Emmanuel Macron veut accompagner le processus de décentralisation au Cameroun

 Dans le cadre de sa tournée africaine, Emmanuel Macron a animé une conférence de presse avec Paul Biya. Le président français a laissé entendre qu’il veut accompagner le Cameroun dans son processus de régionalisation.

Les présidents français et camerounais étaient face à la presse ce 26 juillet 2022 au Palais de l’unité de Yaoundé. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron au Cameroun du 25 au 27 juillet 2022. Les deux présidents ont discuté des  menaces à la sécurité dans notre sous-région et du continent africain. Ils ont également évoqués les moyens pour faire face à la menace terroriste.

Le président de la France promet de consacrer plus de temps avec le Cameroun durant son second quinquennat. Il entend également accompagner le pays de Paul Biya dans son processus de décentralisation. « Je demeure convaincu que la régionalisation demeure la réponse à la crise qui affecte le Cameroun dans les régions du Nord-ouest et Sud-ouest et que c’est par ce processus politique de dialogue, de réforme, qu’une résolution durable pourra être trouvée. » déclare Macron.

Interrogé sur sa succession, le président Paul Biya déclare : « le mandat qui m’a été donné est à sa quatrième année. Si vous faites la soustraction, vous saurez combien d’années il me reste. Ça sera su quand ce mandant sera arrivé à expiration. Vous saurez si je reste, ou si je vais au village. » Une question d’Amélie Tulet, journaliste de RFI.

Après le Cameroun, Emmanuel Macron poursuit sa tournée africaine au Benin et en Guinée Bissau.

RCA : la France finance deux projets de plus de 16 milliards de FCFA

 

La France s’engage de nouveau à accompagner la République centrafricaine, dans le cadre le plan de relèvement et de consolidation de la paix.

C’est dans cette visée que, le 21 mai 2022,  les deux parties ont paraphé, une convention de financement du Projet d’urgence de rétablissement des infrastructures et de la connectivité (PURIC). Elles étaient respectivement représentées par l’ambassadeur de France, Jean Marc Grosgurin et le Premier ministre centrafricain. Egalement, un protocole d’accord a été paraphé pour la mise en œuvre du projet I Boungbi.

Le projet PURIC, financé à hauteur de 10 millions d’euros soit 6,6 milliards de francs CFA, servira à améliorer la connectivité rurale. Notamment, les pistes et les routes dans le Nord et Nord-est du pays. Quant au projet I Boungbi, qui a débuté dans de conditions difficiles depuis 2 ans, il a reçu un financement à hauteur de 15 millions d’euro, soit 9,8 milliards de francs CFA. Ceci pour permettre, sur 4 ans, le développement de l’agriculture et de l’élevage et de faciliter l’accès à l’eau potable, à l’éducation et à la santé aux populations de la Vakaga et du Bamingui-Bangoran.

D’après l’ambassadeur de France : « Ces projets s’inscrivent dans le Plan de redressement et de relèvement de la République centrafricaine, soutenu par la France à travers l’AFD. Ceux-ci visent à accompagner le pays en vue de faire face à plusieurs défis. Notamment, l’accès à l’eau potable, à la santé et à l’éducation. Le portefeuille de l’Agence française de développement pour la RCA s’élève à 108 millions d’euros sur un ensemble de projets».

RCA : des enseignants vont se recycler en France

Ils étaient une trentaine d’enseignants du supérieurs et secondaire qui se sont envolés lundi 15 novembre 2021 pour la France dans le cadre du Projet d’appui à l’enseignement supérieur 2021-2023.

 

Ils sont au total trente et un (31) enseignants, issus de l’enseignement supérieur et secondaire qui étaient partis le lundi 15 novembre 2021 à bord du vol Air France pour se rendre à Paris. Ce voyage s’inscrit dans le cadre Projet d’Appui à l’Enseignement Supérieur 2021-2023, financé par l’Ambassade de France à Bangui dans le contexte de la coopération franco-centrafricaine.

En effet, l’éducation nationale est la base permettant d’avoir une ressource humaine qualifiée. Ceci est le premier élément déterminant que l’État peut utiliser ou sur lequel compter pour favoriser le développement socio-économique, à court, à moyen et à long terme.

Cependant, les multiples crises qui ont secoué la République Centrafricaine ont aussi occasionné la perte de la lettre de noblesse du système éducatif centrafricain. Le gouvernement fait face à des nombreux défis malgré que l’éducation nationale fait partie des priorités du gouvernement. La présence des groupes armés a empêché les élèves dans les villes des provinces à se rendre à l’école, des bâtiments sont délabrés, il y un manque cruel des matériels didactiques, des bibliothèques et le niveau des certains enseignants laissent à désirer pire avec le système des « maîtres parents ».

Devant ce tableau presque sombre, la France par le biais de son ambassade à Bangui a décidé de secourir le gouvernement centrafricain en élaborant le projet d’Appui l’Enseignement Supérieur 2021-2023. Pour ce faire, Le projet se décline autour de deux composantes complémentaires qui visent à accompagner le ministère dans son programme de modernisation du dispositif de la formation initiale des enseignants ainsi que d’initier le développement du dispositif de formation des personnels d’encadrement du secondaire.

Selon Docteur Santa Abbo Oumarou,  Directeur de l’Ecole Normale Supérieure  qui est le chef de la délégation « ces enseignants sont issus du milieu universitaire et secondaire sous la houlette de l’Ecole normale supérieure(ENS). Ils partent dans le cadre de la formation des formateurs pour une durée de vingt-quatre (24) jours. Cette formation va les permettre d’être mieux outillés, de partager et de bénéficier des expériences qui seront bénéfiques pour eux-mêmes et pour ceux dont ils ont le devoir de revenir former ».

Pour atteindre ces objectifs, le projet dispose d’une enveloppe de 811 000 attribuée par le ministère des Affaires Etrangères afin de mettre en œuvre un plan d’activités sur 2 années. L’ambassade a contractualisé avec France Education International qui est  l’opérateur à l’international du Ministère de l’Education et de la Recherche et qui apportera son expertise tout au long du projet, à la fois  en présentiel mais aussi en distanciel à Bangui et accueillera et formera également à Paris les différents bénéficiaires.

« J’avoue que nous sommes heureux pour la concrétisation de ce programme et surtout de l’apport coopératif considérable de la France pour soutenir l’éducation nationale en Centrafrique. Nous espérons que la France va pérenniser son appui pour soutenir le système éducatif centrafricain à travers ce genre de projet qui est très bénéfique pour le pays », a indiqué Docteur Santa Abbo Oumarou.

Ce projet est ainsi le fruit d’un diagnostic et d’un travail partagés et s’inscrit dans  l’un des objectifs essentiels que s’est donné la République Centrafricaine au travers du Plan Sectoriel pour l’Education 2020-2029 : l’amélioration générale de la qualité de l’éducation et plus particulièrement le renforcement du pilotage pédagogique de l’enseignement secondaire et par-delà la qualité des apprentissages des élèves du fondamental 2 et secondaire général d’autant que la scolarisation des élèves dans le 1er et second cycle est perfectible. En effet, les taux d’accès et d’achèvement sont faibles, les disparités régionales sont fortes et la scolarisation des filles est bien inférieure à celle des garçons.

Le projet poursuit et consolide par ailleurs le travail entrepris pour la formation d’enseignants-formateurs de l’ENS initié dans le cadre du partenariat avec l’INSPé de Bretagne. Ledit projet se montre indispensable car la qualité de la formation des enseignants nécessite une réflexion approfondie tant sur l’organisation du dispositif que de la chaîne de redevabilité des personnels d’encadrement. Il relève du « Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain » a été initié dans le cadre des relations bilatérales entre la Centrafrique et la France.

RCA : Bangui appelle la France à cesser de l’«infantiliser»

Ceci après la 17 octobre, du ministre français des Affaires étrangères à propos des membres du groupe de sécurité privée russe Wagner.

 

Le 17 octobre, le chef de la diplomatie française déclarait que le groupe de sécurité privé russe Wagner «confisquait la capacité fiscale de l’Etat» centrafricain. La ministre des Affaires étrangères de ce pays a dénoncé des propos mensongers. «Il y a un acharnement […] et un souhait d’infantiliser la République centrafricaine et ses autorités qui doivent s’arrêter» : c’est en ces termes que la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Mbaïpo-Temon a réagi, auprès de l’AFP ce 19 octobre, à des propos tenus par son homologue français l’avant-veille. Elle s’est également dite à ce sujet «stupéfaite» de la réaction «extrême» et «mensongère» de Jean-Yves Le Drian.

Le 17 octobre, le ministre français des Affaires étrangères avait déclaré à propos des membres du groupe de sécurité privée russe Wagner qui, selon lui, «fait la guerre par procuration pour le compte de la Russie» : «Lorsqu’ils pénètrent dans un pays, ils multiplient les violations, les exactions, les prédations pour se substituer parfois même à l’autorité du pays.» Le ministre français avait ajouté : «L’exemple le plus spectaculaire c’est la République centrafricaine où finalement, pour pouvoir se payer, ils confisquent la capacité fiscale de l’Etat.»

Confusion française entre Wagner et Moscou

Ces propos faisaient écho à l’accusation de la France selon laquelle une partie des instructeurs militaires que la Russie a déployés en Centrafrique pour soutenir les autorités locales seraient des membres de Wagner. Cette accusation, portée également par des ONG et l’ONU selon l’AFP, est démentie par la Russie.

Moscou revendique en effet la présence de 1 135 instructeurs russes en Centrafrique, qui ne prennent pas part directement aux opérations de combat contre «les groupes armés illégaux», et dénonce toute confusion entre ses militaires et le groupe privé Wagner. Or, un tel mélange des genres est récurent dans le discours des chancelleries occidentales, et notamment de Paris : l’AFP rappelle que Wagner «est accusé, notamment par la France, d’agir pour le compte du Kremlin là où il ne veut pas apparaître de manière trop officielle».

Ce trait d’union tracé par Paris entre Moscou et Wagner est d’autant plus significatif qu’il semble exclusif à la Russie : les autorités françaises ne paraissent pas s’inquiéter, par exemple, de l’implication aux quatre coins du monde la société américaine BlackWater, qui fait pourtant partie des entreprises de sécurité privée dont les actions suscitent régulièrement la controverse.

Paris obnubilé par la Russie en Afrique ? Le 30 mai déjà, le président français Emmanuel Macron déclarait dans le JDD qu’un «discours anti-Français a[vait] permis de légitimer une présence de mercenaires prédateurs russes au sommet de l’Etat avec un président Touadéra qui est aujourd’hui l’otage du groupe Wagner». Quelques jours après, Paris gelait son aide budgétaire et suspendait sa coopération militaire avec Bangui.

Au-delà de la confusion Wagner/Moscou, la France exprime ouvertement ces réticences à voir la Russie accroître son influence dans certains pays d’Afrique, en Centrafrique mais aussi Mali. Un discours qui contribue à accroître les tensions entre Paris et Bamako, ce dernier goûtant peu de recevoir des leçons quant à ses relations internationales.

RCA : des visas vers la France de plus en plus difficile à obtenir pour les officiels

Officiellement, la procédure se serait rallongée en raison de la crise sanitaire et les congés d’été.

 

Il n’est plus aussi simple de voyager vers la France pour les officiels centrafricains qui se plaignent de délais plus longs pour l’obtention des visas et les formalités bien plus complexes.  Officiellement, la procédure est rallongée en raison de la crise sanitaire et les congés d’été, mais pour certains officiels centrafricains il s’agirait plutôt d’une nouvelle étape de la détérioration des relations diplomatiques entre les deux pays.

En juin dernier, cinq députés dont le premier vice-président de l’Assemblée nationale doivent se rendre en mission parlementaire à Bruxelles. Malgré une note de l’ambassade Belge, leurs demandes de visa sont refusées par l’ambassade de France à Bangui. Motif : dépôt tardif du dossier, trois jours seulement avant leur départ.

Invitée officiellement en Italie, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères préfère utiliser son passeport français plutôt que son passeport diplomatique, ses collaborateurs s’ayant vu refuser le sésame pour le même motif.

« Les usages protocolaires sont foulés au pied », s’insurge un officiel. Le visa ne s’obtient plus en 24h pour les hautes personnalités, les sollicitations directes auprès de l’ambassade restent sans réponse, des voyages médicaux auraient été refusées, les visas accordés sont plus courts.

A l’ambassade, si l’option d’une restriction pour les personnalités jugées « hostiles à la France » est régulièrement évoquée, on assure que c’est le « contexte sanitaire qui rallonge les délais ». Même si l’on concède une « vigilance accrue sur certains cas particuliers ».

Paris se plaint de campagnes de désinformation à son égard, de difficultés faites à ses entreprises mais surtout de l’influence croissante en RCA de paramilitaires russes qualifiés de « mercenaires » par les experts des Nations unies.

RCA : Abdoukarim Meckassoua aurait quitté son pays

Convoqué  le 16 août 2021 par un juge d’instruction, l’homme politique serait parti en France dans la matinée du jour où il devait répondre  à la convocation.

 

Considéré comme le responsable de retour en cachette en Centrafrique de l’ancien Président François Bozizé sous sanction des Nations unies, Abdoukarim Meckassoua, accusé par le pouvoir de Bangui d’être lle créateur de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), a été destitué de son poste de député le 12 août dernier par la cour constitutionnelle. Convoqué pour le 16 août par un juge d’instruction, il se serait rendu en France lundi .

Selon le journal panafricain jeune Afrique, l’opposant centrafricain a quitté Bangui dans l’après-midi du 15 août, avant la tombée de la nuit. Karim Meckassoua était accompagné par l’un de ses très proches, son neveu et collaborateur de longue date, Chamsou. Les deux hommes se sont embarqués sur le fleuve Oubangui afin de quitter le territoire centrafricain.

Malgré plusieurs publications sur les réseaux sociaux faisant échos de son arrivée à Paris lundi, plusieurs de ses proches ont indiqué qu’il serait toujours à son domicile du quartier KM5, et qu’il se préparait  à tenir une conférence de presse mardi à 11 heures au siège de son parti Chemin de l’espérance. Mais ce mardi à 11 heures, Karim Meckassoua n’était pas présent, et le journal panafricain jeune Afrique a publié en exclusivité sa fuite vers la France.

Selon la même source, son avocate, maître Arlette Sombo Dibelé affirme ne pas être au courant de la fuite de son client Abdoukarim MECKASSOUA vers la France.

 

RCA : une marche contre la Minusca et la France annoncée pour ce jour à Bangui

Selon les organisateurs, la marche du jeudi vise avant tout à dénoncer les accusations portées par la Minusca contre les mercenaires russes.

 

Le collectif des jeunes du mouvement des cœurs unis, partis au pouvoir et proche de la Russie, entend organiser ce jeudi 6 mai une marche de protestation contre la Minusca et la France. Selon la mission des Nations unies en République centrafricaine, la journée du jeudi est classée rouge sur le plan sécuritaire à Bangui.

Selon les organisateurs, la marche du jeudi vise avant tout à dénoncer les accusations portées par la Minusca contre « les forces de défense et de sécurité nationale, des mercenaires russes à travers des allégations d’exécution extrajudiciaire, tortures, violences sexuelles, traitements cruels, inhumains et dégradants, arrestation et détention arbitraires, menace à l’intégrité physique, menace de mort, etc. ».

D’après un proche du chef de l’État, la démarche de la Minusca est claire. C’est un complot orchestré par des puissances invisibles contre la République centrafricaine.

« Nous savons que la Minusca joue le jeu de certaines puissance comme la France, les États-Unis pour déstabiliser le pays. Ils ne veulent pas qu’on touche aux rebelles », ajoute-t-il.

Pour la France, les organisateurs font allusion au reportage publié le 3 mai par la radio France internationale (RFI) intitulée : « en Centrafrique, des victimes des exactions russes brisent la loi du silence ». Pour eux, c’est encore un complot de la France contre la RCA.  D’après eux, toutes les victimes évoquées dans le reportage de RFI sont imaginaires et n’existent pas réellement.

Selon nos informations, lors de la marche de ce jeudi, des éléments de la garde présidentielle, habillée en civils seront déployés parmi les manifestants. L’objectif, attaqué les véhicules des nations unies qui seront de passage dans la capitale.

Rappelons que les exactions des mercenaires russes et syriens contre les civils en Centrafrique sont largement tolérées et couvertes par le gouvernement centrafricain. Selon plusieurs observateurs, l’enquête que la justice centrafricaine entend mener sur les allégations de ces crimes est juste une poudre à l’œil. Rien ne sera fait en ce sens.

Des avions de chasse de la France survolent la RCA

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche 27 décembre, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes pour aider le gouvernement à ramener le calme.

Le président français, Emmanuel Macron, a ordonné mercredi 23 décembre une mission de survol du territoire de la République centrafricaine par des avions de chasse, en accord avec le président Faustin-Archange Touadéra et la mission des Nations unies dans le pays, afin de « marquer la condamnation des tentatives de déstabilisation du pays », a déclaré l’Elysée.

Macron a « condamné les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François Bozizé, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale », a ajouté la présidence française dans un communiqué.

La France compte quelque 300 soldats dans ce pays d’Afrique centrale, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), forte de 11 500 hommes.

Des élections dimanche

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes ces derniers jours pour aider le gouvernement à ramener le calme, alors que les forces de sécurité et les casques bleus des Nations unies combattent des rebelles qui ont occupé certaines villes du pays et pris le contrôle de routes en dehors de Bangui, la capitale.

La tenue des élections dimanche est un enjeu majeur pour les Nations unies et le pouvoir du président sortant, M. Touadéra, grand favori, qui exclut tout report malgré les attaques des groupes armés dans ce pays ravagé par la guerre civile.

Des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers du pays et figurant parmi ceux entrés en rébellion à l’approche des élections, avait lancé une attaque mardi matin contre Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Cette ville de plus de 40 000 habitants a finalement été reprise par les casques bleus et les forces centrafricaines mercredi.

La République centrafricaine, pays de 4,9 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres mais riche en diamants et en bétail, a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé M. Bozizé en 2013. Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, dans lequel les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

RCA-Présidentielle : la France dénonce une campagne de désinformation qui la vise

A quelques semaines des élections en République centrafricaine, la France et la Minusca condamnent la désinformation et les incitations à la haine contre eux.

La Centrafrique est à 6 semaines de l’élection présidentielle. Sur le terrain tout le monde s’active pour l’organisation du scrutin et la tenue des délais. Mais une nouvelle fois les attaques dans les médias et sur les réseaux sociaux se multiplient. Ce qui excède certains acteurs.

La semaine dernière l’ambassade de France a publié un communiqué à travers lequel elle maintient l’aide promise pour l’organisation du processus électorale. Mais dénonce néanmoins la campagne de désinformation qui la vise. « Face à cette atmosphère délétère et aux tentatives d’instrumentaliser son action dans le contexte des élections, l’ambassade n’apportera pas de nouveaux financements au processus électoral », précise le communiqué.

Cette semaine c’était au tour de la Minusca de condamner la désinformation et les incitations à la haine contre les casques bleus. « La Mission procède à la documentation de tous ces discours afin que leurs auteurs puissent répondre de leurs actes », détaille l’organisation onusienne.

Face à la multiplication de ces doléances, la présidence a réagi ce week-end à son tour dans un communiqué. Elle rassure les partenaires. Ces désinformations ne reflètent pas la position officielle du gouvernement centrafricain. Elle  appelle à la cessation de ces attaques afin que « notre partenariat ne subisse pas cette instrumentalisation délétère par ailleurs peu propice au bon climat du processus électoral ».

La France réaffirme son engagement au côté de la Centrafrique

En visite à Bangui le samedi 19 septembre dernier, la ministre déléguée auprès de la ministre française des armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, madame Geneviève Darieusseq réaffirme l’engagement de la France et  de l’Union européenne à accompagner les autorités centrafricaines dans le processus de stabilisation du pays.

« Je dis au Président de la République Faustin Archange TOUADERA que ma venue pour ce changement de commandement de l’EUTM était aussi l’occasion de rappeler l’amitié sincère, franche  entre la France et la Centrafrique, mais également de rappeler l’implication de la France dans ce processus de stabilisation du pays, ainsi que l’implication de l’Europe, qui est un partenaire absolument essentiel en terme, bien entendu, de militaire, mais également en terme de financement, puisque des financements européens important sont mis en œuvre dans ces dispositifs de reconquête de la sécurité dans le pays », a déclaré à la presse la ministre déléguée de la France Madame Geneviève DARIEUSSEQ, à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA ce vendredi au palais de la renaissance à Bangui.

Pour la ministre, son entrevue avec le Président de la République c’est aussi l’occasion d’affirmer la volonté commune de poursuivre tout le processus de stabilisation au sein de la Minusca, mission des nations-unies en Centrafrique,   mais également de poursuivre bien entendu  la montée en puissance des forces armées centrafricaines (FACA) à travers des formations qui sont réalisées avec l’EUTM-RCA, une mission de formations de l’Union européenne en République centrafricaine.

« Je veux dire aux centrafricaines et aux centrafricains que la France est proche d’eux, que la France les considère, que la France  .souhaite qu’ils puissent vivre  dans des conditions de sécurité  améliorées. Pour nous, l’enjeu et que dans chaque territoire de ce pays, qu’il y ait une reconquête et démocratique de la présence de l’État, afin que l’éducation,  la culture, le développement puissent se faire, puisse être accompagnés  à travers la mise en œuvre de toutes les conditions des accords de paix qui ont été votées en 2019… »,  a réaffirmé la ministre française Geneviève Darieusseq.

Notons que lors de son arrivée à Bangui, et après avoir entretenu avec le Président de la République, la ministre française  Geneviève Darieusseq a assisté au transfert du commandement à la tête de l’EUTM-RCA au sein de la base militaire Mpoko.

RCA : la France engage des avions de combat aux côtés de l’ONU

La Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire.

Des avions français ont effectué vendredi une démonstration de force contre un groupe armé dans le Nord-Ouest de la Centrafrique en soutien de Casques bleus, a affirmé lundi le porte-parole de la Mission des Nations unies dans ce pays.

C’est la quatrième fois depuis le déploiement des Casques bleus en 2014 qu’il est annoncé officiellement que Paris a engagé des avions de combat pour soutenir la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca). « Il y a eu des affrontements entre (le groupe armé) 3R et la Minusca vendredi dernier, avec des tirs et usage de matériel lourd par les éléments des 3R », a déclaré le porte-parole, Vladimir Monteiro.

Expansion d’un groupe armé

« Nos Casques bleus sont parvenus à mettre en déroute ces éléments, trois bases vers la ville de Bocaranga ont été détruites et l’opération se poursuit », a-t-il ajouté. Le groupe Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), très présent dans l’ouest et le nord-ouest de la République centrafricaine, avait suspendu début juin sa participation à l’accord de paix qui lie le gouvernement à 14 groupes armés depuis le 6 février 2019.

Les 3R sont l’un des principaux groupes armés du pays, principalement composé de Peuls et actif dans l’ouest du pays. Depuis le début de l’année, la Minusca tente de contrer l’expansion de ce groupe armé, qui menace notamment l’axe reliant le Cameroun à la capitale centrafricaine, vital pour l’économie du pays. Mi-juillet, un casque bleu rwandais avait été tué par une attaque des 3R, avait affirmé la Minusca.

À quelques mois d’une élection présidentielle à haut risque, prévue en décembre, et malgré l’accord signé en février 2019, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le gouvernement ne contrôle qu’une petite partie du territoire.

RCA : à l’ONU, la France fait des concessions à la Russie sur l’embargo militaire

Le Conseil de sécurité a voté pour l’allègement de la suspension de certaines armes, instaurée en décembre 2013, et autorisé, entre autres, la livraison de blindés armés.

« C’est avec déception que la République Centrafricaine a accueilli la décision du Conseil de Sécurité des Nations-Unies du maintien de l’embargo qui pèse sur nos forces de défense et de sécurité », a estimé le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloké Mokpeme. Vendredi soir 31 janvier à New York, le Conseil de sécurité a pourtant voté l’allègement de l’embargo instauré en décembre 2013 et a autorisé, entre autres, la livraison de blindés armés à ce petit pays d’Afrique centrale. De plus, un expert devait être dépêché lundi 3 février pour examiner l’application de l’accord de paix signé le 6 février 2019 entre Bangui et quatorze groupes armés.

En fait, c’est avant ce vote que le sujet a fait couler le plus d’encre. Des voix favorables à la levée des sanctions se sont à nouveau élevées sur cette zone d’Afrique centrale où le sentiment antifrançais est en partie nourri par la volonté de Paris d’empêcher la dissémination des armes. La semaine dernière, la « une » de Centrafric Matin s’interrogeait sur ce « Que veut réellement la France de ce pays et de son peuple ? Le génocide ? » et le site du journal Ndjoni Sango estimait, lui, que « la France décide de maudire la RCA par tous les moyens ». Des critiques qui avaient eu tendance à s’atténuer ces derniers temps, après les fortes tensions diplomatiques suscitées par l’irruption de la Russie sur l’échiquier centrafricain en 2018.

Une situation trop instable

Si Bangui s’est ému, c’est dans les couloirs de l’ONU, à New York, que s’est joué le vrai lobbying. Là, de l’avis général, le combat a été rude. La nouvelle levée partielle de l’embargo, qui fait suite à une première en septembre (date à laquelle les livraisons d’un certain type d’armes ont été autorisées), représente une vraie concession pour la France, rédactrice du texte soumis au vote. Estimant la situation sur le terrain encore trop instable, le pays auteur de la résolution, conscient que de nombreux membres du Conseil de sécurité partageaient sa vision, pensait bien reconduire l’embargo tel qu’il avait été formulé en septembre 2019. Mais c’était compter sans le lobbying russe.

A quelques jours du vote, la Russie a proposé un contreprojet de résolution, allant dans le sens du gouvernement centrafricain. Démarche « vraiment pas honnête », estime un diplomate européen à New York, à l’heure où les Forces armées centrafricaines (FACA) commencent à reconquérir le territoire national dans ce pays de cinq millions d’habitants qui avait basculé dans une profonde crise politico-militaire en 2013 après la prise de la capitale par une coalition de groupes armés – la Séléka.

Si la situation s’améliore depuis l’accord de paix du 6 février 2019, reste que les fonctionnaires, encore trop peu nombreux à l’intérieur du pays, ont besoin d’une sécurisation des zones pour se réinstaller. Or, les forces de sécurité qui accompagnent cette reconquête sont formées par l’Union européenne et, aussi, depuis 2018, par des « instructeurs privés » russes dans le cadre d’un accord de coopération militaire signé avec Moscou.

Des compromis de la France

La levée partielle, à plusieurs reprises déjà, de l’embargo onusien a donc permis de les équiper en armes et matériels, mais dans une proportion jugée encore insuffisante, alors que le territoire reste en grande partie sous contrôle de groupes qui, eux, continuent de s’armer par des voies illégales. Ce qui explique que beaucoup ne comprennent pas, à Bangui, pourquoi l’embargo n’est pas intégralement levé.

Les négociations new-yorkaises étant « musclées », selon l’avis de plusieurs observateurs, la France a dû jouer le compromis sur les véhicules blindés (ils pourront être équipés d’armes dont le calibre ne dépasse pas 14,5 millimètres) et sur la durée du renouvellement ramenée à six mois, pour ne pas risquer le veto et la levée totale de l’embargo. Le Conseil de sécurité voulait éviter de réexaminer la résolution lors de l’élection présidentielle centrafricaine dont le deuxième tour est prévu pour février 2021. Les Français espéraient même sécuriser l’accord pour quatorze mois. Mais les Russes ont réussi à en fixer l’échéance à l’été.

Après ces compromis majeurs, la représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, Anne Gueguen, a « profondément » regretté l’absence d’adoption unanime, la Russie et la Chine s’étant abstenues. Elle a rappelé au passage que « le Conseil de sécurité est pleinement à l’écoute des autorités centrafricaines » dans le domaine de la sécurité et a souligné la nécessité d’une « approche responsable ». Rendez-vous dans six mois.

RCA : Emmanuel Macron demande aux groupes armés de respecter les accords de paix

Six mois après la signature de l’accord entre le gouvernement et 14 groupes armés, Emmanuel Macron a rappelé au président centrafricain, en visite à Paris, de « faire tous les efforts pour que l’accord soit bien respecté ».

Le président français Emmanuel Macron a rappelé jeudi à son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra, en visite à Paris, la nécessité de « faire tous les efforts pour que l’accord de paix soit bien respecté par les groupes armés », a indiqué la présidence française.

Six mois après la signature de l’accord conclu en février entre le gouvernement et 14 groupes armés, la paix tarde à revenir en Centrafrique, où les provinces sont toujours contrôlées à 80 % par les groupes rebelles.

Les combats se poursuivent

Les combats entre groupes armés et les attaques contre la population civile se poursuivent – meurtres, viols, braquages, détentions arbitraires, attaques sur les personnels humanitaires – avec 10 à 70 violations de l’accord enregistrées chaque semaine par la Mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca).

Le chef de l’État français, qui avait déjà reçu Faustin Archange Touadéra en septembre 2017, « a aussi rappelé au président centrafricain son attachement à l’organisation d’élections libres et inclusives » fin 2020 et ajouté que le partenariat entre la France et l’Afrique centrale était « indispensable notamment pour la sécurité avec les pays voisins ».

La France est intervenue en Centrafrique entre 2013 et 2016

L’Élysée n’a pas précisé si les deux hommes avaient parlé du rapprochement entre la Centrafrique et la Russie, qui préoccupe Paris. L’ancienne colonie française de 4,5 millions d’habitants, classée parmi les pays les plus pauvres au monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé.

La France y était intervenue entre 2013 et 2016 (opération Sangaris) pour faire cesser les violences. Paris a remis en décembre dernier 1 400 fusils d’assaut aux forces armées centrafricaines (Faca), après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU, tout comme la Russie, qui a fait une entrée remarquée dans l’ancienne colonie du « pré carré » français en livrant des armes aux Faca début 2018.

Actuellement l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national et des groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l’or et le bétail. La France compte aujourd’hui quelque 300 soldats français en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la force de l’ONU (Minusca, 13 000 hommes).

Restauration de l’autorité de l’Etat : la France et la Russie souhaitent aider la RCA

La ministre française des Armées a présenté les initiatives diplomatiques françaises et russes en Centrafrique, a l’issue de la 12e réunion du conseil de coopération de sécurité franco-russe.

A l’issue de la 12e réunion du conseil de coopération de sécurité franco-russe, qui vient de se tenir à Moscou, la ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré qu’elle était convaincue que la Fédération de Russie souhaite « aider les Centrafricains à restaurer l’autorité de l’État ».

La ministre française des Armées a présenté les initiatives diplomatiques françaises et russes en Centrafrique. Elle s’est notamment félicitée des efforts conjoints menés dans le cadre de l’ONU et de l’Union africaine, visant à mettre fin à la crise sécuritaire dans le pays.

« Certains veulent y voir un lieu de compétition. Nous avons des différences de méthode mais je veux le croire, nous avons un même objectif : aider les Centrafricains à restaurer l’autorité de l’Etat sur leur pays. Lorsque nos efforts convergent dans le cadre institutionnel de l’ONU ou bien de celui de l’Union africaine, nous obtenons des résultats. A l’image, par exemple, de l’assouplissement de l’embargo sur les armes. Nous pouvons le faire alors. Faisons-le davantage », a-t-elle souligné.

Des propos qui résonnent comme un changement de position de la Française sur le rôle de la Russie en Centrafrique. Au regard des précédentes déclarations de ses dirigeants sur la présence russe en Centrafrique, hier accusée d’entraver une sortie de crise.

En novembre 2018, Florence Parly doutait que la présence russe en Centrafrique et ses actions déployées, à l’instar des accords de Khartoum « contribuent à stabiliser le pays », critiquant l’activisme diplomatique de Moscou, parrain, en août 2018, à Khartoum (Soudan), d’une rencontre destinée à faciliter le processus de réconciliation dans ce pays, et s’arrogeant un droit de regard sur l’ex-colonie.