Alain Traoré, dit Alino Faso, inhumé à Gounghin dans une grande émotion collective

Alain Traoré, dit Alino Faso, a été inhumé ce samedi 23 août 2025 au cimetière de Gounghin à Ouagadougou. Famille, amis, anonymes et acteurs culturels se sont rassemblés pour lui rendre un dernier hommage, saluant la mémoire d’un homme généreux et engagé dont l’héritage humain et artistique marquera durablement le Burkina Faso.

 

 Le Burkina Faso a rendu un dernier hommage à Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, décédé le 24 juillet 2025 à Abidjan. La famille a inhumé sa dépouille ce samedi au cimetière de Gounghin, après la levée du corps au CHU de Bogodogo et une messe à la paroisse Saint-Camille

Âgé de 46 ans, l’artiste et homme de culture laisse derrière lui une profonde empreinte. Sa disparition brutale a suscité une vive émotion, aussi bien parmi ses proches que dans l’ensemble de la communauté artistique et culturelle burkinabè. Sa famille, ses amis et des centaines d’anonymes ont accompagné son corps à sa dernière demeure, certains dissimulant difficilement leurs larmes derrière des lunettes sombres, d’autres éclatant en sanglots.

Les témoignages se sont multipliés, dressant le portrait d’un homme généreux, fidèle, protecteur et profondément engagé auprès des plus vulnérables. « Son sourire chaleureux, son humanisme et sa fidélité resteront à jamais gravés dans nos mémoires », a confié un proche lors de la cérémonie. Pour sa famille, ses amis et ses admirateurs, Alino Faso restera avant tout un homme du peuple, disponible et fraternel, dont l’action et la voix continueront de résonner malgré son absence.

Soirée d’hommage à Alino Faso au CENASA

Les acteurs culturels du Burkina Faso ont rendu hommage à Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, lors d’une soirée organisée le jeudi 21 août 2025 au CENASA, à Ouagadougou.

Cette rencontre a réuni plusieurs artistes, proches et admirateurs venus célébrer la mémoire de l’homme de culture. Des prestations artistiques et des témoignages ont marqué la cérémonie, dans une atmosphère à la fois empreinte de recueillement et de reconnaissance pour l’apport de l’artiste à la scène nationale.

Pour rappel, Alino Faso est décédé le 24 juillet 2025, dans sa cellule de détention à l’école de gendarmerie d’Abidjan, selon un communiqué du procureur de la République de Côte d’Ivoire publié le 27 juillet. Son corps a été rapatrié au Burkina Faso le 18 août, avant cet hommage officiel qui a permis de saluer son parcours et son engagement.

Les tensions montent : Une autopsie ordonnée pour Alino Faso, rapatrié d’Abidjan

La justice burkinabè a procédé à une autopsie sur le corps d’Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso, rapatrié lundi 18 août 2025 de Côte d’Ivoire. Décédé en détention à Abidjan dans des circonstances controversées, le cyberactiviste est au centre d’une affaire qui alimente tensions diplomatiques et mobilisation populaire.

 

Le cercueil d’Alino Faso a été accueilli à l’aéroport de Ouagadougou peu avant 14h par un avion militaire burkinabè, avant d’être transféré à la morgue de Bogodogo. À 14h40, il a été sorti du hall d’attente de la gendarmerie en présence d’une foule venue rendre hommage au défunt. Plusieurs membres du gouvernement, le président du Tribunal de grande instance Ouaga I, ainsi que des artistes et influenceurs, ont assisté à cette cérémonie.

Dans un communiqué publié mercredi, le procureur du Faso, Blaise Bazié, a indiqué qu’« une autopsie a été réalisée sur la dépouille de Alino Faso le 19 août 2025 par une équipe de médecine légale au Centre hospitalier universitaire de Bogodogo, avant la remise du corps à la famille ». Les résultats seront intégrés au dossier d’instruction, et toute personne pouvant aider à faire la lumière sur les circonstances de la mort est invitée à se rapprocher du cabinet du doyen des juges d’instruction du TGI Ouaga I.

Le décès, survenu le 24 juillet dernier dans une cellule de l’École de gendarmerie d’Abidjan, reste source de polémique. Alors que le parquet ivoirien parle de suicide et affirme que le détenu bénéficiait de conditions « privilégiées », les autorités burkinabè évoquent un possible « assassinat crapuleux ».

Cette affaire, qui a déjà provoqué des tensions diplomatiques entre Ouagadougou et Abidjan, survient dans un contexte marqué par la rupture de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec la Cédéao. Le gouvernement burkinabè promet que « la mort d’Alino Faso ne restera pas impunie » et garantit des obsèques dignes pour cet activiste dont la générosité est « connue et reconnue ».

Mort en prison d’Alino Faso : les explications officielles ivoiriennes mises en question

Le décès d’Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, survenu en détention en Côte d’Ivoire, suscite une onde de choc et ravive les tensions entre Ouagadougou et Abidjan.

Le 27 juillet 2025, le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan annonçait, par communiqué officiel, le décès du citoyen burkinabè Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso. Interpellé depuis le 10 janvier, il aurait, selon le communiqué, mis fin à ses jours par pendaison, après avoir tenté de s’ouvrir les veines avec un drap de lit.

Mais cette version officielle peine à convaincre. Depuis cette annonce, la polémique enfle. À Ouagadougou comme à Abidjan, plusieurs voix s’élèvent pour contester la thèse du suicide et réclamer la vérité sur les circonstances de ce décès en détention.

Une procédure judiciaire ouverte, mais des contradictions persistent

Selon une source proche de la famille du défunt, cette dernière a formulé le 2 août une demande formelle de rapatriement de la dépouille vers le Burkina Faso. En réponse, le parquet ivoirien a indiqué, dans un courrier daté du 4 août, qu’une information judiciaire a été ouverte dès le 30 juillet, et que toute suite à donner à la requête devait désormais être adressée au cabinet du Doyen des juges d’instruction.

Cette procédure semble entrer en contradiction avec le communiqué initial du 27 juillet, qui évoquait des conclusions déjà établies du médecin légiste. Cette disparité dans les communications officielles alimente davantage la suspicion autour de l’affaire.

Réaction officielle du gouvernement burkinabè

Face à la vive émotion populaire et aux accusations croissantes, le gouvernement burkinabè a rapidement réagi par un communiqué officiel, dans lequel il qualifie cette disparition de « tentative manifeste de dissimulation des faits » et évoque un assassinat crapuleux. Le ton est grave, la posture, ferme.

Ouagadougou a exigé le rapatriement immédiat du corps de son ressortissant, afin qu’il puisse bénéficier d’obsèques dignes et honorables sur sa terre natale. Pour les autorités burkinabè, cette affaire va au-delà d’un simple fait divers : elle interroge sur le respect des droits fondamentaux en contexte de détention politique.

Une affaire à forte charge symbolique

Alino Faso était connu pour son activisme politique et ses prises de position virulentes sur les réseaux sociaux. Son arrestation, en janvier 2025 à Abidjan, avait déjà suscité des critiques, certains dénonçant une volonté d’intimider les voix dissidentes. Sa mort en détention ne fait que renforcer les soupçons de règlement de compte politique, d’autant que la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso traversent une période de relations tendues, notamment autour des orientations politiques régionales et des choix de souveraineté des États de l’AES.

Les appels à une enquête internationale indépendante se multiplient. De nombreuses organisations de défense des droits humains en Afrique de l’Ouest exigent transparence et justice.

Vers un contentieux diplomatique ?

Malgré l’ouverture d’une information judiciaire à Abidjan, la confiance semble entamée. Les autorités burkinabè attendent des gestes concrets : la restitution du corps, une autopsie indépendante et une clarification complète des circonstances de la mort.

Dans un contexte sous-régional où les rapports diplomatiques sont en recomposition, cette affaire pourrait peser sur les équilibres existants, à moins que le dialogue et la transparence ne prévalent dans la recherche de la vérité.

Ouagadougou exige la vérité sur la mort d’Alino Faso

À Ouagadougou, la tension monte. Plusieurs dizaines de manifestants ont défilé ce mercredi 30 juillet 2025, dans les rues de la capitale. Leur mot d’ordre : justice pour Alino Faso. L’activiste burkinabè est mort en détention en Côte d’Ivoire le 24 juillet. Les autorités ivoiriennes évoquent un suicide. Mais au Burkina Faso, la version officielle ne convainc pas.

 

Pancartes en main, les manifestants ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « déni de justice ». Ils réclament une enquête indépendante. Le gouvernement burkinabè a déjà exprimé son rejet de la thèse du suicide. Il demande que toute la lumière soit faite. La marche, pacifique, a été encadrée par les forces de sécurité. Des figures de la société civile et des proches du défunt ont pris part au cortège. Pour eux, Alino Faso est mort pour ses idées. Ils souhaitent que son combat ne soit pas oublié. Cette mobilisation pourrait marquer un tournant dans la pression exercée sur Abidjan. Le gouvernement burkinabè a réclamé le rapatriement du corps. Le peuple, lui, attend des réponses. Rapidement.

Mort d’Alino Faso : la version ivoirienne sous pression

 Au lendemain de la dénonciation officielle par le Burkina Faso du décès jugé suspect de son ressortissant Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso, survenu alors qu’il était en détention à Abidjan, la République de Côte d’Ivoire a adressé ses condoléances aux autorités burkinabè, selon des sources diplomatiques consultées par l’AIB.

 

D’après ces mêmes sources, les autorités ivoiriennes ont réitéré les propos du Procureur de la République affirmant que M. Traoré se serait suicidé par pendaison à l’aide d’un drap, après avoir tenté sans succès de se sectionner les veines. Tout en maintenant cette version, Abidjan a exprimé sa compassion à l’endroit du Burkina Faso et s’est engagé à transmettre l’intégralité des résultats de l’enquête en cours dès qu’ils seront disponibles, dans un souci de transparence et de fraternité.

Pour mémoire, le gouvernement burkinabè a rejeté, dès lundi, la thèse du suicide présentée par la justice ivoirienne. Il a aussi déploré que le décès ait été révélé au public trois jours après les faits, et uniquement par le biais des réseaux sociaux.

Le Burkina Faso réclame toute la vérité sur les circonstances exactes de la mort d’Alino Faso, ainsi que le rapatriement immédiat de sa dépouille afin de lui rendre les hommages nationaux. Militant engagé pour les causes sociales, Alino Faso était incarcéré en Côte d’Ivoire depuis janvier 2025 sur la base d’accusations d’espionnage qualifiées d’infondées par Ouagadougou.

L’annonce de sa disparition a profondément choqué l’opinion publique burkinabè et provoqué une vague d’émotion et d’indignation.

 

Burkina–Côte d’Ivoire : Les autorités Burkinabè exigent des explications après la mort d’Alino Faso

Trois jours après la mort d’Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, les autorités du  Burkina Faso ont officiellement réagi ce lundi 28 juillet 2025. Le ministère burkinabè des Affaires étrangères a en effet convoqué la diplomatie ivoirienne et exprimé son indignation.

 

Le Burkina Faso a officiellement réagi, ce lundi 28 juillet 2025, au décès en détention d’Alain Traoré, dit Alino Faso, activiste burkinabè détenu depuis janvier en Côte d’Ivoire.

Le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Ouagadougou. L’objectif de cette convocation était de vérifier la véracité de l’information, largement relayée sur les réseaux sociaux, avant toute déclaration officielle.

Après confirmation du décès par la diplomate ivoirienne, le chef de la diplomatie burkinabè a exprimé sa profonde désapprobation. Il fustige le manque d’égards de la part d’Abidjan, dénonçant une communication tardive, « 72 heures après le drame », et l’absence totale de notification officielle.

Selon lui, ni l’ambassade ni le consulat du Burkina à Abidjan n’ont été informés. Le ministre déplore aussi que la famille du défunt ait appris la nouvelle « par les réseaux sociaux », ce qu’il qualifie de « mépris » et de « manquement aux règles diplomatiques ».

Le ministre a par ailleurs exigé que « toute la lumière soit faite » sur cette affaire. « Alino Faso a été déchu de sa nationalité ivoirienne. Il reste burkinabè. Et nous exigeons le rapatriement de son corps », a martelé Jean-Marie Traoré.

Alino Faso est mort ! : que sait-on des circonstances ?

Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso, est mort en détention à Abidjan le jeudi 24 juillet 2025. Il était incarcéré à l’école de gendarmerie depuis janvier. Ce décès survient six mois après son arrestation, dans un contexte judiciaire tendu.

 

Selon le communiqué du procureur de la République de Côte d’Ivoire, Alino Faso a été retrouvé pendu à 7 h 30 dans sa chambre. Il aurait utilisé son drap de lit. Le document précise qu’il avait déjà tenté de se suicider en se taillant les veines du poignet.

Une enquête judiciaire a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances exactes du drame. Aucune autre information officielle n’a filtré sur les suites de cette procédure.

Alino Faso avait été arrêté le 10 janvier 2025. Les chefs d’accusation retenus contre lui étaient multiples. Il était soupçonné d’intelligence avec des agents étrangers, de complot contre l’État, de diffusion de fausses nouvelles, d’atteinte au moral de la population, et d’espionnage. Les autorités le soupçonnaient de vouloir nuire à la situation militaire, diplomatique et économique de la Côte d’Ivoire.

Militant engagé, très actif sur les réseaux sociaux, Alino Faso s’était fait connaître pour ses prises de position critiques sur la gouvernance régionale. Son interpellation avait marqué un tournant dans la gestion des figures médiatiques en Afrique de l’Ouest.

Son décès soulève désormais des interrogations. Sur son état psychologique. Sur les conditions de détention. Et sur les suites judiciaires d’une affaire devenue sensible.