Fada N’Gourma : 1200 étudiants, un stade, un espoir – les Jeux Universitaires du Burkina lancent leur 7e édition

Sport, solidarité et dépassement : à Fada, la jeunesse Burkinabè célèbre son unité dans l’effort et l’émotion

 

Le stade Nungu de Fada N’Gourma vibrait, ce samedi 21 juin 2025, au rythme de la jeunesse venue des quatre coins du pays. Tambours, maillots, pancartes : l’ouverture de la 7e édition des Jeux Universitaires du Burkina Faso (JUBF) a réuni 1200 étudiants, venus de 32 universités et instituts, publics et privés, issus des 12 régions du pays.

Un événement à haute portée symbolique, dans un pays en quête de cohésion, où les Jeux deviennent bien plus qu’une compétition : une célébration du vivre-ensemble.

 

Une cérémonie d’ouverture populaire et émouvante

La journée a commencé tôt. Un cross populaire a rassemblé des centaines d’étudiants, en tee-shirts colorés, courant au lever du jour à travers les artères principales de Fada.
Sous les regards des habitants, fiers et curieux, la ville a accueilli ce souffle universitaire avec chaleur.

Les chants d’encouragement ont laissé place aux discours officiels, puis au coup d’envoi du tournoi de football. Sur la pelouse, une rencontre symbolique a ouvert la compétition :
les étudiants déplacés internes ont affronté la sélection de l’Université Yembila Abdoulaye Toguyeni (UYAT).

Le score est sans appel : 3 buts à 0 en faveur de l’UYAT. Mais ce n’est pas le score qui a retenu l’attention, c’est l’intensité, la dignité, l’esprit de fraternité.

 

Le sport comme espace de résilience et d’inclusion

Le match d’ouverture des jeux Universitaires du Burkina Faso a fait couler des larmes. Pas de défaite ici, mais une grande leçon d’humanité. Les étudiants déplacés internes ont été ovationnés à leur sortie du terrain,
et plusieurs se sont vu offrir des maillots et du matériel par d’autres délégations.

« Ce que nous avons vécu ici dépasse le sport. Nous avons vu notre jeunesse soudée, fière, combative »,
confie un enseignant venu de Dori.

 

Une édition sous le signe du dépassement collectif

Cette 7e édition se tient dans un contexte marqué par les défis sécuritaires, sociaux et économiques.
Mais les organisateurs ont tenu bon. Le ministère de l’Enseignement supérieur et les universités partenaires ont mobilisé les moyens nécessaires.

Les délégations sont venues malgré les distances, les routes difficiles, les incertitudes.
De Gaoua à Dori, en passant par Bobo-Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou, les cars ont transporté l’énergie d’une génération qui veut croire.

« Ces jeux sont un acte de foi dans notre pays », affirme un membre du comité d’organisation.

 

Le Mali, invité spécial et symbole de coopération régionale

Une délégation malienne est présente, témoignant de la solidarité entre peuples sahéliens. Les échanges culturels entre étudiants burkinabè et maliens ont été spontanés, joyeux, fraternels. Des chants en bambara, des danses partagées, des promesses de collaboration future.
Un étudiant malien confie :
« Ici, je me sens chez moi. Le Sahel nous lie. La jeunesse peut tracer des ponts, là où d’autres dressent des murs. »
Un programme dense pour valoriser tous les talents
Au menu de cette semaine intense :
•Football,
•Athlétisme,
•Basket-ball,
•Handball,
•Lutte traditionnelle,
•Mais aussi slam, théâtre, débat interuniversitaire, arts visuels.
Car aux JUBF, l’intelligence du corps dialogue avec celle de l’esprit. Chaque soir, une scène culturelle rassemble les étudiants autour d’animations artistiques et de conférences.
L’objectif : faire émerger des talents, briser l’isolement, et créer un esprit de communauté.

La jeunesse Burkinabè, moteur d’unité et de renaissance

En réunissant ces 1200 étudiants, le Burkina montre que, malgré les tensions, il reste debout, confiant dans sa jeunesse.
Les JUBF deviennent une vitrine de ce que le pays a de meilleur : sa capacité à rêver, à construire, à rassembler.

« Quand je cours sur cette piste, je cours pour ma région, pour mon pays, pour la paix », lance un athlète de Ziniaré.

 

Des enjeux pédagogiques, sociaux et citoyens

Au-delà du sport, les JUBF visent à forger des leaders, à encourager la discipline, l’effort, le respect des règles, dans un esprit de saine émulation. Des ateliers sont prévus sur la citoyenneté, la lutte contre la désinformation, la santé mentale des étudiants. Des stands d’ONG et d’institutions accompagnent les jeunes sur les questions d’orientation, de sexualité responsable et de paix sociale.

« C’est une université à ciel ouvert », résume une responsable du ministère.

Les compétitions se poursuivent jusqu’au 28 juin. Les finales seront retransmises en direct sur les réseaux sociaux. Des trophées seront remis, mais le vrai prix est déjà là : le sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand.

Un drapeau, une piste, un ballon… et une génération décidée à ne pas plier.

 

5 ans, 5 tonnes : un don citoyen pour cimenter l’engagement de l’association « Zéro Goutte de Sang sur la Route »

À Ouagadougou, un geste symbolique unit prévention routière et solidarité nationale

Ce dimanche 22 juin 2025, l’air était chargé d’émotion sur le site de Faso Mêbo, à Ouagadougou.
Sous un ciel nuageux mais déterminé, les membres de l’association « Zéro Goutte de Sang sur la Route » ont marqué un double engagement.
À la fois citoyens et acteurs de la prévention routière, ils ont fait don de cinq tonnes de ciment à l’initiative présidentielle Faso Mêbo.

Un geste fort, réalisé en marge de leur cinquième anniversaire d’existence, symbole d’une organisation enracinée dans l’action solidaire et durable.

Un engagement né sur les routes, prolongé dans les cœurs

Créée pour lutter contre les accidents de la route, l’association a élargi son combat à d’autres formes d’engagement collectif.
Avec ce don, elle montre que prévenir, c’est aussi construire.
Construire l’avenir, bâtir le vivre-ensemble, renforcer l’unité nationale à travers des actions concrètes.

« Ce ciment, ce n’est pas juste du matériel. C’est un message. Nous sommes debout, avec Faso Mêbo »,
déclare le président de l’association, ému.


Cinq tonnes pour cinq ans de lutte

Le geste n’est pas anodin. Chaque tonne représente une année de combat, une année de mobilisation citoyenne, de sensibilisation sur les routes. Les membres ont collecté les fonds de manière volontaire, sans sponsor ni subvention. Une collecte portée par des petits dons, des cotisations, de la foi en l’engagement local.

« Le sang qui coule sur les routes est aussi un échec collectif. Il faut agir avant l’accident, et après aussi. »

Ce slogan, souvent répété par l’organisation, prend ici une dimension nouvelle : celle d’un acte concret en faveur de la cohésion nationale.

Faso Mêbo, catalyseur d’initiatives citoyennes

Depuis son lancement, l’initiative présidentielle Faso Mêbo suscite une vague de générosité populaire.
Des dons en nature, des matériaux, des jours de travail offerts : le pays entier semble se lever pour reconstruire.
Dans ce contexte, le geste de « Zéro Goutte de Sang sur la Route » s’inscrit dans un élan plus large de mobilisation citoyenne.

Le site a accueilli la délégation dans une ambiance fraternelle.
Des applaudissements, des mots d’encouragement, mais surtout un sentiment partagé : on ne construit pas un pays sans ses citoyens.

Un message adressé à la jeunesse

Par leur geste, les membres de l’association veulent montrer une voie à la jeunesse burkinabè.
Pas seulement celle des discours, mais celle de l’action concrète, de l’engagement structurant, du patriotisme actif.

« Nous n’avons pas de milliards. Mais nous avons notre sueur, nos idées, notre volonté. »

L’association encourage les jeunes à s’organiser, à proposer, à agir au-delà des réseaux sociaux.
Elle prouve que chaque groupe organisé peut peser, même avec peu de moyens.

Prévenir la violence, bâtir la paix

Derrière leur nom évocateur, les membres de l’association portent un message plus large que la simple sécurité routière.
Ils militent pour une société où chaque goutte de sang versée est une défaite, qu’elle soit sur la route ou ailleurs.
Ce geste vers Faso Mêbo vient ancrer leur combat dans une logique de paix durable, de reconstruction collective.

« La route, la rue, la nation, ce sont les mêmes territoires. La sécurité commence là où le lien social est fort. »

Leur action envoie donc un double message : solidarité avec les déplacés, et rappel que la paix commence par la responsabilité.

Une association, une vision d’avenir

Depuis cinq ans, l’organisation a mené des campagnes de sensibilisation dans les gares routières, les écoles et les marchés.
Elle a produit des supports pédagogiques, collaboré avec des transporteurs, formé des jeunes à la prévention des risques.
Aujourd’hui, avec ce don, elle prouve que le civisme n’est pas une idée floue, mais une pratique concrète.

« Chaque sac de ciment que nous avons donné a été gagné par une action sur le terrain. Ce n’est pas un cadeau. C’est le fruit d’un engagement. »

Faso Mêbo, miroir de la mobilisation populaire

Le programme Faso Mêbo devient le creuset de toutes les bonnes volontés.
Associations, citoyens, diaspora, entreprises locales… chacun y trouve une occasion de s’engager, de contribuer à la reconstruction nationale.
Ce geste, parmi d’autres, vient consolider une dynamique collective, nourrie par la foi en un avenir possible. Le gouvernement a salué l’initiative comme un exemple de ce que la société civile peut accomplir, sans attendre un ordre venu d’en haut.

« Ce pays tiendra par les mains de ses enfants. Pas seulement par ses budgets », a déclaré un cadre du ministère chargé de la cohésion sociale.


Le civisme, ciment de la nation ?

L’association ne compte pas s’arrêter là. Elle prévoit de continuer sa sensibilisation, tout en multipliant les partenariats communautaires.
Des sessions de formation, des actions de nettoyage, des campagnes anti-incivilités sont prévues dans les mois à venir. Son exemple inspire déjà d’autres petites structures, prêtes à se joindre à l’effort de Faso Mêbo.
Dans un Burkina secoué, mais pas brisé, chaque geste compte. Chaque sac de ciment est un symbole

Terroristes en déroute à Bissiga et Diapaga : les forces Burkinabè frappent fort, le terrain est repris

Deux opérations éclairs ont mis en échec les groupes armés. Bissiga résiste, Diapaga riposte. La peur change de camp.

 

Le 18 juin 2025, le village de Bissiga, dans le Centre-Est du Burkina, a résisté à une attaque terroriste avec une fermeté redoutable.
Les assaillants, lourdement armés, pensaient pouvoir surprendre la localité. Ils ont trouvé en face d’eux des volontaires prêts à tout.

Les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont réagi avec une rapidité impressionnante, déclenchant une riposte foudroyante.
Sous les coups de feu, les terroristes se sont repliés dans la panique, laissant derrière eux des effets personnels et du matériel.
Des traces de sang et des vêtements abandonnés ont été retrouvés à la sortie nord du village, témoignant de leur débandade précipitée.

 

Une tentative d’intimidation brisée net

Les habitants de Bissiga racontent des heures de tension, suivies d’un soulagement collectif, lorsque les assaillants ont fui sans insister.

« Ils pensaient que nous allions céder. Mais cette fois, c’est eux qui ont couru », confie un jeune volontaire, fusil en bandoulière.

Les forces de sécurité ont sécurisé le village après l’incident.
Des renforts sont arrivés dès l’aube pour ratissage, protection et soutien psychologique aux populations encore sous le choc. Le moral est haut. Les villageois saluent la coordination parfaite entre les populations, les VDP et les FDS. Une solidarité visible jusque dans les gestes simples : ravitaillement, soins de blessés, veillée de surveillance.

 

Diapaga : une opération planifiée, un coup de grâce

Pendant que Bissiga se défendait contre cette attaque terroriste, Diapaga, dans la région de l’Est, vivait une autre page d’intensité militaire.
Entre le 13 et le 14 juin, les forces spéciales ont lancé une offensive d’envergure contre un groupe armé actif dans la zone.
Ciblée, rapide, précise : l’opération a surpris les terroristes en pleine logistique.

Les combats ont duré plusieurs heures. Plusieurs terroristes ont été neutralisés.
D’importantes quantités de munitions, de motos et d’armes ont été récupérées après l’opération.
Des drones ont appuyé la mission en fournissant des images aériennes pour guider les troupes au sol avec efficacité.

 

Attaque terroriste

 

Silence sur les chiffres, mais victoire tactique affirmée

Aucune source officielle ne donne de bilan chiffré exact. Mais selon des informations croisées, les pertes ennemies sont lourdes et décisives.
Les autorités locales parlent d’un « succès stratégique majeur », dans une zone réputée difficile à contrôler.

« Ce genre d’opération nécessite des jours de préparation et une exécution chirurgicale », indique une source sécuritaire sous anonymat.

Les villages proches de Diapaga, souvent sous la menace d’une attaque terroriste, ont ressenti un sentiment de libération, de reprise du contrôle du territoire.
Des leaders communautaires affirment que les populations recommencent à circuler, sans escorte, sur certains axes jusqu’ici évités.

 

Un double signal : riposte locale et frappe stratégique

Ce double échec pour les terroristes – à Bissiga comme à Diapaga – envoie un message clair à ceux qui espèrent encore semer la peur.

« Le rapport de force change. Les forces de défense s’adaptent. Et les populations, elles, ne veulent plus plier »,
souligne un analyste militaire.

Les opérations conjuguées de cette semaine illustrent une stratégie désormais plus coordonnée, plus audacieuse, plus mobile.
Elles montrent aussi la montée en puissance des forces spéciales, capables d’intervenir en profondeur, sans prévenir, et sans relâche.

 

 

Des populations debout, des terroristes isolés

À Bissiga, les femmes ont repris les activités de maraîchage dès le 19 juin.
Les écoles, fermées depuis plusieurs mois, envisagent une réouverture partielle, sous surveillance communautaire.
L’espoir renaît. Pas encore la normalité, mais une volonté de résilience collective.

Du côté de Diapaga, plusieurs villages environnants ont commencé à collaborer davantage avec les autorités militaires.
Des informations circulent, des caches sont révélées, des suspects identifiés. Les terroristes perdent leur anonymat.

 

Vers une dynamique nationale de contre-offensive ?

Ces succès militaires, bien que ponctuels, pourraient nourrir une dynamique de reconquête plus vaste,
déjà amorcée dans d’autres zones comme le Sahel, l’Est et le Centre-Nord. Les autorités Burkinabè insistent sur la complémentarité entre actions militaires, appui logistique, et engagement citoyen. Une stratégie « endogène », qui mise autant sur la foi des populations que sur les balles des soldats. Dans les régions concernées, la peur n’a pas disparu, mais elle recule. Et surtout, elle change de camp.

Bamako : Assimi Goïta trace la voie d’une défense commune pour l’Alliance des États du Sahel

Le président malien appelle à une coopération sécuritaire et militaire renforcée entre les membres de la Confédération AES

 

Ce vendredi 20 juin 2025, à Bamako, le Général Assimi Goïta a lancé un signal fort à ses homologues sahéliens.
Depuis la présidence malienne, il a donné des orientations stratégiques pour renforcer la coopération sécuritaire et de défense au sein de l’AES.
Objectif : faire face, ensemble, aux menaces communes qui pèsent sur la région.

coopération sécuritaire

Un appel à l’action, pas à la parole

 

Goïta ne s’est pas contenté de mots. Il a parlé d’engagements clairs, de mutualisation des moyens, et de commandement concerté.

« L’avenir de notre sécurité dépend de notre capacité à agir ensemble », a-t-il martelé devant ses collaborateurs.

Cette sortie intervient alors que les groupes armés redoublent d’activité, notamment aux frontières communes. Les États membres veulent rompre l’isolement stratégique.

Une souveraineté régionale en construction

 

Les récents sommets de l’AES ont posé les bases d’un pacte de sécurité collective. Goïta pousse pour l’accélération de sa mise en œuvre.
Il propose une coordination militaire permanente, une formation conjointe des troupes, et des exercices interarmées réguliers. Chaque pays reste maître de son armée. Mais la logique de solidarité s’impose, selon les nouvelles orientations du président Goïta.

L’AES veut parler d’une seule voix

 

Cette nouvelle phase vise aussi à harmoniser les doctrines de défense. Bamako souhaite que l’AES parle d’une seule voix sur le plan international.
L’initiative s’inscrit dans une vision de souveraineté régionale assumée, où les États soutiennent leurs armées sans tutelle extérieure.

« Notre sécurité ne doit pas dépendre de la bonne volonté d’autrui », a insisté le président Goïta.

coopération sécuritaire

Des attentes fortes, un défi immense

 

La route reste semée d’embûches : défis logistiques, écarts de capacités, pressions extérieures. Mais Bamako veut montrer l’exemple.
Avec cette déclaration, Goïta affirme que le Sahel veut défendre ses frontières, ses peuples et son avenir.

Burkina Faso : Huit VDP de l’économie pour relancer la Chambre de Commerce

À Ouagadougou, une installation solennelle marque le renouveau attendu de la CCI-BF

 

Dans la grande salle de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF), ce 19 juin 2025. L’atmosphère était celle des grands jours. Rangs pleins, visages tendus, regards déterminés. Ils étaient huit, huit personnalités économiques officiellement installées comme membres de la Délégation spéciale consulaire. Sous d’autres mots : VDP pour l’économie.
La cérémonie, présidée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Gnaniodem Poda avait tout d’une sollenité. Cette installation n’est pas un simple passage de témoin administratif. Elle scelle le début d’un mandat stratégique. Ce mandat s’ouvre à un moment critique pour l’économie nationale.

Des VDP pour l’économie : une nouvelle garde au chevet de l’institution

 

Le terme n’est pas choisi au hasard : les huit membres ont été présentés comme de véritables “Volontaires pour la Défense de la Patrie économique”. Dans un pays en quête de stabilité, cette formule dit tout de l’ambition portée par la nouvelle équipe : protéger, régénérer, et faire prospérer le tissu économique Burkinabè.

« Ce ne sont pas des gestionnaires passifs que nous installons aujourd’hui, mais des bâtisseurs engagés », a martelé le ministre Serge Poda dans son allocution.

Parmi les nouveaux installés, on retrouve des figures de l’entrepreneuriat, du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, choisies pour leur expérience, leur intégrité et leur capacité à faire bouger les lignes dans un contexte économique marqué par les défis sécuritaires et financiers.

Redonner un souffle à la CCI-BF

 

L’objectif est clair : remettre la CCI-BF au centre de la dynamique économique nationale, après une période de flottement institutionnel. Les attentes sont grandes : réformes internes, soutien accru au secteur privé, décentralisation des services, et surtout, reconnexion avec les réalités des PME et des artisans en région. Le ministre n’a pas mâché ses mots : la Chambre ne peut plus se permettre de fonctionner comme une structure d’élite déconnectée du terrain.

« Il faut que la CCI-BF redevienne la maison de tous les opérateurs économiques, petits ou grands. »

Une économie à défendre, une mission à réussir

 

En ces temps où l’économie Burkinabè vacille sous le poids des incertitudes, la mission confiée à cette délégation est à la fois technique et patriotique. Rebâtir la confiance, fluidifier les services, attirer les investisseurs, protéger les intérêts des acteurs locaux… Le chantier est vaste, les marges de manœuvre serrées. Mais la cérémonie du 19 juin aura au moins posé un acte fort. Celui de confier le redressement d’une institution clé à une équipe choisie pour son engagement et sa lucidité.

À la CCI-BF, ce jour-là, on ne célébrait pas une nomination de VDP pour l’économie. On déclarait une reconquête.

 

 

Matroukou, 105 hectares d’espoir : le Burkina mise sur l’autonomie des réfugiés

À la veille de la Journée mondiale du Réfugié, une visite de terrain réaffirme l’engagement pour la dignité et l’intégration.

 

Ce 19 juin 2025, dans les plaines verdoyantes de Matroukou, à quelques encablures de Bobo-Dioulasso, le silence des champs a cédé la place à une visite porteuse d’avenir.
Sous un soleil franc et une poussière tenace, une délégation conjointe du ministère Burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, du Gouvernorat des Hauts-Bassins et de l’UNHCR a foulé la terre récemment aménagée pour les réfugiés installés dans la région. C’était a l’orée de la Journée mondiale du Réfugié.

 

Matroukou : un site agricole comme rempart contre la précarité

 

À l’approche de la Journée mondiale du Réfugié, célébrée chaque 20 juin, le geste est lourd de sens. Ici, à Matroukou, les autorités ont attribué 105 hectares à des familles réfugiées. Ces familles viennent majoritairement du Mali ou du Niger. Elles vivent depuis plusieurs mois dans les Hauts-Bassins. L’État et ses partenaires ont dégagé et préparé ces terres. Ces terres représentent une alternative durable à l’assistance d’urgence. L’objectif est clair : passer de la survie à l’autonomie.

 « Ce projet traduit notre volonté de faire du réfugié un acteur du développement local.
Pas un simple bénéficiaire », a souligné Fousseny Traoré, chargé d’études auprès du Gouverneur.

Un champ d’opportunités, une terre partagée

 

Sur le site, les sillons fraîchement tracés dessinent plus qu’un paysage agricole : ils tracent une voie d’intégration sociale. Chaque famille dispose d’une parcelle, d’un accès à l’eau, et d’un accompagnement technique. Des cultures vivrières sont déjà en germination. Il s’agit entre autre de  maïs, arachide, niébé…, autant de productions destinées à l’autoconsommation et à la vente locale. Pour le MAECR-BE et l’UNHCR, ce projet pilote s’aligne avec les standards internationaux en matière de solutions durables pour les réfugiés.

 

Une action qui dépasse le symbole

 

Cette visite, modeste en apparence, porte la charge d’un engagement politique et humanitaire profond. Dans un pays où les flux de déplacés internes et de réfugiés ne cessent de croître, le choix de l’intégration territoriale est une réponse audacieuse à la tentation du repli.

« Offrir une terre, c’est reconnaître un droit à l’existence digne », confie un agent local du UNHCR, les yeux fixés sur les jeunes pousses alignées.

Matroukou, début d’un modèle ?

 

Ce site pourrait bien devenir un laboratoire de ce que pourrait être l’accueil des réfugiés en Afrique de l’Ouest.
Les premiers résultats sont prometteurs : les familles s’y sentent plus stables, les enfants peuvent être scolarisés, les tensions communautaires diminuent.

Ici, même pour ceux qui fuient, une terre d’accueil peut devenir un terreau de dignité.

 

 

Komsilga : Des moustiquaires comme boucliers, le Burkina lance sa riposte contre le paludisme

Une campagne nationale, un geste vital : chaque moustiquaire devient une promesse de vie

 

Jeudi 19 juin 2025, à Komsilga, la poussière des pistes semblait suspendue, comme pour faire place à un autre combat — celui contre le paludisme— l’un des ennemis les plus meurtriers du Burkina Faso.
Dans une atmosphère sobre, mais chargée d’enjeux, le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a lancé officiellement campagne de distribution de moustiquaires 2025la campagne nationale de distribution universelle gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MILDA).

À ses côtés, agents de santé, leaders communautaires, partenaires techniques et populations locales. Tous rassemblés autour d’un seul mot d’ordre : protéger les foyers, prévenir les drames, sauver des vies.

Un geste simple, un impact immense

 

Face aux médias et aux familles venues nombreuses, le Premier ministre n’a pas mâché ses mots :
« Chaque moustiquaire imprégnée, distribuée, est une arme contre le paludisme. »
Un mot fort, à la hauteur du fléau. Le paludisme reste la première cause de consultation médicale, d’hospitalisation et de mortalité infantile dans le pays.

Mais au-delà du symbole, la campagne repose sur une logistique nationale de grande envergure. Des centaines de milliers de moustiquaires seront distribuées, porte à porte, dans toutes les régions, avec une attention particulière portée aux zones rurales et aux camps de personnes déplacées.

campagne de distribution de moustiquaires

L’enjeu : toucher les foyers les plus vulnérables

 

À Komsilga, cette journée a pris des allures de mobilisation communautaire. Les femmes, souvent premières responsables de la santé familiale, ont été placées au cœur de la sensibilisation. Des relais communautaires ont formé les ménages sur l’utilisation correcte des moustiquaires, leur entretien, et la nécessité de couvrir tous les membres du foyer  y compris les nouveau-nés.

Pour le gouvernement, l’objectif est clair : passer d’un réflexe de traitement à un réflexe de prévention.
Un responsable local résume ainsi la stratégie :

« Une moustiquaire n’est pas un don, c’est une assurance. Elle coûte moins cher que le traitement, et sauve plus sûrement que l’urgence. »

Une campagne soutenue, une volonté affirmée

 

Cette opération bénéficie du soutien de plusieurs partenaires techniques et financiers, dont l’OMSet de  l’UNICEF. Elle s’inscrit dans le Plan national de lutte contre le paludisme, qui vise à réduire de 75 % la morbidité d’ici 2030. Pour le Premier ministre, cette initiative est aussi un signal politique fort :

« Nous ne voulons plus que nos enfants tombent malades pour une piqûre de moustique. Le droit à la santé passe par des actes concrets. »

campagne de distribution de moustiquaires

Un filet contre la mort, un tissu d’engagement populaire

 

Ce 19 juin, à Komsilga, chaque moustiquaire tendue était bien plus qu’un tissu tissé d’insecticide. C’était une réponse populaire à une épidémie silencieuse. Une déclaration de guerre pacifique.
Dans un pays souvent confronté à des crises simultanées, le choix de la prévention sanitaire apparaît comme un acte de souveraineté sociale.

Et sous les auvents, pendant que les familles récupéraient leurs paquets, c’est un peu d’espoir qui se glissait dans les sacs en plastique : l’espoir de nuits sans fièvre, de réveils sans drame.

Ouagadougou : Une demi-tonne de solidarité, les femmes d’AJN soutiennent Faso Mêbo

Un geste concret, un message fort: l’engagement des femmes au service de la nation

 

Ce jeudi 19 juin 2025, dans une cour discrète de la capitale Burkinabè, un sacré symbole de solidarité dans l’air : Un Soutien des femmes AJN à Faso Mêbo. Une demi-tonne de ciment, remise par les femmes de l’association Africa Jeunesse Nekré (AJN) à l’Initiative présidentielle Faso Mêbo.
Un simple don de matériau, diront certains. Mais pour ces femmes, c’est bien plus qu’un geste matériel : c’est une pierre posée pour la reconstruction nationale, une manière de dire que la jeunesse, et surtout les femmes, ne resteront pas spectatrices des efforts engagés pour le redressement du pays.

Faso Mêbo : bâtir ensemble, pierre après pierre

 

Lancée sous l’égide de la Présidence du Faso, l’Initiative Faso Mêbo (littéralement « le Burkina avance ») vise à mobiliser les forces vives du pays pour la reconstruction des zones touchées par la crise sécuritaire. Routes, écoles, centres de santé, infrastructures rurales… autant de chantiers qui réclament non seulement des moyens, mais surtout de l’unité et de la volonté populaire.

C’est dans cet esprit que les femmes d’AJN ont souhaité participer, à leur manière.

« Nous ne construisons pas des murs, nous construisons de l’espoir », a lancé l’une d’entre elles, lors de la remise symbolique.

Des femmes en action, au-delà des mots :

 

Cette demi-tonne de ciment représente bien plus qu’un ponctuel soutien des femmes AJN à Faso Mêbo : Elle incarne la volonté d’une jeunesse féminine active, souvent reléguée au second plan dans les discours, mais bien présente sur le terrain de la solidarité. AJN, association née dans les quartiers populaires de Ouagadougou, œuvre depuis plusieurs années à l’autonomisation des jeunes filles, à l’accès à l’éducation et au leadership communautaire. En s’engageant aujourd’hui aux côtés de Faso Mêbo, elle élargit son champ d’action et affirme une conviction : la reconstruction du Burkina doit être aussi portée par les femmes.

 

Un exemple à suivre, une chaîne à étendre

 

Ce don modeste mais symbolique résonne comme un appel aux autres associations, aux jeunes, aux diasporas, aux entreprises locales. Faso Mêbo, par sa nature participative, dépasse le cadre institutionnel pour devenir un mouvement collectif.
À Ouagadougou comme dans les zones rurales, chaque sac de ciment, chaque geste de soutien, devient un acte de résistance citoyenne face aux fractures du pays.

Et ce 19 juin, ce sont des femmes qui ont montré la voie.

 

Coopération multilatérale : la Directrice exécutive de l’Unicef en mission au Burkina Faso

Ouagadougou, 18 juin 2025 – En visite officielle à Ouagadougou, la Directrice exécutive de l’Unicef, Mme Catherine Russell, a été reçue ce mercredi par le ministre burkinabè des Affaires étrangères, SEM Karamoko Jean Marie Traoré. Cette visite marque une étape importante dans la coopération entre le Burkina Faso et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance.

Une visite de terrain pour « voir la réalité »

Mme Russell, Directrice exécutive de l’Unicef a déclaré être venue de New York pour constater de visu la situation des enfants au Burkina Faso. Son objectif : mieux appréhender les enjeux liés à la protection de l’enfance, notamment dans un contexte humanitaire difficile.

Elle a salué les politiques publiques mises en place par le gouvernement burkinabè. Elle a particulièrement insisté sur les efforts de lutte contre la malnutrition, ainsi que sur les initiatives visant la réouverture des écoles et la promotion de l’éducation en situation d’urgence.

Une collaboration exemplaire saluée par les autorités

Le chef de la diplomatie burkinabè a exprimé sa satisfaction quant à cette visite. Il a souligné l’importance de quitter les rapports écrits pour constater les réalités du terrain. Il a aussi salué la coopération avec l’Unicef, la qualifiant de « partenariat exemplaire ».

Selon lui, l’Unicef fait partie des meilleurs alliés du Burkina Faso dans la défense des droits de l’enfant.

Une crise humanitaire aux effets durables

SEM Karamoko Jean Marie Traoré a brossé un tableau réaliste de la crise sécuritaire. Il a évoqué les nombreux déplacements internes et leurs répercussions, notamment sur les enfants. Il a aussi expliqué que la reconstruction du pays devra être plus solide, après les dégâts causés par les groupes armés.

« Ils sont venus détruire ce que nous avons construit avec les partenaires. Il faut reconstruire plus solidement », a-t-il déclaré.

Le ministre a aussi mis en avant le travail de sécurisation en cours, qui redonne peu à peu espoir aux familles.

Une vigilance sur l’éducation

Il a par ailleurs pointé du doigt les failles éducatives ayant permis aux terroristes de recruter dans les zones les plus vulnérables. Pour lui, l’éducation reste un rempart contre l’extrémisme. C’est pourquoi il appelle à redoubler d’efforts dans la formation des jeunes, surtout en zone rurale.

Il a également déploré le retrait de certains partenaires, malgré les efforts engagés. Selon lui, des messages erronés circulent dans certaines sphères internationales, d’où la nécessité de corriger la perception pour maintenir les engagements pris envers le pays.

L’Unicef veut continuer à soutenir

Mme Catherine Russell a pris note des préoccupations exprimées. Elle a réaffirmé l’engagement de l’Unicef à accompagner le Burkina Faso malgré les défis. Pour elle, le partenariat en cours pourra garantir un avenir meilleur aux enfants burkinabè.

Burkina Faso : Une nouvelle société pour moderniser les aéroports

Ouagadougou, 18 juin 2025 – Le gouvernement Burkinabè franchit une étape majeure dans la réorganisation de son secteur aéroportuaire. Lors du Conseil des ministres, le ministère de l’Administration territoriale et de la Mobilité a obtenu l’autorisation de créer la Société des Aéroports du Burkina Faso.

 

Une fusion stratégique pour plus d’efficacité

Cette nouvelle entité publique aura pour charge la construction, le développement et la modernisation des aéroports au Burkina Faso.
Elle regroupera désormais plusieurs structures existantes du secteur aérien.

Selon le ministre de l’administration territoriale, Émile ZERBO, cette réforme visant la modernisation des aéroports au Burkina Faso implique la fusion de trois entités majeures :

La Maîtrise d’Ouvrage de l’Aéroport de Donsin (MOAD)
La Direction de l’Aéronautique nationale (DAN)
La Régie administrative chargée de la Gestion de l’Assistance en escale (RACGAE). Ces structures, jusqu’alors autonomes, seront dissoutes pour constituer la Société des Aéroports du Burkina Faso.
Objectif : centraliser les missions, réduire les redondances et accélérer les projets d’infrastructures.

Moderniser un secteur clé

Cette décision intervient dans un contexte où le Burkina Faso cherche à améliorer ses capacités logistiques. L’enjeu est de renforcer la connectivité aérienne du pays, notamment avec la sous-région ouest-africaine. Le projet phare reste l’aéroport de Donsin, censé remplacer l’actuel aéroport de Ouagadougou. La nouvelle société assurera désormais l’exécution et le suivi des travaux de ce chantier stratégique.

Une gouvernance renouvelée

Avec l’adoption de statuts particuliers, la Société des Aéroports du Burkina Faso fonctionnera sous un modèle de gestion plus souple. Elle bénéficiera d’une autonomie de gestion tout en restant sous la tutelle de l’État. Des mécanismes de contrôle interne, de gouvernance transparente et d’évaluation de performance seront mis en place. Ils doivent permettre une utilisation optimale des fonds publics et une meilleure planification à long terme.

Vers une amélioration de la qualité des services

Le gouvernement attend de cette réforme une hausse du niveau de service dans les aéroports. Cela inclut la sécurité, la ponctualité, la gestion des flux passagers et la maintenance des équipements. En centralisant les efforts, la nouvelle société pourra mieux répondre aux normes internationales. Elle visera également à attirer davantage de compagnies aériennes vers le Burkina Faso.

Un outil au service du développement

Cette initiative s’inscrit dans la vision globale de transformation des infrastructures nationales. Elle répond à un double impératif : améliorer la mobilité des populations et stimuler les échanges économiques. En renforçant son réseau aéroportuaire, le Burkina Faso cherche à devenir un hub régional compétitif, capable d’accueillir davantage de flux commerciaux et touristiques.