RCA-législative : la victoire du candidat Florent Kema vient d’être invalidée

Le candidat du KNK, proclamé élu le mois dernier par la cour constitutionnelle, et destitué une semaine plus tard par la cour constitutionnelle.

 

Un candidat pourtant proclamé élu par la cour constitutionnelle est invalidé quelques semaines plus tard par la même juridiction pour des motifs fallacieux. Autrement dit, un député à l’Assemblée nationale peut être destitué par une simple décision de la cour constitutionnelle ?? C’est ce qui est arrivé à Monsieur Florent Kema, candidat du KNK, proclamé élu le mois dernier par la cour constitutionnelle, et destitué une semaine plus tard par la même cour. Ainsi, la question ici est de savoir si la cour constitutionnelle peut-elle statuer sur les requêtes en dehors  du délai légal ?

Selon la loi électorale en République centrafricaine, la cour constitutionnelle dispose d’un mois pour rendre son arrêt définitif sur les contentieux électoraux après la proclamation des résultats provisoire par l’autorité nationale des élections.

Pour les législatives  du 14 mars 2021, l’autorité nationale des élections avait proclamé les résultats globaux provisoire  le 21 mars 2021, et la cour constitutionnelle avait rendu public également son arrêt définitif le 19 avril 2021 lors de son audience publique. Dans son arrêt, au moins 69 candidats ont été proclamés élus, contre 22 au premier tour. Mais la chose la plus étonnante, une semaine plus tard, la cour constitutionnelle continue de statuer en toute illégalité sur les recours des candidats. Ainsi, la victoire proclamée du candidat Florent KEMA a été déclarée nulle et non avenue par la cour constitutionnelle la semaine dernière en raison de sa proximité presu avec les groupes armés.

Pour des nombreux centrafricains, cette décision de la cour constitutionnelle est totalement illégale.

Une justice de deux poids deux mesures

Pour des nombreux centrafricains, si la victoire de Monsieur Florent KEMA, candidat dans la circonscription de Nana-Bakassa 2  est invalidée pour de raison de sa proximité avec les groupes armés, celle de Monsieur Évariste Ngamana dans Carnot devrait aussi être invalidée car celui-ci est un compagnon de machette pour ne pas dire compagnon d’armes deFlorent KEMA et futt un influent chef milicien Anti-Balaka  de Carnot. Et c’est lui qui avait ordonné à ses hommes de mettre à feu, les urnes lors du double scrutin du 27 décembre dernier.

Et ce n’est pas tout ! Même la candidature de Monsieur Fleury Junior PABANDJI, un ex-commandant de la milice Anti-balaka doit aussi être invalidée.

Suite à cette décision de la cour constitutionnelle, les candidats arrivés deuxième et troisième sont autorisés à aller une nouvelle fois aux élections le 23 mai prochain avec les 49 autres circonscriptions électorales.

RCA : Christian Guenebem nommé à la tête du KNK

Le secrétaire adjoint du parti, a été nommé président intérimaire du parti par François Bozizé lui-même.

 

Dans un document rendu public samedi soir, Christian Guenebem est nommé président intérimaire du parti par François Bozizé lui-même, qui a officiellement pris la coordination de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Le document est signé : « général d’armée François Bozizé », le 18 février à Kamba Kota. C’est ce même jour que François Bozizé accepte de devenir le coordonnateur de la CPC, suite à l’appel du 15 février par les groupes armés.

Christian Guenebem, secrétaire adjoint du parti, actuellement hors de Centrafrique, prend donc la tête par intérim du KNK. Qu’en est-il du rôle de François Bozizé dans le parti ? Christian Guenebem assure qu’il s’est retiré de lui-même en prenant la tête de la CPC.

Et qu’en est-il du KNK vis-à-vis de la CPC ? Christian Guenebem affirme que la position du parti a toujours été claire : il a toujours appelé à la cessation immédiate des combats et demandé un dialogue inclusif de tous les acteurs du conflit.

« J’espère de ce point de vue que la justice et les autorités feront la part des choses », déclare Christian Guenebem. Ce changement à la tête du parti intervient alors qu’à Bangui le bruit court depuis plusieurs semaines de la volonté de dissoudre le KNK.

RCA : polémique autour de l’accord électoral entre KNK et MCU

La coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes.

Vingt-quatre (24) heures après la signature à Bossangoa d’un accord électoral entre l’ancien Président François Bozizé, Président du parti KNK, et l’opposant Anicet Georges Dologuélé, Président du parti URCA, la polémique  enfle au sein de la classe politique nationale.  Du côté de la coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes et  politiquement suicidaires de l’accord.

Le mardi dernier, l’ancien Président François Bozizé, Président du KNK et Président en exercice de la coalition de l’opposition démocratique, dont la candidature à l’élection présidentielle avait été invalidée par la Cour constitutionnelle, a appelé, dans une note adressée aux leaders de la COD-2020,  ses collègues de l’opposition à affronter le candidat Faustin Archange TOUADERA  sur un front unique. Il propose le choix d’un candidat  unique de consensus  pour permettre à l’opposition de remporter la présidentielle du 27 décembre prochain. Or, ces mêmes leaders de l’opposition, après cet appel à la candidature unique face à Touadera, se dissent surpris de voir quelques heures plus tard le Président de l’Union pour le renouveau centrafricain, l’honorable  Anicet Georges Dologuélé se présenter à Bossangoa pour signer un accord électoral avec le Président du KNK François Bozizé, alors qu’aucun candidat unique de l’opposition n’a été désigné. Beaucoup dénoncent le manque de consensus autour de cet accord  électoral que certains le considèrent comme suicidaire.

D’après un manifeste pour les droits humains publié par l’ONG Amnesty International en date du 15 décembre dernier et destiné aux 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en RCA, le futur président de la Centrafrique doit placer la lutte contre l’impunité au cœur de son quinquennat, abolir la peine de mort.

Ces directives de l’Amnesty International poussent plusieurs cadres de l’URCA, le parti de l’opposant Anicet Georges Dologuélé à accueillir avec méfiance mesurée l’accord signé entre leur leader et François Bozizé. Contacté par CNC, un cadre dudit parti sous couvert de l’anonymat affirme que l’accord signé comporte des clauses secrètes, suicidaires pour le parti du moment où la Cour Constitutionnelle sonne le glas de l’impunité, et les organisations tant nationales et internationales de droits humains se battent pour le respect des droits de l’homme. Il dénonce fortement  cet accord qu’il qualifie de suicidaire pour son parti à quelques jours du premier tour des élections présidentielle et législatives.

Alors, le candidat Anicet Georges Dologuélé va-t-il publier l’accord qu’il a signé avec l’ancien Président François Bozizé pour enfin calmer les partisans de son parti ?

RCA-Présidentielle : François Bozizé « accepte » l’invalidation de sa candidature

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre.

Ce n’est pas un fake news, l’ancien chef de l’État centrafricain a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » et appelle l’opposition à s’unir pour battre le président sortant, Faustin Archange Touadéra à la présidentielle du 27 décembre. François Bozizé, poursuivi par la justice et sous sanction de l’ONU, avait été exclu du scrutin le 3 décembre.

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre, demandant à l’opposition de s’unir derrière un candidat unique pour battre le président sortant Faustin Archange Touadéra.

Revenu en Centrafrique en décembre 2019 après sept années d’exil, François Bozizé apparaissait comme le principal challenger du président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et qui brigue un second mandat face à une opposition dispersée.

Visé par un mandat d’arrêt délivré par la justice centrafricaine après sa chute en 2013 et placé sous sanction de l’ONU en 2014, François Bozizé a été exclu du scrutin par la Cour constitutionnelle qui a invalidé sa candidature le 3 décembre au motif qu’il est poursuivi pour des crimes présumés.

Soutien aux antibalaka

Depuis son exil, ce dernier était accusé, notamment par l’ONU, d’avoir organisé une contre-insurrection menée par des milices essentiellement chrétiennes et animistes, les antibalaka. En 2014, les Nations unies avaient fait geler ses avoirs à l’étranger et lui avaient interdit de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’ONU, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

François Bozizé a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » actant son invalidation. « Même si nous savons tous dans quelles conditions il a été arraché » a-t-il ajouté dans un communiqué, confirmé par Séverin Vélé Faimandi, porte-parole du KNK, le parti de François Bozizé.

François Bozizé a également appelé les leaders de la COD 2020, la plateforme regroupant les partis d’opposition dont il est le président en exercice, à désigner « au sein de notre coalition un candidat unique de consensus, choisi en raison de ce qu’il dispose de la base électorale la plus étendue et de moyens financiers conséquents disponibles ».

La président sortant opposé à 16 candidats

La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime du président François Bozizé en 2013. Les affrontements entre Séléka et milices chrétiennes et animistes « antibalaka » ont fait des milliers de morts entre 2013 et 2014.

RCA : François Bozizé sort de son silence

L’ancien président François Bozizé s’est adressé pour la première fois à la presse lundi 27 janvier.

Malgré plusieurs apparitions publiques, l’ancien président revenu au pays (mi-décembre 2019) après presque 7 ans d’exil était resté en retrait et discret. C’était un silence dans l’attente de sa rencontre avec le président Faustin Archange Touadéra, un ancien du parti KNK de Bozizé, et même ex-Premier ministre de ce dernier. La rencontre a eu lieu finalement il y a quelques jours et François Bozize s’est exprimé publiquement dans le cadre d’une conférence de presse.

Une première prise de parole pour d’abord s’excuser « Encore une fois, pour toutes les erreurs commises de ma part et pour les torts commis aux uns et aux autres et qui auraient pu résulter de mon action à la tête du pays, je demande solennellement pardon en ce jour. Je prie le peuple centrafricain de croire que je n’ai jamais fait du mal intentionnellement à aucun de mes compatriotes et je prie pour que ces quelques mots puissent contribuer à l’apaisement de leur cœur. »

« De très graves accusations »

François Bozizé assure respecter l’accord de paix même si, selon lui, il faudrait lui insuffler une nouvelle énergie. « Je suis rentré dans un esprit d’apaisement et de recherche de paix contrairement à ce qu’une certaine propagande s’est évertuée à répandre ces derniers jours. Je ne suis pas venu chercher querelle à personne. Je ne suis pas non plus venu fomenter un quelconque complot pour créer le trouble en République centrafricaine. Ce sont d’ailleurs de très graves accusations portées à mon endroit ainsi qu’à celui de mes proches collaborateurs et cela ne restera pas sans conséquence. »

Un mandat d’arrêt centrafricain court contre l’ancien président renversé en 2013, et François Bozizé, toujours sous sanction des Nations unies, compte demander une levée de ces dispositions qu’il juge injustes. Sur la question de sa possible candidature à l’élection présidentielle de décembre prochain, François Bozize affirme que le moment n’est pas venu de se déclarer ou non.  Son parti, le KNK, réuni en congrès, se prononcera sur les candidatures.

RCA : Touadera reçoit Bozizé

Rentré en décembre à Bangui, François Bozizé n’avait pas encore été reçu à la présidence, alors que le président Djotodia tout juste rentré d’exil avait lui été reçu dans la foulée.

C’est la fin d’un feuilleton qui a tenu en haleine les Centrafricains depuis plusieurs semaines. Le président Faustin Archange Touadéra a finalement reçu l’ancien président Bozizé à la présidence de la République (renversé en 2013 et en exil depuis à Kampala). Celle-ci affirmait que les conditions exigées par Bozizé – notamment une rencontre dans un lieu public – ne lui convenaient pas. Du côté du KNK, on justifiait ces demandes par des inquiétudes concernant la sécurité de François Bozizé.

Bref, cette rencontre a finalement eu lieu pendant près d’une heure confirme un communiqué de la présidence précisant qu’aucune déclaration n’a été faite à l’issue du tête-à-tête. « Les choses s’arrangent pour le mieux » commente un conseiller spécial du chef de l’État sur les réseaux sociaux. Une photo prise lors de la rencontre montre néanmoins des visages pincés.

Du côté du KNK, on explique que la rencontre a pu avoir lieu grâce aux garanties de sécurité assurées par les garants que sont l’Union africaine et la CEAC. Si les propos tenus lors du tête-à-tête restent confidentiels, le porte-parole du KNK souhaite que cette première rencontre participe d’une décrispation générale. Des propos violents circulent depuis plusieurs semaines et le parti assure qu’il va saisir le Haut Conseil à la communication.

À moins d’un an de l’élection présidentielle, le président Touadéra a donc désormais reçu en audience les trois anciens chefs d’État que sont Michel Djotodia, Catherine Samba-Panza et François Bozizé. L’accord de paix prévoit la création d’une loi sur le statut de ces anciens dirigeants. Une loi censée être une clé de résolution du conflit et qui est attendue pour la prochaine session parlementaire.

Centrafrique : le retour de Bozizé annoncé

Un comité d’avocats représentant l’ancien président Bozizé actuellement en exil en Ouganda a annoncé avoir déposé deux requêtes auprès du tribunal administratif de Bangui.

Vendredi 25 octobre, un comité d’avocats représentant l’ancien président Bozizé actuellement en exil en Ouganda a annoncé avoir déposé deux requêtes auprès du tribunal administratif de Bangui concernant la circulaire du 17 novembre 2016 du ministère des Transports interdisant les compagnies aériennes desservant Bangui d’embarquer François Bozizé.

Cette circulaire précise que toute compagnie aérienne qui enfreint ces instructions se verra non seulement refuser l’atterrissage à l‘aéroport de Bangui et s’exposera à des sanctions conséquentes.

Maître Tiangaye, du collectif des avocats de François Bozizé, estime que la circulaire doit être retirée. « Nous saisissons la justice pour que cette mesure qui est arbitraire et illégale parce que ça transgresse non seulement la Constitution de la République centrafricaine, mais aussi les engagements internationaux des droits de l’homme – particulièrement les conventions internationales des droits de l’homme – que cette circulaire-là soit purement et simplement annulée pour que le président Bozizé revienne dans son pays. »

L’ancien président est actuellement sous sanctions des Nations unies : gel de ses avoirs et interdiction de voyager. Mais pour le collectif cela n’empêche en rien le retour de François Bozizé à Bangui.

« Aucune résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ne contraint l’ancien président Bozizé à l’exil, rien n’oblige un État à refuser l’entrée sur son territoire à ses propres nationaux. Affirmer le contraire signifie que l’ex-président François Bozizé doit être contraint à l’exil. »

L’accord de paix signé le 6 février prévoit une loi sur le statut des anciens chefs d’État. Le texte n’a pas encore été présenté devant l’Assemblée nationale.

Candidat annoncé du KNK, pour pouvoir se présenter aux prochaines élections, selon le code électoral, François Bozizé doit être de retour à Bangui avant fin décembre.