RCA : un exercice de simulation pour stabiliser les détenus en cas d’incendie dans la prison

Un exercice de simulation a été initié par le ministère centrafricain de la Justice, pour stabiliser les prisonniers dans les centres de détention en cas d’incendie.

Le ministère de la Justice centrafricaine, à travers la Direction Générale des Service Pénitentiaires, avec l’appui de la Section des Affaires Judiciaires et Pénitentiaires de la MINUSCA et la Mission de conseil de l’UE en Centrafrique EUAM-RCA, ont organisé un exercice de simulation pour la gestion d’une mutinerie suivi d’un incendie à la prison de Ngaragba ce 9/04/22.

Le directeur général de l’Administration pénitentiaire, Dieudonné Mbolinaguera, a indiqué que le but de cet exercice était d’anticiper les incidents qui peuvent survenir dans une prison. « Au sein d’une détention pénitentiaire, il y a plusieurs incidents qui peuvent survenir et donc l’administration pénitentiaire, doit prévoir certaines solutions qui peuvent être appliquées, au cas où il y a survenance d’un incident. Donc, ce qui se passe aujourd’hui, c’est de savoir comment maîtriser, comment ramener l’ordre, comment ramener la sécurité au cas où il y aurait un soulèvement

Zina Luc Sogo chef des opérations de sécurité des prisons à la MINUSCA a, quant à lui, déclaré que cet exercice visait l’outillage du personnel pénitentiaire qui gèrent les incidents dans les prisons pour éviter les bavures. « C’est pour cela que la MINUSCA a appuyé le ministère de la Justice pour élaborer un plan d’intervention. C’est donc un exercice pour s’assurer que ce plan d’intervention fonctionne bien, que les membres qui agissent dans ce plan sont véritablement au courant de leurs responsabilités et qu’ils sont suffisamment outillés en cas d’incident pour y faire face, de la manière la plus efficace possible afin d’éviter les bavures contre les détenus. », a indiqué Zina Luc Sogo.

RCA : des ex combattants restituent les armes de guerre

La mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), présente des armes déposées par des ex combattants.

Dans le cadre de l’opération de désarmement qui consiste à saisir les matériels de combat pour restaurer la sécurité, une soixantaine d’armes de guerre dont des kalachnikovs, pistolets, des minutions, des grenades, et bien d’autres effets militaires ont été restitués volontairement, le 09 avril 2022, par des ex-combattants.

Résultats obtenus grâce à une sensibilisation faite par le bureau régional de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) avec l’appui logistique et technique de la Section DDR de la MINUSCA.

Cette initiative confirme l’engagement de la population de la sous-préfecture de Gambo, dans le Mbomou à soutenir le processus de Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement du gouvernement de la République centrafricaine.

RCA : un violent incendie consume une partie du stade omnisports de Bangui

 Un incendie d’origine inconnue s’est déclaré ce lundi 11 avril 2022, au stade omnisports de Bangui, la capitale centrafricaine. Selon RFI, il n’y a pas de victimes. Mais les dégâts sont importants.

C’est le principal stade de basket de Centrafrique qui est parti en fumée ce lundi 11 avril 2022. Les plus anciens se souviennent qu’il avait abrité le sacre de l’empereur Bokassa, le 4 décembre 1977. Pour l’instant, on ne signale pas de victime, mais les dégâts matériels semblent très importants après ce sinistre dont l’origine est encore incertaine.

Dans une épaisse fumée noire, quelques flammes dansent encore sous la devanture calcinée d’une célèbre boîte de nuit installée dans le stade omnisports tandis que les pompiers de la Minusca s’activent pour limiter les dégâts.

« Nous avons souligné beaucoup de dysfonctionnements liés au système de branchement illicite, etc. Vous pouvez voir, même la sortie aussi de secours est occupée par une boite de nuit. Nous avons travaillé pour arrêter parce que la gestion de cette infrastructure appartient en partie à mon cabinet. Donc, il y a des responsabilités personnelles aussi à tirer », témoigne le ministre de la Jeunesse et des sports, Aristide Briand Reboas.

Diplomatie : la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis présente ses lettres de créances

Le Président de la République, Son Excellence Pr Faustin Archange Touadera a réceptionné en fin d’après-midi du 08 avril 2022, les lettres de créance de Son Excellence Patricia Mahoney, nouvelle Ambassadrice Extraordinaire et Plénipotentiaire des États-Unis auprès de la République Centrafricaine avec résidence à Bangui.

Son Excellence Patricia Mahoney a d’abord remis au Président Touadera les lettres de rappel de son prédécesseur Mme Lucy Tamlyn avant de présenter celles l’accréditant par le Président des États-Unis Joe Biden, en qualité d’Ambassadrice en République Centrafricaine.

L’accréditation de Mme Mahoney par les Etats-Unis auprès de la République Centrafricaine vient renforcer davantage la coopération bilatérale entre les deux pays.

RCA : réunion de haut niveau sur la facilitation des échanges commerciaux sur le corridor Douala-Bangui

Les difficultés liées à la circulation des marchandises, le long du corridor Douala-Bangui, impactent négativement sur le secteur des activités commerciales en Centrafrique. C’est dans cette visée qu’une réunion s’est tenue le jeudi 07 avril 2022.

Elles constituent des défis majeurs à relever vaille que vaille par les pouvoirs publics du pays. C’est alors, dans ce contexte qu’une réunion de haut niveau, co-présidée par le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba et son homologue camerounais des transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a eu lieu le jeudi 07 avril, dans la salle de conférences du Ministère des Transports du Cameroun.

Cette réunion a enregistré également la participation, du ministre délégué auprès du ministre des transports et des hauts responsables du ministère des transports du Cameroun. Quant à la délégation centrafricaine, elle est composée des cadres supérieurs du Ministère des Finances et du Budget, ceux du transport et de l’aviation civile, du Directeur Général des douanes et droits indirects et des cadres dirigeants du Groupement Interprofessionnel Centrafricain (GICA).

A l’issue des propos liminaires du ministre camerounais des transports, rappelant les relations historiques entre la RCA et le Cameroun, dans une démarche très diplomatique, le ministre NDOBA a pris le soin de transmettre la salutation de la part du chef de l’Etat, professeur Faustin Archange TOUADERA, à son homologue, le Président Paul Biya de la République du Cameroun. Puis, il a poursuivi en évoquant les problèmes qui ont entrainé la chute du taux d’importation avec son corolaire le bas drastique des recettes intérieures de la RCA. « Il y avait urgence d’échanger sur ce sujet, en raison des stigmates de la pandémie de la covid-19 et de la guerre de l’Ukraine sur l’économie centrafricaine », a-t-il exhorté.

En marchant dans les pas d’un avocat hors pair, le Ministre NDOBA a plaidé pour la redynamisation des flux de marchandises, car, plus de 80% des biens importés sur le territoire national transitent par le port de Douala et de Kribi. A cet effet, tous les facteurs, tracasseries ou mélis mélos freinant les échanges commerciaux via le corridor Douala-Bangui ont été mis sur la table de discussion. Enfin, l’argentier national a suggéré la mise en place d’un organe mixte, regroupant des experts des deux pays, en vue de prendre les décisions idoines relatives aux voies et moyens à mettre en œuvre aux fins d’optimiser le corridor Douala-Bangui.

La partie Camerounaise s’est montrée très coopérative en déclarant avoir pris bonne note et va travailler à identifier les mesures et les interventions en vue d’améliorer et de faciliter les échanges transfrontaliers.

Rappelons que c’est en 1999, que le gouvernement camerounais a concédé une parcelle d’environ 10 hectares située au port de Douala à la RCA. Sous la très haute impulsion du président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange TOUADERA, le ministre chargé des finances et du budget a identifié les problèmes et défis auxquels sont confrontés l’exécutif afin d’atteindre l’autonomie financière par le truchement de cette approche.

A cet effet, les investissements dans les infrastructures le long du corridor Douala-Bangui, grâce à la collaboration entre le secteur public et le secteur privé paraît plus urgent que jamais. Car, plus les échanges commerciaux sont optimisés, plus les recettes douanières sont maximisées aux fins de permettre à l’Etat d’assumer ses charges régaliennes et d’investir dans les infrastructures sociales de base.

Source : Ministère des Finances et du Budget.

RCA : les déplacés de Zemio exigent une garantie sécuritaire pour leur retour à la maison

Cinq ans après leur départ, les habitants de la ville de Zeimo, déplacés à Abo, entendent rentrer à la maison. Mais ils conditionnent leur retour à la maison mais exigent une garantie de sécurité.

Pendant les affres de 2018, plusieurs habitants de Zeimo ont trouvé refuge dans différentes localités dont à Obo. Pour regagner leur ville, ces citoyens demandent au gouvernement sécuriser la circonscription.

« Ce sont les Séléka et les Anti-balaka qui s’affrontaient à Zemio. Ça faisait tellement peur, puisque nous avions vu beaucoup de personnes tuées froidement. Cela nous a émus. Nous avions perdu des êtres chers. Vivre à Zemio ne nous plaisait plus. Nous étions obligés de venir ici à Obo pour chercher à oublier le traumatisme » a fait savoir Salomon Animbemboli, un des déplacés, rapporte Radio Ndeke Luka.

D’après la même source : « Ce sont les Séléka et les Anti-balaka qui s’affrontaient à Zemio. Ça faisait tellement peur, puisque nous avions vu beaucoup de personnes tuées froidement. Cela nous a émus. Nous avions perdu des êtres chers. Vivre à Zemio ne nous plaisait plus. Nous étions obligés de venir ici à Obo pour chercher à oublier le traumatisme »  a fait savoir Salomon Animbemboli, un des déplacés.

Certains craoignent un abandon des ONG : « ici, nous travaillons temporairement. En allant vers les ONG et en leur présentant nos doléances. Ce qui nous permet d’avoir du savon, voire de quoi manger. C’est ainsi que chaque lundi, elles nous donnent une petite corvée. Si aujourd’hui ces ONG nous abandonnent, qu’allons-nous devenir » s’inquiète Salomon Animbemboli.

« De jour en jour, la peur s’écarte de nous du fait de la présence des FACA. En les voyants, nous sommes rassurés. Puisque lorsqu’ il y a un souci sécuritaire, ils agissent automatiquement. Nous comptons rentrer d’ici peu parce que la vie est chère ici. Sauf que nous attendons le redéploiement de l’armée nationale » a noté Nathalie Louise Nabere, une déplacée.

RCA : le bureau exécutif de la Fédération de basketball dissout

A travers la décision n° 06/MCPJSEC/DIRCAB/.22 du 04 avril 2022, le ministre de la promotion de la jeunesse, des sports et de l’éducation civique Aristide Briand Reboas, dissout le bureau exécutif la fédération de basketball.

Cette décision fait suite aux Etats généraux des sports organisés du 09 au 12 mars 2022. Au cours d’une conférence de presse, le ministre explique que, les motifs sont entre autres l’ : « incivisme et détournement des fonds allouées par le Trésor Public dans le cadre des sorties internationales de l’équipe nationale de Basket-ball. » ; la désorganisation de la Fédération et absence d’un plan d’action cohérent, réaliste de développement du Basket-ball, sport roi en République centrafricaine. Il parle également de, propos diffamatoire, calomnieux et tendancieux par voie de presse, réseaux sociaux à l’endroit du Ministre en Charge de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et de l’Education Civique.

Enfin de l’absence de document de reconnaissance officielle de la Fédération Centrafricaine de Basket-ball aux fichiers du  Ministère des Sports en dépit des relances réitérées par le département de tutelle. Le ministre de tutelle estime que, le bureau exécutif de cette fédération ne se conforme pas aux textes.

Un Comité de Crise a d’ores et déjà été mis en place. Il sera dirigé par l’ancienne gloire de Basket-ball centrafricain Sony Pokomandji. Elle travaillera en collaboration avec le staff technique en attendant l’organisation des nouvelles élections.

RCA : rencontre d’urgence entre gouvernement et importateurs sur la flambée des prix des produits

Le ministère du Commerce et de l’Industrie a convoqué les responsables des entreprises importatrices, au sujet de la flambée des prix de produits de premières nécessités sur le marché. Plusieurs ont été évoqués au cours des échanges.

Depuis quelques mois les usagers se plaignent de la hausse du prix sur le marché. Laquelle situation plonge de nombreux ménages dans de sérieuses difficultés. Ainsi, le ministère du Commerce a décidé le convoquer les patrons de sociétés afin de discuter du règlement des prix. Les échanges se sont déroulés le 06 avril 2022, dans l’enceinte du ministère du Commerce.

« L’objectif de cette réunion sur la flambée des prix des denrées de premières nécessités. », fait savoir Gervais             Ndolmbaye , directeur général du ministère du Commerce.: « Il y a hausse des prix sur le marché, le ministère du commerce a bien voulu en savoir plus », explique-t-il.

Il s’agit concrètement de connaitre les motifs de la rareté et des hausses des prix de produits de premières nécessités sur le marché national. « On va également les écouter. Ce qu’ils vont nous dire, on va essayer de voir comment trouver une solution », assure le DG du ministère. Toutefois, il regrette que : « les prix ne devaient pas être à ce niveau. Les gens sont en train d’extrapoler, le ministère du Commerce entend descendre sur le terrain pour contrôler les prix des produits ».

D’après le directeur de la société, Foberd-RCA, Alphonse Metangma,  : « la flambée des prix est dû à la pandémie du Covid-19 et à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. »

RCA : au moins 5 personnes périssent dans un conflit intercommunautaire

Deux préfectures situées dans le nord de la RCA ont été confrontées à une confrontation entre agriculteurs et éleveurs. Six personnes ont été tuées pendant les affrontements.

Des morts ont encore été enregistrés dans les préfectures de l’Ouham et l’Ouham-Fafa, dans la partie septentrionale du pays. D’après Radio Ndeke Luka, l’acte s’est produit au cours d’une incursion des transhumants en représailles au vol et à la tuerie de leurs bétails au village Samoh, situé à 30 kilomètres de Boguila, dans la préfecture de l’Ouham. L’assaut a entrainé le déplacement de plusieurs personnes.

« C’était aux environs de 14 heures que les éleveurs ont envahi la localité. Les gens étaient en débandade parce qu’ils ont brûlé les habitations. C’est ce matin vers 5 heures du matin, que les Forces armées centrafricaines et leurs alliés se sont rendus là-bas pour les déloger » a témoigné une habitante.

L’autre confrontation s’est produite dans la région de l’Ouham-Fafa. «Vers Bokangaï à 30 kilomètres de Wandago qu’un chef a été braqué par 4 hommes, assimilés aux éléments armés de la CPC. Ces derniers lui ont demandé de leur verser de l’argent. Ce qu’il a fait avant de poursuivre sa route », rapporte une source.

 

Procès Sankara au Burkina Faso : l’ex-président Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

L’ex-président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, a été condamné à la perpétuité dans le cadre du procès Sankara, a annoncé mercredi le tribunal judiciaire de Ouagadougou.

Le tribunal militaire de Ouagadougou a rendu son jugement, mercredi 6 avril, dans l’affaire des assassins présumés de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara. Quatorze accusés comparaissaient dans ce procès, notamment l’ancien chef d’État Blaise Compaoré et Hyacinthe Kafando, son chef de la sécurité. Blaise Compaoré a été condamné à la perpétuité.

Le tribunal militaire de Ouagadougou a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987.

Le général Diendéré purge déjà une peine de 20 ans de prison pour sa participation à une tentative de coup d’État en 2015, un an après la chute de Blaise Compaoré suite à une insurrection populaire.

Les trois hommes sont condamnés pour « attentat à la sûreté de l’État ». Blaise Compaoré et Gilbert Diendéré sont également reconnus coupables de « complicité d’assassinat » et Hyacinthe Kafando, soupçonné d’avoir mené le commando qui a tué Thomas Sankara, d' »assassinat ». Ils ont quinze jours pour faire appel de ces lourdes sentences.

Les juges sont allés au-delà des réquisitions du Parquet militaire, qui avait demandé 30 ans de prison contre Blaise Compaoré et Kafando, et 20 ans contre Gilbert Diendéré.

Huit autres accusés ont été condamnés à des peines allant de trois ans à vingt ans de prison. Trois accusés, enfin, ont été acquittés.

Source : France 24