Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : le retour du duel Gbagbo–Ouattara

À la veille de la clôture des candidatures, la Côte d’Ivoire retrouve un face-à-face politique qui a marqué son histoire. Le lundi 25 août 2025, le professeur Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du Parti des peuples africains–Côte d’Ivoire (PPA-CI), a officiellement déposé auprès de la Commission électorale indépendante (CEI) le dossier de candidature de Laurent Gbagbo pour l’élection présidentielle d’octobre prochain.

Selon Dano Djédjé, l’ancien chef de l’État a obtenu des parrainages dans 27 régions, soit bien au-delà des 17 régions exigées par la CEI. Un chiffre qu’il considère comme une preuve du large soutien populaire en faveur de son candidat. « Dans un pays démocratique, c’est par les élections que l’on exprime ses idées. Je souhaite que les Ivoiriens choisissent dans la paix », a-t-il déclaré.

Même si Laurent Gbagbo ne figure pas sur la liste électorale, son parti a choisi de maintenir sa candidature, affirmant ainsi sa volonté de prendre part au processus électoral.

Le président sortant, Alassane Ouattara, à quant à lui déposé son dossier ce mardi 26 août 2025, date limite fixée par la CEI. Candidat à un nouveau mandat, il se prépare à affronter de nouveau son adversaire historique. Ce duel attendu renvoie à la présidentielle de 2010, lorsque Ouattara et Gbagbo s’étaient affrontés dans une compétition aux conséquences profondes pour la nation ivoirienne.

Côte d’Ivoire : attaque meurtrière contre le village de Difita, près de la frontière burkinabè

Le village de Difita, dans le département de Téhini au nord de la Côte d’Ivoire, a subi dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 août 2025 une attaque menée par des individus armés non identifiés. L’incursion a eu lieu aux environs de 2 h du matin, visant un hameau agricole situé à seulement deux kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, selon une note de l’état-major général des armées ivoiriennes.

Alerté, le Commandement de la zone opérationnelle Nord a immédiatement déployé des moyens aériens et terrestres pour sécuriser la localité et porter assistance aux habitants. À l’arrivée des forces, les assaillants avaient déjà pris la fuite.

Un lourd bilan humain et matériel

Les forces armées, en ratissant la zone, ont établi un bilan provisoire de l’attaque : elles ont constaté la mort de quatre paysans, la disparition d’une personne et la prise en charge par les services de santé d’une femme grièvement brûlée. Elles ont également relevé l’incendie de plusieurs cases, l’emport du bétail et la destruction ou le vol de divers moyens de locomotion.

L’état-major a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et exprimé ses vœux de prompt rétablissement aux blessés. Il assure que les enquêtes se poursuivent pour identifier les auteurs et leurs motivations.

Contexte sécuritaire préoccupant

Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque, mais la proximité de Difita avec le Burkina Faso, où sévissent plusieurs groupes jihadistes, laisse entrevoir une possible implication terroriste.  La Côte d’Ivoire reste exposée aux menaces jihadistes, dans un contexte d’expansion des groupes affiliés à Al-Qaida vers les pays côtiers.

Le pays avait déjà été frappé en mars 2016 par un attentat revendiqué par AQMI contre la station balnéaire de Grand-Bassam, près d’Abidjan, faisant 19 morts. Depuis, les forces ivoiriennes renforcent leur vigilance dans les zones frontalières.

L’état-major général des armées appelle par ailleurs les populations à garder leur calme, à collaborer avec les forces de défense et de sécurité, et réaffirme sa détermination à assurer leur protection.

Burkina Faso–ONU : un partenariat réaffirmé malgré des tensions diplomatiques

Le 25 août 2025, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a reçu une délégation des Nations Unies conduite par Yacoub Ali El-Hillo. Dans une atmosphère jugée « franche et ouverte », la délégation a transmis les salutations du Secrétaire général de l’ONU aux autorités nationales et renouvelé l’engagement de l’Organisation à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de stabilité et de développement.

Une décision souveraine assumée

Au cours des échanges, le ministre Traoré est revenu sur la décision du Gouvernement de déclarer persona non grata la Coordonnatrice résidente Carol Flore-Smereczniak. Une mesure qu’il justifie par « plusieurs manquements », notamment la publication d’un rapport produit sans concertation avec les autorités. Le ministre a insisté sur la nécessité d’un dialogue sincère, transparent et respectueux des institutions burkinabè. Il a également dénoncé l’usage d’expressions telles que « groupes armés non étatiques ». Expressions jugées inappropriées face aux réalités du terrorisme au Burkina Faso.

Un attachement réaffirmé au multilatéralisme

Malgré ces tensions, Karamoko Jean Marie Traoré a tenu à rassurer ses interlocuteurs. Le Burkina Faso reste ouvert au multilatéralisme et déterminé à renforcer la coopération multilatérale. Les autorités ont mis l’accent sur la mobilisation de ressources via l’UNIDAP afin d’améliorer l’efficacité des actions conjointes. Elles annonceront une réunion élargie à d’autres membres du Gouvernement pour approfondir les discussions.

 À l’issue de cette rencontre, les deux parties ont exprimé leur volonté commune de bâtir un partenariat fondé sur la confiance, le respect mutuel et l’efficacité, au service des populations burkinabè.

Le tourisme interne burkinabè en plein essor : entre loisirs, patrimoine et résilience

Cet été, les réseaux sociaux burkinabè se transforment en véritable carnet de voyage. Familles posant avec les crocodiles sacrés de Bazoulé, amis découvrant les sculptures de Laongo ou encore groupes en détente à l’Oasis Saint-Michel de Tintilou : les images se multiplient et traduisent un engouement croissant pour le tourisme interne.

Un mouvement soutenu par Faso Tourisme

Si cette dynamique s’impose aujourd’hui, elle résulte d’un travail de fond. Depuis plusieurs années, Faso Tourisme mène des campagnes pour promouvoir le tourisme local. Ses offres promotionnelles, ses actions de communication et sa présence accrue sur les réseaux sociaux replacent le tourisme au centre des loisirs, malgré un contexte sécuritaire et économique difficile.

Ce regain d’intérêt redonne vie aux sites historiques et naturels parfois délaissés. Restaurateurs, guides et hôteliers y trouvent de nouvelles opportunités économiques. Dans un secteur fragilisé par l’insécurité, le tourisme interne devient ainsi un facteur de résilience, rappelant que « personne ne viendra visiter notre pays à notre place ».

Tourisme interne au Burkina Faso Tourisme interne au Burkina Faso

Moderniser et ancrer davantage la communication

Si la stratégie actuelle porte ses fruits, de nouveaux formats pourraient élargir l’impact : vidéos immersives, reportages interactifs et contenus multilingues. Faso Tourisme gagnerait aussi à collaborer avec les radios communautaires et les influenceurs locaux afin de toucher les populations au-delà des grandes villes.

L’éducation comme levier de long terme

Au-delà de la promotion, l’éducation demeure essentielle. Sensibiliser les jeunes au patrimoine national, par des modules scolaires, des concours culturels et des visites guidées, permet de bâtir une culture du tourisme durable. Faso Tourisme a déjà posé un jalon en initiant des clubs de tourisme dans certains établissements secondaires.

La création d’un calendrier national regroupant fêtes traditionnelles, événements culturels et circuits touristiques renforcerait également la planification des séjours tout au long de l’année.

Un avenir à construire

L’essor du tourisme interne observé pendant ces vacances envoie un signal encourageant. Il revient désormais à Faso Tourisme et à l’ensemble des acteurs du secteur de consolider cette dynamique, afin que chaque voyage devienne une expérience de découverte et de fierté nationale.

L’AES réclame justice pour Alain Christian Traoré et condamne les sanctions de l’UE contre des figures panafricanistes

La Confédération des États du Sahel (AES) a exigé, le 25 août 2025, une enquête claire et transparente sur la mort d’Alain Christian Traoré, dit « Alino Faso ». Dans le même communiqué, elle a dénoncé les sanctions européennes contre plusieurs figures panafricanistes, qualifiées d’illégales et contraires aux droits fondamentaux.

 

Dans le communiqué publié le 25 août 2025, la Confédération des États du Sahel (AES) a exprimé sa vive préoccupation à la suite du décès d’Alain Christian Traoré, dit Alino Faso. Les ministres en charge de la Justice et des Droits de l’Homme ont adressé leurs condoléances à sa famille et exigé l’ouverture d’une enquête « transparente et impartiale » afin que les auteurs, co-auteurs et complices de sa disparition répondent de leurs actes.

L’organisation sous-régionale dénonce également avec fermeté les sanctions prises par l’Union européenne contre plusieurs figures panafricanistes, dont Nathalie Yamb, Franklin Nyamsi, Kemi Seba et Ibrahim Maïga. L’AES qualifie ces mesures – comprenant une interdiction d’entrée et de transit sur le territoire européen ainsi que le gel des avoirs – « d’illégales et d’inhumaines », en violation des droits fondamentaux

Les ministres de la Justice et des Droits de l’Homme de l’AES estiment que ces décisions arbitraires, ainsi que les actes ayant conduit à la mort d’Alain Christian Traoré, sont contraires au droit international. Ils réaffirment leur solidarité avec les militants panafricanistes et appellent les peuples africains à resserrer les rangs face aux pressions et tentatives de répression extérieures.

Retour triomphal des jumelles siamoises Hawa et Khadija à Ouagadougou

C’est sous une atmosphère de joie et d’émotion que le Burkina Faso a célébré le retour à Ouagadougou de Hawa et Khadija, les jumelles siamoises opérées avec succès à Riyad en Arabie Saoudite le 27 février 2025. Une équipe de 26 spécialistes a séparé les fillettes, âgées de 17 mois. C’était lors d’une intervention chirurgicale complexe à l’hôpital Roi Abdullah.

 

Un accueil marqué par la reconnaissance et l’émotion

À leur arrivée à l’aéroport international de Ouagadougou, Boukary Savadogo, Ambassadeur du Burkina Faso en Arabie Saoudite, a accueilli Hawa et Khadija, accompagné d’une importante délégation de la communauté musulmane et de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB).

Parmi les personnalités présentes figuraient le Dr Cheikh Aboubacar Doukoure, guide spirituel de l’Ittihad Islami, El Hadj Moussa Koanda, président de la communauté musulmane du Burkina Faso, l’Imam Adama Sakande et le Professeur Isso Ouédraogo, chirurgien-pédiatre ayant suivi le dossier médical des jumelles avant leur évacuation.

Un exploit médical et une solidarité internationale

Cette opération, réalisée sous les directives du Roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, constitue la 62ᵉ intervention réussie du programme saoudien de séparation des jumeaux siamois, qui a déjà pris en charge 146 enfants issus de 27 pays. Le suivi rapproché assuré par l’ambassade du Burkina Faso a été salué par les familles et les autorités.

L’Ambassadeur Boukary Savadogo a exprimé la gratitude du peuple burkinabè et des autorités nationales, soulignant l’action humanitaire exceptionnelle du Royaume d’Arabie Saoudite. Pour les parents de Hawa et Khadija, ce retour marque une nouvelle page d’espoir et de vie pour leurs filles.

Fraude à l’or et blanchiment : trois prévenus relaxés au bénéfice du doute à Ouagadougou

La chambre correctionnelle du pôle économique et financier du Tribunal de grande instance Ouaga I a rendu son verdict le mercredi 11 juin 2025 dans l’affaire opposant l’État à A. Zerbo, M. Yacouba et T. Issaka. Poursuivis pour fraude à la commercialisation de l’or et blanchiment de capitaux, les trois prévenus ont été relaxés au bénéfice du doute, après plusieurs mois de détention préventive.

 

Des soupçons autour de fonds venus du Mali

À l’audience, A. Zerbo, commerçant de céréales depuis plus de 15 ans, a expliqué avoir été introduit dans le secteur aurifère par un partenaire malien, Sidi Golo. Celui-ci lui aurait confié la gestion d’un site d’exploitation au Mali, en lui envoyant régulièrement des fonds pour le paiement des charges. C’est dans ce cadre qu’un virement de plus de 200 millions de F CFA, soupçonné d’être lié à un trafic d’or, a attiré l’attention du parquet. Zerbo a soutenu que ces fonds provenaient d’activités légales avec son partenaire.

Un fils et un associé également poursuivis

Son fils, M. Yacouba, était poursuivi pour complicité. Il lui était reproché d’avoir brisé un coffre au domicile familial afin de soustraire de l’argent lors de l’arrestation de son père. Selon sa version, il croyait à une tentative de braquage. Pour le parquet, il avait pleine conscience des activités suspectes.

Quant à T. Issaka, il a reconnu avoir travaillé dans l’or au Mali sans documents officiels, avant de tenter l’orpaillage artisanal au Burkina Faso, sans succès. Il a affirmé n’avoir tiré aucun bénéfice de ces tentatives.

Des réquisitions lourdes face à la défense

Le parquet avait requis 36 mois de prison ferme contre les trois hommes, en plus d’importantes amendes : 963,6 millions F CFA pour A. Zerbo et M. Yacouba, et 669 millions F CFA pour T. Issaka. Il avait aussi demandé un mandat de dépôt immédiat.

L’agent judiciaire de l’État, partie civile, avait réclamé solidairement 400 millions F CFA de dommages et intérêts, estimant que les prévenus auraient dû déclarer leurs activités et s’acquitter des taxes. Les avocats, eux, ont plaidé la relaxe, dénonçant l’absence de preuves concrètes de fraude ou de blanchiment.

Verdict : relaxe et soulagement

Le Tribunal a finalement relaxé les trois prévenus au bénéfice du doute. La constitution de partie civile de l’État a été jugée irrecevable et les dépens mis à la charge du Trésor public.

À la sortie de l’audience, les trois hommes, jusque-là en liberté provisoire, ont laissé éclater leur soulagement. « Aidez-nous à travailler pour le pays. J’ai 15 enfants à nourrir », avait lancé A. Zerbo dans ses ultimes déclarations. Son fils ajoutait : « Si on tombe, c’est fini pour nous », tandis que T. Issaka plaidait son ignorance du secteur aurifère au Burkina Faso.

Alain Traoré, dit Alino Faso, inhumé à Gounghin dans une grande émotion collective

Alain Traoré, dit Alino Faso, a été inhumé ce samedi 23 août 2025 au cimetière de Gounghin à Ouagadougou. Famille, amis, anonymes et acteurs culturels se sont rassemblés pour lui rendre un dernier hommage, saluant la mémoire d’un homme généreux et engagé dont l’héritage humain et artistique marquera durablement le Burkina Faso.

 

 Le Burkina Faso a rendu un dernier hommage à Alain Christophe Traoré, plus connu sous le nom d’Alino Faso, décédé le 24 juillet 2025 à Abidjan. La famille a inhumé sa dépouille ce samedi au cimetière de Gounghin, après la levée du corps au CHU de Bogodogo et une messe à la paroisse Saint-Camille

Âgé de 46 ans, l’artiste et homme de culture laisse derrière lui une profonde empreinte. Sa disparition brutale a suscité une vive émotion, aussi bien parmi ses proches que dans l’ensemble de la communauté artistique et culturelle burkinabè. Sa famille, ses amis et des centaines d’anonymes ont accompagné son corps à sa dernière demeure, certains dissimulant difficilement leurs larmes derrière des lunettes sombres, d’autres éclatant en sanglots.

Les témoignages se sont multipliés, dressant le portrait d’un homme généreux, fidèle, protecteur et profondément engagé auprès des plus vulnérables. « Son sourire chaleureux, son humanisme et sa fidélité resteront à jamais gravés dans nos mémoires », a confié un proche lors de la cérémonie. Pour sa famille, ses amis et ses admirateurs, Alino Faso restera avant tout un homme du peuple, disponible et fraternel, dont l’action et la voix continueront de résonner malgré son absence.

Afrobasket 2025 : l’Angola écrase le Mali, le Sénégal s’empare du bronze et le Mali écrit l’histoire

Du dribble à la victoire, l’Afrobasket masculin 2025 a offert un spectacle mémorable à Luanda. L’Angola s’adjuge son 12ᵉ titre continental, invaincu, tandis que le Sénégal brille avec une médaille de bronze et que le Mali s’offre pour la première fois une finale historique, marquant un tournant dans le basket africain. Entre records individuels et exploits collectifs, cette édition restera gravée dans les annales.

 

Douze ans après son dernier titre, l’Angola renoue avec la gloire

Dimanche 24 août 2025, la Kilamba Arena de Luanda a vibré au rythme du basket africain. Les Palancas Negras ont dominé le Mali 70-43 pour décrocher leur 12ᵉ titre continental, le premier depuis 2013. Childe Dundao, élu meilleur joueur (MVP) du tournoi, a guidé l’Angola vers un parcours parfait : six victoires en six matchs.

Le Sénégal retrouve le podium grâce à une performance mémorable

Battus en demi-finale par le Mali (80-88), les Lions de la Téranga ont décroché le bronze en écrasant le Cameroun 98-72. Jean-Jacques Boissy a marqué les esprits avec 40 points, effaçant un record vieux de 16 ans et confirmant la régularité sénégalaise avec une troisième médaille de bronze consécutive (2017, 2021, 2025).

Mali : une finale historique et des promesses pour l’avenir

Pour la première fois de son histoire, le Mali a atteint la finale de l’Afrobasket. Malgré la lourde défaite face à l’Angola, les Aigles sortent grandis, forts de leur victoire face au Sénégal en demi-finale et de performances solides contre les meilleures équipes africaines.

Les MVP et le cinq majeur de l’Afrobasket 2025

Childe Dundao (Angola) a été élu MVP et figure dans le cinq majeur aux côtés de Brancou Badio (Sénégal), Aliou Diarra et Mahamane Coulibaly (Mali), ainsi que Bruno Fernando (Angola). « Soit tu gagnes, soit tu perds. Nous avons beaucoup appris », a confié Badio, illustrant l’esprit sportif de cette édition.

Une 31ᵉ édition marquante

Du 12 au 24 août 2025, l’Afrobasket masculin a confirmé la suprématie de l’Angola, la montée en puissance du Mali et la constance du Sénégal. Entre records individuels et révélations collectives, cette édition restera gravée dans les annales du basket africain.

Festival Spasskaya Tower : L’orchestre de la Présidence séduit Moscou au

L’orchestre de la Présidence du Faso a ébloui le public moscovite lors du festival Spasskaya Tower, mettant en valeur le talent et la culture musicale burkinabè.

 

Une première internationale sur la Place rouge

Le vendredi 22 août 2025, l’orchestre de la Présidence du Faso a réalisé sa première prestation internationale lors du Festival international de musique militaire Spasskaya Tower, sur la mythique Place rouge de Moscou. Vêtu aux couleurs nationales et en pagne Faso Danfani, l’ensemble a captivé les 5 000 spectateurs présents avec une création en trois tableaux signée du chef d’orchestre, le commandant Aimé Césaire Ouédraogo.

Trois tableaux pour un spectacle symbolique

L’entrée en scène a été marquée par l’interprétation de l’hymne de la Victoire russe, chanté en russe, sous les ovations du public.

Le deuxième tableau a présenté un carrousel formant une étoile, au rythme de « Pendo Holo » de Joseph Salembéré dit Salambo, symbolisant la souveraineté et l’élan révolutionnaire du peuple burkinabè.

Le troisième tableau, sur la chanson « Pougbeogo » de Georges Ouédraogo dit Le Gandaogo national, a illustré la résilience et la combativité des Burkinabè à travers une œuvre chorégraphique spectaculaire.

Un final grandiose avec 2 000 musiciens internationaux

Pour le show final, l’ensemble des orchestres invités, soit environ 2 000 musiciens, a enflammé la Place rouge en interprétant « Jour de la victoire », mêlant instruments modernes et traditionnels, offrant un spectacle mémorable et fédérateur.

Fierté nationale et reconnaissance officielle

Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a salué la prestation exceptionnelle de l’orchestre burkinabè. « Les spectateurs se sont tenus debout pour saluer le vaillant peuple burkinabè », a-t-il déclaré, louant le patriotisme et la solidarité suscités par la performance.

Le chef de l’orchestre, le commandant Aimé Césaire Ouédraogo, et l’ensemble des artistes ont ainsi mis en lumière le meilleur de la culture musicale burkinabè sur la scène internationale.