RCA-assassinat du général Zakaria Damane : des démissions enregistrées au sein du FPRC

L’assassinat du général Zakaria Damane dévoile le vrai visage du régime de Touadera. Les groupes armés se réorganisent. Les ex-combattants désarmés réfléchissent sur leur avenir. Selon ces ex-combattants du FPRC, il est temps de voir la politique machiavélique et génocidaire du Président Touadera en face.

Monsieur le président du FPRC

Objet : Lettre de démission

En dépit de la signature de l’APPR-RCA suivi automatiquement du crime organisé contre la  population de la Région du Nord-est par les alliés du président Touadera d’une part et l’avènement  de la CPC d’autre part, le FPRC a été profondément divisé en deux factions. Une faction Nouredine Adam qui a quitté l’APPR-RCA pour se rallier à la CPC et la faction de Osta Ali restée fidèle et  redevenue finalement esclave de l’APPR-RCA et j’ai été mouillé dans la même calebasse avec Osta  Ali.

Dans le souci de voir la paix, la justice et la démocratie briller dans notre pays, nous avons refusé  d’intégrer la CPC. Nous avons accepté et honoré notre engagement aux processus que je vais citer  parmi tant d’autres :

– Libre organisation des élections transparentes dans toute son intégralité en 2021 à Bria,  Birao et Ndélé ;

– Adhésion au processus du DDR puis désarmement et démobilisation de nos éléments etc.

Mais en contrepartie nous continuons de subir le même traitement que les membres de la CPC de  la part du Gouvernement. Enlèvements, tortures, exécutions sommaires et extra-judiciaires,  profanations des corps, décapitations, confiscations des cadavres.

Bavures, utilisations d’engins  explosifs, trafics d’organes humains, destructions des boutiques et des lieux de culte. Nos femmes,  nos sœurs, nos mamans se font violer en notre présence devant leurs enfants, une humiliation  démesurée que nous n’avions jamais observée.

Au lieu de donner des indications claires dans  l’application normal de l’accord de Khartoum, Touadera préfère manipuler à sa guise notre propre  représentant au sein du Gouvernement dans le but de rester éternellement au pouvoir.

Comment  expliquer que les personnes proposées dans le gouvernement par Nouredine Adam et Ali Darassa sont  encore ministres alors que leurs patrons ont déjà rallié la CPC ? c’est terminé. Nous avons trop  longtemps obéi aux mensonges et escroqueries politiques de Touadera qui a roulé le peuple  Centrafricain dans la farine on dirait que celui-ci n’a pas de cerveau pour réfléchir et comprendre.

En bref, ayant surestimée la force de ses dieux Wagner, Touadera a parcouru le tableau de toutes  sortes de crimes que l’humanité n’a pas connue encore jusqu’à inventer sa propre MODELISATION de crimes contre le peuple centrafricain sans être inquiété. A-t-il appris les Mathématiques dans  le but de trouver une formule susceptible d’exterminer le peuple Centrafricain sur son sol ?

Pourquoi le sang des Centrafricains versés chaque jour et la soumission que notre pays subit ne le  touche pas au cœur ? Est-il un extra-terrestre ou bien a-t- il un sang différent de celui de ces  femmes, de ces enfants Centrafricains ?

Dans la tactique machiavélique d’obtenir notre colère et  profité de la force de ses mercenaires russes Touadera a planifié et assassiné DAMANE Zakaria  malgré qu’il n’ait pas armé ou est le respect de Droit International Humanitaire ? quel est le rôle de la justice ? Tout ceci dans le seul but d’éradiquer tous les accords par la violence. Nous avons  vu ce piège et ils ont également obtenu notre colère aujourd’hui. C’est ce que cherche Touadera justement. Mais on verra qui sera le 1er à avaler les conséquences de son piège.

Fort de ce qui précède, nous les combattants du FPRC sommes retrouvés à la croisée des chemins entre le Wagner et la CPC, par conséquent je viens par la présente annoncer non seulement ma  DÉMISSION au poste du Coordonnateur politique Secteur Est du FPRC mais également notre retrait total et sans équivoque dudit mouvement.

En attendant la justice nous sommes prêts pour témoigner des crimes organisés contre la  population de Birao ayant conduit à l’arrestation comme bouc émissaire de certains de nos frères responsables des familles alors que les coupables roulent librement dans les voitures climatisées à Bangui.

Je vous informe donc dans le même temps de mon ralliement sans faille au PRNC sous  l’autorité de son président fondateur M. Gregaza Nourd le seul à même capable de défendre les intérêts de la Centrafrique et de son peuple en intégralité.

Fait à Bria, le 16 / 02 / 2022

Pour le Coordonnateur FPRC Sortant

Tourkach

RCA-assassinat du chef rebelle Zakaria Damane : le FPRC en colère

Vingt-quatre (24) heures après l’assassinat du chef d’État-major du PRNC, l’autoproclamé général Zakaria Damane et sa famille, le  samedi 12 février 2022, par les mercenaires russes du groupe militaire Wagner, dans sa localité de Ouadda, dans la préfecture de la Haute-Kotto, le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), par la voix de son nouveau chef, le général Nouredine Adam, exprime sa douleur et sa profonde compassion aux parents.

Front populaire pour la renaissance de centrafrique

Message de condoleances

C’est avec une profonde affliction que j’ai pris connaissance de l’assassinat lâche, le 12   février 2022, du Général Zakaria Damane et des membres de sa famille.

Au nom du FPRC et, à mon propre nom, je tiens particulièrement à présenter mes   condoléances les plus attristées à la famille et à exprimer ma profonde compassion aux parents.  Qu’Allah accorde le repos éternel à son âme et à toutes les victimes, et nous donne la   force de résilience.

 

Fait le 13 février 2022

 

Le Président du FPRC

 

Général NOUREIDINE ADAM

RCA-Nord : 60 rebelles désarmés dans la Nana-Grébizi

Il s’agit de 53 ex-combattants du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), et sept autres de la Séléka rénovée.

Dans le cadre de la mise en œuvre du processus de paix dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (nord), 60 rebelles ont été désarmés et démobilisés jusqu’à dimanche dernier, a indiqué lundi Abdoulaye Mahamat, préfet de la Nana-Grébizi dont Kaga-Bandoro est le chef-lieu.

Il s’agit de 53 ex-combattants du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), et sept autres de la Séléka rénovée. Ils ont choisi la paix après avoir obtenu un préalable de la part d’une mission officielle chargée du désarmement. Celui-ci concerne notamment le cantonnement immédiat et la prise en charge des ex-rebelles par le gouvernement, a précisé le préfet.

Une fois désarmés, les ex-combattants ont le choix entre deux propositions : rejoindre les rangs des forces de défense et de sécurité s’ils en ont l’aptitude, ou bien suivre un programme de réintégration socioprofessionnelle. Pour la seconde catégorie, ils seront dotés, à la fin d’une formation, de kits d’installation en fonction du métier qu’ils auront librement choisi.

Le désarmement à Kaga-Bandoro, qui se poursuit encore, intervient après celui de la ville centrafricaine de Ndélé (nord), organisé entre juin et juillet dernier, où ont été désarmés les combattants du Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

RCA : le groupe armé FPRC conteste le processus du désarmement à Bria

L’un des principaux mouvements armés dans la région, conteste vigoureusement cette feuille de route du gouvernement et parle de mise en scène.

La République centrafricaine entame depuis plusieurs mois des programmes de désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR)  des combattants rebelles des groupes armés. Après la ville de Kaga-Bandoro, une mission de sensibilisation et de concertation avec les groupes armés est arrivée la semaine dernière à Bria, dans la préfecture de Haute-Kotto. Mais le FPRC, l’un des principaux mouvements armés dans la région, conteste vigoureusement cette feuille de route du gouvernement et parle de la mise en scène.

«  La mission de Djono qui était arrivée à Toumou est une mission de fraude.Nous ne refusons pas la mise en place des USMS.  Comme 3 préfectures sont en conflit, il faut que le gouvernement les réconcilie d’abord. C’est après cela qu’on va appeler Bangui pour nous envoyer des fiches pour les éléments du FPRC qui sont non seulement à Bria, mais aussi à Ouadda, Sam-Ouandja,  Birao, Amdafock et Kaga-Bandoro. Quand la fiche sera là, nous allons distribuer  pour que nos éléments la remplissent. Ça ne serait pas comme pour eux qui  étaient venus avec l’esprit du népotisme en empêchant les journalistes ce jour-là de faire leur travail, et qui refusaient également de donner la parole aux Anti-Balaka. Le FPRC est un grand mouvement. Ce n’est pas un petit mouvement qu’une personne peut exploiter sous fonds de commerce. Nous ne voulons pas de l’argent, mais plutôt la vie de la population du nord  », a déclaré sur les ondes de la radio Ndékèluka l’ex-Comzone du FPRC à Bria, le général Houstat Ali, qui n’hésite pas à qualifier cette mission d’une parfaite mise en scène. Or, pour le ministre Djono-Aba, chef de cette mission gouvernementale, le nombre des groupes armés qui n’ont pas fourni la liste de leurs combattants à désarmer serait très négligeable.

Notons que lors de la réunion du ministre Djono-Aba avec les groupes armés présents à  Bria, le RPRC, MLCJ et MPC sont favorables au programme du désarmement proposé par le gouvernement, tandis que le FPRC, Anti-Balaka et le PRNC  campent sur leur position et refusent l’offre du désarmement, y compris l’enveloppe d’argent proposée lors de la réunion.

RCA : braquage à la base du CICR à Ndélé

La base de la délégation du CICR (comité international de croix rouge) à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, a été la cible d’un acte de braquage d’un groupe d’hommes lourdement armés dans la nuit du mercredi à jeudi 16 avril.

Depuis le retour du chef de guerre Abdoulaye Hissen Ramadan à Ndélé, l’ordre semble rétablir petit à petit dans la ville. Les activités sont de retour, et les violences entre les différentes factions du FPRC semblent cesser, mais les actes de braquages contre les particuliers et les humanitaires, de leur côté, se poursuivent malheureusement dans la ville.

Justement, sur ce point, dans la nuit du mercredi à jeudi 16 avril, aux environs de deux heures du matin, un groupe d’individus, lourdement armés, à bord d’un véhicule tout terrain, ont fait leur entrée par effraction dans la concession de la délégation du CICR, située non loin du stade local de football.

Munis de leur arme automatique, les assaillants ont pu emporter, après des menaces, deux véhicules du CICR de marque Toyota, du type Land-Cruiser BJ80. Un coffre-fort a également été emporté par les assaillants. On comprend pourquoi ces derniers se sont déplacés avec un véhicule, probablement pour transporter le coffre-fort.

Joint au téléphone, le responsable local du CICR reste injoignable ce jeudi matin.
Pour l’heure, on ignore l’identité des assaillants, mais des sources sécuritaires locales indiquent qu’il ne fait aucun doute, c’est un acte perpétré par des éléments du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ), avec la permission probable de leur état-major.

Rappelons qu’il y’a quelques jours, le véhicule du préfet de Bamingui-Bangoran a été emporté par les éléments du FPRC lors des affrontements opposant les combattants rebelles du RPRC à ceux du FPRC à Ndélé. Le véhicule a été vendu aux Soudanais, y compris celui de la mission catholique de Kaga-Bandoro, braqué par les éléments du FPRC dans cette ville.

Rappelons que Le Comité international de la Croix rouge, en Centrafrique, intervient dans le domaine humanitaire. Les évènements douloureux qu’a connus la République Centrafrique depuis décembre 2012 ont amoché la situation humanitaire en Centrafrique. Mais le CICR est resté très actif dans ses actions humanitaires aux côtés de la population civile pour leur apporter du soutien multiforme.

RCA : le FPRC salue la mémoire du général Haroun Mahamat

Le 1er Vice-Président du FPRC, le Général Nourreidine Adam, a annoncé la mort du Général Haroun Mahamat, des suites d’une longue maladie.

Cest le Général Nourreidine Adam, qui a annoncé la triste nouvelle de la mort  d’Haroun Mahamat. Il a adressé ses condoléances la famille du défunt. Il faut dire Nourreidine Adam ne pourras pas prendre part aux obsèques, il entend soutenir la famille affligée en cette période difficile.

Le 1er Vice-Président du FPRC, le Général Nourreidine Adam, tient à exprimer aux officiers supérieurs et subalternes, aux sous-officiers et hommes de rang, ainsi qu’aux cadres du FPRC l’expression de sa plus profonde sympathie et de son soutien.

Nourreidine Adam, réitère tout son attachement pour tous les membres du FPRC.

RCA : reprise des combats à Ndélé

Les populations sont prises en étau. Elles sont terrées chez elles pendant que les affrontements se poursuivent.

Les combats viennent de reprendre il y’a 30 minutes dans la ville de Ndélé, chef-lieu de la préfecture de Bamingui-Bangoran, entre les combattants rebelles Goula du  RPRC (Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique), et les Rounga du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique ( ).

D’après les détonations d’armes entendues dans la ville ce soir, le RPRC et ses alliés du MLCJ et du PRNC ont attaqué les positions du FPRC à Ndélé sur quatre fronts, mettant complètement la ville sous le feu nourri de leurs armes.

Pour l’heure, les populations sont prises en étau. Elles sont terrées chez elles pendant que les affrontements se poursuivent.

En tout cas, pour le moment il est difficile d’établir un bilan provisoire pendant que les armes lourdes sont entendues tout proche de ma résidence.

RCA : la situation demeure préoccupante à Ndélé (ONU)

Les armes sont restées silencieuses ce dimanche à Ndélé. Le calme semble en effet revenu, les derniers tirs ont été entendus samedi matin.

Dans le nord de la Centrafrique, un calme précaire est revenu à Ndélé après les affrontements survenus, selon nos informations, entre deux communautés d’un même groupe armé, le FPRC (même si dernier a affirmé dans un communiqué être opposé à un autre groupe armé).

Les armes sont restées silencieuses ce dimanche à Ndélé. Le calme semble en effet revenu, les derniers tirs ont été entendus samedi matin. Mais quand de nombreux habitants ont trouvé refuge autour du site de la Minusca et que d’autres ont fui ailleurs, la crainte des humanitaires reste grande. Pour leur propre sécurité et celles des civils.

Des sources sécuritaires précisent que les garants de l’Union africaine ont amorcé un dialogue depuis vendredi avec les protagonistes du conflit.

De son côté, la Minusca dénonçait ce week-end le meurtre d’un de ses employés. Son corps a été retrouvé criblé de balles mais les casques bleus ont pu reprendre leurs patrouilles depuis samedi dans certaines zones de la ville. D’autres zones restent encore inaccessibles, aux mains des miliciens armés qui utilisent parfois des civils comme boucliers humains à en croire la Minusca qui parle de possible crime de guerre.

Les humanitaires présents sur place demeurent quant à eux cantonnés dans leur base et sur le site de la Minusca justement. Un site autour duquel près d’un millier de personnes ont trouvé refuge, fuyant les combats. Des sources humanitaires affirment que le réseau téléphonique a été coupé, difficile de joindre le terrain donc.

Et tant que le calme ne sera pas revenu de façon certaine, impossible de sortir pour évaluer les besoins des populations quand de nombreux civils auraient également fui dans la brousse ou vers d’anciens sites de déplacés aujourd’hui désaffectés. La situation est très préoccupante d’après les mots de l’Ocha, le bureau de l’ONU pour les affaires humanitaires.

Nous avons environ 136 humanitaires qui ont besoin de sécurité […] On aimerait sortir pour faire une évaluation des besoins, mais pour des questions de sécurité, on ne sort pas.

RCA : 12 combattants d’un groupe armé tués des Casques bleus (gouvernement)

Ces combattants qui tentaient de pénétrer dans une ville du nord-est sont morts dans des combats avec les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

«Suite à l’entrée des combattants lourdement armés du Front Populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dans la ville de Birao les Casques bleus de la MINUSCA, accompagnés des Forces armées centrafricaines (FACA), ont repoussé ces éléments», selon un communiqué de la Minusca.

«Le bilan fait état de 12 morts côté FPRC», a précisé le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui dans un deuxième communiqué publié mardi.

Dimanche, le FPRC avait lancé une nouvelle offensive sur cette ville située dans le nord-est du pays et tenue par le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), une milice rivale.

Birao est le théâtre d’affrontement régulier entre ces deux mouvements pourtant signataires à Khartoum d’un accord de paix il y a un an entre 14 groupes armés, et aussi entre ces rebelles et le gouvernement.

Cet accord, censé mettre fin à une guerre civile meurtrière qui a commencé en 2013, a abouti à une baisse conséquente des combats, mais les deux tiers du territoire sont encore tenus par des groupes rebelles.

Des combats sporadiques ainsi que les exactions contre les civils persistent, malgré la présence des Casques bleus de la Minusca depuis 2014.

Dimanche, «le FPRC a fait une incursion par trois axes dans la localité de Birao. Les objectifs de ces attaques étaient vraisemblablement le site de déplacés ainsi que la base des Forces armées centrafricaines», a déclaré Kazagui dans ce communiqué.

Jeudi, déjà, la Minusca avait fait appel à des avions de combat français qui avaient effectué une démonstration de force au-dessus de Birao pour dissuader une première offensive du FPRC, avait déclaré samedi le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.

La Minusca dispose d’une base à Birao, ville sous surveillance d’un contingent de Casques bleus zambiens.

En Centrafrique près du quart des 4,7 millions d’habitants du pays ont fui leur domicile en raison des combats et de l’insécurité. Une élection présidentielle est prévue en décembre 2020.

Affrontements entre groupes armés : le gouvernement les violences

Ces affrontements opposaient le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), dans la partie nord-est du pays.

Le gouvernement centrafricain, par la voix de son porte-parole Ange-Maxime Kazagui, a fermement condamné mardi 21 janvier, les dernières violences dans la partie nord-est du pays entre le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ).

Les affrontements ont démarré lundi autour de 16h heure locale (15h GMT) dans un village situé à proximité de la ville centrafricaine de Birao (nord-est), et se sont poursuivis jusque dans la journée de mardi. D’après des sources locales concordantes, quatorze personnes ont été tuées au cours des combats et une vingtaine d’autres ont été blessées.

Le gouvernement a rappelé les belligérants aux engagements pris au moment de la signature de l’Accord de paix du 6 février 2019. Il a également demandé aux garants et facilitateurs dudit accord la clarification des responsabilités et de prendre, le cas échéant, des mesures contre les auteurs de ces exactions.

Selon des sources locales, les affrontements entre le FPRC et le MLCJ ont pris corps à Birao depuis septembre 2019. Les hostilités ont recommencé lorsque des éléments du FPRC ont tué deux hommes du MLCJ. Les deux groupes sont également en rivalité pour le contrôle des barrières illégales, des couloirs de transhumance et des exploitations minières.

RCA : violents affrontements entre groupes armés

De nouveaux affrontements ont opposé deux groupes armés dans la ville centrafricaine d’Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) et le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) se sont à nouveau affrontés à Amdafock, située à la frontière avec le Soudan.

Les deux groupes se disputent le contrôle de cette ville-frontière, par laquelle transitent les armes et les marchandises en provenance du Soudan voisin.

Les combats ont donc repris cette semaine mais ni la Minusca ni les ONG n’étaient en mesure de communiquer un bilan précis de ces affrontements.

Le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, évoque 8 morts parmi ses éléments. Son homologue au MLCJ, Ali Abderamane, parle de 4 tués dans ses rangs.

Am-dafock : affrontements entre FPRC et MLCJ

Ces combats entre ces deux groupes armés rivaux ont débuté par une contre-offensive des rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique.

Depuis dimanche après-midi, des combats ont repris entre les rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), et leurs frères rivaux du mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) dans la ville d’Am-dafock, à l’extrême nord de la RCA, a constaté sur place un journaliste du CNC.

D’après des éléments d’informations recoupées sur place, les affrontements entre les deux groupes rivaux ont débuté vers 14 heures par une contre-offensive des rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), une faction puissante de l’ex-coalition Seleka dirigée par Noureddine Adam.

Le FPRC, qui a mené cette offensive sur plusieurs fronts, aurait déployé des dizaines des mercenaires dans ses rangs pour mener à bien cette bataille décisive, comme faisait le MLCJ en septembre, puis en octobre dernier.

Pendant ce temps, à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui Bangoran, des dizaines des motos, remplie des combattants du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) dirigé par l’autoproclamé Général Mahamat Al Khatim sont arrivées dans la ville. L’objectif, selon un officier du FPRC contacté par CNC, serait de renforcer les troupes qui sont déjà sur le théâtre d’opérations, explique-t-il.

Cependant, les rebelles du FPRC, qui ont quitté Bria dimanche pour la ville d’Am dafock, se sont affrontés avec ceux du MLCJ dans la ville de Sam Ouaddja,située à 539 kilomètres de Birao.

Pour l’heure, les rebelles du  FPRC semblent progresser, et plusieurs positions du MLCJ auraient été anéanties par le FPRC. Aucun bilan n’est disponible pour le moment.

Il y’a lieu de rappeler qu’en septembre et octobre derniers, des combats ont opposé le FPRC, dirigé par le général Noureddine Adam, au MLCJ, du ministre Gilbert Toumou Déa, faisant au total une quarantaine des morts, principalement des combattants rebelles.

RCA : Le MLCJ demande le renforcement des FACA à Birao

Une demande qui intervient après la reprise des villes de Tissi et d’Am-dafock dans la Vakaga au Nord-Est de la RCA suite aux combats qui les avaient opposés aux éléments du FPRC, lundi 14 octobre.

Le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ) demande au gouvernement Centrafricain de renforcer la présence des forces de défense et de sécurité à Birao. La demande formulée par ce mouvement armé,  indique en effet, qu’après les violents combats entre le  FPRC et le MLCJ à Birao le mois de septembre dernier, a poussé les combattants du FPRC à se retrancher dans la ville d’Am-dafock, dont le nombre est estimé à une centaine de combattants.

De sources locales contactées, indiquent que les éléments du FPRC qui se sont retranchés à Am-Dafock ont subi de lourdes pertes et ont été mis en déroute par le MLCJ lors de l’offensive du lundi 14 octobre.

Pour consolider cette victoire militaire dans cette région hautement stratégique, frontalier au Soudan où les groupes armés s’approvisionnent en armes et munitions, une source proche du MLCJ appelle les autorités locales, à renforcer la présence des FACA dans la région car dit-elle, « Nous avons la situation en main, et nous voulons que l’Etat puisse redéployer des éléments des forces de défense et de sécurité supplémentaires afin d’assurer la sécurité dans la localité», a-t-elle fait savoir.

Le bilan provisoire de ces affrontements fait état d’une vingtaine de personnes tuées dans les rangs du FPRC et six véhicules récupérés par le MLCJ.

La Vakaga a été toujours une zone contrôlée par le MLCJ. Les combats de septembre dernier découlent de la mort du fils du sultan de Birao tué par des éléments du FPRC dans cette ville de l’extrême nord d’où était partie la rébellion séléka qui a renversé le pouvoir de l’ancien président Bozizé en mars 2013.

Centrafrique : le FPRC appelle à la protection des civils à Birao

Le mouvement politico-militaire FPRC (Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique) demande le respect des engagements consignés dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) par les signataires.

Certains groupes signataires y compris le gouvernement – les garants (Union Africaine- CEEAC) et les facilitateurs (MINUSCA) en font à leur tête et fournissent plusieurs raisons liées au blocage de la mise en œuvre de l’APPR-RCA.

Le FPRC l’un des groupes armés influents semble faire de son mieux pour respecter ces engagements et a posé des actes tels que :

1) Le démantèlement des barrières illégales conformément à l’article 3.f de l’annexe de l’APPR-RCA ;

2) La libération des bâtiments publics telle que stipulée à l’article 5.i de l’APPR-RCA ;

3) La signature du Plan d’action entre le FPRC et les Nations Unies pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants, les viols ou autres formes de violence sexuelle à l’égard d’enfants, les meurtres ou mutilations d’enfants, les attaques contre les écoles ou les hôpitaux et autres violences contre les enfants. Et ce, en considérant le rapport du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies du 24 Aout 2017 sur les enfants et les conflits armées, et conformément à l’APPR-RCA.

4) La cessation immédiate, complète et irrévocable des hostilités et toute forme de violence armée, comme disposée à l’article 5.b. de l’APPR-RCA et le point 1 de l’annexe de l’APPR-RCA.

5) Le respect de la légitimité des institutions de l’Etat, de l’ordre constitutionnel, l’intégrité territoriale et l’unicité de l’Etat centrafricain. En témoignent les visites sans heurts ni incidents du Président de la République, Chef de l’Etat, à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, et à Ndélé, dans la Préfecture de Bamingui-Bangoran, zones sous contrôle du FPRC.

6) Des missions de sensibilisation et de mobilisation des combattants aux dispositifs et mécanismes de mise en œuvre de l’APPR-RCA.

7) Etablissement de la liste des combattants concernés par le DDR ; laquelle liste a été transmise au ministère de tutelle pour action et suivi.

Sept mois après la signature à Bangui de cet Accord Politique, la situation sécuritaire est toujours préoccupante. Et pour preuve, le député Martin Ziguélé, président du parti MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) suite à une tournée dans sa circonscription électorale a constaté que rien n’a changé sur le terrain après la signature de l’APPR-RCA. Le mouvement 3R de Siddiki qui règne en maitre dans le nord et nord–ouest du pays fait sa loi sans être inquiété.

Les récentes troubles à Birao, localité située à l’extrême-nord de la République Centrafricaine, sont les autres signes du non respect de l’Accord de Bangui par la MINUSCA et le MLCJ (Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice), l’un des signataires de l’Accord. La MINUSCA qui occupe cinq positions stratégiques dans la ville de Birao n’a rien fait pour protéger les civils lors des affrontements violents et meurtriers du 1er septembre 2019.

Les assaillants venus du Soudan appelés à la rescousse par le MLCJ ont mis à sac la ville de Birao sous le regard impuissant des casques bleus de la MINUSCA. Pourquoi un tel embrasement sans qu’il n’y ait une intervention rapide de ces casques bleus pour éviter le pire ? Maisons brulées, boutiques pillées et incendiées, plusieurs morts, femmes violées et le déplacement interne des populations vers la base de la MINUSCA, le secteur élevage et l’aérodrome.

Dans une conférence de presse tenue mardi 17 septembre 2019 à Bangui, le Porte parole du FPRC, Aboubakar Ali Siddick, a présenté les actions de son mouvement quant à la mise en œuvre de l’APPR-RCA. Ensuite, il s’est expliqué sur les évènements du 1er septembre et du 14 septembre 2019 à Birao. Sans avoir froid aux yeux, Aboubakar Ali Siddick, s’est indigné du comportement des soldats onusiens qui ont agit tardivement pour apporter un secours aux populations. Il a aussi déploré les conditions dogmatiques et non pragmatiques imposées par les garants et le gouvernement. En d’autres termes, le FPRC voudrait dire que les garants et le gouvernement ne respectent pas leurs engagements – Ils ont les mains liées et n’agissent que par des conditions dogmatiques.

Pour le FPRC, ce qui s’est passé à Birao a été bien planifié depuis longtemps car la communauté Kara –autochtone de Birao – ne veut pas de la présence sur leur terre des ethnies rounga, haoussa, borno et sara. Et portant, ces communautés ont toujours vécues ensemble depuis des années à Birao – pourquoi un tel revirement, s’interroge le FPRC. Le FPRC est présent à Birao depuis juillet 2014. Aucun incident majeur ne s’est produit. Comment expliquer que cela se produise aujourd’hui ?

« L’heure n’est plus à la guerre et à la division mais à la culture de la Paix », a déclaré le Porte-parole du FPRC. Dans un communique de presse publié le 11 septembre 2019, le bureau politique du FPRC demande une enquête nationale et internationale soit diligentée a Birao afin que les responsabilités soient établies et sanctionnées en vertu du droit international humanitaire.

L’attaque du 1er septembre 2019 intervient après celle d’Am-Dafock, le 14 juillet 2019.

Le FPRC rappelle que la situation à Birao présente des enjeux politiques, économiques et sécuritaires. C’est le résultat de l’absence de l’Etat dans la zone. Il faut donc envisager des solutions qui répondent aux problèmes de déchirement du tissu social conséquent à l’épuration ethnique, destructions du MLCJ. Toutes les ethnies ont été touchées.

La responsabilité de la MINUSCA doit également être dégagée. Sa défaillance dans la protection des populations civiles et des habitations et des biens pris pour cibles par la coalition est avérée.

Le MLCJ dans une communiqué de presse publié le 12 septembre 2019 – rejette en bloc les accusations du FPRC et est favorable et prêt à toutes enquêtes tant nationales qu’internationales sur les événements de Birao survenus les 1er et 2 septembre 2019. Le MLCJ demande au FPRC de cesser avec les violences et les menaces sur Birao et à la MINUSCA de prendre entièrement ses responsabilités.

La situation humanitaire est préoccupante à Birao, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) vient d’acheminer une aide en vivre à Birao pour distribution aux déplacés internes.

Et pour conclure, Des blocages dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA se situent également au niveau des partenaires de l’APPR-RCA qui imposent des conditions improbables et inadaptées à la réalité centrafricaine. Les partenaires de l’APPR-RCA, à travers leurs conditions, créent des blocages sérieux

pour la mise en œuvre de l’APPR-RCA. En aucun cas les USMS (Unités Spéciales Mixtes de Sécurité) n’ont été conditionnées par le grand-DDRR. La lecture des partenaires est erronée et leurs conditions sont plus dogmatiques que pragmatiques. Cela pose la question de bonne foi des partenaires qui se cachent derrière ces conditions pour retarder la mise en œuvre de l’APPR-RCA et maintenir le pays dans le statu quo. Les articles 23 et 26 de l’APPR-RCA devraient être appliqués sans tergiversation dogmatique.

Les populations de Birao en particulier et celles de la Vakaga en général n’aspirent qu’à la paix et le vivre-ensemble pour le développement socio-économique de leur région.

RCA : une vingtaine de morts dans des affrontements de Birao

Du 1er au 3 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice avaient affronté les miliciens du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique.

Les combats qui ont opposé deux groupes armés dans l’extrême nord-est de la Centrafrique début septembre, ont causé la mort d’une « vingtaine » de personnes dont un civil, a annoncé mercredi le porte-parole de la mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca). Le président centrafricain Faustin Archange Touadéra avait parlé le 5 septembre d’ « une dizaine de morts ».

Du 1er au 3 septembre, des éléments du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) avaient affronté les miliciens du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) dans la ville de Birao, à 60km de la frontière entre la Centrafrique et le Soudan.

Au terme de trois jours de combats, 13.000 déplacés ont fui leur domicile, selon la Minusca.

Le MLCJ et le FPRC sont issus de la partition de l’ex-rébellion séléka, une coalition de groupes armés qui avait chassé du pouvoir le président François Bozizé en 2013. Les deux groupes ont signé un accord de paix à Khartoum avec le gouvernement centrafricain le 6 février.

« Il doit y avoir un prix concret à payer pour ceux qui font obstacle au processus de paix. Le gouvernement demande aux partenaires qu’ils appliquent les sanctions », a déclaré le porte-parole du gouvernement centrafricain, Maxime-Ange Kazagui, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue de la Minusca, Vladimir Monteiro.

Le 23 août, le représentant des Nations unies en Centrafrique, Mankeur Ndiaye, avait menacé de sanctionner « strictement » les violations de l’accord de paix.

‘L’accord de Khartoum ne donne aucune indication sur le type de sanctions. Un texte a été élaboré, mais il est en train d’être consolidé, c’est à partir de ce document que l’on pourra prendre des mesures », a précisé mercredi M. Monteiro.

Malgré les évènements de Birao, « l’accord de paix reste et demeure », a indiqué Maxime-Ange Kazagui. « On ne signe pas un accord pour aller le détruire au premier dérapage. En tant que gouvernement responsable, on ne peut pas faire cela », a-t-il ajouté.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre, qui a forcé près d’un quart de ses 4,7 millions d’habitants à fuir leur domicile.

Le pays connaît une relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre 14 mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

RCA : l’ONU condamne les affrontements des groupes armés

Malgré l’accord de paix conclu en début février avec le gouvernement, des heurts ont éclaté dimanche et lundi entre deux mouvements armés dans le nord-est du pays.

Des milliers de civils ont pris la fuite après des combats dimanche et lundi matin dans la ville de Birao, opposant deux groupes armés signataires de l’accord de paix conclu avec le gouvernement début février. L’Union africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et la Mission des Nations unies en République centrafricaine ont condamné lundi 2 septembre des affrontements « d’une rare violence » entre groupes armés dans l’extrême nord-est du pays.

Des « incidents inacceptables », qui « constituent une violation flagrante de l’accord de paix de Khartoum », ont estimé les trois organisations internationales dans un communiqué commun. Les auteurs dénoncent également « l’incendie de kiosques au marché de Birao par des éléments armés » durant l’affrontement qui opposait des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) à ceux du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC).

Des groupes armés qui contrôlent 70 % du pays

L’ONU confirme pour l’instant la mort d’au moins deux personnes. L’une d’entre elles est le général Adam Koton, du FPRC, a affirmé à l’AFP le porte-parole du groupe, Aboubacar Sidiq. La Centrafrique est embourbée dans un conflit depuis le renversement en 2013 du président François Bozizé par une coalition promusulmane (l’ex-Séléka), qui a entraîné une contre-offensive de milices prochrétiennes d’« autodéfense » (anti-balaka).

Le pays connaît une relative accalmie depuis la signature d’un accord de paix le 6 février entre quatorze mouvements rebelles et le gouvernement. La population est toutefois toujours victime de violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70 % du territoire.

Le MLCJ et le FPRC, tous deux issus de l’ex-Séléka, s’étaient déjà affrontés le 14 juillet dans le village d’Am-Dafock, à la frontière avec le Soudan, à 60 kilomètres de Birao. Un affrontement provoqué par l’arraisonnement d’une cargaison d’armes appartenant au MLCJ par des éléments du FPRC, qui avait causé la mort de huit miliciens (quatre dans chaque groupe).

RCA : affrontement entre MLCJ et FPRC à Birao

De violents combats ont opposé, ce 1er septembre 2019, dans la localité de Birao, deux factions rivales de l’ex-coalition rebelle de la Seleka, le FPRC et le MLCJ.

À l’origine, selon nos informations, l’assassinat vendredi de monsieur Abdel-Azize Amgabo, 28 ans,  fils du Maire-Sultan de Birao Monsieur Amat Amgabo par des hommes armés encore non identifiés alors qu’il revenait d’une cérémonie.

Pour les proches de la victime, de l’ethnie Kara, l’assassinat du jeune Abdel-Azize serait une fois de plus une provocation des Rounga.

Étant donné que la majorité des combattants du FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique )  sont de l’ethnie, Rounga, et ceux du MLCJ (MOUVEMENT DES LIBÉRATEURS CENTRAFRICAINS POUR LA JUSTICE ) de l’ethnie Kara, l’assassinat du fils du Maire-Sultan de Birao, de l’ethnie Kara seraient liés probablement à une provocation du FPRC.

Pour se venger, les Kara ont tendu une embuscade aux Rounga qu’ils auraient assassinés d’eux (2) ce dimanche aux environs de 11 heures du matin alors qu’ils étaient à bord de leur moto.

Contre toute attente, les combattants du FPRC, très nombreux,  se sont lancés brusquement aux attaques de la base du MLCJ à Birao vers midi. Et ce, jusqu’à 17 heures sans interruption.

Même si le bilan provisoire fait état d’une dizaine des morts, le MLCJ affirme avoir mis en déroute le FPRC à Birao.

Selon nos informations, deux bases militaires du FPRC sont tombées aux mains du MLCJ. Seule la base du général autoproclamé Adam Contant qui résiste encore à l’assaut du MLCJ à Birao.

Comme le mois dernier, le combat de ce dimanche fait remonter la tension à Bria et à Ndélé où les combattants du FPRC sont nombreux. Les armes sont sorties et les populations inquiètent de cette tension entre les Rounga et le Kara qui pourrait affecter toute la région.

Il y’a lieu de rappeler que le 14 juillet dernier, le FPRC et le MLCJ se sont affrontés avec un bilan de plus de 20 morts suite à une histoire d’importation des munitions de guerre depuis le Soudan.

RCA : au moins 5 morts dans un affrontement entre groupes armés

C’est le bilan provisoire d’un accrochage entre miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice et les des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique.

Au moins cinq combattants ont été tués dans un accrochage entre miliciens près de Birao, dans l’extrême nord-est de la Centrafrique. L’information a été donnée mardi 16 juillet par des sources concordantes.

Des miliciens du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ont tenté dimanche d’acheminer des caisses de munitions de chasse en provenance du Soudan, selon des sources humanitaires. Ils ont été arrêtés par des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) dans le village d’Amdafock, à 60km au nord de Birao.

« Nous avons interdit la circulation des armes et des munitions dans notre zone », a déclaré  Abdoulaye Hissène, chef militaire du FPRC. Les éléments du MLCJ « voulaient traverser avec des cartons de munitions et ont été bloqués par nos agents. Du coup, ils sont partis se regrouper et sont venus nous attaquer sur des motos ».

En Centrafrique, un ballet pour retrouver l’unité nationale perdue

Quelques badauds s’arrêtent, attirés par le rythme entrainant de musiciens du Ballet national de la République centrafricaine (RCA)

 

Le son des percussions jaillit d’une ruelle en latérite asséchée par l’écrasant soleil de Bangui: quelques badauds s’arrêtent, attirés par le rythme entrainant de musiciens du Ballet national de la République centrafricaine (RCA).

Ici, pas d’ethnie ni de religion et la guerre qui ravage ce pays semble bien lointaine. Dans le centre-ville de Bangui, la passion commune des cultures centrafricaines réunit chaque lundi et jeudi après-midi une trentaine d’artistes professionnels, danseurs et musiciens.

« C’est pour tous les Centrafricains, même si c’est un chrétien, même si c’est un musulman », s’enthousiasme Kevin Bemon, 37 ans, directeur technique de la troupe, tout en enfilant son costume d’apparât. Même un étranger, « on peut le former et ça nous plaît », dit-il.

Le discours est surprenant tant les antagonismes sont forts entre les différentes communautés centrafricaines depuis le début de la crise en 2013.

A côté de lui, les musiciens-danseurs abandonnent leur tenue de ville pour revêtir des tenues traditionnelles faites de couronnes de plumes, de perles ou de coquillages, de peaux de bêtes, de jupes de poils.

Puis la troupe s’élance, suivant d’un pas chaloupé les variations polyphoniques des cornes de linga, une essence de bois présente en Centrafrique.

Les corps se couvrent de sueur, les visages rayonnent: oubliées, les galères du quotidien et les milices armées qui rôdent à quelques kilomètres de la capitale.

Comme les costumes, les danses et les musiques sont un mélange des cultures issues des seize préfectures centrafricaines, aujourd’hui déchirées par dix-huit groupes armés contrôlant les deux-tiers du pays.

Malgré l’unité affichée, le Ballet national ne compte pas de danseurs ou musiciens originaires de l’extrême-nord de la Centrafrique, zone à majorité musulmane.

C’est de cette région qu’était partie la rébellion de la Séléka, à l’origine du coup d’Etat de 2013 qui a plongé le pays dans un cycle de violences intercommunautaires dont il n’est toujours pas sorti.

Aujourd’hui, même si les membres de la troupe sont presque tous de Bangui, ils assurent que ni l’ethnie ni la religion ne comptent.

« Je n’ai pas de danseurs qui viennent de la Vakaga (région du nord frontalière du Tchad et du Soudan du sud), mais j’aimerais en avoir », reconnaît Dieudonné Koumba, 59 ans, directeur du ballet qui vante néanmoins la « représentativité solide » du pays dans la troupe.

Création de Bokassa
Créé en 1969 par l’ex-président Jean-Bedel Bokassa, le ballet national a sillonné de nombreux pays. »C’est un symbole de l’unité du pays. Ici, il n’y a pas de différences, pas de divisions, c’est comme au football », affirme Maurice Souanenbgi, 77 ans, conseiller du ballet et balafoniste depuis 32 ans.Mémoire vivante du ballet, il se souvient avoir dansé en Côte d’Ivoire, au Maroc devant le roi Mohammed VI, en Libye devant l’ex-leader Mouammar Kadhafi, en Algérie, en France, et même en Chine.Malgré les difficultés, la troupe continue à voyager une ou deux fois par an à l’invitation de différents festivals.

Dernier voyage en date: Douala, au Cameroun, où la troupe s’est produite lors du festival Ti-î, en décembre. « L’objectif était de favoriser la cohésion sociale en faisant la fête avec les réfugiés centrafricains de Douala », explique Dieudonné Koumba.

En plus des performances musicales et chorégraphiques, il aimerait monter des représentations théatrales. Des ambitions pour l’instant contrariées par un manque de moyens: « nous avons une ligne budgétaire prévue par l’Etat, malheureusement nous n’avons pas encore été payé ».

Le directeur du ballet explique avoir récemment monté un dossier à l’attention du Ministre des Arts, du Tourisme, de la Culture et de la Francophonie, dans l’espoir que sa demande pourra aboutir et lui permettre de mener ses projets à bien.