Révolution agricole au Burkina Faso : Lancement de la pateforme ePhyto pour une certification plus rapide et sécurisée

La Plateforme ePhyto, une innovation majeure dans le secteur agricole, a été lancée le vendredi 12 avril 2024 à Ouagadougou par le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié. Cette initiative révolutionnaire permet désormais de délivrer rapidement, de manière fiable et sécurisée les certificats phytosanitaires, essentiels pour le commerce international de plantes et de produits végétaux.

Le certificat phytosanitaire, un document officiel délivré par le gouvernement, confirme que les cargaisons de plantes et de produits végétaux sont exemptes de parasites et de maladies, garantissant ainsi leur sécurité lors de l’exportation. Grâce à l’application ePhyto, ce certificat est désormais disponible en ligne et peut être consulté en temps réel par le pays importateur, accélérant ainsi les procédures d’inspection et de tests phytosanitaires.

Le processus d’émission du certificat phytosanitaire via ePhyto comprend plusieurs étapes. Tout d’abord, l’opérateur privé soumet sa demande d’enregistrement à la Direction de la protection des végétaux et du conditionnement (DPVC). Ensuite, après examen par un inspecteur de la DPVC, la demande est validée ou rejetée. En cas de validation, l’opérateur est enregistré et peut accéder au portail web de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) pour soumettre ses demandes de certificats. Les demandes sont ensuite examinées par un inspecteur de la DPAVC et validées ou rejetées. En cas de validation, l’opérateur paie les frais et reçoit son certificat phytosanitaire ePhyto via son compte.

Les avantages de la plateforme ePhyto pour les acteurs du secteur privé sont nombreux. Outre la rapidité et la sécurité accrues par rapport aux certificats papier, elle offre une efficacité accrue dans le processus d’arrivée et de dédouanement des produits végétaux, réduit les tâches de saisie et de validation de données pour les organisations nationales de protection des végétaux, diminue le risque de certificats frauduleux et réduit les délais de réception et de remplacement des certificats en cas de besoin.

Pour le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, cette initiative s’inscrit dans le cadre de la dématérialisation des actes administratifs, une priorité pour son département. Avec le soutien de la Banque mondiale, cette première phase de mise en œuvre de la plateforme concerne spécifiquement les produits agricoles stratégiques tels que la mangue, l’anacarde, le sésame, le coton et le soja.

La Banque mondiale s’est engagée à accompagner le Burkina dans l’implémentation de la plateforme ePhyto, qui ouvre la voie à la reconnaissance internationale du certificat burkinabè et renforce la compétitivité commerciale du pays sur la scène mondiale.

 

Renforcement des Liens Médiatiques : Séminaire de Formation Chinoise au Burkina Faso

Le Centre d’études internationales et de formation du Groupe de communication internationale de Chine (CICG IISAT), en partenariat avec le ministère burkinabé de la Communication, organise un séminaire de formation à Pékin, en Chine, du 10 au 23 avril 2024. Cet événement vise à renforcer la coopération entre les médias chinois et burkinabè.

La République populaire de Chine s’engage depuis quelques années à intensifier sa collaboration avec les pays africains, notamment le Burkina Faso, dans le domaine des médias. Dans cette optique, un séminaire de formation est organisé à Pékin, en collaboration avec le ministère burkinabè de la Communication, du 10 au 23 avril 2024, réunissant une quarantaine de responsables de médias et de journalistes burkinabè du secteur public et privé.

Pour Han Liqiang, Directeur adjoint du CICG IISAT, cet événement vise à promouvoir une meilleure compréhension de la Chine contemporaine. Le séminaire s’étend sur dix jours pour les responsables de médias et deux semaines pour les journalistes, avec une cérémonie d’ouverture le 10 avril 2024. Financé par le Ministère du Commerce chinois et orchestré par le CICG IISAT, il propose aux participants des sessions sur la culture chinoise, la politique sociale de la Chine en Afrique et les pratiques journalistiques chinoises.

La cérémonie inaugurale a été marquée par la remise symbolique du livre « La gouvernance de la Chine » aux participants, ainsi que par une série de présentations portant sur divers sujets, tels que la responsabilité sociale des médias, la pratique des médias chinois en Afrique et la modernisation chinoise.

Selon Han Liqiang, l’objectif est de renforcer les liens d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Chine. Cette initiative favorise une compréhension mutuelle et contribue à approfondir la coopération entre les deux pays, comme l’a souligné Feng Yujuan, responsable du département des études internationales du Centre. Pour Valentin Kambiré, représentant des médias burkinabè, cette collaboration s’inscrit dans une nouvelle dynamique politique favorable à la diversification des partenariats.

Sébastien Moné, représentant des journalistes, souligne l’importance de cette opportunité pour enrichir le paysage médiatique burkinabè et exprime sa gratitude envers le gouvernement chinois pour son accueil chaleureux.

Ensemble, ces échanges visent à consolider les relations médiatiques entre le Burkina Faso et la Chine, ouvrant la voie à une coopération accumulée dans le domaine des médias.

Un Camion utilisé pour le trafic de marchandises illégales

La Police municipale a fait une découverte surprenante dans la nuit du 6 au 7 avril 2024 : un camion citerne qui n’était pas utilisé pour transporter du carburant, mais pour dissimuler d’autres marchandises. Après une interpellation pour des pratiques douteuses, il a été révélé que ce camion avait été modifié pour le transport de marchandises illicites.

Les marchandises étaient chargées dans la citerne afin d’éviter les fouilles lors de leur transport à l’intérieur du pays. Les présumés auteurs, appréhendés sur place, ainsi que les articles saisis, ont été remis aux autorités compétentes pour la suite de la procédure.

La Police municipale tient à remercier la population pour sa collaboration et encourage à signaler tout comportement suspect aux forces de l’ordre.

Succès des journées d’engagement citoyen au Burkina Faso : Clôture sous le signe de l’action et de la verdure

Les Journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne (JEPPC) ont pris fin ce mardi 9 avril 2024 à Ouagadougou, marquant ainsi une première édition couronnée de succès. Présidées par le Premier Ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, ces journées ont été l’occasion pour les Burkinabè de se mobiliser autour de diverses initiatives citoyennes, culminant avec la plantation symbolique d’un arbre lors de la cérémonie de clôture.

Lancées le 26 mars 2024, les JEPPC ont offert un cadre d’expression citoyenne aux Burkinabè, répondant ainsi à un besoin profondément ressenti par la population. Selon le Premier Ministre Tambèla, ces journées ont permis de renforcer le sentiment d’appartenance des citoyens à leur pays et ont ouvert la voie à une participation accrue dans la construction nationale.

« Les citoyens ont besoin de se sentir impliqués dans la vie de leur pays, mais ils manquaient de canaux d’expression. Les JEPPC ont comblé ce vide en offrant un espace où les Burkinabè ont pu exprimer pleinement leur citoyenneté. Nous sommes convaincus que les prochaines éditions seront encore plus marquantes », a déclaré le Premier Ministre.

La diversité des activités organisées au cours de ces journées a été saluée par le Premier Ministre, qui s’est dit « très satisfait » de cette première édition. Conférences, émissions de sensibilisation et rencontres avec les citoyens engagés ont contribué à dynamiser ces journées, dépassant ainsi les attentes initiales des organisateurs.

Pour marquer la clôture des JEPPC, le Premier Ministre a rencontré certains citoyens porteurs d’actions remarquables ayant marqué cette première édition. Parmi eux, Mahamadi Ouédraogo, président de l’association « Etre utile, agir utile », a présenté au Premier Ministre un projet de reverdissement de l’échangeur de Ouaga 2000. Ce projet vise à transformer cet espace urbain en un lieu agréable et écologique pour les habitants de la capitale.

Salifou Ouédraogo, paysan et promoteur d’un verger de 35 000 baobabs, a également été reçu par le Chef du Gouvernement. Son engagement en faveur de la reforestation et de l’autosuffisance alimentaire a été salué, et il a offert 1000 plants de baobabs pour soutenir cette cause.

La cérémonie de clôture a été marquée par la plantation d’un goyavier au sein de la Primature, symbolisant l’engagement en faveur de la préservation de l’environnement et de la reforestation du pays. Cette initiative vise à sensibiliser les Burkinabè sur l’importance de préserver leur cadre de vie et de contribuer à la lutte contre la déforestation.

La présence de plusieurs ministres à cette clôture, notamment ceux en charge de l’administration territoriale, de la communication, de la justice et de l’environnement, témoigne de l’importance accordée par le gouvernement à ces initiatives citoyennes.

Ainsi, la première quinzaine des JEPPC s’est conclue avec succès, ouvrant la voie à une deuxième quinzaine prévue pour le 2 octobre 2024. Ces journées témoignent de la vitalité de l’engagement citoyen au Burkina Faso et de la détermination de ses habitants à contribuer activement à l’édification d’un avenir meilleur pour leur pays.

Visite du Ministère de l’Économie à l’hôpital Militaire

La Commission permanente de concertation du ministère de l’Économie, des finances et de la prospective, accompagnée par le ministre Aboubakar Nacanabo, a effectué une visite à l’hôpital militaire Capitaine Halassane Coulibaly au sein du camp Sangoulé Lamizana le lundi 8 avril 2024.

Le but de cette visite était de témoigner de la solidarité envers les blessés du front et de participer activement aux journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne, selon les déclarations du ministre.

Sur les lieux, le ministre et ses collaborateurs ont rendu visite aux blessés et leur ont exprimé leur soutien. En outre, la délégation a fait un don de consommables médicaux pour contribuer à la prise en charge des blessés.

Le médecin Colonel-major Sosthène Somda, directeur général de l’hôpital, a exprimé sa gratitude envers le ministre et son équipe pour cette visite bénéfique. Il a souligné l’impact positif sur le moral des blessés et du personnel médical. Il a également assuré que les consommables médicaux seront utilisés de manière efficace et efficiente pour le bien-être des patients.

Cette initiative illustre un exemple concret de solidarité et d’engagement civique envers ceux qui ont sacrifié pour la nation.

Les défis électriques du Burkina Faso : Éclairage sur les coupures et les solutions

Le directeur général de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), Souleymane Ouédraogo, s’est récemment exprimé lors d’une interview télévisée diffusée à 20h, offrant un éclairage crucial sur les coupures intempestives d’électricité qui sévissent actuellement au Burkina Faso.

Ouédraogo a mis en lumière un déficit d’investissement significatif dans le secteur de l’électricité, soulignant que la demande supplémentaire en énergie électrique des clients de la SONABEL, entre 2011 et 2024, s’élève à 490 mégawatts, tandis que seuls 222 mégawatts ont été mobilisés à travers les investissements réalisés sur la même période. Cette lacune entre les besoins énergétiques de l’économie burkinabè et les investissements effectués représente un défi majeur.

Le directeur général a également présenté un aperçu des investissements réalisés par la SONABEL au fil des années. Entre 2011 et 2014, 149 mégawatts ont été installés, principalement grâce à des centrales telles que Komsilgha et Bobo 2. Cependant, les années suivantes ont vu un rythme d’installation nettement plus lent, ce qui n’a pas suivi le rythme de l’augmentation de la demande.

Un autre obstacle majeur réside dans l’état vétuste des infrastructures de la SONABEL, avec 30% des machines considérées comme obsolètes. Les défis techniques auxquels est confrontée la société comprennent un parc vieillissant, avec des groupes thermiques en moyenne âgés de 19 ans et des groupes hydroélectriques de 25 ans, certains en service depuis 1978.

Ouédraogo a souligné les difficultés rencontrées avec le principal fournisseur basé au Ghana, responsable d’une part importante de l’approvisionnement énergétique du Burkina Faso. Des pénuries de gaz et des problèmes techniques ont entraîné une réduction drastique de la fourniture d’électricité en mars 2024, illustrant les défis d’approvisionnement auxquels est confronté le pays.

Interrogé sur l’absence d’un plan de délestage clair, le directeur général a invoqué des raisons sécuritaires et stratégiques, soulignant la nécessité de prudence dans la communication en période de crise.

Malgré ces défis, Ouédraogo a assuré à la population que la SONABEL travaille activement à trouver des solutions. Il a exprimé sa solidarité avec les citoyens et a promis des mesures proactives pour atténuer les impacts des coupures d’électricité dans les jours à venir.

Cette intervention offre un éclairage essentiel sur les défis énergétiques du Burkina Faso et met en avant les efforts déployés par la SONABEL pour répondre aux besoins croissants en électricité de la nation.

Atelier de restitution : Harmonisation des programmes d’innovation agricole en Afrique de l’Ouest

Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) organise du 3 au 5 avril 2024 un atelier crucial visant à restituer les résultats du processus d’élaboration des programmes et curricula de formation, ainsi que des plans d’animation des plateformes d’innovation en Afrique de l’Ouest. Réunissant des chercheurs de six pays, cet événement s’inscrit dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP), financé par la Banque mondiale.

Les pays participants, à savoir le Mali, le Niger, le Tchad, la Sierra Leone, le Togo, le Sénégal et le Burkina Faso, se concentrent sur l’harmonisation des points de vue sur les différentes innovations en matière de recherche agricole. Le CORAF, en soutenant et en coordonnant la composante 2 du FSRP, intitulée « Durabilité et capacité d’adaptation de la base productive du système alimentaire », vise à renforcer les innovations et la sécurité alimentaire à travers la gestion intégrée du paysage.

Fatou Dieng, spécialiste du suivi-évaluation du CORAF, explique : « Nous intervenons sur deux sous-composantes, à savoir le renforcement des innovations et de la sécurité alimentaire via la gestion intégrée du paysage. » Drissa Sérémé, Directeur général de l’INERA, souligne l’importance de l’atelier en déclarant que « le Burkina Faso est à l’avant-garde des plateformes d’innovation. Il était donc crucial d’harmoniser les programmes et curricula pour le bien-être des producteurs, en particulier les petits exploitants. »

Au cours de cet atelier, les participants examineront le contenu des Éléments Constitutifs d’Unités (ECU) pour chaque Unité d’Enseignement (UE) de chaque programme, présenteront les programmes de formation et les curricula, discuteront du contenu de chaque ECU pour chaque UE de chaque programme, et plaideront pour une utilisation accrue de ces programmes et curricula dans les écoles et centres de formation en agronomie de la sous-région.

Célébration des valeurs citoyennes au lycée provincial de Zorgho

Les autorités de la ville de Zorgho ont choisi le lycée provincial de Zorgho pour la traditionnelle montée des couleurs ce 2 avril 2024. Sous la présidence de Madame le Haut-Commissaire de la province, Aminata Sorgho Gouba, l’événement a été marqué par une participation enthousiaste de la communauté éducative.

Le lycée provincial de Zorgho, ouvert en 1985, accueille aujourd’hui 1395 élèves, dont 529 garçons et 866 filles répartis dans 26 classes et encadrés par un personnel administratif et enseignant dévoué. C’est cette institution, symbole de l’éducation dans la province, que les autorités de Zorgho ont choisi pour célébrer les valeurs de patriotisme et de citoyenneté en ce premier mardi d’avril 2024.

Dans son discours, Madame le haut-commissaire, Aminata Sorgho Gouba, a souligné l’importance de la montée des couleurs de façon tournante dans les services et les établissements scolaires, un rituel mensuel visant à ancrer l’identité burkinabè dans les esprits. Elle a également exprimé sa gratitude envers l’administration de l’établissement pour avoir facilité la réalisation de cette activité.

Son message appelait à l’appropriation de l’identité nationale par l’ensemble des citoyens, en particulier les jeunes générations. Elle a encouragé les élèves à porter fièrement les couleurs de leur patrie et à maintenir leur allégeance au drapeau, tout en soulignant le devoir de mémoire envers ceux qui se sont sacrifiés pour défendre ces valeurs.

Cette montée des couleurs s’est déroulée dans le contexte de la célébration des Journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne, initiées par le gouvernement pour renforcer les fondements de la nation et promouvoir la cohésion sociale. Madame le haut-commissaire a évoqué divers exemples d’engagement patriotique, invitant les élèves à contribuer à leur pérennisation.

Elle a notamment mentionné les séances de nettoyage des cadres de vie, la plantation d’arbres, le respect du code de la route et le refus de la tricherie. Ces actions simples mais significatives visent à inculquer aux jeunes Burkinabè le sens du devoir envers leur pays et leur communauté.

Madame le haut-commissaire a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui se sont engagés aux côtés des autorités pour promouvoir ces valeurs essentielles. Elle a également souhaité plein succès aux candidats aux examens de cette session et les a exhortés à persévérer dans leurs efforts pour atteindre leurs objectifs.

Cette cérémonie au lycée provincial de Zorgho a été bien plus qu’un simple événement protocolaire ; elle a été une occasion de renforcer les liens entre les générations et de rappeler à chacun le rôle crucial qu’il joue dans la construction d’un Burkina Faso digne, libre et prospère.

Renforcement des mesures pour la sécurité routière : Bilan et perspectives au Burkina Faso

Le ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière, Roland Somda, a répondu aux questions de 48 députés de l’Assemblée législative de transition lors de la session du vendredi 29 mars 2024. Au cœur des débats se trouvait une question orale posée par l’honorable Sié François d’Assise Coulibaly, portant sur les multiples causes des accidents de la route et les actions entreprises par le ministère pour y remédier.

Le Burkina Faso a enregistré plus de 22 000 cas d’accidents de la route entre 2019 et 2023. Selon une étude du ministère des Transports, les causes principales sont liées à l’humain (65,94%), aux véhicules (22,12%), et à d’autres facteurs (8,43%). Les principales raisons des accidents comprennent l’excès de vitesse, l’imprudence, le non-respect du code de la route, entre autres.

Les conducteurs de cyclomoteurs, de vélomoteurs et de motocyclettes sont particulièrement touchés, en raison de la croissance rapide du nombre d’utilisateurs et du manque de connaissance du code de la route. Pour contrer cette tendance, le ministère a mené diverses campagnes de sensibilisation et de formation, notamment la Semaine de la sécurité routière et des sessions de formation pour différents groupes, comme les femmes de la brigade verte, les conducteurs et transporteurs routiers, ainsi que les médias.

Des mesures concrètes ont été prises pour améliorer la sécurité routière, telles que des contrôles de vitesse, des audits de sécurité sur les routes, et des actions pour promouvoir le port du casque. Ces initiatives ont conduit à une baisse du nombre d’accidents et à une meilleure connaissance des règles de circulation par la population.

Pour l’avenir, le ministère envisage de renforcer les campagnes de sensibilisation, de promouvoir l’éducation routière dans les écoles, et d’instaurer des mesures telles que la vidéo-verbalisation. Une stratégie nationale de sécurité routière sera également mise en place, accompagnée d’un plan d’actions, et la création d’un observatoire national de la sécurité routière est à l’étude.

En conclusion, le gouvernement burkinabé s’engage à poursuivre ses efforts pour garantir la sécurité sur les routes, en mettant l’accent sur la sensibilisation, la formation et le renforcement des mesures de contrôle et de sanction.

La Fondation Orange Burkina Faso fait don de vivres aux communautés religieuses musulmanes pour le Ramadan

La Fondation Orange Burkina Faso a offert des vivres aux communautés religieuses musulmanes le vendredi 22 mars 2024 à Ouagadougou, dans le cadre du mois de Ramadan. Le don, composé de sucre, de riz, de petit mil et de maïs, vise à soutenir les personnes dans le besoin pour qu’elles puissent observer le jeûne dans la quiétude.

Abdoul Moumine Ilboudo Zoundi, secrétaire général du bureau du Mouvement sunnite du Burkina Faso, a exprimé sa gratitude pour ce geste louable qui permettra aux nécessiteux de terminer leur mois de jeûne dans de bonnes conditions. De son côté, le Dr Adama Coulibaly, 1er vice-président du Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), a également salué cette initiative, soulignant qu’elle aidera les fidèles dans le besoin à jeûner et à rompre le jeûne dignement.

Ibrahim Hema, secrétaire exécutif de la Fondation Orange Burkina Faso, a souligné l’importance de l’accompagnement, de la solidarité et de la proximité avec les communautés dans le besoin. Il a affirmé que l’entreprise Orange, à travers sa fondation, se devait d’apporter son soutien, notamment en cette période de partage et de défis pour les communautés.

World Vision International inaugure des infrastructures pour l’eau potable à Tanghin

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, World Vision International a inauguré aujourd’hui un poste d’eau autonome et quatre bassins de stockage d’eau pour les maraîchers de Tanghin. La cérémonie s’est déroulée à Ouagadougou le 22 mars 2024.

Dans le but de résoudre les problèmes liés à l’eau et d’améliorer la vie quotidienne des populations, World Vision International a mis en place ces infrastructures pour les maraîchers de Tanghin.

Le coût total de ces ouvrages, évalué à 12 000 000 de FCFA, vise à résoudre les conflits liés à l’eau et à améliorer les conditions de vie des populations, ce qui aura un impact positif sur les enfants.

Les formations prévues pour les bénéficiaires garantiront la durabilité de ces infrastructures, grâce à la mise en place de comités de maintenance. Richard Somé, directeur des opérations associées de World Vision International, souligne l’importance de cette pérennisation pour assurer une utilisation optimale et rentable des installations.

Les maraîchers de Tanghin, au nombre de plus de 300 sur le site, cultivent une variété de produits essentiels. Avant l’intervention de World Vision, la pénurie d’eau entravait leur capacité à irriguer leurs cultures, mais ces nouvelles installations ont considérablement amélioré la situation, comme l’a témoigné Mamouna Ouédraogo, une maraîchère de longue date.

Le Ouidi Zak Naaba, présent à la cérémonie, a exprimé sa gratitude au nom de la communauté bénéficiaire pour cette initiative salvatrice.

Narcisse Sawadogo, membre de l’entreprise AGIV en charge des travaux, affirme que la quantité d’eau disponible permettra d’irriguer au moins cinq hectares de terres agricoles.

En rappel, World Vision est une organisation internationale chrétienne présente dans plus de cent pays à travers le monde, et au Burkina Faso, elle intervient dans cinq régions pour promouvoir le bien-être des enfants.

Inauguration d’un Buste de Thomas Sankara au Centre d’Entraînement Commando de Pô

Lors de la cérémonie de clôture du stage de qualification aux techniques commandos, le jeudi 21 mars 2024, au Centre national d’entraînement commando (CNEC) de Pô, un événement marquant a eu lieu avec le dévoilement d’un buste de Thomas Sankara.

Cet acte symbolique s’inscrit dans la lignée de l’histoire du camp Thomas Sankara, où est situé le Centre national d’entraînement commando. Désormais, toute personne franchissant les portes de cet espace militaire sera accueillie par le buste du capitaine Thomas Sankara.

L’inauguration de cette structure a été réalisée en présence du chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT), le colonel Théophile Nikièma, et de la gouverneure de la région du Centre-sud, Yvette Nacoulma, lors de la cérémonie de clôture du stage de qualification aux techniques commandos des instructeurs, moniteurs et aides-moniteurs. Soixante commandos, prêts à servir, étaient présents à cette occasion.

Lors du dévoilement de l’infrastructure, le commandant du CNEC, le capitaine Patrick Bado, a fourni des explications sur les dimensions symboliques du buste, en lien avec l’histoire de Thomas Sankara. Celui-ci mesure 8,3 mètres, en référence à l’année 1983, marquant son arrivée au pouvoir, 8,7 mètres pour l’année 1987, symbolisant son départ du pouvoir, et 4 mètres pour la durée de son règne.

Un Hommage à Thomas Sankara 

Le capitaine Thomas Sankara, premier chef de corps du CNEC, est honoré à travers l’érection d’un buste à son effigie. Cette initiative, saluée par d’anciens commandos du CNEC, symbolise le renouveau de cette institution militaire.

Pour de nombreux anciens du CNEC, présents lors de cette cérémonie, ce geste représente bien plus qu’un simple hommage. C’est une reconnaissance méritée envers Thomas Sankara, qui a œuvré pour moderniser l’armée et améliorer la formation des soldats.

Abdrahamane Zeytenga, adjudant-chef à la retraite et ancien membre du CNEC sous le commandement de Thomas Sankara, exprime sa fierté face à cet hommage. Il souligne l’engagement du capitaine Sankara dans l’amélioration de l’efficacité opérationnelle de l’armée, notamment à travers ses efforts dans la formation des troupes.

Pour le lieutenant Mamadou Sow, ancien pensionnaire du CNEC et actuel instructeur, la réapparition du CNEC était inévitable. Il souligne que le nom même de l’institution, donné par Thomas Sankara, témoigne de sa pertinence et de sa destinée à perdurer.

Ainsi, l’érection du buste de Thomas Sankara au sein du CNEC représente non seulement un hommage mérité à un visionnaire de l’armée, mais aussi le renouveau d’une institution déterminante dans la formation des soldats.

Un retour aux sources émouvant pour ses anciens membres

Les anciens du CNEC, Centre National d’Entrainement Commando, ont revécu leurs émotions lors d’une cérémonie commémorative. Pour eux, ce centre représente une part importante de leur vie. Roger Kéré, ancien adjudant-chef à la retraite, se remémore son arrivée en 1982, avant même la présence du président Thomas Sankara. Revenir sur les lieux lui évoque des souvenirs précieux.

Fondé en 1975, le CNEC a été dissous en 1996 pour laisser place au RSP (Régiment de Sécurité Présidentielle). Plus tard, en 2000, le Centre d’Entraînement Commando est devenu une entité du RSP, puis en 2018, il a été rebaptisé CEC-FOS (Centre d’Entraînement Commando et de Formation aux Opérations Spéciales). Le 5 janvier 2024, le CNEC a été rétabli, cette fois-ci rattaché à l’Etat-Major de l’Armée de Terre (EMAT) et à la région militaire.

Ce retour aux sources a marqué les esprits des anciens du CNEC, ravivant des souvenirs et des sentiments particuliers.

Dissolution de la CAIMA au Burkina Faso : Création de la SOBIMA

Le gouvernement burkinabè a pris la décision, lors du Conseil des ministres du mercredi 20 mars 2024, d’adopter un décret visant à dissoudre la Centrale d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles (CAIMA). Cette annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture à l’issue de la réunion ministérielle.

Cette dissolution de la CAIMA intervient en raison des difficultés de fonctionnement rencontrées par cette structure. Selon le ministre Ismaël Sombié, l’objectif est de permettre à l’État de mieux contrôler les subventions accordées par le biais de cette entité.

Le ministre a souligné l’importance de l’approvisionnement en intrants dans le secteur agricole pour influencer la politique de production de l’État. Chaque année, le gouvernement accorde d’importantes subventions afin de réduire les coûts des engrais et de soutenir le secteur agro-pastoral et halieutique.

En remplacement de la CAIMA, le Conseil des ministres a décidé de créer une nouvelle entité : la Société burkinabè d’intrants et de matériels agropastoraux (SOBIMA). Cette société, majoritairement détenue par des capitaux publics, sera chargée de l’approvisionnement en intrants et de jouer un rôle stratégique dans la politique d’approvisionnement du gouvernement.

SONABEL Dévoile ses Projets et Défis lors d’une Réunion avec la Société Civile et les Journalistes

La Société Nationale d’Électricité du Burkina (SONABEL) a organisé une rencontre instructive avec des représentants de la société civile et des journalistes le 19 mars 2024 à Koudougou. L’objectif principal était de fournir des informations détaillées sur la réponse de la SONABEL aux pics de demande d’électricité et de présenter les grands projets entrepris pour répondre aux besoins énergétiques des Burkinabè.

Face aux participants de la société civile et aux journalistes de la région du Centre-Ouest, la SONABEL a souligné les efforts déployés par ses équipes pour répondre aux préoccupations de la population, en particulier pendant les périodes de demande élevée. La délégation de la SONABEL, dirigée par le secrétaire général Ouakana Ganou, a abordé les problématiques de délestages et de coupures de courant, soulignant qu’aucun délestage n’avait été intentionnellement programmé.

Cependant, malgré ces affirmations, les clients de la SONABEL ont fait état de délestages. Selon le secrétaire général, cela est souvent dû à des pannes du réseau national ou à des incidents sur les lignes d’interconnexion, réduisant ainsi l’offre d’électricité. Il a toutefois assuré que la SONABEL s’engageait à fournir un service fiable et qu’elle renforçait ses équipes pour faire face à la demande accrue.

En ce qui concerne l’approvisionnement énergétique, la SONABEL tire son énergie de différentes sources telles que thermique, solaire, hydroélectrique et des importations en provenance de pays voisins comme la Côte d’Ivoire et le Ghana. Pour l’année en cours, la société prévoit une pointe de 525 mégawatts, avec une offre de 589 mégawatts le jour et 481 mégawatts la nuit.

La SONABEL, qui compte plus d’un million d’abonnés, a entrepris plusieurs chantiers pour améliorer ses services, notamment l’automatisation du réseau et la construction de nouvelles infrastructures pour augmenter son offre énergétique.

Concernant la dépendance énergétique régionale, la SONABEL a souligné son engagement en faveur du solaire tout en assurant que les ruptures d’interconnexion ne sont pas dues à des problèmes de paiement de sa part. Des recherches sont en cours pour rendre le pays autonome, y compris des projets de centrales nucléaires, de nouveaux barrages hydroélectriques et des centrales solaires avec stockage.

Malgré les défis, la SONABEL reste engagée à fournir un service transparent et efficace à sa clientèle, tout en travaillant à rendre le Burkina Faso moins dépendant de ses voisins en matière d’électricité.

Le Burkina-Faso Adopte une Nouvelle Loi pour Encadrer les Créateurs de Contenus sur les Réseaux Sociaux

Le gouvernement du Burkina-Faso, sous la direction du capitaine Ibrahim Traoré, a récemment pris une mesure significative en adoptant une nouvelle loi spécifiquement dédiée aux créateurs de contenus sur les réseaux sociaux.

Cette nouvelle législation, approuvée par le gouvernement de transition, met en garde les influenceurs et les influenceuses sur le web contre des sanctions sévères en cas de publication de contenus jugés « inappropriés ». Elle cible en particulier les contenus mettant en scène des individus partiellement dénudés sur des plateformes telles que TikTok, Facebook et Instagram. Les contrevenants s’exposent à des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et à des amendes pouvant atteindre trois millions de Francs CFA.

Cette initiative vise à contrer la dégradation des valeurs morales observée sur les médias sociaux, tout en préservant les valeurs traditionnelles et culturelles chères à la nation burkinabè. Le Burkina-Faso réaffirme ainsi son engagement en tant que « pays des hommes et des femmes intègres », prônant des normes éthiques et sociales fortes dans le paysage numérique en constante évolution.

Promotion de la Souveraineté Alimentaire et du Leadership Féminin

En novembre 2022, l’ONG SUCO et Women Environmental Programme (WEP) Burkina ont lancé le projet « Souveraineté alimentaire et leadership des femmes ». Après plus d’un an d’efforts, l’atelier de clôture s’est tenu le 19 mars 2024 à Ouagadougou, marquant ainsi la fin d’une étape importante dans l’autonomisation des femmes agricultrices.

Renforcement des Capacités et Impact Positif

Soixante femmes, provenant des régions de Koudougou et Ziniaré, ont bénéficié de formations en leadership, accès au foncier, gestion et gouvernance des ressources naturelles. Ces formations ont permis aux femmes d’acquérir les compétences nécessaires pour revendiquer leur droit à la terre et pour protéger les ressources naturelles de manière durable. Les bénéficiaires témoignent de l’impact positif du projet, soulignant notamment la création de coopératives et l’accès à des terres pour la culture d’oignons et de niébé, contribuant ainsi à renforcer la souveraineté alimentaire et le leadership des femmes au sein de leurs communautés.

Perspectives d’Avenir et Reconnaissance des Partenaires

Les résultats obtenus ont été salués par les partenaires du projet, soulignant l’importance de l’autonomisation des femmes dans le développement durable. SUCO et WEP Burkina envisagent d’étendre ce projet à d’autres régions, continuant ainsi à promouvoir la souveraineté alimentaire et le leadership féminin à travers le Burkina Faso.

Révision du partenariat USAID-Burkina Faso : Bilan et Perspectives en Santé

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) et le gouvernement du Burkina Faso ont révisé leur partenariat dans le domaine de la santé lors d’une réunion à Ouagadougou ce lundi 18 mars 2024. L’objectif était de passer en revue les actions entreprises pour la période 2022-2023.

Le gouvernement des États-Unis, à travers l’USAID, apporte un soutien financier et technique au Burkina Faso dans le secteur de la santé. Après le succès de la première revue conjointe en février 2023, les deux parties se sont réunies à nouveau pour ce nouvel examen.

Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Kargougou, cette révision n’est pas une simple formalité administrative. Il a souligné l’importance de cet exercice.

Le ministre a affirmé que les contributions de l’USAID sont des exemples concrets des réalisations de l’année précédente dans le domaine de la santé.

L’objectif de cette révision était de présenter l’état de la mise en œuvre des recommandations de la précédente revue et de mettre en avant les principaux résultats de l’assistance de l’USAID au Burkina Faso, ainsi que les priorités pour l’année en cours.

Au cours de la réunion, les participants ont analysé les succès et les difficultés rencontrés dans la mise en œuvre des programmes. Des suggestions, recommandations et attentes ont été formulées à l’intention du ministère de la Santé et de l’USAID.

Le ministre de la Santé a salué cette initiative de révision du portefeuille, soulignant son importance pour un meilleur suivi de la mise en œuvre des projets financés par l’USAID. Il a également souligné le rôle clé de l’USAID dans la lutte contre les défis sanitaires majeurs du pays, notamment en ce qui concerne la disponibilité des médicaments essentiels, la préparation et la réponse aux épidémies, ainsi que l’amélioration de la gouvernance sanitaire.

En ce qui concerne le financement des actions de l’année 2022-2023, environ entre 25 et 30 milliards de FCFA ont été alloués, selon la directrice du bureau santé de l’USAID Burkina, Ramatoulaye Dioume. Elle a également noté un taux d’exécution global de plus de 80% pour cette période.

Le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Burkina, Éric Whitaker, a souligné l’engagement commun en faveur de la promotion de la sécurité sanitaire mondiale. Il a rappelé que l’accès aux services de santé essentiels est un droit humain fondamental, crucial pour la pleine réalisation du potentiel individuel.

Cette réunion a également permis d’identifier des solutions innovantes pour relever les défis posés par l’insécurité sanitaire, selon Éric Whitaker.

Enfin, lors de cette révision conjointe, les bonnes pratiques de mise en œuvre ainsi que les priorités du ministère de la Santé pour l’année 2024 ont été présentées aux participants.

Bonossokoun Arsène Ghislain Somda prend les rênes de la SOFITEX

Bonossokoun Arsène Ghislain Somda a été officiellement nommé directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), succédant ainsi à Boubacar Sidiki Babilé Seye, parti à la retraite. La cérémonie d’installation s’est déroulée le mercredi 13 mars 2024 à Bobo-Dioulasso, sous la présidence de Fidèle Ilboudo, secrétaire général du ministère du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des petites et moyennes entreprises.

Somda, qui occupait précédemment le poste de directeur du transport et de la logistique au sein de la société, est un vétéran de plus de 30 ans au sein de la SOFITEX, ayant occupé divers postes de responsabilité. Il devient ainsi le troisième cadre interne à diriger la société, promettant de suivre la trajectoire de ses prédécesseurs pour le bien de la filière coton. Il a souligné son engagement à travailler selon le plan stratégique 2024-2028 de la SOFITEX, mettant l’accent sur l’augmentation de la production cotonnière et le renforcement de la gouvernance.

La passation de service entre les anciens et nouveaux directeurs généraux a été l’occasion de rendre hommage à Boubacar Seye pour son travail acharné pendant son mandat, notamment dans un contexte difficile pour la filière coton. Seye a quitté ses fonctions avec le sentiment du devoir accompli, ayant atteint plusieurs objectifs clés malgré les défis rencontrés.

Le secrétaire général du ministère a félicité le nouveau directeur et lui a recommandé de concentrer ses efforts sur la bonne gouvernance et l’amélioration de la production cotonnière. La cérémonie a été marquée par la présence des directeurs, des chefs de département et des partenaires sociaux de la SOFITEX.

Atelier de Capitalisation sur le Registre Social Unique (RSU) en Milieu Rural au Burkina Faso

Un atelier de capitalisation de la phase pilote du déploiement du Registre Social Unique (RSU) en milieu rural dans les régions du Centre-est et du Centre-ouest s’est tenu le mardi 12 mars 2024 à Ouagadougou. La ministre de l’Action Humanitaire, représentée par son chargé de mission, Saturnin Sankara, a présidé la cérémonie d’ouverture.

L’instauration du RSU répond à un constat critique concernant la nécessité de différencier les personnes vulnérables nécessitant un soutien des autres. Saturnin Sankara, chargé de mission du ministère de l’Action Humanitaire, explique que sans outils consensuels, il est facile de se tromper de cibles, risquant d’aider ceux qui n’en ont pas besoin, tandis que ceux qui en ont réellement besoin ne bénéficient pas de l’aide gouvernementale.

La mission principale du RSU est de recueillir des informations sur les ménages et les personnes pauvres et vulnérables éligibles aux programmes de protection sociale et de lutte contre la pauvreté. La phase pilote a été lancée dans les régions du Centre-ouest et du Centre-est, avec le recrutement de deux ONG pour assurer le ciblage communautaire : l’Association Songui Manegré/Aide au développement endogène (ASMADE) et l’Association jeunesse volontaire pour la promotion du leadership, la santé et le développement (AJVLS).

Moussa Ouattara, Secrétaire technique du RSU, souligne l’approche communautaire utilisée pour identifier les ménages pauvres et vulnérables. Cette phase pilote a impliqué la collaboration avec des institutions spécialisées en statistiques pour collecter des données auprès des ménages identifiés.

Après la conclusion de la phase pilote, un rapport de capitalisation a été produit pour partager les résultats et recueillir les observations. Malgré certaines difficultés rencontrées sur le terrain, telles que des problèmes d’accessibilité et de maîtrise des outils, le taux de réalisation est estimé à 88%.

Un dispositif de gestion des réclamations a également été mis en place dans le cadre du RSU, permettant à toute personne de s’exprimer sur le processus. Des canaux de communication, y compris un numéro vert et des contacts directs avec le ST/RSU, sont disponibles pour les cas de réclamations ou de plaintes.

Cet atelier de capitalisation vise à consolider les acquis et à formuler des recommandations pour enrichir le processus de déploiement du RSU et faciliter son appropriation par tous les acteurs de mise en œuvre.

Rencontre entre le Premier ministre et l’ASCE-LC : Échanges sur la lutte contre la corruption

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Kyélem de Tambela, a reçu aujourd’hui en audience le contrôleur général d’État intérimaire, Urbain Millogo, et ses collaborateurs de l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), à Ouagadougou. Cette rencontre visait la remise officielle du rapport d’activités de 2022 au chef du gouvernement.

Après avoir remis leur rapport général d’activités 2022 au président Ibrahim Traoré, les responsables de l’ASCE-LC ont poursuivi leur mission en remettant une copie au Premier ministre. « La loi prévoit qu’après avoir donné au président du Faso le rapport, nous puissions aussi donner copie au Premier ministre. Donc c’est ce que nous sommes venus faire ce matin et profiter échanger autour de ce rapport », a expliqué Urbain Millogo, contrôleur général d’État adjoint et intérimaire.

Au cours de cette rencontre, le Premier ministre et les membres de l’ASCE-LC ont discuté de diverses préoccupations, notamment la réduction du train de vie de l’État et l’approfondissement des audits pour mettre en lumière les sanctions pour certaines situations.

Concernant l’audit de l’armée, Urbain Millogo a souligné que l’armée a été auditée de la même manière que les autres ministères et que les résultats sont inclus dans le rapport 2022. Cependant, l’ASCE-LC a décidé de ne pas faire de communication spéciale sur ce cas précis en raison de sa nature sensible.

Par ailleurs, le ministère de la Défense et des anciens combattants a également été soumis à un audit portant sur la période de 2016 à 2021, révélant des insuffisances dans la gestion financière et comptable, notamment en ce qui concerne la commande publique et la gestion des stocks d’armements.

En outre, l’ASCE/LC a mis en lumière des pertes financières et des pratiques douteuses au niveau de la présidence du Faso, notamment des cas de détournement et de mauvaise gestion de fonds.

Remise de matériel informatique et bureautique pour renforcer la lutte contre la malnutrition au Burkina Faso

Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante fortification co-financée par la Fondation BMG et la GIZ, les structures membres de l’Alliance nationale pour la fortification (ANF) ont reçu un don d’équipements informatiques et bureautiques. La cérémonie de remise a eu lieu le lundi 11 mars 2024 à Ouagadougou.

Le ministre de la santé, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a souligné que cet équipement, d’une valeur d’environ quarante millions de FCFA, profitera à la coordination de l’ANF et à ses membres, notamment le Club des journalistes pour la nutrition et la sécurité alimentaire. Il contribuera à améliorer la mise en œuvre des programmes nationaux de lutte contre la malnutrition en fournissant des données factuelles sur la fortification à grande échelle.

Dr Bernd Von Münchow-Pohl, chargé d’affaires de l’ambassade de la République fédérale d’Allemagne au Burkina, a affirmé que ces équipements renforceront l’efficacité des institutions bénéficiaires dans l’exercice de leurs missions. Il a également souligné l’engagement de l’Allemagne, via la GIZ, dans le soutien à la stratégie de fortification, notamment par le financement d’une composante de renforcement de la gouvernance de la fortification co-financée par la Fondation Bill & Melinda Gates.

Ibrahim Bayili, coordinateur du club des journalistes et communicateurs pour la nutrition et la sécurité alimentaire, s’est réjoui de ce don, soulignant que le matériel informatique sera utile à tous les membres du réseau pour leurs productions dans le cadre de la fortification à grande échelle des aliments. Il a exprimé sa gratitude pour ce soutien qui permettra de produire des contenus de qualité.

Le Tribunal administratif ordonne la libération de Me Guy Hervé Kam

Le Tribunal administratif a prononcé ce jeudi 7 mars 2024 la « libération immédiate » de Me Guy Hervé Kam, arrêté le 24 janvier 2024 pour atteinte à la sûreté de l’État.

Dans le même souffle, le juge de référé a rejeté la requête d’incompétence du Tribunal administratif soumise par l’Agence judiciaire de l’État (AJE). Le juge de référé a affirmé que le Tribunal administratif était compétent pour trancher cette affaire.

L’État, représenté par l’Agence judiciaire de l’État, dispose de 15 jours pour faire appel.

Pour rappel, les avocats de Me Guy Hervé Kam ont saisi le Tribunal administratif en référé le 5 mars 2024 pour demander le respect de ses droits et sa libération. Ce recours visait à mettre fin aux atteintes aux droits fondamentaux de Me Kam en ordonnant sa libération immédiate.

Il est à noter que le Tribunal administratif avait précédemment ordonné la suspension des réquisitions contre Issaka Lingani, Rasmané Zinaba et Bassirou Badjo, ainsi que la cessation de leur déploiement par le COTN. Cependant, l’État n’a pas respecté cette décision de justice.

De même, le Tribunal administratif de Ouagadougou avait rendu une ordonnance le lundi 6 novembre 2023, ordonnant à l’État burkinabè, par le biais de l’Agence nationale de renseignement (ANR), de mettre immédiatement fin à la détention de Sansan Anselme Kambou et de lui permettre de retourner chez lui. À ce jour, cette décision de justice n’a pas été exécutée.

La question demeure : l’État exécutera-t-il cette décision de justice cette fois-ci ?

Le ministre des Infrastructures visite le nouveau poste de péage de Boudtenga

Le mardi 5 mars 2024, Adama Luc Sorgho, ministre des Infrastructures et du Désenclavement, s’est rendu sur le site du futur poste de péage de Boudtenga, à la sortie est de la capitale burkinabè. L’objectif de cette visite était de constater l’avancement des travaux de construction de cette infrastructure essentielle.

Les travaux de construction du poste de péage sont quasiment achevés, avec seulement la mise en service restante. La livraison de cette infrastructure est prévue dans les deux prochains mois afin de réduire les temps d’attente des usagers de la route aux postes de péage, et ainsi augmenter les recettes. Le Burkina Faso deviendra ainsi le deuxième pays de la sous-région à bénéficier de ces installations, selon le directeur général de l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (Agetib).

Cette modernisation des postes de péage s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Les études ont débuté en 2018 et se sont achevées en 2020, avec pour objectif d’adapter ces infrastructures au trafic actuel et futur, tout en offrant un environnement de travail sécurisé pour les agents.

Sept postes de péage prioritaires ont été identifiés pour leur rentabilité, parmi lesquels celui de Boudtenga. Les travaux de construction de trois de ces postes, dont celui de Boudtenga, constituent la première phase du projet. Le lancement officiel du projet a eu lieu le 29 septembre 2021 à Kotédougou (Bobo-Dioulasso), et les travaux ont débuté effectivement le 5 février 2021.

Lors de sa visite, le ministre Sorgho a constaté que les travaux étaient pratiquement terminés. Les différentes installations telles que les bâtiments, les voiries, les abris pour cabines, les barrières, les feux d’affectation et les systèmes de surveillance sont presque achevées. Il ne reste que la mise en service, notamment des services automatiques.

Les entreprises en charge des différents lots de travaux ont accompli un travail considérable. Malgré quelques retards techniques, le projet avance et devrait être opérationnel dans un délai maximum de deux mois, comme l’a confirmé le ministre Sorgho à l’issue de sa visite sur le site de Boudtenga.

« Adama Luc Sorgho, ministre des infrastructures et du désenclavement,
lors cette visite »
Optimiser les Flux et les Recettes

Le Ministère des Infrastructures et du Désenclavement s’est récemment rendu sur le site du nouveau poste de péage à Boudtenga, marquant ainsi une étape importante dans l’effort de modernisation des infrastructures routières au Burkina Faso. Cette visite a permis de constater les progrès réalisés et les avantages significatifs qu’apportera ce péage modernisé.

Le Ministre Adama Luc Sorgho, après cette visite, a exprimé sa satisfaction quant à l’avancement des travaux. Il a souligné l’importance de voir tous les équipements fonctionner pleinement lors des prochaines visites, souligné que la mise en service était déjà effectuée et que les détails finaux étaient en cours de finalisation.

Ce nouveau poste de péage moderne à Boudtenga jouera un rôle crucial dans l’amélioration de la collecte des recettes de péage, essentielles au financement de l’entretien des itinéraires. En automatisant le processus de péage et en particulier les temps d’attente des usagers, ce péage contribuera également à une gestion plus efficace du trafic routier national. De plus, avec l’intégration de technologies de surveillance de pointe, il renforcera la sécurité et la surveillance du territoire.

La construction de ce péage moderne est supervisée par l’Agence des Travaux d’Infrastructures du Burkina (Agetib). Son Directeur Général, Mathieu Lompo, a souligné les défis rencontrés lors de la réalisation du projet, notamment des problèmes liés au faux plafond, qui ont été résolus avec succès.

Ce nouveau modèle de péage représente une innovation majeure dans le secteur routier burkinabé et de l’Afrique de l’Ouest. Mathieu Lompo a souligné la collaboration avec d’autres pays de la région pour concevoir ce système, faisant du Burkina Faso l’un des dirigeants en matière de pénalité modernisés.

Ce poste de péage à Boudtenga sera équipé d’un système de gestion automatique et fonctionnera principalement à l’énergie solaire, assurant ainsi une stabilité énergétique. Parmi ses caractéristiques remarquables, on compte la réduction de l’intervention humaine grâce à l’automatisation des processus de paiement, la lecture de cartes magnétiques pour les abonnés et la reconnaissance des macarons pour les véhicules autorisés.

En de capacité, le péage disposera de douze voies, réparties entre les véhicules légers et lourds, avec une voie supplémentaire pour les convois exceptionnels. Le coût total du projet s’élève à 18 milliards de FCFA.

En conclusion, ce nouveau poste de péage à Boudtenga représente une avancée significative dans la modernisation des infrastructures routières au Burkina Faso. En optimisant les flux de circulation et en améliorant la collecte des recettes, il contribuera à renforcer l’efficacité du réseau routier et à promouvoir le développement économique du pays.

IFDC Burkina célèbre son 50e anniversaire avec une journée portes ouvertes

Le Centre international pour le développement des engrais (IFDC), fondé en 1974, célèbre cette année son demi-siècle d’existence. Pour marquer cette occasion, IFDC Burkina organise le 6 mars 2024 une journée portes ouvertes. Cet événement vise à remercier les partenaires et à mettre en lumière les avancées dans le domaine de la santé et de la fertilité des sols grâce aux engrais.

Sous le thème « 50 ans de développement agricole à partir de la base », cette célébration souligne l’engagement continu d’IFDC dans la construction de la sécurité alimentaire et de la souveraineté, en comblant les lacunes entre la recherche, la vulgarisation des technologies de gestion des sols et les marchés agricoles. Au Burkina Faso, IFDC a lancé plusieurs projets et programmes contribuant au développement agricole.

La journée portes ouvertes a permis aux officiels de visiter les stands des partenaires d’IFDC, notamment le projet FASEPE, le projet marché régional des intrants agricoles, le projet de professionnalisation des distributeurs agricoles, le projet technologies pour la transformation de l’agriculture africaine, et bien d’autres. Selon Moussa Dindo, directeur pays de IFDC Burkina et Mali, ces initiatives ont introduit plus de 400 innovations agricoles et ont eu un impact sur plusieurs millions de petits producteurs.

Pour Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, IFDC est un partenaire stratégique dans la gestion de la fertilité des sols. Il a souligné la collaboration entre son ministère et IFDC, notamment dans le cadre de l’offensive agropastorale visant la souveraineté alimentaire du Burkina Faso. Il a également salué l’inauguration prochaine de l’usine de mélange d’engrais à Koupèla, rendue possible grâce au soutien d’IFDC.

IFDC s’engage également à adapter ses interventions face à la crise sécuritaire actuelle, avec une convention de partenariat signée avec le ministère de l’Agriculture. Des programmes tels que 2SCALE, Sustain Africa-BF, Soil Values et ENGRAIS sont en cours de mise en œuvre pour répondre aux défis du secteur agricole.

Lors de la cérémonie commémorative, des hommages ont été rendus aux personnes ayant contribué au succès des projets d’IFDC. Une exposition présentant les activités des partenaires d’IFDC accompagne également cette célébration.

Projet NB-ITTAS : Lancement du Pilote dans le Bassin du Kou pour Améliorer la Gestion de l’Eau

La Direction générale des ressources en eau (DGRE) a organisé un atelier à Bobo-Dioulasso, le mardi 5 mars 2024, marquant le début du pilote de démonstration du projet NB-ITTAS dans le bassin du Kou au Burkina Faso, en particulier dans la rivière Houet.

L’objectif principal de cet atelier est d’initier concrètement les activités du pilote de démonstration du projet NB-ITTAS (qui vise à améliorer la Gestion Intégrée des Ressources en Eau, la gestion et la gouvernance basées sur la connaissance du Bassin du Niger et du système aquifère d’Iullemeden-Taoudeni/Tanezrouft) dans le bassin du Kou au Burkina Faso.

Les activités de l’atelier comprennent le lancement effectif du pilote, la pose symbolique de moellons pour la restauration des sources d’eau, la présentation du projet ITTAS aux parties prenantes, ainsi que la présentation du pilote de démonstration, y compris ses objectifs, les résultats attendus, le coût de mise en œuvre, les parties prenantes et l’approche.

Le projet NB-ITTAS, financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), vise à améliorer la gestion, la gouvernance, la conservation et la protection des ressources en eau dans le bassin du fleuve Niger et les systèmes aquifères d’Iullemeden-Taoudeni/Tanezrouft, englobant onze pays africains.

Le choix du bassin du Kou comme site pilote est motivé par plusieurs problématiques telles que l’ensablement, la diminution des sources, et la réduction du ruissellement, liées aux changements climatiques. Le projet vise à renforcer la résilience des populations en améliorant la disponibilité en eau et en protégeant les ressources hydriques.

WaterAid organise un atelier sur l’adaptation des technologies EHA aux changements climatiques au Burkina Faso

WaterAid organise les 5 et 6 mars 2024 un atelier visant à réfléchir à l’adaptation des technologies des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène (EHA) aux effets du changement climatique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie 2023-2028 de WaterAid, qui vise notamment à rendre les services EHA résilients au changement climatique et accessibles à toute la population burkinabè.

L’atelier réunit des acteurs du WASH (eau, assainissement et hygiène) pour réfléchir à la manière de renforcer la résilience des services EHA face aux effets des changements climatiques. Eric Mamboué, directeur pays de WaterAid Burkina, souligne que ces changements climatiques ont un impact significatif sur les zones agroécologiques du Burkina Faso, entraînant une diminution de la biodiversité et une augmentation de la vulnérabilité des ressources en eau.

Les participants analyseront les tendances actuelles du changement climatique et leur impact sur l’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, et proposeront des adaptations aux modèles technologiques spécifiques au Burkina pour renforcer la résilience des systèmes WASH.

Des communications et des travaux de groupe seront organisés, notamment sur l’impact du changement climatique sur les services et ouvrages d’eau potable et d’assainissement au Burkina Faso. Didier Bako du SP/CNDD met en lumière les aléas climatiques majeurs actuels au Burkina Faso, tels que les inondations, les sécheresses et les fortes chaleurs, qui affectent les ouvrages d’eau et d’assainissement.

Pour adapter les technologies EHA aux changements climatiques, Didier Bako recommande de travailler à la résilience des populations en identifiant les impacts de chaque risque climatique sur les ouvrages d’eau et d’assainissement. Il insiste également sur la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre les changements climatiques.

Demande de Nullité de l’Acte d’Huissier : Débat houleux au Tribunal

Les avocats du prévenu se sont à nouveau adressés au Tribunal ce jour, exprimant leur insatisfaction face aux décisions précédentes. La première demande, concernant un faux incident, a été intégrée au fond, tandis que la seconde, portant sur le faux à titre principal, a été considérée comme une continuité de l’audience précédente. Désormais, pour faire valoir les droits de la défense, les conseils du prévenu réclament la nullité de l’acte d’huissier.

Le 26 février dernier, une objection concernant un faux à titre incident avait été émise, entraînant une suspension de l’affaire. Cependant, lors de la séance du 4 mars, le juge a décidé d’inclure cette question dans le fond. De même, la demande d’incident concernant le faux à titre principal a été considérée comme une extension des débats précédents, permettant ainsi la continuation de l’audience.

Les avocats du prévenu soulignent que l’acte d’huissier, remis à Adama Siguiré, a été rédigé par un simple juriste, alors que la loi exige qu’il soit effectué par un huissier ou, à défaut, par un clerc assermenté. Ils argumentent que le préjudice est clair, car l’huissier en question n’a jamais rencontré M. Siguiré, remettant en question la légitimité de l’acte. Ils plaident donc en faveur de sa nullité.

En réponse, l’avocat Me Prosper Farama conteste l’invocation de la nullité, arguant que les droits de la défense sont respectés et qu’aucun préjudice sérieux n’a été démontré. Il souligne que le Tribunal a déjà pris des décisions concernant les incidents précédents, et propose de poursuivre les débats.

Le débat s’envenime lorsque le parquet réagit vivement contre l’utilisation du terme « simple juriste », affirmant que tous les professionnels présents dans la salle sont des juristes à part entière. Une tension émerge entre les parties, nécessitant une suspension de trente minutes pour calmer les esprits.

La demande de nullité de l’acte d’huissier soulève ainsi un débat animé au Tribunal, mettant en lumière des divergences d’opinion quant à sa légalité et à ses conséquences sur le procès en cours.

Adama Siguiré face aux accusations de diffamation : Report de l’audience pour statuer sur une procédure contestée

Adama Siguiré comparaît à nouveau devant le tribunal correctionnel ce lundi 4 mars 2024, accusé de diffamation par la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B). Cette audience marque la quatrième étape de cette affaire, où le tribunal devra décider si oui ou non il sursoit à statuer, conformément à la demande formulée par les avocats de l’accusé lors de la précédente audience.

Initialement renvoyée le 15 janvier pour être jugée simultanément avec d’autres affaires en citation directe, puis reportée au 29 janvier afin de permettre aux nouveaux avocats de l’accusé de prendre connaissance du dossier, l’audience du 26 février a marqué le début des débats.

Cependant, les débats n’ont pas encore abordé le fond du sujet car, dès le début du procès, les avocats de l’accusé ont soulevé une procédure d’inscription de faux concernant la notification qui lui a été faite. En effet, selon eux, les citations et notifications doivent normalement être effectuées par un huissier de justice assermenté, alors que dans ce cas, la notification a été effectuée par un juriste du cabinet de Me Martin Nikiéma. Ils demandent donc au tribunal de surseoir à statuer jusqu’à ce que la juridiction compétente se prononce sur cette question.

La partie civile, représentée par la CGT-B et son secrétaire général Moussa Diallo, soutient que cette procédure contestée n’affecte pas la nature des faits reprochés et plaide pour la poursuite du procès. Le ministère public, quant à lui, reconnaît une irrégularité dans la procédure mais estime qu’elle ne justifie pas l’annulation de l’acte d’huissier.

Afin d’examiner plus en détail les arguments présentés par les parties, le tribunal a reporté l’audience au 4 mars 2024, date à laquelle il décidera s’il doit surseoir à statuer pour permettre à la juridiction compétente de se prononcer sur le faux, ou si les débats peuvent se poursuivre normalement.

Des vivres pour les Élèves Déplacés Internes de Manni : Un geste de solidarité remarquable

Hier, le jeudi 29 février 2024, le Groupe WhatsApp baptisé « Élan de la Solidarité et de la Paix à Manni, un Cœur qui sauve » a apporté un soutien précieux aux Élèves Déplacés Internes (EDI) de la Circonscription d’Éducation de Base de Manni, en remettant des vivres.

Ce don se compose de 11 sacs de riz de 50 kg et de 5 bidons d’huile de 20 litres, d’une valeur estimée à près de 400 000 francs CFA. Marcelin Damolga, Chef de la Circonscription d’Éducation de Base (CCEB) de Manni, a reçu ce don au nom des bénéficiaires, les Élèves Déplacés Internes de la commune de Manni.

Pour Marcelin Damolga, ce geste de générosité vient soutenir les efforts des autorités locales pour renforcer l’éducation en période de crise à Manni. Il a exprimé toute sa gratitude au nom des bénéficiaires et a exprimé le vœu que d’autres actions caritatives se manifestent pour soulager les difficultés des nombreux EDI de sa CEB.

Mathieu Dabongou, représentant des donateurs, a souligné que ce don résulte des contributions diverses des membres du groupe WhatsApp « Élan de la Solidarité et de la Paix à Manni, un Cœur qui sauve », dans le but d’améliorer les conditions de restauration et de fréquentation des EDI de la CEB de Manni.

Il convient de rappeler que la CEB de Manni compte plus de 850 Élèves Déplacés Internes (EDI), dont les conditions de vie nécessitent une attention particulière de la part de tous les citoyens burkinabè. Ce geste de solidarité est donc un pas significatif vers l’amélioration de leur quotidien.

Projet FASST au Burkina Faso : Renforcer l’accès à l’éducation des filles

Le Comité national de Pilotage du Projet « Renforcer le droit des filles à achever une scolarité sûre et à temps » (FASST) a tenu sa quatrième session le jeudi 29 février 2024 à Ouagadougou. Porté par Plan International Burkina Faso et la Fondation Strømme, ce projet, financé par Affaires mondiales Canada, vise à soutenir l’accès à une éducation de qualité pour les filles burkinabè des régions du Centre-nord, du Nord, de l’Est et du Sahel.

Karl-Frédéric Paul Estrada, représentant résident de Plan International Burkina Faso, souligne que le projet FASST contribue à la réponse à la crise sécuritaire au Burkina Faso, en particulier dans le secteur de l’éducation. Malgré les défis, les résultats sont satisfaisants. Au cours de la troisième année de mise en œuvre, 369 mentors féminins ont été formés sur les droits à l’éducation des filles et les compétences de vie. De plus, 2 214 filles ont été encadrées, renforçant leur confiance et leurs compétences.

Ce projet a permis d’offrir des rations sèches à 2 590 filles adolescentes pour les motiver à poursuivre leur éducation. Il vise non seulement à garantir un accès équitable à l’éducation, mais aussi à renforcer l’autonomisation des filles.

La quatrième session du comité a permis d’évaluer les activités menées sur le terrain et l’état de mise en œuvre des recommandations précédentes. Le gouvernement exprime sa reconnaissance envers le projet FASST, soulignant son alignement avec les priorités gouvernementales en matière d’éducation.

Mamadou Diarra, conseiller technique du ministre de l’Éducation nationale, remercie Affaires mondiales Canada, Plan International Burkina Faso, la Fondation Strømme et les ONG impliquées dans le projet pour leur soutien dans le contexte difficile du pays.

Lee-Anne Herrmann, ambassadrice du Canada au Burkina Faso, félicite les acteurs du projet pour leurs efforts et exprime le souhait de voir les résultats perdurer. Le conseiller technique assure que les acquis du projet seront pérennisés grâce à la collaboration avec les directions techniques déconcentrées du ministère de l’Éducation nationale.