Le BBDA lance un appel à Projets de plus de 300 millions de FCFA

Le Bureau burkinabè de droit d’auteur (BBDA) a lancé, ce lundi 19 mai 2025, un appel à projets financés par le Fonds de promotion culturelle (FPC) lors d’une conférence de presse à Ouagadougou. Contrairement aux éditions précédentes, cette année, un seul appel a été lancé pour une enveloppe totale de 300 280 000 F CFA. Cet effort vise à soutenir les créateurs locaux et à renforcer la diversité culturelle du pays.

Un Financement Record pour 2025

En 2025, le BBDA prévoit de financer 456 projets répartis dans plusieurs disciplines artistiques, ce qui représente un soutien sans précédent pour les artistes burkinabè. Plus précisément, ce fonds couvrira :

  • Musique : 294 projets

  • Littérature : 37 projets

  • Danse : 25 projets

  • Cinéma et audiovisuel : 36 projets

  • Arts graphiques et plastiques (AGP) : 32 projets

  • Théâtre : 32 projets

En plus, le Directeur général, Dr Hamed Patric Lega, a précisé que chaque projet recevra 85% de son coût total, à condition que le promoteur apporte les 15% restants pour compléter le financement. Ce modèle vise à encourager l’engagement financier des créateurs, tout en garantissant un soutien significatif.

Encourager l’Authenticité et Prévenir les Abus

Toutefois, pour éviter les abus, le BBDA a mis en place des garde-fous contre l’utilisation de contenus générés par l’intelligence artificielle (IA). Cette mesure vise à préserver l’authenticité des œuvres et à garantir que les financements soutiennent véritablement la création humaine.

Dépôt des Projets et Délai à Respecter

Les artistes, créateurs et promoteurs culturels peuvent déposer leurs dossiers entre le jeudi 22 mai et le jeudi 26 juin 2025, au siège du BBDA ou dans ses représentations régionales. Il est essentiel de respecter ces dates pour maximiser les chances de bénéficier de ce soutien.

Vers un nouveau pacte stratégique entre la BOAD et le Burkina Faso : cap sur des financements plus efficaces et ciblés

(Ouagadougou, le 5 mai 2025) – Le Burkina Faso et la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) s’engagent dans une nouvelle dynamique de coopération stratégique. Le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, a reçu en audience une délégation de la BOAD conduite par Ambroise Kafando, Directeur du département Stratégie et Études de l’institution.

Au cœur des échanges : l’élaboration d’une nouvelle stratégie de coopération pays, un outil structuré de planification financière pour les cinq prochaines années. Cette feuille de route vise à améliorer la cohérence des interventions de la Banque avec les priorités nationales tout en assurant une meilleure lisibilité des engagements de l’institution.

Le ministre Nacanabo a salué cette approche innovante, soulignant l’importance d’une action ciblée et mieux planifiée. Il a exprimé sa reconnaissance envers les efforts constants de la BOAD sous la direction de son Président, Serge Ekué, en faveur du développement des États membres de l’Union.

Dans un esprit constructif, le ministre a formulé plusieurs recommandations clés : réorienter les financements vers des projets structurants en phase avec les besoins du pays, intensifier le soutien au secteur privé national — moteur essentiel de croissance et d’emplois —, et surtout, assouplir les procédures pour accélérer la mise en œuvre des projets.

Cette rencontre marque ainsi une étape importante vers un partenariat renforcé entre le Burkina Faso et la BOAD, avec pour ambition commune de transformer les défis économiques en opportunités de développement durable.

TotalEnergies se retire du Burkina Faso : Coris Investment Group prend le relais

Le groupe français TotalEnergies accélère son désengagement en Afrique de l’Ouest en cédant ses activités au Burkina Faso à Coris Investment Group, dirigé par l’homme d’affaires burkinabè Idrissa Nassa. Cette transaction, annoncée le 18 février 2025 et soumise à validation réglementaire, marque une étape clé dans la transformation du paysage énergétique burkinabè.

Lors d’une rencontre avec le ministre burkinabè de l’Industrie, Serge Gnaniodem Poda, Badara Mbacké, responsable du développement commercial de TotalEnergies pour l’Afrique de l’Ouest, a confirmé l’accord : « Nous informons les autorités de l’évolution de notre portefeuille et de la conclusion d’un partenariat avec Coris, un acteur majeur du Burkina Faso ».

Ce rachat s’inscrit dans la stratégie régionale de TotalEnergies, qui avait déjà cédé ses actifs maliens à Coly Energy en janvier 2025, préservant 1 109 emplois. De son côté, Coris Investment Group, fondé en 2019, consolide son expansion multisectorielle. Après avoir acquis Standard Chartered Côte d’Ivoire en 2024 et Société Générale Tchad en 2025, le groupe, noté A-/A2 par Bloomfield Investment, renforce désormais sa présence dans le secteur énergétique.

Ce retrait de TotalEnergies intervient alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, réunis sous l’Alliance des États du Sahel (AES), cherchent à s’affranchir de leur dépendance aux anciennes puissances coloniales. La reprise des infrastructures énergétiques par des acteurs locaux illustre cette dynamique de souveraineté économique et de réappropriation des ressources stratégiques.

60 ans de la BAD : un partenaire clé pour le développement du Burkina Faso

La Banque africaine de développement (BAD) a célébré, le mardi 17 décembre 2024 à Ouagadougou, ses 60 ans d’existence, dont 54 années consacrées à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de développement socio-économique. Placé sous le thème « 60 ans à faire la différence », cet événement a mis en lumière le rôle essentiel de la BAD en tant que partenaire stratégique du pays.

Depuis son premier engagement au Burkina Faso en 1970, la BAD a investi dans des secteurs clés comme l’agriculture (33%), l’énergie (29%), les infrastructures routières (23%), l’accès à l’eau potable (8%), et l’emploi des jeunes (7%). Au total, 120 projets ont été financés pour un montant dépassant 1 300 milliards de F CFA.

un acteur majeur du développement

Lors de cette cérémonie, le ministre en charge de l’économie, Dr. Aboubakar Nacanabo, a salué le rôle crucial joué par la BAD :

« Vous êtes bien plus qu’une institution financière : vous êtes un partenaire stratégique, un catalyseur de transformation, et un symbole de solidarité africaine. »

De son côté, Daniel Ndoye, représentant pays de la BAD, a souligné l’impact concret des investissements réalisés :

  • Aménagements hydro-agricoles de Bagré et de Léraba
  • Barrage hydroélectrique de Kompienga
  • Réhabilitation de la route Banfora-Gaoua-Batié
  • Approvisionnement en eau potable par le barrage de Ziga
  • Amélioration de la qualité de l’enseignement de base

des perspectives prometteuses

À la date du 30 novembre 2024, le portefeuille actif de la BAD au Burkina Faso comprend 22 projets, pour un volume d’engagement de 500 milliards de F CFA, incluant la récente réhabilitation de la route Bobo-Dioulasso-Banfora-Frontière Côte d’Ivoire pour un montant de 55 milliards de F CFA.

Daniel Ndoye a réaffirmé l’engagement de la BAD face aux défis tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire, et la création d’emplois :

« Nous restons fortement mobilisés pour répondre aux priorités du pays en mobilisant davantage de ressources et en innovant pour des solutions plus efficaces. »

Créée en 1963 à Khartoum, la BAD a investi, à ce jour, 77 milliards de dollars dans près de 3 000 projets à travers l’Afrique, touchant plus de 400 millions de bénéficiaires. Avec des défis persistants, elle demeure un acteur incontournable pour le développement durable du Burkina Faso et du continent africain.


 

Samao 2024 : Les minéraux critiques au cœur des débats pour l’avenir du Burkina Faso

Le Burkina Faso s’engage sur la voie d’une réflexion stratégique sur l’avenir de ses ressources naturelles avec l’ouverture, ce 26 septembre 2024, de la 6e édition de la Semaine des Activités Minières d’Afrique de l’Ouest (Samao). Cette année, les minéraux critiques, essentiels à l’économie mondiale et à la transition énergétique, sont au centre des discussions.

Présidée par le Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, représentant le président du Faso, la cérémonie d’ouverture a souligné l’importance de ces ressources pour le développement du Burkina Faso. Les minéraux critiques, tels que le lithium, le cobalt et le nickel, sont en effet des éléments clés pour les technologies de demain, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’électromobilité.

Durant cette rencontre internationale, experts, acteurs du secteur minier et décideurs politiques vont se pencher sur les enjeux de l’exploitation durable de ces ressources, ainsi que sur leur rôle dans l’avenir économique du Burkina Faso. En valorisant ces minéraux stratégiques, le pays espère non seulement renforcer sa position sur la scène internationale, mais aussi stimuler un développement inclusif et durable.