Transféré d’urgence à l’hôpital, l’homme se trouve dans un état stable, mais ses collègues sont très mécontents.
À Bria, dans la nuit du samedi à dimanche 23 mai, un soldat de l’armée nationale, en état d’ivresse avancée, a été copieusement tabassé par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner. Transféré d’urgence à l’hôpital, l’homme se trouve dans un état stable, mais ses collègues sont très mécontents.
Depuis la mise en place d’une force coalisée regroupant les mercenaires russes de la société Wagner, les soldats rwandais et les éléments de l’armée centrafricaine pour contrer l’avancée des rebelles du CPC vers la capitale, de nombreux cas d’agression et de viol à caractère sexuel sur certains militaires centrafricains sont de plus en plus signalés.
Après des bavures des mercenaires russes contre les civils dans l’arrière-pays, c’est le tour des éléments des forces de défense et de sécurité intérieure de subir les conséquences fâcheuses du recrutement des mercenaires par le gouvernement.
Au mois de janvier dernier, un gendarme, détaché à la barrière du PK9, avait été sauvagement agressé par les mercenaires russes avant d’être admis aux urgences de l’hôpital. Trois mois plus tard, c’est le tour d’une femme soldate de deuxième classe d’être agressée sexuellement par les mercenaires non loin de la ville de Bangassou. Ceci n’est pas un cas isolé, selon des témoignages recueillis au sein de l’armée.
Et ce n’est pas fini pour autant !Ce samedi 22 mai, dans la soirée, à Bria, un soldat de l’armée nationale, en revenant du quartier Bornou, en état d’ivresse avancée, a été pris à partie par un groupe d’individus non identifiés qui l’ont agressé et emporter son arme de service.
Le soldat est allé alerter ses collègues d’armes qui ont aussitôt patrouillé dans le secteur en vain. Mais le mal est déjà fait. Pour les mercenaires russes, ceci est un signe de faiblesse, et récupèrent le soldat fautif pour le corriger devant ses collègues. Malheureusement, les frappes étaient trop violentes, et le soldat est admis à l’hôpital.
Ce dimanche matin, les russes sont repartis dans le secteur ou l’arme de service du soldat avait été emportée. Ils ont bouclé le secteur, mais n’ont pas réussi à retrouver l’arme en question, encore moins les auteurs de l’acte criminel.
À en croire aux témoignages recueillis, le soldat FACA avait passé sa journée au quartier Bornou, plus précisément au camp des pêcheurs ou les femmes vendent de l’alcool frelaté.