci a conclu un contrat avec la société d’exploitation minière Semafo, portant sur ces résidus de type charbon fin.

Selon le PDG, ces 392 tonnes de résidus devraient permettre de produire 5 304 onces d’or, soit environ 165 kg d’or. Marie Emmanuel Tapsoba a encouragé d’autres sociétés minières à suivre l’exemple de Semafo pour optimiser la valorisation de leurs résidus.

Outre l’or, les résidus miniers renferment d’autres métaux précieux à teneur significative. Lors de la cérémonie d’inauguration des activités de l’usine, le président Ibrahim Traoré a invité les pays voisins à envisager le Burkina Faso comme destination pour le traitement de leurs résidus miniers.