RCA : une trentaine de morts dans des attaques de rebelles

Les rebelles du groupe 3R sont accusés d’avoir perpétré les attaques qui ont fait une trentaine de morts dimanche à environ 500 km au nord-ouest de Bangui.

 

De nouvelles attaques en Centrafrique ont fait dimanche une trentaine de morts à environ 500 km au nord-ouest de la capitale Bangui. Les rebelles du groupe 3R sont pointés du doigt. On se souvient que le président Touadéra avait décrété le 15 octobre « un cessez-le-feu unilatéral », que les rebelles avaient annoncé respecter.

Une trentaine de civils et deux militaires ont été tués, dimanche 28 novembre, dans des attaques de groupes armés dans le nord-ouest de la Centrafrique, en proie à des combats entre des rebelles et l’armée, le plus lourd bilan depuis l’instauration par le président Faustin Archange Touadéra mi-octobre d’un cessez-le-feu.

« Une trentaine de civils et deux membres des forces armées centrafricaines ont été tués dimanche dans deux attaques simultanées dans les villages de Kaïta et Bayengou », à environ 500 km au nord-ouest de la capitale Bangui, près de la frontière avec le Cameroun, a affirmé Esaïe Gbanin, sous-préfet de la région.

Classée deuxième pays le moins développé au monde par l’ONU, la Centrafrique a été plongée dans une guerre civile sanglante après un coup d’État en 2013. Ce conflit perdure mais a considérablement baissé d’intensité depuis trois ans, même si des pans entiers de territoires continuent d’échapper au pouvoir central.

Le sous-préfet a mis en cause les rebelles du groupe 3R (Retour, Réclamation, Réhabilitation). Les 3R, majoritairement composés de Peuls, sont l’un des plus puissants groupes armés de Centrafrique.

Ils ont participé à la coalition rebelle qui a lancé fin décembre une vaste offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra qui briguait un deuxième mandat présidentiel.

De nombreuses attaques

Ce dernier a été réélu et a appelé à la rescousse Moscou et Kigali qui ont massivement dépêché des paramilitaires russes – des « mercenaires » de la société privée Wagner selon l’ONU – et des soldats d’élite rwandais. Ces forces ont reconquis la grande majorité du pays et repoussé les rebelles dans la brousse, d’où ils multiplient les actions de guérilla.

Depuis lundi, de nombreux habitants de la région se sont réfugiés au Cameroun voisin, a poursuivi Esaïe Gbanin.

Le 14 novembre, 11 civils avaient été tués dans la même région du nord-ouest de la Centrafrique par des tirs échangés entre des soldats et des rebelles. Les autorités locales avaient également pointé du doigt la responsabilité des 3R dans cette attaque.

Le 9 novembre, dans la commune de Bocarangua, toujours dans le nord-ouest, au moins deux soldats et un civil avaient été tués.

« Le groupe 3R bénéficie d’un approvisionnement important en armes qui vient surtout du Tchad, et ces rebelles sont assez bien armés et ils maîtrisent la guérilla », explique Hans de Marie Heungoup, analyste pour l’Afrique centrale à l’International Crisis Group (ICG). « La situation va s’empirer dans les semaines à venir si la sous-région et les partenaires occidentaux ne font rien pour contraindre les belligérants à respecter le cessez-le-feu », poursuit-il.

« Un cessez-le-feu unilatéral »

Le président Touadéra a décrété le 15 octobre « un cessez-le-feu unilatéral » de son armée et de ses alliés – soldats rwandais et paramilitaires russes qui lui ont permis de repousser l’offensive rebelles – pour favoriser l’ouverture prochaine d’un dialogue national.

Les principaux groupes armés avaient annoncé qu’ils respecteraient également un cessez-le-feu.

Les services du chef de la diplomatie européenne Josep Borell ont annoncé mardi que la présence du groupe Wagner en Centrafrique et son emprise sur le pays pourrait conduire l’Union européenne à mettre un terme à sa mission de formation des forces armées centrafricaines (Faca).

« De récents rapports documentés, nationaux et internationaux, dénoncent des violations des droits humains commises par des instructeurs russes et des employés de sociétés privées opérant en Centrafrique », a souligné Nabila Massrali, porte-parole de Josep Borrell.

L’UE a deux missions de formation, au Mali et en République centrafricaine, qui sont menacées par les activités des mercenaires du groupe Wagner dans ces deux pays.

RCA : trois morts une violente attaque des positions de 3R

Après plusieurs embuscades mortelles tendues par les rebelles de 3R aux mercenaires russes de la société Wagner dont plusieurs ont été tués, ces derniers se sont renforcés depuis plusieurs semaines à koui. Après l’arrivée des huit véhicules remplis des autres Wagner lourdement armés à koui le vendredi 13 août dernier, plus de 14 autres véhicules, 40 motos et quatre hélicoptères  sont arrivés à nouveau dans la ville de koui le vendredi dernier. Ils ont mené des ratissages dans la région, et des affrontements ont été signalés.

Selon la présidence de la République, environ 2000 soldats, dont 750 mercenaires russes et plus de 300 militaires rwandais,  et des soldats FACA ont été déployés  dans le nord-ouest pour combattre les rebelles de 3R, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC)  dans la région de l’Ouham-Péndé, de Lim-Pendé et de la Nana-Mambéré. Ainsi, dans la seule ville de koui, ce vendredi 20 août, environ 14 véhicules, 40 motos et quatre hélicoptères  étaient arrivés dans la ville.  Quelques heures plus tard, ils ont commencé   à attaquer  les positions des rebelles de 3R dans la région.  Les quatre hélicoptères  déployés sur place ont participé au pilonnage des positions de 3R les vendredi et samedi derniers. Un hélicoptère aurait été touché et ne fonctionne plus.

Pendant ce temps, trois Peuls éleveurs ont été tués dans leur campement, et leur troupeau également a été bombardé par les mercenaires russes de la société Wagner.

Pour l’heure, aucune perte humaine n’est à déplorer dans les deux camps, mais l’offensive se poursuit.

RCA : incursion des rebelles de 3R à Makounzi Wali

Ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes pour intimider la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

 

Les combattants rebelles du mouvement 3R, membres de la coalition  des patriotes pour le changement (CPC), ont fait leur incursion dans le village Makounzi Wali, situé à  vingt kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Selon les déplacés du village Makounzi Wali qui continuent d’affluer à Bocaranga depuis cette nuit, les rebelles de 3R ont fait leur incursion  dans leur village cette nuit aux environs de 21 heures avant de quitter tôt ce matin vers 4 heures.

D’après eux,  dès l’entrée des assaillants, ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes, intimidant la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

Le bilan provisoire fait état d’un jeune homme blessé sur sa jambe gauche.

Pendant ce temps, à Ndim,  les mêmes rebelles de 3R ont tué un jeune dont le cadavre vient d’arriver ce lundi à Bocaranga.

Rappelons qu’à Bozoum et à Ndim,  les rebelles de 3R ont encerclé les deux villes la semaine dernière avant d’attaquer les positions de l’armée nationale à l’entrée de Ndim, faisant un mort du côté de l’armée nationale, et la brigade de gendarmerie de Bozoum, faisant des blessés.

RCA : la Minusca reprend la ville de Besson aux rebelles de 3R

C’est par le canal d’un tweet lundi 27 juillet 2020, que la Minusca a annoncé avoir repris le contrôle de la ville frontalière de Besson.

Les troupes de la Minusca et les soldats FACA ont repris ce dimanche 26 juillet le contrôle de la ville frontalière de besson, dans le Nord-ouest de la République centrafricaine, après des semaines des combats contre les rebelles de 3R, a annoncé un porte-parole de la Minusca.

« Les unités de la force de la Minusca et des forces armées centrafricaines ont repris dimanche 26 juillet la ville de Besson aux mains du groupe 3R », a annoncé la Minusca dans un tweet ce lundi 27 juillet. Alors que l’opération « Ala londo «  se poursuit sur le terrain après avoir chassé le groupe armé 3R de la ville de Niem la semaine passée, les Casques bleus et les FACA ont désormais dans leur cible la ville de koui, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé  où le 3R avait installé son Etat-major depuis 2015.

Soutenues par une couverture aérienne des unités spéciales de la Minusca, les éléments de cette force conjointe Minusca / Faca ont repris successivement aux mains de 3R les villes de Gedz, Niem, et maintenant Besson.

Rappelons que la semaine dernière, le groupe 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) avait reçu un ravitaillement en armes et munitions à Ngaoundaye via un hélicoptère non identifié.

RCA : les rebelles de 3R dérobent plus de 50 millions FCFA

La scène a eu lieu ce mercredi 15 juillet au village Ngbama, situé à 57 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Mann, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Les victimes sont toutes des commerçants venus des différentes localités du nord-ouest, mais également des humanitaires qui travaillent dans la région.

Selon les premiers éléments d’informations recueillies sur le lieu de la scène auprès de certains  témoins, ce sont les travailleurs humanitaires qui étaient les premiers à tomber dans le piège des assaillants, identifiées formellement par les populations locales comme des combattants rebelles de 3R.

D’après l’une des victimes interrogées par la rédaction du CNC, aux moments de leur braquage au village Ngbama, situé à 5 kilomètres de Mann sur l’axe Bocaranga, les assaillants auraient emporté une somme de 200 000 francs CFA en espèce avant d’endommager gravement leur moto. Sur place, quelques minutes plus tard, un convoi d’une dizaine des commerçants sur des motos est arrivé. Ils sont tombés malheureusement nez à nez avec les rebelles qui les ont littéralement dépouillés un par un. Et ce n’est pas tout. Les assaillants ont maintenu leur position au village Ngbama durant des heures. Au total ce jour, plus de 40 commerçants sont tombés dans leur piège, et au moins 50 millions de francs CFA ont été emportés par les assaillants.

Il y a lieu de noter que les routes qui mènent à Ngaoundaye, ou encore  à bang sont les deux principales voies du ravitaillement en produits de première nécessité de plusieurs localités du nord-ouest, en particulier la ville de Bocaranga, Paoua, Bossangoa, Bouca et bien d’autres.

RCA/Nord-Ouest : affrontement entre casques bleus et rebelles

Lundi vers la fin de la matinée, des éléments des 3R ont ouvert le feu contre un convoi de reconnaissance de la MINUSCA à N’Koui.

De violents affrontements ont opposé depuis lundi des casques bleus aux combattants rebelles du groupe armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) dans la ville centrafricaine de N’Koui (nord-ouest), a confirmé mardi la Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA).

Lundi vers la fin de la matinée, des éléments des 3R ont ouvert le feu contre un convoi de reconnaissance de la MINUSCA à N’Koui, suscitant une riposte immédiate des casques bleus, d’après le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, qui a évoqué « de nombreuses pertes du côté des assaillants, y compris la saisie de matériel ».

Même s’il est difficile pour l’heure d’établir un bilan officiel, des sources locales jointes par Xinhua ont signalé plusieurs morts parmi les éléments des 3R et un casque bleu blessé. D’autres sources locales soupçonnent encore la mort du leader des 3R pendant les combats.

Cette opération contre les hommes des 3R devra se poursuivre jusqu’à ce qu’ils retournent là où ils étaient avant la signature de l’Accord de paix du 6 février 2019, a souligné Monteiro.

Le 22 juin dernier, une embuscade des éléments des 3R a coûté la vie à trois militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) dans la localité centrafricaine de Besson (ouest). Durant la même période, d’autres éléments du même groupe ont attaqué un point de passage des casques bleus et des FACA dans la bourgade de Pougol (nord-ouest).