Infrastructures routières : 500 condamnés seront mobilisés à partir du 2 août pour des travaux dans 22 communes

Dans le cadre de la mise en œuvre des Travaux d’intérêt général (TIG), les ministères chargé des Infrastructures et de la Justice ont conjointement annoncé la mobilisation de 500 détenus pour l’exécution de travaux à haute intensité de main-d’œuvre. L’annonce a été faite, ce jeudi 31 juillet 2025 à Ouagadougou lors d’une conférence de presse.

 

À compter du 2 août 2025 jusqu’en décembre, ces 500 personnes condamnées dans les maisons d’arrêt seront réquisitionnées, conformément à la loi sur le TIG, pour réaliser des travaux d’utilité publique dans 22 communes réparties sur 17 régions du Burkina Faso.

D’après le capitaine Ollo Palenfo, Secrétaire général du ministère des Infrastructures, le programme prévoit en cinq mois: le curage de 150 km de caniveaux, l’évacuation de 1 500 m3 d’ordures, le débroussaillage de 300 hectares d’espaces et la plantation de 10 000 arbres pour contribuer à la restauration du couvert végétal.

L’inspecteur divisionnaire Sabila Sawadogo signale que cette initiative comporte plusieurs avantages pour l’administration pénitentiaire: contribution au développement communautaire, transmission des valeurs du travail et de la dignité, formation des détenus, désengorgement des prisons et réduction des charges de l’État quant à leur entretien. Il est à noter qu’un mois de TIG équivaut à trois mois de peine d’emprisonnement.

Sabila Sawadogo a également rassuré que toutes les dispositions sont prises pour minimiser les risques de fuite des condamnés.

Surcharge routière : le gouvernement passe à l’action dès le 1er août

À compter du 1er août 2025, le gouvernement burkinabè appliquera de nouvelles mesures strictes pour lutter contre la surcharge routière. L’objectif affiché est double : préserver l’état des routes nationales et renforcer la sécurité des usagers. Selon les autorités, la surcharge constitue un facteur majeur de détérioration rapide des infrastructures routières et de multiplication des accidents. En réponse, une campagne nationale de répression sera lancée, avec à la clé un dispositif renforcé de contrôle et de sanctions.

 

Des mesures progressives mais fermes

La nouvelle stratégie prévoit :

  • La pesée systématique des camions, notamment au niveau des postes de péage et des axes stratégiques ;
  • Des amendes sévères en cas de dépassement des limites d’essieux ou de tonnage ;
  • L’immobilisation immédiate des véhicules en infraction, jusqu’au déchargement de l’excédent ;
  • Et la suspension ou le retrait d’agrément pour les récidivistes.

Le gouvernement informera les transporteurs en amont, à travers des campagnes de sensibilisation organisées en partenariat avec les syndicats du secteur.”

 

Un enjeu économique et sécuritaire

La surcharge routière a des conséquences coûteuses : entretien prématuré des routes, hausse des dépenses publiques, retards dans les transports et risques accrus pour les passagers. Le gouvernement entend donc agir en amont pour prévenir au lieu de subir.

Ces mesures s’inscrivent également dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Résilience des Infrastructures Routières, visant à prolonger la durée de vie du réseau routier national.

 

Une volonté politique affirmée

En adoptant ces mesures, le gouvernement marque sa détermination à instaurer un cadre de mobilité plus responsable, respectueux des normes et des règles.

« L’époque de la complaisance est révolue. Désormais, tout contrevenant s’exposera à des sanctions dissuasives », assure une source au ministère des Infrastructures.

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RCA : 87,5 milliards FCFA mobilisés pour les infrastructures routières

A l’occasion du 4e anniversaire de son investiture à la magistrature suprême, le président de la République centrafricaine Faustin-Archange Touadéra a présenté, le 30 mars, son bilan sur l’État de nation.

Élu le 30 mars 2016, Faustin-Archange Touadéra a fait de la modernisation des infrastructures routières l’un de ses chantiers prioritaires. Ainsi, en quatre années d’exercice, il se targue de plus de 87,54 millions FCFA d’investissement dans le secteur, la grande partie ayant été mobilisée auprès des partenaires internationaux.

« Sur le budget national, le gouvernement a financé les travaux de voiries urbaines bitumées à Bangui dont le coût total est de 2,40 milliards FCFA ; des travaux de routes en terre rebâties pour un coût total de 530 millions FCFA, et de pistes rurales pour 2,83 milliards FCFA dont les travaux sont réalisés à 75% ; ainsi que des ponts consolidés pour 100 millions FCFA », affirme-t-il. Le gouvernement a par ailleurs procédé au bitumage de la route Ngaragba – Camp Kasaï et la réhabilitation de la route Kassaï – Boy Rabe.

Les grands axes routiers hors de la capitale ont également retenu l’attention de son mandat en cours. « Le gouvernement a obtenu un financement extérieur d’un montant de 81,68 milliards FCFA pour réaliser des travaux de réhabilitation de routes en dehors de Bangui, y compris le pont de Bamingui, l’axe Baoro – Bouar et les travaux de connectivité. »

Afin de poursuivre les chantiers en cours et mener à bien sa dernière année de mandat, le président Touadéra appelle à la « mobilisation pour relever les défis qui se posent à nous avec acuité. Le pays est en marche, il est fréquentable, mais nous devons tenir le cap », car « la moindre rechute sera fatale pour nous. J’en appelle à votre sens de patriotisme pour préserver les acquis ».