Burkina Faso : le gouvernement déclare « persona non grata » la Coordonnatrice résidente de l’ONU 

Le gouvernement du Burkina Faso a exprimé, sa profonde indignation après la publication d’un rapport du Secrétaire général des Nations Unies intitulé « Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso », présenté au Conseil de sécurité. Les autorités dénoncent un document élaboré sans concertation avec les institutions burkinabè et comportant, selon elles, des affirmations « non fondées et biaisées ».

 

D’après le communiqué officiel, ce rapport a été rédigé par une équipe spéciale pays, coprésidée par la Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina Faso, Madame Carol Flore-Smerekzniak. Le texte aborde la situation politique, sécuritaire et militaire, en mettant en avant des violations graves contre des enfants conformément à la résolution 1612 (2005).

Le gouvernement burkinabè reproche à ce document d’assimiler indistinctement les forces de défense et de sécurité aux groupes terroristes, sans fournir d’annexes probantes comme des rapports d’enquête ou des décisions de justice.

Face à ce qu’il qualifie de « compilation de contre-vérités et d’informations mensongères », l’exécutif a décidé de déclarer Mme Carol Flore-Smerekzniak persona non grata au Burkina Faso. Elle n’est, selon lui, « plus une interlocutrice crédible » pour représenter les Nations Unies dans le pays.

Tout en réaffirmant son attachement aux idéaux de l’ONU et son engagement à poursuivre la coopération, le gouvernement burkinabè appelle à travailler avec des représentants « sincèrement engagés » pour un accompagnement conforme aux réalités du pays.

Affaire Griveaux : Juan Branco expulsé de la Centrafrique

L’avocat très controversé et aux multiples facettes, dans l’affaire Griveaux, Maître Juan Branco, avait été expulsé de Centrafrique, en mai 2018, à la demande de la Minusca qu’il avait gravement mis en cause.

Juan Branco avait ses entrées à l’ONU et dans les organisations internationales de défense des droits de l’homme depuis son passé comme assistant à la Cour Pénale Internationale de La Haye et ses fonctions de conseiller au cabinet de Laurent Fabius, lorsque celui-ci était ministre des Affaires étrangères.

Un bref passage à la Cour Spéciale de Bangui

En 2018, ayant été missionné par l’ONU pour apporter son expertise à la Cour Pénale Spéciale de Bangui, créé en 2015, l’iconoclaste Juan Branco a découvert, en quelques jours passés à Bangui, une situation qu’il a dénoncée dans plusieurs médias. Juan Branco fut déclaré Persona non grata et expulsé de Centrafrique en mai 2018.