RCA : la Minusca privilégie le dialogue avec les groupes armés

Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne en RCA a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire de la Minusca, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés.

Le porte-parole de la Mission onusienne en République Centrafricaine, Vladimir Monteiro, a rassuré mercredi 3 juillet lors de la rencontre hebdomadaire, être disposé à  continuer le dialogue avec les groupes armés tout en mettant la pression dans le cadre de l’accord de Khartoum. Sa réaction est intervenue à  la suite de la déclaration de Martin Koumta-Madji alias Abdoulaye Miskine, leader du FDPC.

Lors de ce rendez-vous, le Porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro, n’a pas été tendre à  propos de la violation des dispositions de l’accord du 6 février par certains leaders des groupes armés. « Dans la zone de Paoua, les 3R ont commis des exactions et une opération militaire Tango-Marteau a été lancée et se poursuit », a fait savoir M. Monteiro. Il ajoute qu’en « discutant avec ce groupe armé, nous faisons en sorte que ces violations cessent et que les civils soient protégés ».

Pour le Porte-parole, la Minusca a « également un mandat qui dit que si la population est menacée, elle doit intervenir et le ferait si jamais ces éléments armés essaient d’attaquer la population », soulignant travailler dans l’esprit de l’accord de paix de Khartoum.

Le 29 juin 2019, le chef rebelle Koumta Madji a accusé le gouvernement d’avoir violé l’accord par la manipulation de ses éléments sur le terrain et le maintien de certains d’entre eux en prison. « Aujourd’hui, le centrafricain a faim, il n’a pas de maison, il ne peut pas aller au champ. Les gens ont beaucoup souffert. Nous demandons qu’au moins ils soient libres sur leur sol », a indiqué Abdoulaye Miskine.

Au mois d’avril 2019, le mouvement de mécontentement des éléments de FPRC basés à  Zoukombo a fait perdre à  l’Etat près de 5 milliards de francs Cfa. Une situation que le chef de guerre n’a pas qualifié de violation des clauses de cet accord. « Ce n’est pas une violation de l’accord. Le gouvernement a violé l’accord et ce sont les conséquences qui en découlent » pointant du doigt « le Premier ministre Ngrébada » l’accusant de personnifier le rencontre d’Addis Abeba et d’avoir « jouer le jeu sur les véhicules de CFAO ».

Abdoulaye Miskine a estimé que je cite : « lorsque nous étions à  Khartoum, tous ces aspects ont été passé au peigne fin, s’agissant des exactions ou encore de la réparation. Nous nous sommes accordés avec la communauté internationale notamment la Minusca sur la libération des prisonniers après la signature de l’accord de paix ».

La Minusca annonce le recrutement de 1000 policiers et gendarmes

Le concours de recrutement se fera sur deux principes fondamentaux entre autres la représentativité géographique, l’intégrité morale.

Le concours de recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes dans les forces de sécurité intérieure de l’Etat va se dérouler en quatre (4) étapes, a indiqué le Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de la Mission multidimensionnelle Intégré des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) au cours d’une conférence de presse hebdomadaire, mercredi 26 juin, à  Bangui.

Capitaine Leo Franck, porte-parole de la police de Minusca, en tenue bleu ciel, à  droite de Valdimir Montéiro

Selon le capitaine Leo Franck, ce concours sera basé sur deux principes fondamentaux entre autres la représentativité géographique, l’intégrité morale et l’excellence avant toute formation technique et professionnelle.

Le recrutement de 500 policiers et 500 gendarmes commence, a -t-il indiqué , par le dépôt des dossiers de candidature qui va débuter du 1er au 31 juillet 2019 dans les centres indiqués sur les fiches où les équipes techniques vont examiner l’authenticité avant la validation.

Un communiqué sera lancé pour annoncer le déroulement des épreuves et seuls les candidats retenus seront admis dans les centres de formation de la police et de la gendarmerie, a-t-il dit.

Leo Franck a indiqué qu’un comité mixte composé de la Force de Sécurité Intérieure (FSI), la section de Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) de la Minusca et les partenaires, sera mis en place pour garantir la transparence dudit recrutement.

Après le retour à  la légalité constitutionnelle le 30 mars 2016, l’armée centrafricaine, en général, et en particulier les forces de sécurité intérieure de l’Etat, se reconstruisent progressivement. Une vague de 500 policiers et gendarmes a été recrutée en 2018 par le gouvernement centrafricain avec l’appui de la Minusca.

Bambari : un bébé enlevé

Le bébé qui avait été enlevé le jeudi dernier au quartier élevage a été retrouvé sain et sauve, mais la suspecte, est en garde à vue pour enquête.

Lors d’une séance de projection de film organisée par le réseau centrafricain du cinéma numérique ambulant (CNA) au quartier élevage à  Bambari le vendredi 14 juin dernier, quelques groupes des spectateurs, visiblement mal intentionnés, ont tenté de créer de trouble à  la fin de la projection afin d’en profiter pour voler les équipements du tournage. Malheureusement pour eux, le stratagème n’a pas marché grâce à  la vigilance des soldats du contingent congolais de la Minusca qui ont su sécuriser la séance.

Entre temps, une femme, dont on ignore son âge, en a profité pour voler à  sa maman un bébé de 14 jours. Toute la nuit du jeudi à  vendredi, le bébé n’a pas répondu à  l’appel de ses parents qui ne l’ont pas retrouvé ce jour. Heureusement pour le couple, le bébé est finalement retrouvé sain et sauf le lendemain vendredi entre les mains d’une jeune fille de 22 ans qui est aussitôt arrêtée et écrouée par la brigade mixte d’intervention rapide de l’UPC qui s’est installée juste derrière le pont Nguéndé à  Bambari.

RCA: marche de protestation des femmes contre les tueries de masse de Paoua

Elles ont exprimé leur désapprobation des tueries de masse perpétrées le 21 mai dernier par les éléments rebelles des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation).

Plusieurs dizaines de femmes de la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest) ont organisé ce dimanche une marche de protestation pour exprimer leur désapprobation des tueries de masse perpétrées le 21 mai dernier par les éléments rebelles des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a appris de source locale.

A travers cette marche de protestation, a indiqué la source, les femmes s’attendent à  plus de visibilité dans les mesures prise contre le leader des 3R, Abass Sidiki Mahamat, pour que de nouvelles tueries n’aient pas lieu, et que les casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) ainsi que les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) déployés dans la région assurent efficacement la protection des populations civiles.

Le 21 mai, en réponse à  une altercation entre éleveurs et agriculteurs dans la région de Paoua, des éléments armés des 3R, associés à  des éléments de l’ex-Séléka, ont investi au moins sept villages de la région, tuant 46 personnes, blessant grièvement plusieurs autres et faisant de nombreux déplacés.

En réaction à  ces tueries, le gouvernement centrafricain et la MINUSCA avaient pris d’importantes mesures contre Sidiki Mahamat, parmi lesquelles la nécessité d’arrêter et de livrer aux autorités de la capitale centrafricaine Bangui les auteurs des massacres décriées. Sans quoi, Sidiki Mahamat serait directement pris pour responsable et traité comme tel, surtout qu’il a été l’un des signataires de l’Accord de paix du 6 février dernier, qui préconisait l’arrêt des violences en direction des populations civiles et un cessez-le-feu sur toute l’étendue du territoire centrafricain.

En donnant l’air de vouloir s’exécuter dans l’esprit de l’ultimatum de trois jours largement dépassé qui lui est imposé, Sidiki Mahamat avait livré trois de ses combattants, ce que l’opinion trouve très insuffisant.

Lors d’une mission qu’il a effectuée vendredi dernier en compagnie des représentants de l’Union africaine, de la CEEAC, de l’ONU dans la région Niem Niéléwé pour débattre directement avec M. Sidiki Mahamat de l’issue de l’ultimatum qui lui est adressé, le ministre de la Sécurité publique, Henri Wanzet Linguissara, de retour, a indiqué que le chef rebelle n’a pas nié la responsabilité de ses éléments dans le massacre et qu’il serait en train de tout mettre en œuvre pour rattraper d’autres auteurs, cités en enquête préliminaire par les trois présumés auteurs précédemment arrêtés, avant de les livrer à  la justice.

Toutefois, a déploré Wanzet Linguissara, les six rebelles en question seraient en cavale, soit dans la nature sur le territoire centrafricain, soit au-delà  du territoire, en direction du Tchad ou du Cameroun.

Pour l’heure, des patrouilles conjointes des casques bleus et des FACA sont multipliées dans la région.

RCA : la MINUSCA mène une opération dans l’Ouest du pays

L’objectif de cette opération est d’assurer la protection des civils suite aux massacres perpétués par le 3R.

La Force de la MINUSCA a lancé jeudi 30 mai, la seconde phase de l’opération baptisée « Wegnnyen negoye » (marteau en Sango) dans la région ouest de la République centrafricaine (RCA). Il est question de répondre à  la crise déclenchée par les attaques perpétrées par le groupe armé Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), le 21 mai dernier. Ces attaques, notamment dans les villages de Lemouna et Koundjili, à  environ 50 km de Paoua, préfecture de l’Ouham-Pendé, ont causé 34 morts y compris celle d’un enfant, en violation flagrante de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA. Le 25 mai, le Gouvernement centrafricain a exigé du 3R le démantèlement de toutes ses bases et barrières dans la zone des attaques, ainsi que la remise, dans un délai de 72 heures, des présumés auteurs des crimes.

Le 3R a reconnu sa responsabilité dans les attaques, en présentant des excuses publiques, en remettant à  la justice trois de ses éléments présumés coupables des attaques et en réduisant sa présence à  Bohong, Bokaya et Létélé. La MINUSCA exige que le 3R rende tous les éléments qui ont joué un rôle dans les attaques du 21 mai et collabore pleinement avec les enquêtes en cours. La Mission attend aussi que le 3R s’engage à  se démobiliser et désarmer immédiatement dans le cadre du Programme national de DDRR et à  participer dans la formation des unités spéciales mixtes de sécurité prévues par l’Accord.

Une mission conjointe composée de quatre membres du Gouvernement centrafricain, du Représentant spécial du Président de la commission de l’Union Africaine (UA), du Représentant du Secrétaire général de la Communauté économique des états de l’Afrique centrale (CEEAC) et du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies s’est rendue vendredi à  Niem-Yéléwa où elle a rencontré Sidiki, le leader de 3R. Ce dernier a dit vouloir collaborer avec la justice dans le cadre de l’enquête sur les violences du 21 mai.

Le but de l’opération « Wegnnyen negoye » menée par la Force de la MINUSCA est d’assurer la protection des civils dans la zone, prévenir de nouvelles attaques, affrontements ou tentatives de représailles et d’arrêter tout mouvement d’éléments armés dans la zone. L’opération prévoit, entre autres, la mise en place de bases opérationnelles temporaires dans certaines localités.

La MINUSCA lance un nouvel appel à  tous les groupes armés afin qu’ils respectent leurs engagements dans le cadre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation, et dans la cessation de tous les abus et violations. La Mission rappelle sa détermination à  exécuter son mandat pour protéger toutes les populations civiles et les institutions et à  soutenir la mise en œuvre de l’Accord ensemble avec l’UA et la CEEAC, les garants de l’Accord, ainsi que toutes les parties signataires pour une exécution de bonne foi de leurs obligations.

Centrafrique : la MINUSCA a développé des programmes de Réduction de la Violence Communautaire

La Section désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) de la MINUSCA a développé des programmes de Réduction de la Violence Communautaire (CVR) dans le but de lutter contre la prolifération des milices et le recrutement par les groupes armés. Ces programmes fournissent des opportunités économiques aux jeunes enclins à  la violence et aux communautés auxquelles ils appartiennent. A Bangui, la mise en œuvre de ces programmes est faite avec la participation des Comités Locaux de Paix et de Réconciliation (CLPR) qui ont un rôle transversal ; ils interviennent ainsi dans les différentes phases de sensibilisation, le choix des bénéficiaires et le suivi des projets.

C’est dans le cadre de la pérennisation des acquis de ces programmes, mis en œuvre dans différents arrondissements de Bangui, que cinq CLPR ont été réunis en atelier de renforcement de capacités du 8 au 9 avril 2019 au centre Fateb. De manière spécifique, la session visait à  présenter aux participants les acquis du CVR en Centrafrique, échanger avec eux sur le rôle des CLPR et les modèles de leadership devant les caractériser, discuter sur les techniques de communication interpersonnelle et enfin présenter aux participants l’accord politique de paix et de réconciliation en RCA. La planification des activités de sensibilisation liées audit accord était également au centre des échanges.

Un atelier que les participants attendaient avec impatience: pour le Chargé de communication du CLPR du 8e arrondissement, Trésor Adium, cette séance vient à  point nommé car « nous en avons profité pour faire le tour d’horizon et évaluer ce qui a déjà  été fait et ce qu’il reste à  faire, tout en dégageant les difficultés que nous avons rencontrées ».

Signalons que le programme CVR a été lancé officiellement en novembre 2016 et en est à  sa troisième phase. La dernière phase en cours a débuté en septembre 2018 et prend en compte 1100 bénéficiaires repartis dans les 2ème, 4ème, 5ème, 8ème arrondissements de Bangui ainsi que la commune de Bimbo.

Centrafrique : la Russie va renforcer le contingent de l’ONU

La Russie va envoyer 30 militaires renforcer les troupes de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), selon les termes d’un décret signé lundi 15 avril, par le président russe Vladimir Poutine. « Le ministère de la Défense va envoyer jusqu’à  30 militaires en tant qu’officiers de liaison, observateurs militaires et officiers d’état-major », précise ce décret publié sur le portail officiel.

En février, un accord de paix a été signé entre Bangui et 14 groupes armés qui contrôlent une partie du pays et se disputent le contrôle de ses ressources. La Minusca, forte de 12.000 soldats, est déployée depuis 2014 en Centrafrique mais n’a pas su endiguer un nouveau cycle de violences depuis fin 2016 et reste souvent prise à  partie.

La Russie a de son côté fait une entrée remarquée depuis un an dans cet ancien « pré-carré » français: elle a livré des armes aux Forces armées centrafricaines (Faca) et assure désormais la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra. En juillet 2018, trois journalistes russes qui enquêtaient sur la présence de mercenaires russes en RCA ont été assassinés dans des circonstances troubles. La Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d’un quart de ses 4,5 millions d’habitants ont fui leur domicile.

RCA : l’Autorité Nationale des Élections jette les bases des prochaines élections

C’était au cours d’une réunion qui avait pour objectif de donner les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral.

L’Autorité Nationale des Élections (ANE) a convié ses partenaires à  une réunion ce vendredi 5 avril à  Bangui. L’objectif était de porter à  la connaissance de ces derniers, les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral en République centrafricaine et, en même temps, solliciter leur adhésion et leur engagement en termes d’appui technique et financier pour la réussite de ces prochains scrutins.

Cette rencontre, la première qui annonce les couleurs des prochaines élections, a été présidé par le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, et a vu la présence des principaux partenaires dont la MINUSCA, le PNUD, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ainsi que des représentants des missions et Corps diplomatiques en RCA.

Ainsi, l’ANE par la voix de sa présidente, Marie Madeleine Hoornaert Koué, prévoit le premier tour de la présidentielle, couplé aux législatives, à  la fin décembre 2020, le second tour des mêmes élections en février 2021, et, enfin, les élections locales à  la fin de l’année 2021.

Le chef du gouvernement centrafricain a saisi l’occasion pour appeler les partenaires à  soutenir la tenue des prochaines élections, rassurant que son gouvernement fera sa part. « Grâce à  l’appui de la communauté internationale, la RCA a pu organiser des élections apaisées en 2016. Nous voulons les mêmes conditions pour le processus de 2020-2021 », a plaidé Firmin Ngrebada, mettant également l’accent sur la mobilisation des ressources qui, selon lui, est une priorité et une urgence.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Mankeur Ndiaye, a pour sa part souligné l’urgence d’entamer sans délai, la phase opérationnelle des préparatifs en vue des élections présidentielles, législatives et municipales apaisées. « Il nous faudra saisir l’opportunité du processus électorale pour promouvoir l’appropriation nationale de l’Accord politique de paix et de réconciliation par tous les segments de la société centrafricaine. Il s’agit là  d’une condition consubstantielle à  l’élargissement de l’espace démocratique et à  la création d’un environnement favorable à  la tenue d’élections libres sur toute l’étendue du territoire nationale », a déclaré le chef de la MINUSCA.

L’ANE a également présenté à  ses partenaires un chronogramme des élections générales et locales 2018-2021 assorti d’un budget prévisionnel, lequel a été élaborée grâce à  l’appui de la Mission d’évaluation des besoins des élections mise à  disposition par la MINUSCA en septembre 2018 dernier.

Zoukombo : des éléments armés du FDPC délogés par des casques bleus de la MINUSCA

Les éléments du FDPC avaient bloqués le Corridor Bangui-Garoua Boulaï, principal axe par lequel passent les importations de la RCA en provenance du Cameroun.

Des casques bleus de la Force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont lancé, le 5 avril dernier à  Zoukombo, dans la préfecture de la Nana-Mambéré (ouest de la République centrafricaine), une opération militaire visant à  libérer la voie menant vers la frontière entre la République centrafricaine et le Cameroun longtemps bloquée par des éléments armés du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de Martin Koumtamadji, alias Abdoulaye Miskine, depuis le 3 mars dernier.

Mécontents de l’absence d’un des leurs au sein du premier gouvernement dont la liste a été publiée le 3 mars dernier, les éléments du FDPC ont procédé au blocus du Corridor Bangui-Garoua Boulaï, principal axe par lequel passent les importations de la RCA en provenance du Cameroun.

En outre, les éléments armés du FDPC ont mis la main sur 11 véhicules pick-up de l’importateur CFAO, finalement récupérés par les casques bleus.

Dès le lendemain de cette attaque des positions des éléments du FDPC, leur leader, Koumtamadji a annoncé que trois de ses combattants ont perdu la vie. Dans un communiqué de presse daté du 5 avril dernier, la MINUSCA indique que les véhicules et la voie ont été définitivement libérés.

La MINUSCA invite également tous les groupes armés à  respecter leurs engagements pris dans le cadre de l’Accord de paix négocié à  Khartoum, au Soudan et signé le 6 février 2019 à  Bangui, et à  cesser tous les abus et violations.

Elle rappelle par ailleurs sa détermination à  exécuter son mandat pour protéger les populations civiles et les institutions, conformément à  la résolution 2448 du Conseil de sécurité des Nations-Unies.

Le communiqué de presse précise que cette localité est depuis le 3 mars 2019, le théâtre d’abus et de violations commis par les éléments du FDPC d’Abdoulaye Miskine, pourtant signataire de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA.