La problématique de lutte contre les violences faites aux femmes et le plaidoyer pour la protection des défenseurs et défenseuses des droits de l’Homme était au centre des activités des femmes parlementaires ces trois derniers mois. Pour clore ce programme, elles ont organisé le vendredi dernier à Bangui, un moment de rencontre pour faire le bilan de l’ensemble de ces activités.
En effet, il s’agit de l’atelier de restitution de la première phase du « Défenseuses des droits humains, actrices de la consolidation de la paix. Nul ne doute que la crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine a engendré de nombreux cas des violences des droits de l’homme en général et des violences commises sur les femmes en particulier. C’est ainsi que le Forum des femmes parlementaires en Centrafrique a saisi cette occasion pour apporter leur contribution notamment dans le cadre de la justice transitionnelle.
« Vous êtes sans ignorer que la violence à l’égard des femmes a pris une proportion inquiétante en Centrafrique. C’est ainsi que nous avons bien voulu recueillir l’avis des femmes à Bangui que dans les provinces sur cet aspect et ce qu’il il faut faire pour remédier à ce problème. Et c’est dans ce cadre que nous avons organisé cette rencontre pour faire la restitution de nos activités aux membres de la Commission Vérité Justice et Réparation (CVJR) qui a habilité à nous appuyer dans cette lutte », a souligné David-Bernadette Pompali, présidente du Forum des femmes parlementaire de Centrafrique. Selon cette dernière, en Centrafrique, les femmes sont les plus marginalisées, compte tenu des plusieurs facteurs à titre des pesanteurs sociaux, sa position économique qui l’empêche de prendre de décision et le poids aussi de l’homme qui est un obstacle à l’épanouissement de la femme malgré tant de sensibilisation.
« Nous avons un texte de loi dans ce sens mais qui n’est pas encore voté, c’est pourquoi nous voulons multiplier des actions auprès des femmes pour que le jour où ce texte sera sur la table de l’Assemblée nationale, que l’on soit capable de déceler si cette loi a pu prendre en compte tous les aspects des problèmes que les femmes rencontrent », a indiqué la même source. Quant à Christine Meta Mpinda, spécialiste en matière de genre et des violences sexuelles basées sur le genre au Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) c’est une fierté d’accompagner ce projet.
Les choses ne sont pas faciles mais qu’il est indispensable de ne pas baisser les bras. Le projet est lancé depuis le 16 juillet 2021. Il a permis aux femmes parlementaires centrafricaines de sillonner les préfectures de la Nana-Mambéré, de la Sangha-Mbaéré et celle de la Mambéré-Kadeï. A Bangui, plusieurs entités entre autres les journalistes, les membres des sociétés civiles, ceux des institutions républicaines voire les députés de la nation ont été sensibilisées dans le cadre de ce projet. Ledit projet est financé par le PNUD et a reçu des appuis multiformes du Parlement centrafricain.