Première livraison d’or issue du charbon fin d’IAMGOLD Essakane, un tournant pour l’industrie minière

Ce mardi 10 décembre 2024, la société Golden Hand SA a remis au ministère en charge de l’Économie du Burkina Faso la première tranche d’or issue des cargaisons de charbon fin d’IAMGOLD Essakane SA. Ce geste marque une étape importante dans le règlement de l’affaire du charbon fin.

Un accord transactionnel historique entre l’État et IAMGOLD Essakane

En décembre 2023, IAMGOLD Essakane SA et l’État burkinabé ont signé un accord transactionnel. Cet accord a permis de résoudre le différend sur les cargaisons de charbon fin. IAMGOLD a payé 9 milliards de francs CFA et a remis les 444 tonnes de charbon fin à l’État. La société Golden Hand SA a ensuite traité ces cargaisons.

L’extraction de l’or : une méthode innovante et écologique

Pour extraire l’or contenu dans les cargaisons de charbon fin, l’État a confié cette mission à Golden Hand SA, une société burkinabé spécialisée dans le traitement des résidus miniers. La société a utilisé des techniques innovantes et respectueuses de l’environnement. Selon le directeur général de Golden Hand SA, “ces lingots d’or ont été extraits de façon endogène par des techniques innovantes et respectueuses de l’environnement et de l’écosystème”.

Un tournant pour l’industrie minière et l’économie burkinabé

La remise de cette première tranche d’or, d’un poids de 93,197 kg, a été célébrée par les autorités. Boubacar Nacanabo, ministre de l’Économie, a salué ce projet comme un modèle de collaboration réussie entre le secteur privé et l’État. “L’issue positive de cet accord renforce les relations entre le secteur privé et l’État et contribue au développement de notre économie nationale”, a-t-il déclaré. Il a ajouté que “l’extraction d’or respectueuse de l’environnement constitue une étape décisive pour l’avenir minier du Burkina Faso.”

Les perspectives d’avenir pour l’industrie minière du Burkina Faso

Ce projet marque un tournant décisif pour l’industrie minière du Burkina Faso. Golden Hand SA a prouvé qu’il est possible d’exploiter les ressources minières de manière durable. Ce modèle peut servir de référence pour les futures exploitations dans le pays.

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RCA : deux morts dans une explosion de deux mines terrestres

Deux personnes viennent de se faire exploser par des mines terrestres dans les localités de Lim-Pendé, au nord-ouest de la RCA. Les deux victimes étaient toutes sur leur moto au moment de l’explosion.

 

Selon des sources locales, la première explosion a eu lieu sur l’axe Ndim à Ngaoundaye. La victime est un conducteur de taxi-moto. Il transportait un fût de l’essence lorsque sa moto était sautée sur une mine sur ce trajet. La moto calcinée avec le fût de l’essence. Quant au conducteur, il est mort plus tard à l’hôpital de Dim.

La deuxième explosion a eu lieu dans la localité de BHOLARA. La victime était également sur sa moto qui a été totalement calcinée par l’effet de l’explosion.

Quant au conducteur, il est mort sur le champ. Son corps éparpillé en morceaux.

Il faut noter au passage que deux policiers, à savoir Moutadji Arnold Didier et son collègue Mazity Désire Nathanael  ont été   tous deux tués  le vendredi28 mai 2021 dans une explosion d’une mine terrestre au passage de leur véhicule dans la localité de Bondiba, sur l’axe Dongbaïkè Abba en allant également vers Nguia Bouar, située dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au Nord-ouest de la République centrafricaine.r

Trois mercenaires russes de la société Wagner, qui combattent au côté de l’armée nationale contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC),  ont également été tués dans cette même explosion.

Rappelons que c’est dans le même secteur de la Nana-Mambéré que s’est produite l’explosion de la mine qui a détruit le véhicule de la mission catholique de Niem le 5 mai dernier, faisant un mort. Mais deux semaines plus tard, le 16 mai, trois personnes sur une moto ont sauté   également sur une mine terrestre  à moins de 15 kilomètres de Yéléwa près de Service Kolo. Vu l’impact du choc, les trois passagers de la moto sont morts sur le champ.

La Minusca, de son côté, se disait très préoccuper par la multiplication de l’utilisation des engins explosifs dans le pays. Elle met en garde les auteurs contre une possible poursuite judiciaire pour crime contre l’humanité.