Ouagadougou : deux réseaux criminels démantelés par la Police nationale

La Police nationale a annoncé, ce mardi 7 octobre 2025, avoir démantelé deux réseaux criminels particulièrement actifs à Ouagadougou. Cette vaste opération s’inscrit dans le cadre de la lutte continue contre le grand banditisme dans la capitale burkinabè.

 

Au total, huit (08) individus ont été arrêtés, permettant la saisie d’un important arsenal d’armes de guerre et de biens volés. En effet, ce premier groupe, spécialisé dans les braquages, a particulièrement choqué l’opinion publique. Il comprend deux anciens militaires radiés du Régiment de sécurité présidentielle (ex-RSP).  N.I., 36 ans, ex-soldat radié, et K.S.M.D., 35 ans, ancien chauffeur de la Sécurité présidentielle, sont deux figures majeur de ce réseau de grand banditisme.

Sous la direction du chef de gang K.I., cette bande aurait commis plusieurs attaques à main armée depuis août 2025. Certaines de ces agressions ont coûté la vie à des victimes, selon la Police nationale. Quatre membres du groupe sont des récidivistes, tandis qu’un complice, K.A., reste activement recherché. Le Commissaire central de Ouagadougou, Hamado Tassembedo, a assuré que les forces de l’ordre poursuivent leurs efforts pour le retrouver.

Des braqueurs méthodiques et armés jusqu’aux dents

Les enquêtes indiquent que les malfaiteurs suivaient leurs victimes à la sortie des banques et institutions financières avant de les attaquer à moto. Ils utilisaient des fusils d’assaut Kalachnikov et des pistolets automatiques pour terroriser les habitants de quartiers comme Tengandogo, Balkuy, Zongo et Tanghin, jusqu’à Koudougou.

Le second réseau, de son côté, s’adonnait aux vols de vélomoteurs et aux cambriolages nocturnes. Parmi les trois suspects interpellés figure un élève de 5e d’un lycée professionnel, illustrant l’implication croissante de jeunes adolescents dans le banditisme urbain.

Un arsenal impressionnant saisi

L’opération policière a permis la récupération d’un matériel conséquent : deux fusils Kalachnikov avec 28 munitions, un pistolet automatique calibre 22 mm avec deux munitions, vingt vélomoteurs volés — notamment des Yamaha Sirius et des scooters — un véhicule Toyota Corolla, ainsi que des effets militaires tels que sacs, tenues guépard, casquettes et capes.

Les suspects ont été présentés au Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga I pour répondre de leurs actes.

La Police appelle à la vigilance citoyenne

Clôturant son point de presse, la Police nationale a salué la coopération entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) et la population. Elle a exhorté les citoyens à redoubler de vigilance face au grand banditisme à Ouagadougou. Elle recommande notamment de verrouiller soigneusement portes et fenêtres, d’éviter de conserver d’importantes sommes d’argent à domicile, de ne pas laisser d’objets de valeur visibles et de varier les trajets lors des retraits bancaires.

En cas de situation suspecte, la population peut contacter les services de sécurité aux numéros verts suivants : 17 (Police nationale), 16 (Gendarmerie nationale) et 1010 (CNVA).

Meiway en live à Ouaga 2000 : 35 ans de carrière célébrés en grande pompe

Éric Éhui Meiway revient sur scène à Ouagadougou pour célébrer 35 ans de carrière avec un concert live exceptionnel ce Samedi 4 octobre 2025.

 

L’artiste ivoirien Éric Éhui Meiway sera sur la scène de la salle des banquets de Ouaga 2000 ce samedi 4 octobre 2025 pour un concert live très attendu. À deux jours de l’événement, il est arrivé à Ouagadougou le jeudi 2 octobre, accueilli chaleureusement par le Comité d’organisation du spectacle à l’aéroport international de la capitale burkinabè.

Icône de la musique en Côte d’Ivoire et sur le continent africain, Meiway célèbre cette année 35 ans de carrière. Pour marquer cet anniversaire, l’artiste a choisi de retrouver le public burkinabè, plus de dix ans après sa dernière apparition sur une grande scène au Burkina Faso. Sous l’initiative de la structure Black Life, ce concert se déroulera sous la forme d’un dîner-gala gastronomique et champagne, mettant en avant la reconnaissance et la gratitude de l’artiste envers ses fans.

Déjà présent à Ouagadougou, Éric Éhui Meiway a exprimé sa joie de retrouver le public burkinabè, qui a contribué à son parcours artistique. « Dieu m’a fait grâce d’atteindre 35 ans de carrière, et cela mérite d’être célébré. Il m’offre également l’opportunité de sillonner les territoires qui m’ont soutenu, et le Burkina Faso en fait partie. Aujourd’hui, j’ai la chance de renouer avec mon public burkinabè », a-t-il déclaré. L’artiste a rappelé que sa première sortie professionnelle avec son tout premier album avait eu lieu à Ouagadougou. Ce concert intervient dans un contexte particulier, marqué par la reconquête du territoire national burkinabè. Pour Meiway, cette prestation est aussi un geste de solidarité envers le peuple burkinabè, démontrant que le pays demeure une terre accueillante pour la musique et la culture.

À 35 ans de carrière, Éric Éhui Meiway totalise 13 albums et plusieurs collaborations artistiques. Les festivités débuteront à 19 heures GMT, le samedi 4 octobre 2025, à la salle des banquets de Ouaga 2000, pour un moment de musique et de partage exceptionnel.

Diffamation sur Facebook : un internaute interpellé par la BCLCC à Ouagadougou

Une vidéo virale accusant faussement un commerçant a conduit son auteur devant la justice. La BCLCC met en garde contre les abus sur les réseaux sociaux.

 

La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a procédé à l’interpellation d’un individu accusé de diffamation et de dénonciation calomnieuse via les réseaux sociaux. Tout est parti d’une vidéo devenue virale. Dans ces images, Z. E., employé de commerce, accusait à tort S. Z., commerçant, de l’avoir séquestré et menacé avec une arme à feu. Il affirmait également avoir été contraint de dénoncer publiquement les décisions de la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCERF) sur la régulation des prix des motos, allant jusqu’à réclamer la démission du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.

Saisi par le parquet, la BCLCC a ouvert une enquête qui a permis d’identifier et d’arrêter l’auteur de la vidéo. Lors de son audition, le mis en cause a reconnu avoir formulé de fausses accusations, sans mesurer la portée ni les conséquences de ses propos. À l’issue de la procédure, il a été déféré devant le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga I. Il devra répondre des faits de diffamation et de dénonciation calomnieuse.

La BCLCC rappelle que ces infractions sont prévues et réprimées par le Code pénal burkinabè et invite les internautes à un usage responsable des réseaux sociaux, dans le respect de la dignité et de l’honneur d’autrui.