Le pays a obtenu une aide internationale, mais quatre ans après, la reconstruction du réseau routier est en retard.
Pour financer sa reconstruction après la crise sécuritaire de 2012 à 2014, la République centrafricaine a obtenu une aide internationale de plus de 1.000 milliards de francs CFA en 2016. Il s’agissait alors d’un plan quinquennal axé sur le retour de l’autorité de l’Etat et de la croissance. Mais quatre ans après, la reconstruction du réseau routier est en retard. Beaucoup de routes sont en chantier mais peu sont achevées et les populations en soufrent au quotidien.
Le secrétariat technique du Plan de consolidation de la paix (RCPCA) met en avant un taux de 35% de réalisation des travaux planifiés. Quelques avenues de Bangui et des axes principaux du pays sont en effet bitumés. Mais à l’intérieur du pays, ces progrès ne sont pas visibles.
Nous sommes à Kouango, une localité située à 521 kilomètres de Bangui. Ici, la population s’organise pour colmater les nids de poule sur les routes et assurer ainsi son ravitaillement. Thierry Martinien Dongba est le maire de la ville.
« La population s’est vue dans la nécessité de faire les travaux. De village en village, les gens sont obligés d’utiliser des pratiques ancestrales pour boucher les trous afin de pouvoir circuler à moto. Car le plus souvent c’est avec la moto que les gens se ravitaillent ».