Coopération Sud-Sud : la Guinée-Bissau s’inspire du Burkina Faso en protection sociale

Ouagadougou, 30 juin 2025 – Une délégation gouvernementale guinéenne a entamé une visite d’échange au Burkina Faso. Ladite mission vise à s’inspirer de l’expérience burkinabè en matière de protection sociale. Cette initiative renforce la coopération Sud‑Sud.

La délégation, conduite par Madame Ligia Monteino Dias, Directrice du Cabinet du Premier ministre bissau-guinéen, rencontre le Premier ministre burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. Il a accueilli les visiteurs en audience ce lundi 30 juin 2025 à Ouagadougou.

Un échange structuré autour de la coopération Sud‑Sud

Dès l’ouverture, madame Dias a souligné la volonté forte de son pays. « Cette mission s’inscrit dans la dynamique de coopération Sud‑Sud », a-t-elle déclaré. Ensuite, elle a rappelé la récente mise en place de la commission nationale de protection sociale en Guinée‑Bissau. Par ailleurs, elle a annoncé un premier déplacement au Cap-Vert avant Ouagadougou.

Son objectif consistait à « échanger avec les autorités pour mieux comprendre leur parcours et initiatives en matière de protection sociale », a-t-elle précisé. Enfin, elle a exprimé sa gratitude pour l’accueil réservé par le Burkina Faso.

 

Des échanges formalisés avec le Conseil national

Après l’audience, les discussions se sont poursuivies avec le Secrétariat permanent du Conseil national de la protection sociale (SP‑CNPS). Concrètement, la délégation a détaillé les réformes burkinabè. En outre, elle a exploré les processus de mise en œuvre, les cadres financiers et les mécanismes de ciblage des populations vulnérables.

De plus, les experts ont partagé les modèles de gestion de la mutuelle sociale et le déploiement progressif de couverture universelle. Dans le même temps, ils ont répondu aux questions techniques de la délégation guinéenne.

 

Une solidarité renforcée entre les deux pays

Madame Dias a qualifié l’accueil de « fraternel » et a déclaré : « Nous nous sentons chez nous ici ». En effet, elle a évoqué les liens historiques et culturels qui unissent les deux nations. De plus, elle a insisté : « Le Burkina Faso est un pays frère », rappelant ainsi l’importance du partenariat.

Par ailleurs, cette visite marque une avancée dans la coopération régionale. Elle témoigne d’une volonté de conjuguer savoir-faire et partage de bonnes pratiques pour construire des systèmes durables de protection sociale.

 

Une initiative encadrée par l’État Burkinabè

Le Premier ministre Ouédraogo a mobilisé son cabinet pour accueillir dignement la délégation. Ensuite, il a désigné le Directeur de cabinet pour présider des séances de travail avec les techniciens du SP‑CNPS.

Ces ateliers ont été ponctuels et structurés. En effet, ils ont porté sur les modalités de transfert monétaire, l’intégration des groupes vulnérables, et l’anticipation des besoins futurs. Par ailleurs, le dialogue a aussi inclus des représentants de la société civile burkinabè, en appui aux échanges gouvernementaux.

 

Une mission place la Guinée‑Bissau dans une dynamique post‑COVID

Dans son allocution, madame Dias a mis l’accent sur la crise sanitaire récente. Elle a expliqué que la stratégie de protection sociale de son pays vise à renforcer la résilience face aux chocs sanitaires. Elle a ajouté : « Nous avons besoin d’un appui technique et institutionnel pour réussir ». Ajoutons que cette démarche intervient quelques semaines seulement après le lancement officiel de la politique nationale de protection sociale en Guinée‑Bissau.

 

Vers un transfert de bonnes pratiques

Au cours des sessions, la délégation bissau-guinéenne a identifié plusieurs bonnes pratiques :

  • La carte d’accès numérique pour les bénéficiaires,
  • Les initiatives de micro‑assurance,
  • Le financement à base de cotisations et d’impôts progressifs,
  • La gouvernance participative du SP‑CNPS.

Chacune de ces pratiques a fait l’objet d’études de cas approfondies et d’échanges concrets. Ensuite, les experts ont élaboré des recommandations pour une adaptation contextualisée en Guinée‑Bissau.

 

Une coopération concrète bientôt actée

À l’issue de la mission, les deux pays envisagent un mémorandum d’entente (MoU). Celui-ci devrait formaliser les modalités d’accompagnement technique, les transferts d’expertise, et les visites croisées. Par ailleurs, les parties ont convenu de piloter un programme pilote sur la protection sociale dans une région pilote en Guinée‑Bissau. En outre, le Burkina Faso se dit prêt à offrir un appui à long terme via le CNPS, et les instituts de formation sociale.

 

Une étape symbolique et stratégique

Cette visite illustre la montée en puissance de la coopération Sud‑Sud dans le domaine social. En effet, elle démontre que le Burkina Faso, fort de son expérience, peut jouer un rôle de catalyseur régional.

En outre, cette démarche consolide l’initiatives des pays africains à œuvrer ensemble pour répondre à leurs défis. Enfin, elle envoie un message aux bailleurs et partenaires : les solutions durables naissent avant tout de la solidarité et de l’échange entre pays.

 

 

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Desert to Power : Les ministres tracent de nouvelles perspectives à Ouagadougou

Le ministre Burkinabè de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, a ouvert officiellement, ce Lundi 30 Juin 2025, les travaux de la 5ᵉ réunion ministérielle de l’Initiative Desert to Power, marquant un retour stratégique de la dynamique régionale après plus de deux années de pause.

 

Un rendez-vous crucial pour le Sahel énergétique

Se tenant  à Ouagadougou, cette rencontre rassemble les ministres de l’énergie des pays membres de la première phase de l’initiative.  Se sont entre-autre, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie. À ceux là s’ajoutent des représentants de la Banque africaine de développement (BAD), principal bailleur et promoteur du projet. Sans oublier les nombreux partenaires techniques et financiers.

L’objectif : dresser un bilan d’étape, identifier les freins à lever et consolider les acquis en vue de mieux adapter la stratégie aux réalités changeantes du contexte sahélien.

 

Bilan, défis et repositionnement stratégique

Dans son discours d’ouverture, le ministre Yacouba Zabré Gouba a souligné l’importance de cette session. Selon lui,

« cette réunion est l’occasion de faire le point, d’évaluer nos avancées, de corriger nos faiblesses et de nous adapter aux nouvelles exigences. »

Le projet Desert to Power est officiellement lancé le 13 septembre 2019 à Ouagadougou. Il ambitionne de transformer le vaste potentiel solaire du Sahel en une source d’énergie fiable, durable et accessible pour de millions de personnes.

Cependant, des défis majeurs persistent. Les retards dans le décaissement des fonds, les problèmes de gouvernance énergétique, les tensions sécuritaires dans certaines zones d’implantation ainsi que les faiblesses des infrastructures nationales ont ralenti la mise en œuvre de certains projets.

 

Vers de nouveaux engagements collectifs

Les ministres réunis à Ouagadougou ont mis l’accent sur l’urgence d’harmoniser les politiques nationales et de renforcer les synergies régionales. Des recommandations ont été formulées pour accélérer le financement des projets prioritaires. Il s’agira d’améliorer la gouvernance des structures nationales de l’énergie et de sécuriser les sites d’implantation.

En marge de la session, plusieurs ateliers techniques ont permis d’approfondir les réflexions sur :

  • L’intégration du solaire dans les réseaux nationaux,
  • Les mécanismes de financement innovants,
  • Les partenariats public-privé dans le secteur énergétique,
  • Le développement des compétences locales dans les métiers de l’énergie solaire.

 

Un potentiel transformateur encore sous-exploité

Avec un ensoleillement quasi permanent, le Sahel pourrait devenir un modèle mondial d’indépendance énergétique verte. Desert to Power envisage de fournir de l’électricité à plus de 250 millions de personnes à terme.

Pour y parvenir, les participants ont réaffirmé leur volonté de faire de l’énergie solaire un levier de transformation sociale, de résilience climatique et de développement économique.

Dans cette optique, les échanges ont insisté sur l’ancrage communautaire des projets, afin que les populations locales soient directement bénéficiaires de l’initiative.

 

Une déclaration attendue pour acter les engagements

La clôture de la réunion ministérielle est prévue ce 1er juillet avec la publication d’une déclaration commune. Ce texte devrait poser les bases de nouveaux engagements concrets, définissant un cadre renouvelé de coopération entre les pays membres, la BAD et les partenaires techniques et financiers.

 

 

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Financement du développement : Séville, théâtre d’une mobilisation mondiale pour sauver les ODD

Séville, 30 juin 2025 – Dans une salle comble, baignée de lumière andalouse et de préoccupations mondiales, la 4ᵉ Conférence internationale sur le financement du développement s’est ouverte à Séville. Cette rencontre stratégique, baptisée FFD4, se veut une réponse urgente au déficit criant de financement qui freine l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), à cinq ans de l’échéance 2030.

 

Une mobilisation d’envergure mondiale

Ils sont venus de tous les continents. Plus de 50 chefs d’État et de gouvernement et environ 200 délégations nationales ont répondu à l’appel des Nations unies. Aux côtés du Secrétaire général Antonio Guterres et du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, la société civile et les experts du développement ont également pris place à la table des solutions.

Le décor est posé. L’objectif est clair : combler un déficit annuel estimé à 4000 milliards de dollars pour permettre aux pays du Sud de se hisser au rang des économies durables et équitables.

 

Des déclarations fortes dès l’ouverture

Huit interventions majeures ont marqué la cérémonie d’ouverture. Elles ont toutes convergé vers une même urgence : traduire les engagements en actes concrets. Le Secrétaire général de l’ONU n’a pas mâché ses mots :

« Le financement est le moteur du développement. Aujourd’hui, ce moteur cale, car deux tiers des ODD sont à la traîne. »

Avec un ton alarmant mais mobilisateur, Antonio Guterres a rappelé que la conférence ne relève pas de la charité, mais d’une nécessité de justice globale. Il a insisté sur l’idée que relancer le financement du développement est une manière de préserver la dignité humaine universelle.

 

Une solidarité repensée pour un monde équitable

Au-delà des promesses politiques, la conférence appelle à un multilatéralisme renforcé, loin des décisions unilatérales souvent responsables de déséquilibres économiques.

« Il est temps de penser globalement mais de financer localement, dans l’intérêt de tous », a résumé un expert africain en marge de la conférence.

Les discussions soulèvent aussi un autre enjeu majeur : ne laisser aucun pays de côté, quelle que soit sa position géopolitique ou son poids économique. Les pays les plus vulnérables, notamment du Sahel et du bassin du fleuve Congo, doivent bénéficier de mécanismes innovants de financement.

 

Le Burkina Faso présent et engagé

La délégation burkinabè, conduite par le ministre Karamoko Jean Marie Traoré, est bien présente à Séville. À ses côtés, Madame Stella Eldine Kabré/Kaboré, ministre déléguée à la Coopération régionale, ainsi que plusieurs experts nationaux en développement.

Le Burkina Faso prévoit de faire entendre sa voix dans le débat général. Il participera également à plusieurs tables rondes, notamment sur les mécanismes alternatifs de financement et l’impact des crises climatiques sur la soutenabilité de la dette publique.

financement du développement

Une fenêtre diplomatique pour le Sahel

Le contexte sécuritaire, humanitaire et climatique du Sahel occupe une place centrale dans les discussions. La délégation Burkinabè plaidera en faveur d’une approche différenciée du financement, tenant compte des défis spécifiques aux zones en conflit ou en instabilité prolongée.

« Nous sommes ici pour défendre l’idée d’un financement juste, adapté à nos réalités et soutenu par des partenaires sincères », confiait un membre de la délégation.

Le Burkina Faso entend démontrer que le financement du développement, dans son cas, est un levier de stabilité, un instrument de cohésion sociale, et une opportunité de transformation structurelle.

 

Les attentes : du concret, pas des intentions

Plusieurs participants expriment leur scepticisme face à des engagements souvent non suivis d’effets. Les pays du Sud veulent des résultats tangibles : accès facilité aux fonds climatiques, allègement ou restructuration de la dette, appui technique pour mobiliser les ressources domestiques.

À Séville, le ton est donné. Il ne s’agit plus de promettre, mais d’agir, avec des délais clairs, des instruments innovants, et un suivi rigoureux. La pression est sur les épaules des grandes puissances économiques, mais aussi sur les institutions financières internationales, appelées à se réformer.

 

Une feuille de route pour relancer l’agenda 2030

La conférence devrait accoucher d’un plan d’action révisé, plus souple et plus inclusif, capable de s’adapter aux chocs successifs : pandémies, conflits, crises climatiques. Ce plan devra intégrer des propositions concrètes, telles que :

  • Un mécanisme mondial de taxation des superprofits,
  • Une nouvelle architecture financière internationale,
  • Un partage plus équitable des ressources technologiques.

Pour le Burkina Faso, cette conférence est aussi une tribune diplomatique. Elle permet de tisser de nouveaux partenariats et de réaffirmer sa volonté de construire une économie résiliente et souveraine.

Conclusion : un tournant ou un rendez-vous manqué ?

La 4ᵉ Conférence sur le financement du développement pourrait être un tournant historique si les actes suivent les paroles. À cinq ans de l’échéance des ODD, l’inaction n’est plus une option. Les pays du Sud, comme le Burkina Faso, ne demandent pas la charité. Ils revendiquent des droits économiques légitimes, une place équitable dans le système financier mondial, et des partenariats gagnant-gagnant.

Le monde regarde Séville…

 

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Une salle de 1000 places pour Fada : un souffle nouveau pour la région de l’Est

Le samedi 28 juin 2025 restera gravé dans l’histoire de Fada N’Gourma. En effet, le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, accompagné d’une forte délégation gouvernementale, a procédé à l’inauguration de la nouvelle salle polyvalente de la ville. Érigée au centre de la cité, cette bâtisse moderne, capable d’accueillir jusqu’à 1000 personnes, suscite déjà enthousiasme et fierté parmi les habitants. Dès l’aube, des centaines de citoyens, représentants d’associations, élus locaux, autorités religieuses et traditionnelles ont afflué vers le site, décoré aux couleurs nationales. Sous une chaleur modérée, la population s’est ainsi massée devant l’entrée principale, espérant apercevoir de près le nouveau joyau.

Une cérémonie à la hauteur de l’événement

Peu après 9 heures, les sirènes des véhicules officiels annoncent l’arrivée du Premier ministre. À son arrivée, il a été accueilli par le gouverneur de la région, les autorités coutumières et le maire de la commune. Ensuite, le chef du gouvernement a salué la foule avant de couper le ruban symbolique. Dans la foulée, s’en est suivie une visite guidée de l’édifice. À l’intérieur, le décor témoigne du soin apporté à la construction : sièges confortables, scène surélevée, système de climatisation naturelle, éclairage LED basse consommation, et rampes d’accès pour personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, le tout est intégré dans une architecture sobre mais élégante, pensée pour les réalités climatiques du Sahel.

 

salle polyvalente

Une réponse à une forte demande sociale

Dans son allocution, le Premier ministre a rappelé que cette salle polyvalente répond à un besoin ancien exprimé par les populations. En effet, « trop souvent, nos villes manquent de cadres appropriés pour accueillir dignement les grandes rencontres. Cette salle marque une étape importante dans notre politique de développement territorial », a-t-il lancé, sous les applaudissements nourris du public. De plus, il a ensuite salué la qualité du travail fourni par l’entreprise locale chargée de l’exécution des travaux, soulignant que « ce projet a permis de créer plus de 150 emplois directs et indirects durant les travaux ». Ce fut également l’occasion d’encourager la jeunesse locale à s’impliquer dans la préservation des acquis.

Des caractéristiques techniques notables

D’un coût global estimé à 980 millions de francs CFA, financé par l’État burkinabè à travers le budget national, le bâtiment a été conçu pour durer. Ainsi, il comprend une grande salle principale, des salles annexes pour les réunions de travail, des sanitaires modernes, une sonorisation intégrée, et un système de sécurité avec caméras de surveillance. Par ailleurs, le ministre en charge des Infrastructures a précisé que les travaux ont respecté les délais contractuels, et qu’un dispositif de maintenance est déjà mis en place.

« Cette salle est un modèle de ce que nous voulons reproduire ailleurs. Elle est fonctionnelle, inclusive et adaptée à nos réalités », a-t-il affirmé.

Une dimension culturelle et sociale forte

Plusieurs intervenants ont souligné l’impact culturel et social de l’infrastructure. À ce propos, Madame Aïcha Ouédraogo, représentante d’une association féminine, a pris la parole pour exprimer sa gratitude :

« Pendant longtemps, nos activités se tenaient sous des bâches ou dans des espaces inadaptés. Aujourd’hui, nous avons un lieu digne pour nos formations, nos plaidoyers et nos célébrations. »

De son côté, le chef coutumier de la localité a pour sa part insisté sur la symbolique de ce type d’ouvrages :

« C’est un symbole d’unité. Un lieu qui réunit, au-delà des appartenances politiques, religieuses ou sociales. »

salle polyvalente

Une mise à disposition immédiate

À la fin de la cérémonie, le Premier ministre a remis les clés de l’édifice au maire de Fada N’Gourma, en présence du représentant du ministère en charge de l’Administration territoriale. Dans la foulée, le maire a annoncé la mise en place d’un comité de gestion participatif, composé de représentants de la commune, de la société civile et de l’administration, afin d’assurer un usage optimal et équitable de la salle. Ainsi, la population a ensuite pu visiter l’intérieur, marquant la découverte d’un espace qu’elle s’appropriera rapidement.

Une vision nationale déclinée localement

Le chef du gouvernement a profité de cette inauguration pour évoquer les projets similaires en cours dans d’autres régions du pays. Notamment, il a cité la salle polyvalente de Dori, en construction, et celle de Gaoua, dont les travaux débuteront avant la fin de l’année. En ce sens, ces projets s’inscrivent dans la stratégie nationale d’équité territoriale et de renforcement de la gouvernance locale.

De plus, selon le ministre de la Culture présent à la cérémonie, l’État prévoit aussi un programme de formation en gestion d’équipements culturels, afin de doter les communes bénéficiaires de compétences adaptées.

Après les discours, une animation culturelle a ponctué la cérémonie.

En effet, troupes traditionnelles, jeunes slameurs, balafonistes et chanteuses locales ont rendu un hommage vibrant à l’événement. Dans la foule, certains chantaient, d’autres filmaient fièrement les lieux.

Pour les habitants de Fada, ce samedi 28 juin restera dans les mémoires comme celui où leur ville a franchi un cap.

 

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Le Premier ministre à Tenkodogo : symbole d’un pouvoir d’État en quête d’ancrage coutumier

Depuis Tenkodogo, le dimanche 29 juin 2025, un message s’est transmis sans discours excessif : l’État Burkinabè cherche, plus que jamais, à reconstruire son autorité sur des bases sociales durables. La visite de courtoisie du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo au Dima de Zoungrantenga, Roi de Tenkodogo, est loin d’être anodine. Derrière la solennité et les bénédictions traditionnelles, se joue un enjeu de fond : renforcer la légitimité de l’État par le relais symbolique et social des autorités traditionnelles.

 

Une reconnaissance politique des garants coutumiers

Dans un Burkina Faso fragilisé par l’insécurité et les fractures communautaires, les autorités coutumières jouent un rôle de plus en plus central. Le Premier ministre l’a bien compris. Lorsqu’il affirme : « Je viens solliciter vos bénédictions et témoigner ma reconnaissance pour votre engagement en faveur de la paix sociale », il ne s’adresse pas seulement au Roi de Tenkodogo. Il parle à tous les chefs coutumiers, aux communautés, et au peuple burkinabè dans sa diversité. Ce geste s’inscrit dans une logique de gouvernance hybride où le pouvoir politique cherche à s’ancrer dans les représentations sociales et culturelles locales.

 

Cohésion sociale et autorité partagée

Depuis quelques années, le Burkina Faso vit une recomposition de ses sphères d’influence. L’État moderne, confronté à des limites dans certaines zones rurales, voit son action complétée — voire relayée — par les autorités traditionnelles. Celles-ci assurent, parfois mieux que les structures officielles, la médiation des conflits, la régulation sociale, et même la mobilisation communautaire.

En se rendant à la cour royale de Tenkodogo, le Premier ministre participe à cette dynamique de répartition de l’autorité. Il ne s’agit pas seulement de courtoisie protocolaire, mais d’une volonté de consolider une architecture socio-politique partagée. L’autorité politique, en quête de légitimité territoriale, tend la main à l’autorité traditionnelle, enracinée dans l’histoire et la mémoire collective.

 

Un signal fort dans un contexte de transition

La Transition actuelle, dirigée par le Capitaine Ibrahim Traoré, a fait de la restauration de l’intégrité territoriale et de la cohésion nationale une priorité. Or, l’adhésion populaire ne peut se construire uniquement à travers des discours sécuritaires. Elle exige des gestes symboliques, des alliances locales, et un ancrage culturel.

La visite du Premier ministre s’inscrit dans cette stratégie. Elle traduit un souci de proximité avec les forces vives traditionnelles, capables de pacifier les tensions sociales et de légitimer les grandes orientations politiques. Le message est clair : le pouvoir exécutif reconnaît l’utilité politique des traditions.

 

Un pacte tacite entre pouvoir d’État et chefferies

En apparence, l’échange entre le Premier ministre et le Dima de Zoungrantenga s’est voulu simple et respectueux. Pourtant, il consacre un pacte tacite : les autorités traditionnelles offrent leur caution morale, leurs réseaux communautaires et leur capital symbolique ; en retour, le pouvoir d’État les reconnaît comme partenaires essentiels dans la consolidation du tissu social.

Ce pacte repose sur un équilibre délicat. Trop d’ingérence de l’État dans les affaires coutumières pourrait susciter la méfiance. Trop de détachement pourrait affaiblir la cohésion nationale. Il s’agit donc d’un dialogue permanent, où chaque acteur reste dans son rôle, mais travaille à une finalité commune : la stabilité du pays.

 

La chefferie comme alliée dans la lutte contre l’extrémisme

Face à la montée du radicalisme et de la violence communautaire, les chefs traditionnels jouent un rôle de bouclier social. Ils connaissent les dynamiques locales, parlent la langue du peuple, et bénéficient souvent d’une confiance directe que les représentants de l’État peinent parfois à obtenir.

C’est donc un atout stratégique. Le gouvernement ne peut réussir la lutte contre le terrorisme sans l’appui des forces coutumières et religieuses. La visite à Tenkodogo est un acte diplomatique intérieur. Elle signale à tous les chefs traditionnels que leur place dans la construction nationale est non seulement reconnue, mais recherchée.

 

Vers une refondation du contrat social ?

À travers ce geste, c’est toute la question du modèle de gouvernance qui se repose. Peut-on durablement bâtir une Nation sans intégrer les formes ancestrales d’organisation sociale ? Le pouvoir actuel semble répondre par la négative. Il prône une réconciliation entre modernité institutionnelle et héritage culturel.

Cette refondation du contrat social implique une revalorisation des structures traditionnelles, non comme vestiges folkloriques, mais comme leviers de transformation. Le Roi de Tenkodogo, par son statut et son histoire, devient alors une figure centrale de cette nouvelle architecture.

 

Un geste symbolique, un enjeu stratégique

La visite du Premier ministre à Tenkodogo dépasse le cadre d’un simple déplacement. Elle incarne une stratégie plus vaste de reconstruction politique par la proximité, la reconnaissance mutuelle et l’ancrage culturel. Elle montre que dans un Burkina Faso en transition, les clés de l’avenir ne se trouvent pas seulement dans les bureaux de Ouagadougou, mais aussi dans les palais traditionnels de l’intérieur du pays.

 

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Canada–Burkina : Une célébration diplomatique empreinte d’amitié et de valeurs partagées

Ouagadougou, 27 juin 2025 – Le Burkina Faso et le Canada ont réaffirmé leur amitié ce jeudi 26 juin, à l’occasion de la célébration du 158ᵉ anniversaire de la fête nationale canadienne, organisée à la résidence de l’ambassadrice du Canada à Ouagadougou. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, et de Madame le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, Stella Eldine KABRE/ KABORE.

Dès l’arrivée des officiels, le protocole diplomatique s’est mis en place avec précision. Les hymnes nationaux du Canada et du Burkina Faso ont solennellement retenti, ouvrant une soirée placée sous le signe de la reconnaissance mutuelle et de la coopération.

Dans son adresse, l’ambassadrice du Canada, Madame Tina GUTHRIE, a salué la force des liens qui unissent son pays au Burkina Faso. Elle a rappelé que cette célébration représente, pour ses compatriotes, une occasion de réflexion sur leur identité, leurs valeurs et leurs engagements à travers le monde.

« C’est un moment où les Canadiens célèbrent la diversité, la démocratie et la solidarité. Des principes que nous retrouvons également dans nos relations avec le Burkina Faso », a-t-elle déclaré.

La diplomate a mis en exergue les domaines prioritaires de la coopération bilatérale, notamment l’éducation, la santé, la gouvernance, et l’autonomisation des femmes. Elle a souligné que le Canada reste aux côtés du peuple Burkinabè face aux défis sécuritaires et humanitaires que traverse le pays.

« Nos partenariats visent à construire un avenir commun, fondé sur le respect et la résilience », a-t-elle insisté.

Prenant la parole au nom du gouvernement Burkinabè, le ministre Karamoko Jean Marie TRAORE a exprimé sa gratitude au gouvernement et au peuple canadien pour leur engagement constant en faveur du développement du Burkina Faso. Il a réaffirmé la volonté des autorités de renforcer cette coopération dans un esprit de confiance et de transparence.

« Le Burkina Faso reste attaché à des relations bilatérales franches et dynamiques avec ses partenaires. Le Canada, par son appui multiforme, en est un acteur majeur », a-t-il déclaré.

Pour sa part, Madame Stella Eldine KABRE/ KABORE, ministre délégué chargée de la Coopération régionale, a salué l’apport significatif du Canada dans les programmes de développement à l’échelle locale, notamment dans les régions affectées par l’insécurité. Elle a mis en avant les projets communs porteurs de changement, qui traduisent l’efficacité de cette coopération.

La soirée s’est poursuivie dans une atmosphère conviviale, mêlant échanges diplomatiques, musique canadienne et Burkinabè, et dégustation de mets typiques. Les invités ont ainsi partagé un moment d’amitié sincère, symbolisant la vitalité des relations entre les deux pays.

Ils ont conquis le ciel : la nouvelle génération de pilotes Burkinabè prête au service de la Nation

Ouagadougou, vendredi 27 juin 2025. Le soleil frappe fort sur le tarmac de la Base Aérienne 511. Les visages sont tendus mais fiers. Les 22 Élèves Officiers Pilotes, dont deux femmes, forment une ligne droite impeccable. Ils attendent, dans leurs uniformes repassés au millimètre, le signal qui changera à jamais leur vie : leur reconnaissance officielle en tant que pilotes militaires Burkinabè.

 

L’instant est solennel. Il est aussi historique.

Au cœur de l’assistance, familles, proches, officiers supérieurs et autorités civiles assistent à l’aboutissement d’un long parcours semé d’embûches, mais surtout d’abnégation. En première ligne, le Ministre d’État, Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, préside la cérémonie. Son regard ne trahit aucune émotion. Mais dans ses mots, la fierté transparaît.

« Cette promotion incarne l’excellence, la résilience et la détermination de notre armée à se renforcer, non seulement sur terre, mais aussi dans les airs. »

 

Une formation entre deux continents

Tout a commencé 23 mois plus tôt. Les 22 stagiaires sélectionnés ont été envoyés en République Tchèque. Pendant 17 mois, ils ont appris à manier les commandes d’avions de chasse, de transport et d’hélicoptères. Ils ont dompté les cieux européens dans des conditions rigoureuses, apprenant à voler, manœuvrer et prendre des décisions critiques en quelques secondes. Là-bas, la rigueur de l’instruction était implacable. Mais ce n’était que le début. De retour au pays, les jeunes officiers ont poursuivi leur formation à l’Académie Militaire Georges Namoano de Pô, pour une immersion complète dans les exigences du terrain burkinabè. Six mois de modules intensifs, taillés dans la pierre : connaissance des armes, tir au combat, stratégie aérienne. Mais aussi stage commando. Là, ils ont appris à survivre. À résister. À rester debout même dans la boue, la chaleur, l’épuisement.

 

Des femmes aux commandes

Parmi les 22, deux femmes. Leur présence force le respect. L’une d’elles, la lieutenante Fatimata Zongo, marche d’un pas assuré. Son regard est déterminé. Elle sait ce qu’elle représente : un symbole, une percée, une promesse.

« Ce que nous faisons ici, c’est briser les plafonds de verre. Les femmes ont toute leur place dans les cockpits. »

Ses mots sont brefs, mais son message porte loin. Dans les tribunes, des jeunes filles regardent avec admiration. Peut-être, elles aussi, s’imaginent un jour aux commandes d’un hélicoptère, survolant la savane burkinabè, en mission pour défendre leur pays.

 

Un message de souveraineté

Le ministre de la Défense est catégorique : cette promotion n’est pas une simple cuvée de pilotes. Elle est le fruit d’une vision stratégique. Une réponse claire à l’urgence de souveraineté, dans un contexte de lutte contre le terrorisme et de reconstruction nationale.

« En renforçant notre capacité de défense aérienne, nous envoyons un message. Le Burkina Faso est prêt. Et il se donne les moyens. »

Derrière les discours, des chiffres. Le pays a investi massivement dans la formation, l’équipement et la coopération militaire avec des pays amis. Ce projet en est un aboutissement tangible. Et un signal fort envoyé aux ennemis de la paix.

 

Une cérémonie pleine de symboles

La remise des diplômes est ponctuée par une salve d’applaudissements. Un à un, les stagiaires reçoivent leurs épaulettes. Certains retiennent leurs larmes. D’autres, en toute discrétion, lèvent brièvement les yeux au ciel. Comme pour saluer cet espace qu’ils domineront désormais.

À la fin de la cérémonie, les hymnes retentissent. Les drapeaux flottent. Et dans le ciel, les acrobaties de deux avions militaires rappellent que ces jeunes hommes et femmes sont désormais les sentinelles de l’espace aérien national.

 

Une relève qui inspire

Dans le public, des élèves du secondaire, invités pour l’occasion, regardent la scène avec des étoiles plein les yeux. Le jeune Daouda, en classe de 3e, confie :

« Moi aussi, je veux devenir pilote. Je veux défendre mon pays et voler comme eux. »

Les mots sont simples, mais lourds de sens. Car au-delà de la performance militaire, cette cérémonie est aussi un acte de transmission. Une manière d’ouvrir une voie, de susciter des vocations, de redonner confiance en l’avenir.

 

Le défi de demain : garder le cap

Mais les défis restent nombreux. Maintenir la qualité de la formation, renforcer la flotte aérienne, assurer l’entretien du matériel, continuer à investir dans l’humain : autant de chantiers que l’État s’engage à poursuivre.

Et pour ces jeunes diplômés, le plus dur commence. Ils seront appelés à voler en conditions réelles, dans un pays où la menace est diffuse, où chaque mission peut virer à l’imprévu. Ils devront faire preuve de courage, de maîtrise, d’éthique.

 

Clôture : une armée qui prend de la hauteur

Alors que le soleil décline sur la base, les derniers saluts militaires ponctuent la cérémonie. Les nouvelles recrues quittent la place d’armes, fières et droites. Elles ne sont plus des élèves. Elles sont désormais pilotes.

Dans le ciel du Burkina, une nouvelle ère commence. Celle d’une armée qui, pas à pas, prend de la hauteur

 

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Burkina Faso : Le Dr Yves Kafando prend les rênes de la Douane avec une vision de rigueur et de loyauté

Ouagadougou, 27 juin 2025 – La Direction générale des Douanes du Burkina Faso a officiellement un nouveau visage. Le Dr Yves Kafando, inspecteur divisionnaire des Douanes, a été installé ce vendredi dans ses fonctions de Directeur général, lors d’une cérémonie sobre mais empreinte de solennité à Ouagadougou. À cette occasion, le nouveau patron de la Douane Burkinabè a exprimé un engagement clair : bâtir une institution forte, loyale, et au service de la souveraineté économique du pays.

Une cérémonie solennelle, un engagement public

Dans une salle pleine de hauts cadres administratifs, partenaires techniques, et corps paramilitaires, le nouveau Directeur général des Douanes a été officiellement investi. Cette cérémonie marque le passage de témoin dans une institution stratégique pour les finances publiques et la sécurité économique nationale.

À la tribune, le Dr Yves Kafando a livré un discours ferme et mesuré. D’un ton grave, il a affirmé :

« Je m’engage à servir avec constance, abnégation et loyauté, pour construire une forteresse douanière au service d’un Burkina Faso plus fort. »

Une mission stratégique dans un contexte exigeant

La nomination du Dr Kafando intervient à un moment critique. Le pays est engagé dans une dynamique de refondation économique, avec des enjeux sécuritaires, budgétaires et douaniers majeurs.

Face à un commerce transfrontalier perturbé par l’insécurité et les défis logistiques, la Douane reste un levier essentiel pour le financement de l’action publique. L’État attend de ses services douaniers non seulement des recettes, mais aussi une vigilance accrue contre la fraude, les trafics illicites et la contrebande.

Un directeur expérimenté, profil technique et académique

Inspecteur divisionnaire, le Dr Kafando est connu pour son professionnalisme et sa connaissance pointue des rouages douaniers. Son parcours, ponctué de responsabilités techniques et stratégiques, s’est enrichi d’une formation doctorale, ce qui lui confère une vision à la fois opérationnelle et systémique.

Son arrivée est perçue comme une volonté des autorités de renforcer l’efficacité de l’administration douanière. et ce, en s’appuyant sur un leadership ancré dans l’expertise et l’éthique.

Discours d’orientation : rigueur, innovation et patriotisme

Dans son allocution, le nouveau DG a décliné ses priorités. Il a insisté sur la nécessité de renforcer la discipline interne, moderniser les procédures et rétablir la confiance avec les opérateurs économiques.

« Nous devons innover, sécuriser nos recettes, simplifier nos services, et faire preuve d’un patriotisme sans faille », a-t-il souligné.

Il a également lancé un appel aux douaniers de toutes les régions : faire bloc face à la fraude, respecter les usagers et incarner l’exemplarité attendue d’un corps de souveraineté.

Une institution au cœur de la souveraineté budgétaire

La Douane burkinabè, en tant que pourvoyeuse majeure de recettes fiscales, joue un rôle vital. En 2024, elle a collecté plus de 600 milliards de francs CFA, selon les données du ministère de l’Économie. Toute amélioration de ses performances impacte directement la capacité de l’État à financer les priorités nationales : défense, santé, éducation, infrastructures. Dr Kafando a promis de s’inscrire dans cette dynamique, en assurant une gestion « rigoureuse, transparente et orientée résultats ».

La lutte contre la corruption : un impératif moral et opérationnel

Le nouveau patron de la Douane a placé la lutte contre les pratiques corruptives au cœur de son mandat. Il a insisté sur la tolérance zéro à l’endroit des agents fautifs, avec le renforcement des contrôles internes et des sanctions exemplaires. Il entend aussi favoriser la dénonciation des pratiques déviantes, à travers des mécanismes de plainte anonymes et la collaboration avec l’ASCE-LC.

Un appel au dialogue avec le secteur privé

Dans un esprit de coopération constructive, le Dr Kafando a tendu la main aux opérateurs économiques. Il s’est dit favorable à une concertation régulière avec les acteurs du commerce, afin de lever les blocages, fluidifier les procédures douanières et améliorer le climat des affaires.

« La Douane ne doit pas être perçue comme un obstacle, mais comme un partenaire au service de l’économie nationale », a-t-il déclaré.

Soutien politique et attentes élevées

Présente à la cérémonie, une délégation du ministère de l’Économie et des Finances a exprimé sa satisfaction pour cette nomination, tout en rappelant les attentes du gouvernement : accroître les recettes, protéger le marché national, assainir l’administration. Le ministère a assuré que le DG aura le soutien des plus hautes autorités, notamment dans les chantiers de digitalisation, de réforme des procédures et de redéploiement territorial.

Une nouvelle ère pour la Douane Burkinabè

Avec l’arrivée du Dr Yves Kafando à la tête de la Douane, le Burkina Faso ouvre une nouvelle séquence stratégique. Le défi est immense, mais les signaux sont clairs : la rigueur, la loyauté et l’engagement patriotique seront les piliers de cette mandature. Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer les premières mesures du nouveau DG. Une chose est sûre : les regards sont désormais tournés vers lui, dans l’attente d’une transformation durables.

Conseil d’État : deux nouveaux magistrats installés lors d’une audience solennelle à Ouagadougou

Ouagadougou, 27 juin 2025 – Le Conseil d’État a tenu, ce jeudi, une audience solennelle au cours de laquelle deux nouveaux magistrats ont officiellement prêté serment. La cérémonie s’est déroulée dans la salle d’audience de l’institution, sous la présidence de M. Édilbert SOME, Premier président du Conseil d’État, en présence de plusieurs personnalités du monde judiciaire, administratif et académique.

 

Un moment solennel dans la vie de la haute juridiction administrative

 

Le Conseil d’État, organe suprême en matière de contentieux administratif, connaît peu de moments aussi empreints de symbolique que celui d’une prestation de serment. C’est dans ce cadre solennel que deux magistrats nouvellement nommés sont appelés à confirmer leur engagement envers les valeurs fondamentales de la République et les exigences de la justice administrative.

Dès l’ouverture de l’audience, le greffier en chef a procédé à l’appel nominal des magistrats concernés. Les intéressés se sont avancés, visiblement concentrés, pour se tenir debout devant la Cour. Le Premier président du Conseil d’État, M. Édilbert SOME, a ensuite rappelé brièvement le contexte de leur nomination. Il a souligné l’importance de la mission qui leur incombe dans la consolidation de l’État de droit.

 

Une prestation de serment empreinte de gravité

 

Le moment fort de la cérémonie a été sans conteste la lecture du serment. Debout, la main droite levée, les deux magistrats ont prononcé d’une voix ferme et claire la formule consacrée :

« Je jure de bien et fidèlement remplir mes missions, en toute intégrité, impartialité, indépendance, dans la rigueur de la loi et de garder le secret des délibérations. »

Par ces mots, ils se sont engagés à servir la justice administrative avec loyauté dans le respect de l’éthique judiciaire. La Cour, dans son ensemble, a pris acte de ce serment, donnant ainsi aux deux magistrats leur pleine qualité pour exercer leurs fonctions.

 

Le Premier président rappelle les principes fondateurs de la magistrature administrative

 

Le Premier président du Conseil d’État a insisté sur les valeurs qui doivent guider l’action des magistrats. Ce sont : l’impartialité, l’indépendance, la compétence, et la discrétion. Il a salué le parcours des deux magistrats, les exhortant à toujours faire preuve d’humilité et de responsabilité dans l’exercice de leurs missions.

« La justice administrative est l’un des piliers de la démocratie et de l’État de droit. Elle exige de ceux qui la rendent, une rigueur permanente, un esprit d’écoute et un profond attachement à l’intérêt général », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé que les décisions rendues par le Conseil d’État ont une valeur exemplaire, car elles tracent la ligne d’interprétation des textes administratifs et protègent les droits fondamentaux des citoyens dans leur relation avec l’administration publique.

 

Une cérémonie marquée par la présence de hauts responsables judiciaires

 

L’audience solennelle a rassemblé de nombreux invités de marque : représentants du ministère de la Justice, présidents d’institutions juridictionnelles, magistrats de divers ordres de juridiction, enseignants de droit, étudiants et membres du personnel judiciaire. Tous ont tenu à témoigner de leur soutien aux nouveaux entrants.

Le parquet administratif était également représenté. Dans une brève intervention, le commissaire du gouvernement a rappelé que la magistrature administrative, par sa spécificité, appelle à une technicité accrue, un esprit d’analyse et une maîtrise approfondie du droit public. Il a encouragé les nouveaux magistrats à se former en continu et à demeurer des modèles de probité.

 

Un contexte exigeant pour la justice administrative

 

Cette installation intervient alors que les juridictions administratives font face à une demande croissante. Les citoyens, les entreprises et les organisations multiplient les recours contre les décisions des collectivités, des autorités administratives indépendantes et des ministères. Le Conseil d’État reçoit de plus en plus d’affaires complexes à juger : contentieux des marchés publics, conflits de compétence, litiges électoraux ou recours pour excès de pouvoir.

Face à ces défis, l’institution a entrepris, ces dernières années, des réformes pour améliorer ses délais de traitement, renforcer la formation continue de ses magistrats et moderniser ses procédures.

L’installation de ces deux nouveaux magistrats s’inscrit ainsi dans un plan de renforcement qualitatif et quantitatif de la haute juridiction administrative, avec pour ambition de rapprocher davantage la justice du citoyen.

 

Une symbolique forte pour les jeunes générations

 

Parmi le public présent, de nombreux étudiants en droit avaient fait le déplacement. Pour eux, cette cérémonie représente une occasion unique de voir concrètement l’un des fondements du système judiciaire burkinabè à l’œuvre.

Interrogé à la fin de la cérémonie, un étudiant en master de droit public confie : « C’est inspirant. Cette prestation de serment nous montre que la justice ne se limite pas aux textes. C’est aussi un engagement personnel, une vocation. »

Le Premier président du Conseil d’État a d’ailleurs saisi cette occasion pour inviter les jeunes à s’intéresser davantage aux métiers du droit, et plus particulièrement au droit administratif, encore méconnu du grand public.

 

Une mission au service de la République

 

En clôturant l’audience, le greffier en chef a levé la séance, marquant la fin officielle de la cérémonie. Les invités ont ensuite été conviés à une réception sobre au sein des locaux du Conseil d’État.

Pour les deux nouveaux magistrats, cette journée marque le début d’une nouvelle page professionnelle. Ils auront désormais à juger les actes des administrations publiques, parfois sensibles, toujours importants pour les libertés fondamentales des citoyens.

Le Conseil d’État, fidèle à sa devise, compte sur eux pour participer activement à l’évolution de la jurisprudence administrative et au respect des principes républicains.

 

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Coopération Burkina–ONU : des axes consolidés pour un partenariat durable

Une rencontre stratégique au cœur de la diplomatie Burkinabè

 

Le jeudi 26 juin 2025, à Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Son Excellence Karamoko Jean Marie Traoré, a accordé une audience à la Coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina Faso, Madame Carol Flore-Smereczniak. Cette rencontre, placée sous le sceau du dialogue constructif, a permis aux deux personnalités d’échanger sur l’état de la coopération entre le pays des Hommes intègres et l’organisation onusienne.

 

Un partenariat multiforme passé en revue

 

Dès l’ouverture des échanges, le ministre a salué l’engagement constant des agences des Nations unies sur le territoire national. Il a souligné le rôle essentiel que joue cette institution dans la réponse humanitaire, la résilience communautaire, le développement local et la cohésion sociale.

En retour, Madame Carol Flore-Smereczniak a exprimé la reconnaissance du Système des Nations unies pour l’accueil et la collaboration fructueuse du gouvernement burkinabè. Elle a affirmé que malgré les défis sécuritaires et humanitaires, le Burkina Faso restait un partenaire-clé dans les dynamiques régionales de stabilité et de progrès.

 

Des projets de terrain à fort impact

 

Au cours de l’audience, les deux interlocuteurs ont dressé un panorama complet des projets en cours. Des initiatives dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau potable, de l’autonomisation des femmes et de la lutte contre la pauvreté ont été évoquées.

Le ministre Traoré a mis l’accent sur l’importance du soutien onusien dans les zones à fort défi sécuritaire, notamment dans le Sahel et l’Est du pays. Il a salué les efforts déployés par les agences comme l’UNICEF, le PNUD, le HCR ou encore l’OMS, qui opèrent dans des conditions parfois difficiles, mais avec des résultats probants.

 

Des défis identifiés, des solutions concertées

 

Au fil des discussions, plusieurs contraintes ont été soulevées. Parmi elles, la mobilité des équipes humanitaires, l’accès à certaines localités, ou encore la coordination entre les acteurs. Le ministre a rappelé l’engagement des autorités à sécuriser les corridors humanitaires et à faciliter les interventions dans les zones sensibles.

De son côté, la Coordonnatrice résidente a insisté sur la nécessité de renforcer le dialogue technique et opérationnel entre les structures étatiques et les représentations onusiennes. Elle a réaffirmé l’importance d’un travail concerté pour éviter les doublons, optimiser les ressources et garantir une réponse adaptée aux besoins des populations.

 

Deux événements internationaux à l’agenda

 

La rencontre a également servi de cadre pour discuter de la participation du Burkina Faso à deux grandes rencontres prévues entre fin juin et juillet. Il s’agit notamment d’un sommet international sur la résilience en Afrique, et d’une réunion de haut niveau sur les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Le ministre a confirmé la volonté du Burkina Faso de prendre part activement à ces deux événements. Il a exprimé le souhait que ces tribunes soient des opportunités pour plaider en faveur d’un financement accru des programmes de développement au profit des pays en transition.

 

Une diplomatie axée sur les résultats

 

Cette audience s’inscrit dans une dynamique plus large voulue par les autorités de la Transition : une diplomatie tournée vers les solutions concrètes et les alliances stratégiques. Le ministre Traoré a réitéré l’attachement du Burkina Faso aux valeurs de solidarité internationale, tout en affirmant la souveraineté et les priorités nationales.

Il a aussi salué l’approche pragmatique adoptée par les Nations unies ces derniers mois, notamment à travers des mécanismes de financement innovants et une meilleure présence de terrain.

 

Une coopération qui s’inscrit dans la durée

 

Au terme des échanges, les deux parties ont convenu de poursuivre le dialogue à tous les niveaux. Le ministre a encouragé les agences onusiennes à maintenir leur ancrage local, en misant sur la formation, l’expertise nationale et la redevabilité.

Madame Carol Flore-Smereczniak a réaffirmé l’engagement du Système des Nations unies à accompagner le Burkina Faso dans ses efforts de transformation structurelle, de paix durable et de développement humain.

 

Un signal positif pour les partenaires

 

Cette rencontre de haut niveau envoie un message fort aux partenaires internationaux : celui d’un pays ouvert au dialogue, mais résolument déterminé à prendre en main son destin. En cette période de transition, la diplomatie burkinabè affiche une volonté claire de s’entourer d’alliés crédibles, fidèles et respectueux de ses choix stratégiques.