Le Niger : Premier pays d’Afrique à éradiquer la cécité des rivières, un exploit historique !

Le Niger a marqué un tournant historique en devenant le premier pays africain à éliminer l’onchocercose, connue sous le nom de cécité des rivières. Ce succès fait du Niger le cinquième pays au monde reconnu par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour avoir interrompu la transmission du parasite Onchocerca volvulus.

L’OMS a officiellement annoncé, le 30 janvier, que le Niger avait atteint cet objectif crucial. Ce progrès significatif est salué comme un « accomplissement majeur » dans la lutte contre l’onchocercose, la deuxième cause infectieuse de cécité dans le monde. Selon le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, « l’élimination d’une maladie nécessite un dévouement inlassable ».

Transmise par la piqûre de mouches noires, l’onchocercose touche principalement les populations rurales d’Afrique subsaharienne et du Yémen. Les efforts pour éradiquer cette maladie remontent aux années 1970, avec des actions antivectorielles telles que la pulvérisation d’insecticides dans les zones endémiques.

Cependant, c’est à partir de 2008 que des campagnes de distribution massive de médicaments comme l’ivermectine et l’albendazole ont réellement permis de réduire la transmission, touchant ainsi les régions restantes jusque-là affectées par la filariose lymphatique.

Le Niger rejoint désormais un cercle restreint de pays ayant éliminé l’onchocercose, après des nations comme la Colombie, l’Équateur, le Guatemala, et le Mexique, tous situés dans la région des Amériques. Ce succès fait suite à une autre avancée de taille : l’élimination de la dracunculose (maladie du ver de Guinée) en 2013, consolidant ainsi la position du Niger comme acteur majeur dans la lutte contre les maladies tropicales négligées.

À l’échelle mondiale, 54 pays ont désormais éradiqué au moins une maladie tropicale négligée, dont 21 en Afrique, comme le souligne l’OMS. Parmi ces réalisations notables, la Guinée a également éradiqué la trypanosomiase humaine africaine (THA), ou maladie du sommeil, un autre progrès marquant dans la bataille contre ces pathologies.

Avec ces victoires, le monde se rapproche de l’élimination de plusieurs maladies trop longtemps ignorées, offrant ainsi de l’espoir aux pays encore en lutte contre ces fléaux sanitaires.

Le Liberia sollicite le soutien du Burkina Faso pour un siège à l’ONU

Le Président du Faso, Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu ce vendredi 31 janvier 2025 Mme Sara Beysolow Nyanti, ministre des Affaires étrangères du Liberia et envoyée spéciale du Président Joseph Boakai. Cette rencontre a été l’occasion pour la cheffe de la diplomatie libérienne de transmettre les salutations du chef d’État libérien et de solliciter le soutien du Burkina Faso à la candidature de son pays pour un siège au Conseil de sécurité des Nations unies.

Outre cette demande, les échanges ont porté sur le renforcement des relations bilatérales et les moyens de favoriser davantage les investissements africains en Afrique, face à la forte présence de capitaux étrangers sur le continent. « Nous avons bénéficié d’une écoute attentive et le Président du Faso s’est montré très ouvert et disponible à nous soutenir », a déclaré Mme Nyanti à l’issue de l’audience.

Cette rencontre marque une étape importante vers un partenariat diplomatique et économique renforcé entre le Burkina Faso et le Liberia, avec une vision commune pour un développement africain plus souverain et autonome.

2e édition du Forum International sur l’Investissement Boursier (FIIB) : Vers des solutions innovantes pour le financement des économies africaines

Ouagadougou a accueilli la 2e édition du Forum International sur l’Investissement Boursier (FIIB) du 30 au 31 janvier 2025, organisé par la Société Africaine d’Ingénierie et d’Intermédiation Financières (SA2IF). Placé sous le thème « Défis et perspectives des marchés financiers en Afrique », cet événement a réuni experts, décideurs politiques, régulateurs financiers et investisseurs pour réfléchir ensemble aux solutions pour dynamiser le financement des économies africaines, en particulier à travers le marché boursier.

Le contexte difficile du financement en Afrique

Le Président directeur général de la SA2IF, Constantin Dabiré, a souligné les difficultés actuelles du Burkina Faso et de nombreux autres pays africains pour mobiliser les financements nécessaires à leurs économies. Dans ce contexte, il a insisté sur la nécessité de solutions innovantes et de mécanismes financiers adaptés. Le forum a donc été l’occasion d’aborder des sujets essentiels, comme la titrisation des créances, la digitalisation des marchés financiers et l’éducation financière.

« Ce forum permet de sensibiliser aux mécanismes de la bourse et de discuter des stratégies permettant de financer facilement nos projets et entreprises. C’est aussi l’opportunité de renforcer la coopération entre les acteurs pour soutenir le gouvernement burkinabè et ceux de la sous-région dans leurs besoins financiers », a expliqué M. Dabiré.

Des solutions innovantes pour un marché financier plus dynamique

Souleymane Nabolé, représentant du ministre chargé de l’économie, a affirmé que cet événement constituait un point de départ pour trouver des solutions innovantes en vue de rendre le marché financier plus dynamique. Il a également ajouté que les pays de l’AES (Afrique de l’Ouest) pourraient s’inspirer des recommandations issues du forum pour stimuler leur développement économique.

L’ancien gouverneur de la BCEAO, Damo Justin Barro, a quant à lui rappelé que, bien que le marché boursier ne soit pas encore largement perçu comme un outil de financement au Burkina Faso, des signes positifs se dessinent. Il a précisé que ces rencontres sont cruciales pour ancrer le marché boursier dans les mentalités et encourager une participation active des acteurs économiques, qui pourraient en tirer des bénéfices substantiels.

Des panels d’experts et des sessions de formation

Des panels animés par des experts financiers, dont Paul Kaba Thiéba, ancien Premier ministre, Seydou Bouda, ancien ministre, ainsi que des sessions de BtoB et des masterclasses, ont rythmé les deux journées du forum. Ces moments d’échanges ont permis de poser les bases d’un marché boursier plus structuré et mieux intégré au financement des projets stratégiques en Afrique.

Le Forum International sur l’Investissement Boursier a ainsi permis de renforcer les liens entre les acteurs économiques et politiques et d’ouvrir la voie à des solutions financières innovantes pour soutenir le développement des économies africaines.

Journée internationale de la Douane : Engagement, Sécurité et Prospérité au cœur des réformes au Burkina Faso

Les 30 et 31 janvier 2025, la Direction générale des douanes du Burkina Faso a célébré en différé la Journée internationale de la Douane (JID), placée cette année sous le thème : « Une douane qui concrétise ses engagements en matière d’efficacité, de sécurité et prospérité » . À Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture a marqué le coup d’envoi de cette commémoration annuelle, soulignant l’importance du rôle de la douane dans le commerce international et la sécurisation des frontières.

Des réformes ambitieuses pour une douane moderne

Le directeur général des douanes, Adama Ilboudo, a insisté sur la nécessité de transformer les engagements en actions concrètes. Parmi les avancées notables figurent l’interfaçage du système douanier avec l’évaluation des véhicules CCVA, la digitalisation du Certificat de mise à la consommation ( eCMC ), et le déploiement imminent de la plateforme Sylvie 2. Ces innovations visent à fluidifier les échanges, accélère les opérations et renforce la transparence dans le recouvrement des recettes. L’interconnexion des systèmes informatiques avec les États membres de l’AES et le Togo est également une avancée majeure pour sécuriser le transit des marchandises.

Des performances remarquables malgré les défis

Avec un objectif de mobilisation de 1 106 milliards FCFA en 2024, les douanes burkinabè ont atteint 1 083 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 97,93 % et une progression annuelle de 5,86 %, équivalente à plus de 60 milliards FCFA. supplémentaires. Un défi plus ambitieux est fixé pour 2025 : collecter 1 253 milliards FCFA.

Le conseiller technique du ministère de l’Économie, Séré Mamadou, a salué ces performances en rappelant que la douane représente environ 42 % des recettes perçues au profit du budget de l’État, se positionnant ainsi comme le deuxième plus grand pourvoyeur de fonds publics au Burkina Faso.

Hommages et reconnaissance aux acteurs du secteur

Un moment fort de la cérémonie a été la remise de certificats de l’Organisation mondiale des douanes à titre posthume aux agents disparus tragiquement le 10 décembre 2024, en reconnaissance de leur engagement et sacrifice. Des certificats de mérite ont également été attribués aux inspecteurs, contrôleurs, assistants, personnel civil et partenaires, saluant leur contribution au développement et à la performance de l’institution douanière.

À travers cette célébration, le Burkina Faso réaffirme son engagement à moderniser et renforcer son administration douanière pour un commerce sécurisé, fluide et prospère.

Burkina Faso – Russie : Le Premier ministre Ouédraogo renforce la coopération bilatérale avec Moscou

Le Premier ministre burkinabé, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu, mardi 28 janvier 2025, à Ouagadougou, l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Burkina Faso, Igor Martynov. Cette rencontre, rapportée par la Primature du Faso, a permis de discuter du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays.

L’ambassadeur russe a décrit cette rencontre comme une « visite de courtoisie » en direction du nouveau Premier ministre, tout en soulignant qu’elle s’inscrivait dans la continuité du dialogue entre Moscou et Ouagadougou. Jean Emmanuel Ouédraogo a exprimé la volonté de son gouvernement de développer une coopération forte et diversifiée avec la Russie. « Nous sommes sensibles à la solidarité du peuple russe et nous sommes également solidaires de la Russie au niveau géostratégique », a-t-il déclaré.

Les échanges ont également porté sur la signature prochaine de plusieurs accords de partenariat, dans le but d’accélérer la coopération dans des domaines clés tels que l’énergie, les mines, la technologie et la culture.

Pour sa part, l’ambassadeur Martynov a souligné que ces engagements visaient à rapprocher les deux pays, à promouvoir une coopération mutuellement bénéfique, et à lutter contre le terrorisme tout en renforçant la sécurité dans le Sahel.

Depuis l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le Burkina Faso et la Russie ont intensifié leur collaboration avec plusieurs projets ambitieux, visant à favoriser le développement et la stabilité de la région.

Amnistie pour les événements de 2015 : les auteurs ont jusqu’au 30 juin 2025 pour en faire la demande

Le Procureur Militaire près le Tribunal Militaire de Ouagadougou informe les auteurs et présume auteurs des événements des 15 et 16 septembre 2015 que la loi n° 043-2024/ALT, adoptée le 30 décembre 2024 par l’Assemblée Législative de Transition, instaure une amnistie sous certaines conditions.

Conformément à l’article 2 de cette loi, peuvent bénéficier de la grâce amnistiante les personnes ayant déjà été condamnées ou sanctionnées, ainsi que celles actuellement poursuivies pour des infractions liées à l’atteinte à la sûreté de l’État et autres délits commis lors de ces événements.

Les intéressés doivent soumettre une demande motivée au Parquet militaire près du Tribunal militaire de Ouagadougou. Les dossiers sont recevables uniquement pendant les jours et heures ouvrables, et ce, jusqu’au 30 juin 2025 à 17 heures.

RimtALBA célèbre le premier anniversaire du retrait de l’AES de la CEDEAO

Ce mardi 28 janvier 2025, le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a prononcé un discours puissant à la Place de la Nation. L’événement, organisé par la Coordination nationale des associations de la veille citoyenne (CNAVC), marquait le premier anniversaire du retrait historique des pays membres de l’Alliance des États souverains (AES) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

S’exprimant au nom du capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, Rimtalba Ouédraogo a salué « l’acte courageux et historique » posé un an plus tôt par les chefs d’État de l’AES : le capitaine Ibrahim Traoré, le général Abdourahamane Tiani du Niger, et le général Assimi Goïta du Mali. Il a qualifié cette décision comme une rupture décisive avec « les cordes de l’asservissement impérialiste », reprenant les mots de Thomas Sankara : « Cela ne se fera pas par les tendres mains d’une sage-femme, mais par une hache et par un coup sec. »

Un appel à la vigilance et à la mobilisation

Dans un discours chargé d’émotions, le Premier ministre a exhorté la population à rester vigilante face aux pressions internationales, qualifiant les récents événements de tentatives pour affaiblir la souveraineté des pays de l’AES. « La liberté ne s’octroie pas, elle s’arrache au prix de la sueur et du sang », a-t-il martelé, appelant à une remobilisation générale pour poursuivre ce combat.

Le Premier ministre a également réaffirmé la détermination des trois dirigeants de l’AES à continuer de couper « toutes les cordes » qui rattachent encore leurs nations aux institutions qu’il a qualifiées de « fantoches », en référence à la CEDEAO.

Un futur libre et prospère pour l’AES

Clôturant son discours, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a partagé la vision d’un espace AES libre et prospère pour les générations futures. « Ensemble, nous allons gagner ce combat pour offrir à nos enfants un avenir lumineux », a-t-il conclu, acclamé par une foule en liesse, avant de lancer l’appel emblématique : « La patrie ou la mort, nous vaincrons ! »

Cette célébration symbolique a rassemblé des milliers de citoyens, déterminés à défendre l’indépendance et la souveraineté retrouvées de leur région

Naissance de l’Alliance des États du Sahel : Une rupture historique avec la CEDEAO

Ce 28 janvier 2025 marque un tournant historique pour l’Afrique de l’Ouest. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger officialisent leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour fonder une nouvelle confédération : l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette rupture avec une organisation jugée inefficace symbolise une volonté de souveraineté et de redéfinition des relations régionales.

À Ouagadougou, la Place de la Révolution s’est transformée en lieu de rassemblement pour les membres et sympathisants de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC). Dès 6h du matin, des centaines de personnes ont afflué, arborant les drapeaux des pays fondateurs de l’AES et de la Russie, ainsi que des pancartes aux slogans évocateurs : « À bas la CEDEAO pourrie, vive l’AES », ou encore « Nous voulons la paix, vive l’AES ».

Pour les participants, cette journée est qualifiée d’« historique ». Les chants, les danses et les messages de soutien rythment l’événement, sous la houlette du président de la Commission nationale de l’AES, Bassolma Bazié. Plusieurs artistes locaux ont également contribué à galvaniser les foules.

Ce tournant politique et social illustre une profonde volonté des populations sahéliennes de prendre leur destin en main, en se détachant d’une organisation régionale souvent critiquée pour son manque de réactivité face aux défis sécuritaires et économiques. L’Alliance des États du Sahel se présente comme une nouvelle étape vers la souveraineté, la paix et la solidarité entre ces trois pays.

FESPACO 2025 : Le Tchad Affine les Détails de sa Participation en tant que Pays Invité d’Honneur

Dans le cadre des préparatifs de la 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert OUÉDRAOGO, a reçu en audience, ce 27 janvier 2025 à Ouagadougou, une délégation du Tchad, Pays invité d’honneur pour cette édition. La délégation était dirigée par Abdoulaye Souleymane BABALE, Secrétaire général du Ministère du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat du Tchad.

Abdoulaye Souleymane BABALE a expliqué que cette mission avait pour objectif de finaliser les derniers réglages avec la partie burkinabè et d’accélérer les préparatifs de la participation du Tchad au FESPACO 2025. Il a également souligné que la délégation venait rendre compte des avancés des préparatifs à Ouagadougou et transmettre les salutations fraternelles des autorités tchadiennes au ministre burkinabè.

De son côté, le Ministre Pingdwendé Gilbert OUÉDRAOGO a exprimé sa satisfaction quant aux progrès réalisés à N’Djamena et a tenu à remercier chaleureusement le peuple et les autorités tchadiennes pour leur implication dans cet événement majeur du cinéma africain.

Collaboration Sahel-CEDEAO : Le Président du Faso accueille les Ministres des Affaires Étrangères de la Confédération des États du Sahel

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu ce lundi 27 janvier 2025 les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES). Cette rencontre, à Ouagadougou, a permis d’échanger sur la future collaboration avec la CEDEAO.

Des Échanges Constructifs et Convergents

Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, a précisé que cette rencontre n’était pas uniquement une visite de courtoisie. En effet, les ministres ont rendu compte de leur réunion, qui s’est conclue dimanche dernier. Ils ont présenté leurs propositions, qui seront validées par les Chefs d’État.

L’échange avec le Président Traoré s’est déroulé dans un climat de fraternité. Les discussions ont été portées sur la nécessité de maintenir une approche commune pour défendre les intérêts des populations sahéliennes. Le ministre Diop a souligné que cette unité est essentielle dans les négociations avec la CEDEAO.

L’Engagement du Président du Faso pour la Paix

La délégation a exprimé sa satisfaction face aux orientations du Président du Faso. Celui-ci a réaffirmé sa volonté de poursuivre les efforts diplomatiques pour assurer la paix et la sécurité dans la région. Le Président Traoré a également insisté sur l’importance de maintenir une action collective et unie.

Vers un Avenir de Coopération Renforcée

Les ministres ont rassuré les populations sahéliennes que la Confédération continue d’avancer sereinement. De plus, ils ont annoncé la mise en circulation du passeport de la Confédération des États du Sahel à partir du 29 janvier 2025.

Enfin, la rencontre a permis de discuter des relations futures entre l’AES et la CEDEAO. Après un an de retrait de cette organisation, les ministres se sont accordés pour gérer au mieux ce retrait et renforcer la coopération entre les pays du Sahel.