Ouagadougou : des motos restituées, symbole d’une sécurité retrouvée

La Gendarmerie et la Police nationales ont restitué une centaine de motocyclettes saisies lors des récentes opérations de lutte contre la criminalité, ce mercredi 8 octobre 2025 à Ouagadougou.

 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase des Journées Nationales d’Engagement Patriotique et de Mobilisation Citoyenne 2025. Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a salué une action à la fois symbolique et citoyenne.

Selon lui, cette restitution publique illustre l’efficacité des forces de sécurité intérieure et la réussite de la coproduction de la sécurité grâce à la collaboration entre citoyens et autorités. « Chaque moto rendue à son propriétaire représente une victoire de la loi sur le désordre, du service public sur la fraude et de la coopération sur la criminalité », a déclaré le ministre.

Mahamadou Sana a réaffirmé la volonté du gouvernement de renforcer la confiance entre la population et les institutions. Il a également renouvelé l’engagement de son département à poursuivre sans relâche la lutte contre toutes les formes de criminalité, tout en invitant les propriétaires de véhicules à redoubler de vigilance.

Parmi les bénéficiaires, Mariam Dicko a pu récupérer sa moto volée depuis le 3 juillet 2024. Souriante, elle a exprimé sa gratitude : « C’est un immense soulagement. Je remercie les autorités pour le travail accompli ».

Cette cérémonie ouvre une série d’opérations similaires prévues dans les prochains jours dans plusieurs régions administratives, notamment le Kadiogo, le Guiriko, le Nando, les Koulsé, le Goulmou, le Nakambé et l’Oubry, ainsi que dans divers commissariats du pays.

Le Sénégal récupère ses bases militaires : la France met fin à 60 ans de présence

La France a officiellement transféré ce jeudi 17 Juillet 2025, ses deux dernières bases militaires au Sénégal. Cela met ainsi fin à plus de soixante années de présence militaire continue dans le pays. La cérémonie s’est tenue à Dakar en présence de plusieurs autorités militaires et diplomatiques. Le Général de corps d’armée Mbaye Cissé, chef d’état-major des armées sénégalaises, a présidé l’événement aux côtés de représentants de l’ambassade de France.

 

Un moment historique : 

La restitution ses deux dernières bases militaires marque un tournant majeur dans les relations de défense entre les deux pays. Depuis l’indépendance du Sénégal en 1960, les forces françaises étaient restées présentes dans le cadre d’accords bilatéraux. Le dernier contingent sur place, composé d’environ 350 soldats, assurait jusqu’alors des missions de coopération et de formation avec les Forces armées sénégalaises.

 

Fin d’une ère de coopération militaire directe

Les bases restituées étaient principalement affectées à la logistique, à l’entraînement et au soutien des opérations conjointes. Leur rétrocession symbolise une montée en puissance des capacités locales et une volonté partagée de rééquilibrer les relations stratégiques.

 

Une transition préparée depuis plusieurs mois

Les autorités avaient amorcé le processus de transfert depuis début 2024, dans un contexte régional marqué par la redéfinition des partenariats sécuritaires La France avait déjà quitté plusieurs bases dans d’autres pays de la région, comme le Mali, le Burkina Faso ou le Niger, sous la pression de dynamiques souverainistes croissantes.

 

Des relations bilatérales en mutation

Malgré cette restitution, les autorités françaises et sénégalaises ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leur coopération dans des domaines comme la formation, le renseignement et la lutte contre le terrorisme, mais sous des formes nouvelles, plus respectueuses de la souveraineté nationale.