Session de formation pour la reconversion des militaires en agriculture et élevage à Ouagadougou

Le ministère chargé de la Défense a organisé, ce lundi 15 juillet 2024 à Ouagadougou, une session de formation destinée à 80 militaires admis à la retraite et porteurs de projet en agriculture et en élevage. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique de reconversion des militaires des Forces Armées Nationales.

Ces militaires, répartis entre Bobo Dioulasso et Ouagadougou, suivront une formation de trois semaines, combinant des sessions théoriques et des sorties terrain. Les thématiques abordées incluront la production de maïs, de sorgho, de sésame, ainsi que l’élevage ovin, porcin et la maraîchiculture.

Le Colonel-major Jean-Baptiste Parkouda, Secrétaire général du ministère de la Défense, a souligné l’importance de cette reconversion pour une réinsertion sociale réussie. Karim Ouattara, Directeur général de la Maison de l’entreprise du Burkina, a proposé une formation gratuite et des réductions sur les frais de prestation pour les futurs entrepreneurs.

Bitiou Tahirou Bénao, colonel-major à la retraite, a exprimé son intérêt particulier pour le greffage des arbres de karité, soulignant le changement de mentalité nécessaire pour réussir cette transition. Depuis 2009, le programme de reconversion a permis de former 1 470 militaires et de financer divers projets à hauteur de 542 871 000 FCA.

L’EFO remporte la coupe du Faso 2024

Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, a assisté  dimanche après-midi à la finale de la 37e édition de la Coupe du Faso, qui s’est soldée par la victoire de l’Étoile Filante de Ouagadougou (EFO) contre Rahimo FC. Le match s’est conclu par un score de 5-4 en faveur de l’EFO à l’issue des tirs aux buts.

Le coup d’envoi a été donné par le Chef de l’État au Stade municipal Issoufou-Joseph-Conombo, devant un public venu en masse pour assister à ce grand spectacle. Malgré des actions offensives prometteuses de part et d’autre, le score est resté nul et vierge jusqu’à la mi-temps.

À la reprise, les deux équipes ont redoublé d’efforts, déterminées à l’emporter. Cependant, le score est resté de zéro but partout jusqu’au coup de sifflet final, forçant ainsi les équipes à se départager aux tirs aux buts.

L’EFO a finalement triomphé avec 5 tirs réussis contre 4 pour Rahimo FC. Au terme de cette finale disputée avec intensité, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a remis le trophée au capitaine de l’Étoile Filante de Ouagadougou. Par cette victoire, les bleus et blancs de la capitale célèbrent leur 15e trophée de la Coupe du Faso.

Oumarou Sawadogo se lance dans la course à la présidence de la Fédération burkinabè de football

L’Union Sportive des Forces Armées (USFA) a présenté officiellement son candidat à l’élection du président de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) ce vendredi 12 juillet 2024 à Ouagadougou. Le colonel-major à la retraite Oumarou Sawadogo a officialisé sa candidature devant un parterre de personnalités du football burkinabè, dont Lazare Banssé, président sortant de la FBF, et Sita Sangaré, son prédécesseur.

Entouré de figures influentes comme Ousmane Boly et Rahim Ouédraogo, qui ont décidé de soutenir sa candidature, Oumarou Sawadogo a exprimé son ambition de rassembler les acteurs du football burkinabè. Il a déclaré que son objectif principal est de créer une unité parmi les différents intervenants du football afin de faciliter le développement de ce sport au Burkina Faso. « Développer le football, tout le monde peut le faire, mais si les gens ne sont pas unis, comment peut-on y parvenir ? », a-t-il affirmé avec conviction.

Sawadogo a été choisi par le haut commandement militaire, un choix qui intervient dans un contexte de crise au sein de la FBF sous la présidence de Lazare Banssé. Il a également révélé avoir réussi à rallier à sa cause Rahim Ouédraogo et Ousmane Boly, qui ont renoncé à leurs propres candidatures pour le soutenir. Cependant, il reste en attente de la réponse d’Aly Guissou, président de l’AS Douanes, à son appel à rejoindre son équipe.

Interrogé sur les motivations derrière sa candidature, Sawadogo a fermement rejeté l’idée qu’il s’agit d’une retraite dorée. « Ceux qui viennent à la fédération pour se remplir les poches vont déchanter », a-t-il répliqué, soulignant son engagement et sa volonté de servir le football burkinabè avec intégrité.

Il a conclu en insistant sur l’importance de la bonne foi et de la sincérité dans les ralliements à sa candidature, affirmant qu’il est ouvert à toute personne souhaitant contribuer positivement au développement du football burkinabè. Le programme détaillé de sa campagne sera dévoilé après le dépôt officiel des candidatures.

Prestation de serment des membres du Conseil supérieur de la magistrature au Burkina Faso

Ce vendredi 12 juillet 2024, les membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ont prêté serment lors d’une audience solennelle dirigée par le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy Kéré. Nommés par décret du président du Faso le 5 juillet 2024 pour un mandat de trois ans, ils étaient environ une cinquantaine à participer à cet exercice en présence du ministre de la Justice, du président de l’Assemblée législative de transition (ALT), et de plusieurs membres du gouvernement et présidents d’institutions.

Dans son discours, Me Barthélémy Kéré a exhorté les nouveaux membres à relever les défis de leur mission. « Il vous appartient de travailler à rendre le Conseil supérieur de la magistrature plus performant de manière à mettre fin aux critiques les plus acerbes portées contre lui. Cela passe par un engagement constant en faveur de la qualité et de la transparence de vos délibérations », a-t-il déclaré.

L’une des principales missions des membres du CSM, selon le président du Conseil constitutionnel, est d’assister le président du Faso dans son rôle de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Charlemagne Abissi, représentant des organisations professionnelles des médias, a affirmé l’importance de trouver un équilibre entre les professionnels de la magistrature et les citoyens. « Ça ne va pas être une tâche simple mais je pense qu’avec la noblesse de la mission, les uns et les autres vont comprendre ce qui nous attend réellement », a-t-il confié.

Pour ce premier mandat sous le nouveau format, les membres du CSM incluent, en plus des magistrats, des personnalités de diverses organisations professionnelles, conformément au pacte national pour le renouveau de la justice adopté le 28 mars 2015. Cette inclusion de non-magistrats, tels que des enseignants-chercheurs, des acteurs de la société civile, des professionnels des médias, et des agents des finances, vise à apporter un regard neuf et indépendant sur les questions judiciaires, renforçant ainsi la transparence et la légitimité des délibérations.

Le Président Teodoro Obiang Nguema soutient la vision souverainiste de l’AES

Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, a récemment manifesté son soutien à la vision souverainiste de l’Alliance des États du Sahel (AES). Lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères burkinabè, le président Obiang a exprimé sa solidarité avec les pays du Sahel, affirmant comprendre parfaitement la dynamique en cours au sein de l’AES. Il a souligné son engagement à partager les ambitions et les visions de cette alliance, qui lutte contre l’impérialisme occidental et ses relais locaux.

En visite à Malabo, le ministre burkinabè a eu l’honneur d’être reçu le 10 juillet par le président Obiang. Les discussions ont porté sur le renforcement des relations bilatérales dans des domaines d’intérêts communs, ainsi que sur la vision de la Confédération AES. Le ministre burkinabè a également eu l’occasion de rencontrer la diaspora burkinabè en Guinée équatoriale.

Les échanges ont inclus des discussions sur les avancées sociopolitiques, sécuritaires et humanitaires au Burkina Faso, ainsi que sur l’importance de rester vigilant face aux fausses informations. Les conclusions du sommet de l’AES ont également été abordées, soulignant la nécessité de continuer à travailler ensemble pour atteindre les objectifs communs de l’alliance.

Les Pays du Sahel condamnent l’ingérence de l’Union Africaine suite à leur retrait de la CEDEAO

Les Ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger, membres de la Confédération des États du Sahel (AES), ont vivement réagi contre l’ingérence du Commissaire de l’Union africaine (UA) dans leur décision de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Dans une déclaration conjointe publiée hier Jeudi 11 juillet , les Ministres ont dénoncé les propos du Commissaire de l’UA en charge des Affaires politiques, paix et sécurité, qui avait qualifié leur retrait d’ « inacceptable ». Ils ont critiqué cette prise de position comme étant « inappropriée, inopportune et contreproductive », contraire aux principes et règles de l’UA.

Les Ministres ont rappelé que le retrait de leurs pays de la CEDEAO est une décision « souveraine et conforme aux dispositions du Traité révisé de la CEDEAO ». Ils ont réaffirmé leur attachement à l’intégrité territoriale et à la défense des intérêts vitaux de leurs populations, soulignant que toute appréciation externe de cette décision constitue une ingérence dans leurs affaires intérieures et une violation des principes de la Charte des Nations Unies, de l’Acte Constitutif de l’Union africaine et du droit international.

Les Ministres ont exigé des justifications de la part de la Commission de l’UA et ont rappelé que cette dernière n’avait pas jugé « inacceptable » le retrait d’un précédent membre de la CEDEAO en 2000. Ils ont réitéré la disponibilité de la Confédération des États du Sahel à coopérer avec l’Union africaine, dans le respect des choix souverains de ses États membres et des textes de l’organisation continentale.

Face à cette situation tendue, les Ministres des Affaires étrangères de l’AES ont fait appel aux Organes politiques intergouvernementaux de l’UA pour qu’ils veillent au respect de la souveraineté des États membres.

Ibrahim Traoré fustige les magistrats corrompus dans son discours à Ouagadougou

Lors d’un discours prononcé devant les forces vives de la nation ce jeudi 11 juillet 2024 à Ouagadougou, le capitaine Ibrahim Traoré a vivement critiqué la corruption au sein de la magistrature.

« Il y a des magistrats corrompus qui se cachent derrière des syndicats… Jusque là, nous sommes restés dans une certaine logique pour essayer de respecter certaines règles », a-t-il déclaré, exprimant sa détermination à combattre l’injustice dans le pays.

Traoré a annoncé que tous les magistrats pris en flagrant délit de corruption et ayant des dossiers en justice seront jugés. « On va remettre tout à jour et ils seront jugés, parce que l’injustice est un fléau qui détruit notre société. On les met en garde et ça sera fait. Ils vont les voir dans les jours à venir », a-t-il averti.

Le capitaine a également abordé la question des opérateurs économiques contraints à la corruption, annonçant des mesures pour leur permettre de dénoncer les coupables. « Nous allons ouvrir pour qu’ils puissent dénoncer et nous allons juger ces individus. Nous voulons une autre forme de justice », a-t-il affirmé, soulignant son engagement pour une justice équitable et transparente.

Cette déclaration intervient dans un contexte où la lutte contre la corruption et l’injustice est devenue une priorité pour le gouvernement, visant à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires et à renforcer l’État de droit au Burkina Faso.

Le capitaine Ibrahim Traoré dénonce la présence de centres d’opérations en Côte d’Ivoire et de bases françaises au Bénin

Le capitaine Ibrahim Traoré a captivé l’attention nationale lors de son discours aux forces vives de la nation ce jeudi  11 juillet 2024, en révélant des informations explosives concernant la sécurité régionale. Accusant la Côte d’Ivoire d’abriter un centre des opérations visant à déstabiliser le Burkina Faso, il a promis de fournir des preuves substantielles dans les jours à venir.

« Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire », a déclaré le capitaine Traoré, soulignant la présence d’un centre opérationnel à Abidjan. Il a également affirmé l’existence de bases françaises au Bénin, détaillant la localisation précise et l’activité présumée de ces installations.

« Nous avons des enregistrements audio d’agents français au Bénin, collaborant avec des opérations terroristes », a-t-il ajouté, accusant ces bases de servir de plates-formes pour des activités hostiles contre le Burkina Faso.

Le discours du capitaine Traoré intervient dans un contexte de tensions croissantes en Afrique de l’Ouest, marqué par des allégations géopolitiques sensibles et des implications potentielles pour la stabilité régionale.

Le Burkina Faso interdit les activités de QNET sur son Territoire

Le Burkina Faso a décidé de mettre fin aux activités de QNET sur son territoire. Cette décision a été annoncée dans un communiqué conjoint signé par les ministres en charge des petites et moyennes entreprises, Serge Poda, de l’administration territoriale, Émile Zerbo, et de l’économie, Dr Aboubakar Nacanabo, mercredi 10 juillet 2024.

Selon le communiqué, QNET fonctionne comme un système de vente pyramidale, proposant des produits et services avec des promesses de gains irréalistes et flatteurs. Les ministres ont dénoncé ce système comme une source d’enrichissement illicite pour les responsables de QNET, aux dépens de la population burkinabè.

Face aux risques réels posés par ces « activités illégales », le gouvernement a décrété l’interdiction de toutes les activités de vente pyramidale du réseau QNET sur l’ensemble du territoire national à partir de ce mercredi.

En outre, le gouvernement a mis en garde le public, soulignant la nécessité d’être prudent et vigilant face à ces « cas d’escroqueries grandissantes ». Le communiqué précise également que tout contrevenant à cette mesure s’expose à des sanctions conformément à la réglementation en vigueur.

Libération de Me Guy Hervé Kam : Conditions strictes de contrôle Judiciaire

Les avocats de Me Guy Hervé Kam annonçaient plus tôt dans la soirée que leur client restait à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA), en attendant que soient remplies les modalités de son contrôle judiciaire. « Ils disent qu’ils vont le mettre sous surveillance sécuritaire 24h/24. Il devra également se présenter au Tribunal militaire deux fois par jour, le matin à 9h et le soir à 16h. Il lui sera retiré son passeport et son permis de conduire ; il lui est aussi interdit de quitter Ouagadougou », avait indiqué Me Ambroise Farama.

Cependant, plus tard dans la soirée, le bâtonnier lui-même a précisé que Guy Hervé Kam était libre et qu’il avait rejoint son domicile. Cette libération intervient après environ six mois de détention, depuis le 24 janvier 2024. Les conditions strictes imposées à Me Kam visent à garantir sa disponibilité pour les autorités judiciaires tout en lui permettant de quitter la prison.