RCA : vers la réouverture de l’école militaire des enfants de troupes

Le premier ministre, Félix Moloua annonce la réouverture de l’école militaire des enfants de troupes (EMET) en RCA. Le chef du gouvernement a fait la déclaration devant les députés le 1er avril 2022.

En marge de la présentation de son programme de politique général devant les élus du peuple, le chef du gouvernement, Félix Moloua a promis la réouverture de l’EMET. Le centre de formation a été fermé en 2001, par l’ancien président, Ange Félix Patassé. A la suite d’un putsch manqué de l’ex président André Kolingba.

Le premier ministre a fait savoir que la volonté de rouvrir cette école entre dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du dialogue républicain. Conformément aux recommandations du récent dialogue républicain, tenu du 21 au 27 mars 2022 à Bangui. Une initiative visant à mettre en lumière la situation sécuritaire et les problèmes de base.

Le patron du gouvernement, Félix Moloua, rassure les parlementaires sur la transparence dans le processus de recrutement. Pour lui, les recrutements clandestins et ethniques seront stoppés à la racine.

RCA : l’arrêt des travaux de réhabilitation entraine la perturbation des cours au lycée de Bimbo

Depuis quelques jours, les cours sont perturbés au lycée bimbo, dans la capitale centrafricaine. Pour cause, l’arrêt des travaux de réhabilitation dans cet établissement qui a formé de nombreux leaders en RCA.

Les élèves du lycée de Bimbo se plaignent de la dégradation des bâtiments de leur établissement scolaire. Ceci malgré les travaux de réhabilitation qui ont démarré et qui sont pour le moment arrêtés. L’entreprise engagée dans l’exécution des travaux a tout abandonné. Les responsables du lycée appellent les autorités à trouver une solution au problème.

Engagés depuis plus de 6 mois, les travaux de réhabilitation des bâtiments du lycée devaient se terminer avant la rentrée scolaire 2021-2022. Jusqu’à ce jour, les élèves de cet établissement scolaire estiment qu’ils prennent des cours dans de conditions pénibles.

Une faible capacité d’accueil

« Les infrastructures du lycée ne peuvent pas nous contenir tous. Dans une salle de classe, nous sommes près de 400 élèves. Du coup, les enseignants n’ont plus cette possibilité de surveiller les élèves ou de bien dispenser les cours. Même pour nous asseoir confortablement, c’est encore un autre problème », témoignent certains élèves.

Les travaux sont financés par la Banque mondiale à travers le projet d’urgence de soutien à l’éducation de base (PUSEB). Et l’entreprise Mazimbala qui a gagné le marché, devait construire un nouveau bâtiment de 3 salles de classe et réhabiliter les autres bâtiments.

« Après quelques mois de travaux, l’entreprise Mazimbala est portée disparue alors qu’elle devait nous construire un nouveau bâtiment et réhabiliter les 15 salles de classe du lycée. Nous ignorons encore les raisons de la cessation des travaux », explique Joël Abdallah Sanodji, proviseur du lycée de Bimbo.

Résiliation du contrat faute du respect des termes

Selon Gilbert Selonkoue, Coordonnateur du PUSEB, l’entreprise Mazimbala n’était plus capable de tenir sa part d’engagement, ce qui lui a valu le retrait du marché.

« Le projet donne les moyens à la direction technique du ministère qui suit les travaux. Mais l’entreprise du groupe Mazimbala a toujours présenté des difficultés. A un moment donné, elle était en pourparlers avec la direction de construction des bâtiments scolaires qui était obligée de prendre le relais de la supervision des travaux. Nous nous sommes rendus compte qu’elle n’est plus en mesure de terminer les travaux, nous sommes obligés de résilier son contrat et qu’elle en soit informée », justifie Gilbert Selonkoue.

Si les responsables et élèves du lycée de Bimbo expriment leur inquiétude quant à la reprise des travaux, le PUSEB annonce que le chantier de la construction et réhabilitation de ce lycée pourrait reprendre ce mois d’avril mais avec une autre entreprise.

RCA : les rebelles de l’UPC emportent au moins 7 millions de FCFA après un braquage

Des rebelles de l’UPC ont intercepté cinq usagers à bord des motocyclettes le 30 mars 2022. Les assaillants ont emporté une somme de 7 millions de FCFA et de nombreux biens matériels.

L’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), l’un des groupes rebelles les plus puissants a frappé dans la localité de la Base-Kotto. Les éléments de ce groupe armé ont dépouillé des usagers de tous leurs biens matériels et emportés sept millions de FCFA en espèce.

« Cet acte de braquage signalé à plus de 40km de la ville d’Alindao, dans la Basse-Kotto au centre est de la République centrafricaine, cible en total cinq passagers sur leurs motocyclettes en provenance de la ville de Bambari, selon des sources concordantes contactées. », peut-on lire sur Ndjoni Sango.

« Ce sont tous des commerçants qui quittaient la ville d’Alindao pour se rendre à Bambari, préfecture de la Ouaka pour faire des achats. Dès leur arriver au village Tagbia, situé à 40km de la ville d’Alindao sur axe Bambari, ils sont tombés dans le filet des hommes en armes assimilés aux éléments de l’UPC qui les ont dépouillés avant de les libérer », ajoute le site d’information.

Cette scène de braquage confirme les rumeurs selon lesquelles, les combattants rebelles de l’UPC d’Ali Darassa, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), renforcent leur position dans cette localité de la Basse-Kotto ces derniers temps.

Cette situation affecte les populations de cette région qui appellent les autorités du pays à déployer davantage les forces armées centrafricaines (FACA) et les forces alliées russes pour protéger les civils devant les combattants rebelles qui s’organisent de nouveau.

RCA : la CPI ouvre le procès de Mahamat Saïd le 22 septembre prochain

La Cour pénale internationale (CPI) annonce que le procès de Mamamat Saïd Abdel Kani, poursuivi  pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité s’ouvre le 22 septembre.

A l’issue d’un point de presse du 31 mars 2022, le bureau de la cour pénale internationale à Bangui, a fait savoir que le procès de Mahamat Saïd s’ouvre le 22 septembre prochain. Le mis en cause est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Lesquels crimes auraient été commis à Bangui, 2013 courants. Il a été remis le 24 janvier 2021 à la CPI.

Le bureau pays de la CPI invite les victimes à se manifester. Pour la Haye, ces derniers ont une place particulière devant la Cour. Car leurs avis seront pris en compte par les juges durant la procédure.

« Cette affaire va concerner  le fait que Mahamat SAÏD, à l’époque responsable de l’office central pour la répression du banditisme (OCRB)  entre avril et août 2013, aurait commis sous sa responsabilité des actes de tortures, de traitements inhumains et dégradants, de déportations et de tout autre acte que la cour juge  compétents pour qu’il puisse répondre de ces faits devant les juges. Et c’est cela que nous voulons lancer un appel  à toutes les personnes qui se reconnaissent à l’époque avoir été arrêtées   pour des raisons politiques, militaires ou autres, et qui ont été détenus à l’OCRB de se manifester. Parce que la cour  leur reconnaît le droit de participer dans cette procédure et aussi d’être un moteur pour la reconnaissance  de la vérité sur ce qui a été fait, ou des crimes qui ont été commis à l’époque sous la responsabilité de ce monsieur ». Indique la CPI