RCA : François Bozizé prend la tête de la Coalition des patriotes pour le changement

Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » de la CPC.

 

L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, réélu en janvier, et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes.

Le porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » des six groupes armés membres de la CPC, lui « demandant de prendre la tête » de la coalition « en qualité de coordinateur général ».

Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra.

« Marcher sur Bangui »

Dès que la coalition avait annoncé « marcher sur Bangui », le 19 décembre, Faustin Archange Touadéra avait accusé François Bozizé d’être à la tête de la CPC, ce qu’avait nié le parti de l’ancien chef de l’État.

Le jour de l’élection présidentielle, François Bozizé avait néanmoins apporté son soutien à la CPC et appelé à boycotter le scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour « rébellion ».

Malgré des attaques répétées, jusqu’aux portes de la capitale vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n’ont pas réussi à empêcher la réélection de Faustin Archange Touadéra à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre.

Les rebelles avaient réussi pendant leur offensive début janvier à prendre le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale. Mais les rebelles ont quitté la ville deux semaines plus tard, après un ultimatum de l’ONU et depuis près de deux mois, ils ont perdu un certain nombre de villes.

« Asphyxier » la ville

La CPC a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie Bangui, la capitale de ce pays enclavé, au Cameroun voisin, pour tenter « d’asphyxier » la ville, selon l’ONU.

Les forces pro-gouvernementales ont alors mené une contre-offensive pour libérer les villes de Boda, Boali, Bossembélé, Bossemptélé, Yaloké et Beloko, ouvrant l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale au Cameroun.

François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État avant d’en être chassé en 2013, s’était porté candidat à la présidentielle du 27 décembre.

Sa candidature avait été invalidée, début décembre, par la Cour constitutionnelle au motif, notamment, qu’il était sous le coup de sanctions de l’ONU pour son soutien présumé à des milices d’autodéfense coupables, selon les Nations unies, de crimes de guerre et contre l’humanité au paroxysme de la guerre civile en 2013 et 2014.

Renversé en 2013 par une coalition de groupes armés dominée par les musulmans, la Séléka, François Bozizé est accusé notamment par les Nations unies d’avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, celle des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.

En 2014, les Nations unies l’ont placé sous sanctions pour « soutien » aux anti-balaka et l’accusent d’ « avoir demandé à ses milices de poursuivre les atrocités » contre les musulmans.

Le président Touadéra a été réélu à l’issue d’un premier tour contesté, où moins d’un électeur sur deux a pu se rendre aux urnes en raison des violences des groupes armés.

RCA : polémique autour de l’accord électoral entre KNK et MCU

La coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes.

Vingt-quatre (24) heures après la signature à Bossangoa d’un accord électoral entre l’ancien Président François Bozizé, Président du parti KNK, et l’opposant Anicet Georges Dologuélé, Président du parti URCA, la polémique  enfle au sein de la classe politique nationale.  Du côté de la coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes et  politiquement suicidaires de l’accord.

Le mardi dernier, l’ancien Président François Bozizé, Président du KNK et Président en exercice de la coalition de l’opposition démocratique, dont la candidature à l’élection présidentielle avait été invalidée par la Cour constitutionnelle, a appelé, dans une note adressée aux leaders de la COD-2020,  ses collègues de l’opposition à affronter le candidat Faustin Archange TOUADERA  sur un front unique. Il propose le choix d’un candidat  unique de consensus  pour permettre à l’opposition de remporter la présidentielle du 27 décembre prochain. Or, ces mêmes leaders de l’opposition, après cet appel à la candidature unique face à Touadera, se dissent surpris de voir quelques heures plus tard le Président de l’Union pour le renouveau centrafricain, l’honorable  Anicet Georges Dologuélé se présenter à Bossangoa pour signer un accord électoral avec le Président du KNK François Bozizé, alors qu’aucun candidat unique de l’opposition n’a été désigné. Beaucoup dénoncent le manque de consensus autour de cet accord  électoral que certains le considèrent comme suicidaire.

D’après un manifeste pour les droits humains publié par l’ONG Amnesty International en date du 15 décembre dernier et destiné aux 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en RCA, le futur président de la Centrafrique doit placer la lutte contre l’impunité au cœur de son quinquennat, abolir la peine de mort.

Ces directives de l’Amnesty International poussent plusieurs cadres de l’URCA, le parti de l’opposant Anicet Georges Dologuélé à accueillir avec méfiance mesurée l’accord signé entre leur leader et François Bozizé. Contacté par CNC, un cadre dudit parti sous couvert de l’anonymat affirme que l’accord signé comporte des clauses secrètes, suicidaires pour le parti du moment où la Cour Constitutionnelle sonne le glas de l’impunité, et les organisations tant nationales et internationales de droits humains se battent pour le respect des droits de l’homme. Il dénonce fortement  cet accord qu’il qualifie de suicidaire pour son parti à quelques jours du premier tour des élections présidentielle et législatives.

Alors, le candidat Anicet Georges Dologuélé va-t-il publier l’accord qu’il a signé avec l’ancien Président François Bozizé pour enfin calmer les partisans de son parti ?

RCA-Présidentielle : François Bozizé « accepte » l’invalidation de sa candidature

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre.

Ce n’est pas un fake news, l’ancien chef de l’État centrafricain a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » et appelle l’opposition à s’unir pour battre le président sortant, Faustin Archange Touadéra à la présidentielle du 27 décembre. François Bozizé, poursuivi par la justice et sous sanction de l’ONU, avait été exclu du scrutin le 3 décembre.

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre, demandant à l’opposition de s’unir derrière un candidat unique pour battre le président sortant Faustin Archange Touadéra.

Revenu en Centrafrique en décembre 2019 après sept années d’exil, François Bozizé apparaissait comme le principal challenger du président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et qui brigue un second mandat face à une opposition dispersée.

Visé par un mandat d’arrêt délivré par la justice centrafricaine après sa chute en 2013 et placé sous sanction de l’ONU en 2014, François Bozizé a été exclu du scrutin par la Cour constitutionnelle qui a invalidé sa candidature le 3 décembre au motif qu’il est poursuivi pour des crimes présumés.

Soutien aux antibalaka

Depuis son exil, ce dernier était accusé, notamment par l’ONU, d’avoir organisé une contre-insurrection menée par des milices essentiellement chrétiennes et animistes, les antibalaka. En 2014, les Nations unies avaient fait geler ses avoirs à l’étranger et lui avaient interdit de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’ONU, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

François Bozizé a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » actant son invalidation. « Même si nous savons tous dans quelles conditions il a été arraché » a-t-il ajouté dans un communiqué, confirmé par Séverin Vélé Faimandi, porte-parole du KNK, le parti de François Bozizé.

François Bozizé a également appelé les leaders de la COD 2020, la plateforme regroupant les partis d’opposition dont il est le président en exercice, à désigner « au sein de notre coalition un candidat unique de consensus, choisi en raison de ce qu’il dispose de la base électorale la plus étendue et de moyens financiers conséquents disponibles ».

La président sortant opposé à 16 candidats

La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime du président François Bozizé en 2013. Les affrontements entre Séléka et milices chrétiennes et animistes « antibalaka » ont fait des milliers de morts entre 2013 et 2014.

RCA : rencontre entre Bozizé et une délégation de haut-représentants

Les échanges avec François Louncény Fall, l’un des membres de cette délégation se sont concentrés sur les questions sécuritaires.

Pendant leur séjour, la délégation de haut-représentants a rencontré l’ancien chef d’État François Bozizé, dont la candidature a été rejetée.

Fin de visite pour la délégation conjointe du président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’ambassadeur Gilberto Da Piedade Veríssimo, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall. Ces hauts représentants estiment suite à leur mission que le pays peut tenir les élections le 27 décembre.

« Tout doit être mis en œuvre pour éviter la violence »

Ces derniers ont pu discuter avec François Bozizé. Actuellement à Bossangoa, ce dernier a justifié ses déplacements en province pour soutenir des candidats aux élections législatives de son parti. Et sur sa rencontre avec les groupes armés, il a affirmé vouloir simplement saluer les chefs de groupe armé dans les zones traversées.

« Ce qui est important, c’est que nous avons rappelé au président sa responsabilité en tant qu’ancien chef d’État pour que ce processus électoral qui est en train de se dérouler ne se complique pas davantage avec la présence des groupes armés et que tout doit être mis en œuvre pour éviter la violence dans ce pays, raconte François Louncény Fall. Nous pensons que nous nous sommes compris et nous espérons que notre appel sera entendu, et que les rumeurs que nous entendons par ci et par là, parlant de collision ou de volonté de marcher sur Bangui ne seront que des rumeurs ! »

« Et le comité international tient absolument à ce que cette élection se passe dans meilleures conditions de paix et de sécurité, c’est le même message que nous avons passé aux différents représentants des groupes armés en leur demandant la coopération pendant la campagne et pendant tout le processus électoral dans les zones qui sont sous leur contrôle afin que des élections se déroulent de la plus belle manière qui donnerait la chance au peuple centrafricain de choisir librement ses dirigeants », insiste le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale.

Mission d’observation le 18 décembre

L’ambassadeur Gilberto Da Piedade Veríssimo est revenu sur les décisions prises à Libreville fin novembre. La CEEAC va finalement désigner un médiateur qui sera un chef d’État de la CEEAC. Les discussions sont encore en cours. Une mission d’observation arrivera à Bangui le 18 décembre, composée de 30 observateurs, 3 pour chaque pays membre, et sera dirigée par un ancien chef d’État de la région.

RCA : François Bozizé accuse Faustin Archange TOUADERA de vouloir l’empêcher de rentrer à Bangui

L’ancien Président a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité en centrafricaine.

François Bozizé, l’ancien Président qui se trouve actuellement à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, a adressé, en début d’après-midi du dimanche 6 décembre 2020, un courrier aux chefs d’État de la CEEAC portant sur la situation politique et le climat d’insécurité régnant en République centrafricaine. Selon le service de presse du KNK, l’ancien chef d’État aurait évoqué également des informations selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale. Infos ou intoxe ?

Il est vrai que depuis l’invalidation de son dossier de candidature à la présidentielle par la Cour constitutionnelle le 3 décembre dernier, d’importants moyens militaires ont été déployés par le pouvoir à l’entrée de la capitale ainsi que dans des villes périphériques. Tous les véhicules particuliers ou de commerce en provenance des villes de province font l’objet des fouilles systématiques alors que l’ancien Président François Bozizé se trouve encore dans les villes de province. La résidence de sa mère ainsi que celle de son fils font l’objet des fouilles de ces militaires non identifiés.

Alors, s’agit-il d’une stratégie du pouvoir qui consiste à l’empêcher de rentrer à Bangui ?

Difficile de le savoir, mais l’intéressé, dans son courrier adressé aux chefs d’État de la CEEAC, « évoque des rumeurs inquiétantes provenant de plusieurs sources concordantes, selon lesquelles le Gouvernement serait en train de déployer d’importantes forces armées, et des équipes de miliciens pour les envoyer à l’assaut des préfectures de la Nana-Gribizi ou de l’Ouham afin d’empêcher son retour dans la capitale,  ou au besoin l’éliminer physiquement à la faveur d’un dérapage toujours possible »,  rapporte le service de presse du KNK.

Ainsi, l’homme invite « la communauté internationale, et particulièrement les chefs d’État de la CEEAC à inciter à la raison le pouvoir de Bangui afin que ce dernier privilégie le dialogue et la concertation avec toutes les forces vives de la Nation, longtemps réclamée par la Cour Constitutionnelle, par la société civile et par la plateforme des confessions religieuses. À défaut, qu’il favorise des élections inclusives, avant qu’il ne soit trop tard ».

RCA-présidentielle : cinq dossiers de candidature invalidés

La Cour constitutionnelle centrafricaine a invalidé jeudi cinq des 22 dossiers de candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre, dont celui de l’ancien président François Bozizé.

La cour a reproché à ce dernier un mandat d’arrêt international qui pèse sur lui depuis 2014 et les sanctions des Nations Unies. Des motifs techniques sont également évoqués comme la délivrance d’un document de résidence non conforme par un chef de village.

Bozizé avait été chassé du pouvoir en 2013 par la coalition rebelle de la Séléka. Fin 2019, après six ans d’exil, il était discrètement rentré au pays, devenant le principal opposant du paysage politique centrafricain. Certains observateurs estiment qu’on pouvait s’attendre à des tensions si sa candidature venait à être rejetée.

Désormais, 17 candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Il s’agit entre autres du président sortant Faustin-Archange Touadéra, de l’ex-présidente de la transition Catherine Samba-Panza ou encore de l’ancien président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua.

L’ouverture de la campagne électorale interviendra le 10 décembre et le scrutin se tiendra le 27 du même mois.

En prenant acte de la décision de la Cour constitutionnelle, le G5, un groupe d’Etats et d’institutions internationales partenaires de la Centrafrique, a appelé au respect du verdict et affirmé son intolérance à tout recours à la violence. Ce groupe comprend les Etats-Unis, la France, la Russie, l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), la Banque mondiale et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

RCA : la cour constitutionnelle invalide la candidature de François Bozizé

Cette décision a été prise en raison des accusations d’assassinats, enlèvements et tortures et les sanctions de l’ONU qui visent cet ancien chef d’État âgé de 74 ans.

La Cour constitutionnelle de Centrafrique a invalidé jeudi la candidature de l’ex-président François Bozizé à l’élection présidentielle du 27 décembre. Cette décision a été prise en raison des accusations d’assassinats, enlèvements et tortures et les sanctions de l’ONU qui visent cet ancien chef d’État âgé de 74 ans.

La candidature à l’élection présidentielle en Centrafrique de l’ancien chef de l’État François Bozizé a été invalidée, jeudi 3 décembre, par la Cour constitutionnelle au motif qu’il faisait l’objet de poursuites notamment pour « assassinats », « tortures » et de sanctions de l’ONU.

Le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre et le président sortant, Faustin Archange Touadéra, qui brigue un second mandat, fait désormais figure d’archi-favori dans ce pays ravagé par sept années d’une sanglante guerre civile qui perdure.

Âgé de 74 ans, François Bozizé était le seul qui pouvait inquiéter sérieusement l’actuel président, selon les observateurs.

« Considérant que le candidat fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui le 31 mars 2014 » devant la justice de son pays, notamment « pour assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures », la Cour constitutionnelle a invalidé la candidature de François Bozizé.

Des « sanctions » à l’encontre de François Bozizé

« Selon les termes » d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, « le candidat fait l’objet de sanctions, renouvelées le 28 juillet 2020 » et « il déroge au critère de bonne moralité inscrit dans le Code électoral », poursuit la juridiction suprême dans sa décision.

En 2014, l’ONU a placé François Bozizé sous sanctions, faisant geler ses avoirs à l’étranger et l’interdisant de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’organisation, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

La Cour a également invalidé trois autres candidats. Avec Faustin Archange Touadéra, il reste donc 18 candidats en lice pour un scrutin qui s’annonce sous haute tension.

Un putschiste récidiviste

Nombre de Centrafricains mais aussi d’humanitaires et de diplomates redoutent que François Bozizé, déjà auteur de plusieurs tentatives de putsch depuis près de 40 ans, ne tente de reprendre le pouvoir par la force.

Ancien général et ex-chef d’état-major porté au pouvoir par un coup d’État en 2003, François Bozizé a été renversé en mars 2013 par les rebelles de la Séléka, formée principalement de groupes musulmans du nord du pays.

François Bozizé est rentré à la fin de l’année dernière en République centrafricaine et s’était porté candidat en juillet, expliquant que son expérience était indispensable pour rétablir la paix dans le pays dont de vastes portions restent sous le contrôle de groupes armés.

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui par la justice centrafricaine, mais il n’a pas été inquiété depuis son retour d’exil.

RCA : la COD 2020 réunie malgré les tensions

Ils ont finalement pu se réunir pour dénoncer le pouvoir de vouloir les écarter du scrutin de décembre en invalidant leurs candidatures.

Alors que le meeting avait été initialement interdit, les 14 leaders de la coalition d’opposition centrafricaine, la COD 2020, ont pu se réunir dans la capitale Bangui. Ils ont accusé le pouvoir de, selon eux, vouloir les écarter du scrutin de décembre en invalidant leurs candidatures. Prenant la parole, l’ancien président renversé en 2013 François Bozizé a dénoncé le comportement de Faustin Archange Touadéra.

« Nous avons appelé à plusieurs reprises à une concertation nationale, pour pouvoir arriver aux élections dans un climat de paix, mais le président Touadéra a refusé. Nous sommes fatigué » a déclaré à la foule François Bozizé.

Alors que les élections législatives et présidentielles approchent, avec un premier tour le 27 décembre, le climat s’était tendu ses derniers jours, après une altercation entre des membres de la garde rapprochée de l’ancien président François Bozizé et des gardes présidentiels.

RCA : François Bozizé convoque une conférence de presse

L’ancien président centrafricain François Bozizé a convoqué une conférence de presse samedi après qu’une altercation a éclaté entre des éléments de sa garde rapprochée et des gardes présidentiels lors des obsèques de la femme de Jean-Serge Bokassa, décédée le 10 novembre 2020.

C’est sur un ton déterminé que François Bozizé s’est exprimé devant la presse samedi. « Lorsque quelqu’un vous agresse c’est pour vous faire du mal, vous êtes en légitime défense, vous devez vous défendre. C’est inévitable, a déclaré l’ex-président centrafricain. Ne croyez pas que nous allons nous croiser les bras si on continue à nous provoquer dans la mesure où nous ne provoquons personne. Depuis Kampala jusqu’à aujourd’hui, jamais je n’ai adressé un mot maladroit envers le chef de l’État, envers le régime actuel. »

Notre force est une « force politique »

François Bozizé dénonce plusieurs incidents ces dernières semaines alors que certains de ses détracteurs l’accusent d’organiser ses forces. « Non, on n’a pas de force nous, a-t-il assuré. Notre force, c’est une force politique et c’est cela qui effraie. La force politique qui s’appelle le Kwa na Kwa est une machine qui effraie et c’est ça qui agite les concurrents aux prochaines élections présidentielles comme législatives. Quant à parler de force militaire nous n’en avons pas encore l’intention. Mais cette force peut se transformer en force militaire très facilement, c’est la force du peuple. La force du peuple est là. »

Contactée, la présidence n’a pas souhaité faire de commentaire sur cet incident.

Tensions autour de la candidature de l’ex-président

Les tensions sont palpables à Bangui dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle quant à la validité de la candidature de François Bozizé aux élections.

Le président Faustin-Archange Touadéra était lui en déplacement à Bouar samedi pour la cérémonie de fin de formation des Faca (forces armées centrafricaine) par la Mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine, ainsi que la remise officielle du dépôt de munitions pour la garnison de Bouar.

RCA-Présidentielle 2020 : François Bozizé annonce sa candidature

Prévu pour décembre, le scrutin s’annonce à haut risque alors que des combats entre milices persistent à l’intérieur du pays.

L’ex-président centrafricain François Bozizé a annoncé samedi 25 juillet sa candidature à l’élection présidentielle de décembre 2020, un scrutin à haut risque dans ce pays plongé dans une guerre civile depuis que Bozizé a été renversé en 2013. Les militants du Kwa Na Kwa (KNK), le parti de Bozizé, étaient réunis depuis vendredi en congrès à Bangui, la capitale centrafricaine. « Le congrès vient de me désigner candidat du Kwa Na Kwa à la prochaine élection présidentielle (…) J’accepte solennellement la mission que vous me confiez », a déclaré Bozizé lors d’un discours prononcé devant ses partisans et retransmis en direct sur Facebook.

Après six années d’exil, François Bozizé est revenu mi-décembre en catimini à Bangui, juste un an avant le scrutin présidentiel. « Depuis mon exil, je n’ai jamais oublié notre chère patrie », a déclaré M. Bozizé samedi, peignant « un tableau aussi sombre que traumatisant » de la Centrafrique d’aujourd’hui. Le général, qui était arrivé par la force à la tête du pays en 2003, a notamment fustigé « la montée des tribalismes », « la gravité de la situation sécuritaire » et « l’absence totale d’autorité de l’Etat ».

Le pays est plongé dans la guerre civile depuis qu’il a été renversé en 2013 par une coalition de mouvements rebelles, appelée la Séleka. Ce coup d’Etat avait fait basculer ce pays pauvre dans une spirale infernale de violences, marquée par de sanglants affrontements communautaires entre la Séléka et les milices antibalaka, apparues pour soutenir le président déchu. Cette guerre a forcé près du quart des 4,7 millions d’habitants de la Centrafrique à fuir leur domicile.

Sanctions de l’ONU

Après une intervention de l’armée française, la Séléka a abandonné Bangui début 2014. Depuis cette date, une mission de l’ONU (Minusca) est déployée dans le pays pour rétablir la paix et l’autorité de l’Etat sur le territoire. Aujourd’hui, plus des deux tiers du pays restent aux mains de divers groupes rebelles. Cependant, les institutions politiques bénéficient d’une relative stabilité depuis l’élection en 2016 à la présidence de Félix Archange Touadéra.

Pour Bozizé, la partie est loin d’être gagnée : l’ex-chef de l’Etat est toujours sanctionné par l’ONU pour son rôle dans la crise centrafricaine de 2013 au cours de laquelle il est accusé d’avoir soutenu des milices antibalaka. Fin janvier, il avait affirmé devant la presse que « rien » ne l’empêchait « d’être candidat » et qu’il allait demander à l’ONU que son cas soit étudié pour mettre fin aux sanctions prises contre lui.

Lors de son discours, Bozizé s’est présenté comme le candidat « de la réconciliation nationale et de l’unité », appelant au « rassemblement » d’autres partis derrière sa candidature. François Bozizé devra très probablement faire face à l’actuel président Touadera, dont la candidature au scrutin fait peu de doute.

Scrutin à haut risque

Il n’a d’ailleurs pas hésité samedi à le critiquer, dénonçant une « absence de démocratie » du régime en place, « la confiscation du pouvoir par un petit groupe d’individus », ou encore « les malversations financières érigées en mode de gouvernance ».

C’est aussi un scrutin à haut risque qui s’annonce, du fait de la persistance des combats entre milices à l’intérieur du pays, malgré un accord de paix signé en février 2019 à Khartoum entre le gouvernement et 14 groupes armés. Pis, « la perspective des élections a donné aux groupes armés une raison supplémentaire de maintenir et d’étendre leur contrôle sur le territoire », a averti mi-juillet un groupe d’experts de l’ONU. Leur rapport souligne notamment un récent afflux de combattants étrangers, principalement venus du Soudan.

Le nord-est du pays, qui partage sa frontière avec le Soudan, est régulièrement secoué par des violences entre milices. Tout comme l’ouest du pays, où la Minusca a récemment lancé une opération contre un groupe armé, les 3R, qui y étend son influence.

RCA : tête à tête entre Bozizé et Touadera

La rencontre entre les deux hommes aura lieu au palais de la renaissance, sans la présence des médias.

Le tête-à-tête entre le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, et le président fondateur du parti KNK, l’ancien Président de la République François Bozizé  aura lieu ce mardi 21 janvier, a-t-on appris de source concordante proche de la Présidence de la République.

D’après la même source, le tête-à-tête entre les deux hommes aura lieu au palais de la renaissance, sans la présence des médias, et non dans un lieu public comme souhaite le parti KNK (Kwa-Na-Kwa) qui avait fait la demande d’audience au nom de son leader François Bozizé. Pour l’heure, on ignore à quelle heure l’entretien entre les deux hommes aura lieu à Bangui, mais une autre source au sein du parti KNK parle de cet après-midi, sans préciser si l’ex-chef de l’État sera accompagné par ses trente gardes du corps qu’il avait sollicités auprès de l’état-major des armées.

Rappelons que depuis son retour d’exil ougandais le 15 décembre dernier, l’ancien président de la République François Bozizé avait manifesté son désir de rencontrer son ex-Premier ministre, Faustin Archange TOUADERA, devenu à son tour Président de la République depuis 2016. Mais des conditions posées au préalable de part et d’autre font que les deux personnalités ne se sont pas rencontrés, et les tensions ne cessent de monter entre le pouvoir de Bangui et le parti KNK qu’il accuse de préparer un coup d’État.

RCA : François Bozizé acclamé à Bangui

Des milliers de partisans ont acclamé l’ancien président François Bozizé aujourd’hui samedi 21 décembre à Bangui, la capitale centrafricaine.

Pour sa première apparition publique depuis son retour d’exil, en début de semaine, l’ex-général a participé à un meeting de son parti, le Kwa Na Kwa (Convergence nationale, KNK), sur un terrain de foot près de l’aéroport de Bangui.

L’ancien président François Bozizé n’était pas apparu devant ses concitoyens centrafricains depuis son renversement, en 2013. La foule en liesse voulait le voir, et elle l’a vu. Pas sûr, toutefois, qu’elle l’ait entendu, les cris de joie et les klaxons rendant tout discours inaudible. Cela tombait bien. François Bozizé n’avait pas l’intention de se faire entendre. À l’arrière d’un pick-up, il a salué ses supporters en langue sango, mais n’a pas fait de grand discours.

Selon une bonne source, l’ancien chef de l’État avait hésité à se rendre à ce meeting. Ses porte-paroles avaient même annoncé qu’il ne participerait à aucun rassemblement à son retour, tant qu’il n’aurait pas rencontré le président Touadéra. Comme l’avait expliqué l’un d’eux, « quand on arrive dans un village, on commence par saluer le chef ».

Reconquérir le pouvoir par les urnes

Sauf que l’ancien général, arrivé à Bangui il y a une semaine, commence à trouver le temps long. Pendant combien de temps devra-t-il ronger son frein, lui qui est rentré en Centrafrique dans l’espoir de reconquérir le pouvoir par les urnes ?

Pas question pour lui, toutefois, de se lancer à ce stade-ci dans la mêlée. Il est rentré à Bangui, selon ses proches, dans un esprit de paix et de réconciliation nationale.

RCA : François Bozizé retour à Bangui

L’information sur le retour de François Bozizé en Centrafrique a été confirmée ce lundi 16 décembre, notamment par le fils de l’ancien président.

L’ex-chef de l’État était en exil à l’étranger depuis sa chute en 2013. Plusieurs sources confirment effectivement le retour de François Bozizé, dans la capitale centrafricaine. L’ancien chef de l’État était en exil en Ouganda depuis sa chute, en 2013. Il avait alors été renversé par la rébellion Seleka. Son fils Jean-Francis Bozizé confirme donc ce retour, sans donner plus de détails pour le moment. Il affirme que ses proches sont en train d’en informer les autorités centrafricaines. Le porte-parole de la présidence affirme néanmoins ne pas en avoir encore été informé officiellement.

Quelles modalités ?

Selon Jeune Afrique, l’ex-chef de l’État a été accueilli par des membres de son parti, le Kwa Na Kwa (KNK). Peu d’information sur les modalités de ce retour et notamment le moyen utilisé. En effet, théoriquement, François Bozizé est toujours sous sanction des Nations unies, et les compagnies aériennes ont l’interdiction de le transporter par avion vers la Centrafrique. Une procédure administrative est justement en cours pour examiner une levée de cette interdiction.

Selon le porte-parole de son parti, il aurait fait la route « en partie à pied » et en partie « dans un véhicule ». Sans avoir été accompagné. Apprenant le retour à Bangui de l’ex-chef de l’État les « autorités ont été très surprises », ajoute Christian Guenebem. « Nous attendons que les autorités le traitent comme tous les acteurs de la crise avec respect et avec les égards dus à son rang. »

Et l’éligibilité ?

Dès le mois de juillet, son parti avait annoncé son prochain retour. Retour qui devait avoir lieu avant le fin de l’année 2019, condition sine qua non pour se présenter à la présidentielle prévue le 27 décembre 2020. Un retour qui ne garantit toutefois pas l’éligibilité de François Bozizé.

Centrafrique : le retour de Bozizé annoncé

Un comité d’avocats représentant l’ancien président Bozizé actuellement en exil en Ouganda a annoncé avoir déposé deux requêtes auprès du tribunal administratif de Bangui.

Vendredi 25 octobre, un comité d’avocats représentant l’ancien président Bozizé actuellement en exil en Ouganda a annoncé avoir déposé deux requêtes auprès du tribunal administratif de Bangui concernant la circulaire du 17 novembre 2016 du ministère des Transports interdisant les compagnies aériennes desservant Bangui d’embarquer François Bozizé.

Cette circulaire précise que toute compagnie aérienne qui enfreint ces instructions se verra non seulement refuser l’atterrissage à l‘aéroport de Bangui et s’exposera à des sanctions conséquentes.

Maître Tiangaye, du collectif des avocats de François Bozizé, estime que la circulaire doit être retirée. « Nous saisissons la justice pour que cette mesure qui est arbitraire et illégale parce que ça transgresse non seulement la Constitution de la République centrafricaine, mais aussi les engagements internationaux des droits de l’homme – particulièrement les conventions internationales des droits de l’homme – que cette circulaire-là soit purement et simplement annulée pour que le président Bozizé revienne dans son pays. »

L’ancien président est actuellement sous sanctions des Nations unies : gel de ses avoirs et interdiction de voyager. Mais pour le collectif cela n’empêche en rien le retour de François Bozizé à Bangui.

« Aucune résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ne contraint l’ancien président Bozizé à l’exil, rien n’oblige un État à refuser l’entrée sur son territoire à ses propres nationaux. Affirmer le contraire signifie que l’ex-président François Bozizé doit être contraint à l’exil. »

L’accord de paix signé le 6 février prévoit une loi sur le statut des anciens chefs d’État. Le texte n’a pas encore été présenté devant l’Assemblée nationale.

Candidat annoncé du KNK, pour pouvoir se présenter aux prochaines élections, selon le code électoral, François Bozizé doit être de retour à Bangui avant fin décembre.