Les hauts fonctionnaires de la Confédération AES se réunissent à Ouagadougou pour préparer le prochain sommet des ministres des Affaires étrangères. Au menu : sécurité, diplomatie et développement, piliers clés de la nouvelle dynamique sahélienne.
En amont du sommet des ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES), les hauts fonctionnaires des trois pays tiennent une réunion du 24 au 25 novembre 2025 à Ouagadougou. Cette rencontre vise à examiner les actions menées dans les domaines de la Défense et de la Sécurité, de la Diplomatie et du Développement, conformément aux engagements inscrits dans le Traité fondateur de la Confédération et la Feuille de route de la première année.
Les hauts fonctionnaires de l’AES se retrouvent dans la capitale burkinabè pour préparer la rencontre des ministres des Affaires étrangères prévue le 26 novembre à Bamako. Cette session technique vise à harmoniser les orientations stratégiques afin que l’AES s’exprime d’une seule voix, cohérente et audible, sur la scène régionale et internationale, selon Hermann Toé, chef de la délégation burkinabè.
Il a également souligné que les travaux de Ouagadougou permettront de finaliser les instruments politiques et juridiques de la Confédération.
“Et de parachever les documents stratégiques destinés à la session du collège des chefs d’État. Votre expertise et vos recommandations contribueront à consolider un corpus solide, cohérent et porteur de vision”, a-t-il déclaré.
D’après lui, le rôle des experts reste déterminant, car ils participent à bâtir un espace confédéral crédible, où chaque décision renforce la sécurité, le développement et la dignité des populations. Pour le chef de la délégation nigérienne, Alhassane Ousmane, depuis plus d’un an, la Confédération AES s’attache à concrétiser les aspirations de souveraineté, de paix et de développement des peuples du Sahel, structurées autour des trois piliers : Défense et sécurité, Diplomatie et Développement. S’agissant du pilier Défense et sécurité, il a rappelé que la coordination accrue entre les Forces de défense et de sécurité a permis des avancées notables, menant à l’opérationnalisation de la Force unifiée, avec des résultats visibles sur le terrain où plusieurs succès ont été enregistrés.
“Il faut à ce titre saluer l’installation effective à Niamey de l’État-Major intégré de la Force unifiée”, a-t-il souligné.
Sur le plan diplomatique, il a affirmé que la concertation constante entre les chefs d’État, ministres et diplomates a renforcé la visibilité internationale de la Confédération.
“Aujourd’hui, l’AES parle d’une même voix et est régulièrement invitée aux grandes rencontres internationales”, a-t-il déclaré.
À propos du pilier Développement, Alhassane Ousmane a mis en avant la création de la Banque confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES), qui marque la volonté politique des dirigeants de bâtir un espace stable et prospère.
“La BCID-AES, qui lancera ses activités, si Dieu le veut, avant la fin de l’année, sera un instrument majeur pour le financement des projets intégrateurs et structurants”, a-t-il indiqué.
De son côté, Mahamane Amadou Maïga, chef de la délégation malienne, a expliqué que la Confédération a engrangé plusieurs avancées en matière d’unité et d’intégrité territoriale, de protection des populations, de développement économique et social, ainsi que dans la conduite d’une politique diplomatique commune.
“L’opérationnalisation de la Force unifiée, dont le quartier général est à Niamey, est désormais effective. Les Groupes armés terroristes sont traqués dans leurs derniers refuges malgré les soutiens étrangers. Le prélèvement confédéral fonctionne et permet de mobiliser des financements pour le développement. La Banque confédérale sera bientôt opérationnelle, tout comme la télévision AES et la radio AES à Bamako et à Ouagadougou. La Confédération est devenue un acteur géopolitique dont la voix compte désormais au sein du concert des nations”, a-t-il conclu.
