Depuis quelques jours, les cours sont perturbés au lycée bimbo, dans la capitale centrafricaine. Pour cause, l’arrêt des travaux de réhabilitation dans cet établissement qui a formé de nombreux leaders en RCA.
Les élèves du lycée de Bimbo se plaignent de la dégradation des bâtiments de leur établissement scolaire. Ceci malgré les travaux de réhabilitation qui ont démarré et qui sont pour le moment arrêtés. L’entreprise engagée dans l’exécution des travaux a tout abandonné. Les responsables du lycée appellent les autorités à trouver une solution au problème.
Engagés depuis plus de 6 mois, les travaux de réhabilitation des bâtiments du lycée devaient se terminer avant la rentrée scolaire 2021-2022. Jusqu’à ce jour, les élèves de cet établissement scolaire estiment qu’ils prennent des cours dans de conditions pénibles.
Une faible capacité d’accueil
« Les infrastructures du lycée ne peuvent pas nous contenir tous. Dans une salle de classe, nous sommes près de 400 élèves. Du coup, les enseignants n’ont plus cette possibilité de surveiller les élèves ou de bien dispenser les cours. Même pour nous asseoir confortablement, c’est encore un autre problème », témoignent certains élèves.
Les travaux sont financés par la Banque mondiale à travers le projet d’urgence de soutien à l’éducation de base (PUSEB). Et l’entreprise Mazimbala qui a gagné le marché, devait construire un nouveau bâtiment de 3 salles de classe et réhabiliter les autres bâtiments.
« Après quelques mois de travaux, l’entreprise Mazimbala est portée disparue alors qu’elle devait nous construire un nouveau bâtiment et réhabiliter les 15 salles de classe du lycée. Nous ignorons encore les raisons de la cessation des travaux », explique Joël Abdallah Sanodji, proviseur du lycée de Bimbo.
Résiliation du contrat faute du respect des termes
Selon Gilbert Selonkoue, Coordonnateur du PUSEB, l’entreprise Mazimbala n’était plus capable de tenir sa part d’engagement, ce qui lui a valu le retrait du marché.
« Le projet donne les moyens à la direction technique du ministère qui suit les travaux. Mais l’entreprise du groupe Mazimbala a toujours présenté des difficultés. A un moment donné, elle était en pourparlers avec la direction de construction des bâtiments scolaires qui était obligée de prendre le relais de la supervision des travaux. Nous nous sommes rendus compte qu’elle n’est plus en mesure de terminer les travaux, nous sommes obligés de résilier son contrat et qu’elle en soit informée », justifie Gilbert Selonkoue.
Si les responsables et élèves du lycée de Bimbo expriment leur inquiétude quant à la reprise des travaux, le PUSEB annonce que le chantier de la construction et réhabilitation de ce lycée pourrait reprendre ce mois d’avril mais avec une autre entreprise.