Selon les témoins, les éléments des forces armées centrafricaines basés dans ce camp militaire seraient à l’origine de cet acte criminel.
Avant même l’arrivée des rebelles de la coalition des patriotes centrafricains dans la ville de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA, certains matériels militaires offerts par les partenaires internationaux sont en cours d’acheminement dans les différents quartiers de la ville.
Selon plusieurs témoins, la scène du pillage a débuté depuis quelques heures dans la base militaire Leclerc. D’après eux, ce sont bien les éléments des forces armées centrafricaines basés dans ce camp militaire qui seraient à l’origine de cet acte criminel du jamais vu.
« Ils ont emporté des matelas, des ustensiles de cuisine, des meubles et des installations électriques… », rapporte un témoin qui a assisté à la scène.
Jointe au téléphone, un sous-officier de l’armée nationale a indiqué pour sa part que les soldats FACA, qui ont vu les mercenaires russes partir espionner les positions des rebelles vers l’aéroport, croyaient à leur départ définitif pour Bangui. C’est ainsi qu’ils sont partis ramasser leurs matelas et meubles en leur absence. Maintenant, les Russes sont de retour, mais ils sont surpris de voir qu’ils n’ont plus rien dans leur logement, situé dans le camp Leclerc.
Au même moment, une autre source locale a indiqué que les soldats FACA auraient débuté de piller leur base depuis près d’une semaine, notamment quelques heures après l’attaque des rebelles de la CPC à Yaloké.
Il y’a lieu de rappeler que c’est dans le cadre de l’appui européen à la mise en œuvre du Plan national de la Défense en Centrafrique que 27 bâtiments et 7 armureries ont été réfectionnés et construits par l’Union européenne et remis au gouvernement centrafricain il y’a quelques mois.