RCA : les habitants du village Aïgbado séquestrés et battus par les rebelles de la CPC

Le village Aïgbado, situé à 75 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé, a été gravement secoué par les agissements des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

 

Leur malheur, avoir accueilli dans la liesse les mercenaires de Wagner et les soldats FACA. Mais les conséquences sont très graves. Plusieurs d’entre eux ont été sauvagement agressés et séquestrés par les rebelles qui croient désormais qu’au village Aïgbado, les habitants sont des traîtres.

Le village Aïgbado, situé à 75 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé, a été gravement secoué par les agissements des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

En effet, la semaine dernière, les mercenaires de la société Wagner,  et les soldats de l’armée nationale  ont mené une descente musclée à 75 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé, plus précisément au village Aïgbado pour tenter de neutraliser les rebelles du CPC. Mais à leur arrivée, les rebelles, informés de la nouvelle, ont dû précipitamment quitter  le village pour se retrancher dans la brousse.

Cependant,  l’accueil pompeux réservé aux mercenaires russes et les soldats FACA ont énormément choqué les rebelles. Après trois jours passés dans le village,  les soldats FACA et les mercenaires de Wagner ont décidé de rentrer à Bria.

Malheureusement quelques heures après avoir quitté Aïgbado, les rebelles sont revenus avec armes et bagages. Ils ont commencé à rassembler les habitants dans un lieu avant de les tabasser copieusement durant des heures.

Pour l’heure,  le calme est revenu à Aïgbado, et les rebelles sont toujours dans le village sans la présence des forces de l’ordre.

RCA-PK26 : des commerçants victimes de double taxation douanière

Plusieurs commerçants et particuliers sont victimes de double taxation douanière sur l’axe Bangui-Garoua Mboulay.

 

Depuis l’intervention de la mission économique russe auprès de la douane centrafricaine pour lutter contre les fraudes et la corruption, des douaniers encore mouillés dans cette pratique développent des nouvelles méthodes pour taxer à nouveau des marchandises en provenance de Beloko, et ceci au niveau de PK 26 proche de la capitale.

Un particulier qui a pu dédouaner ses marchandises à Beloko était contraint de payer au PK26. Selon ses témoignages et des pièces à notre disposition, il a fait la première douane le 26 mai d’un montant de 42.851 fcfa. Arrivé au PK 26, malgré la présentation de la quittance, il a été contraint de payer 26.ooo fcfa avant de voir passer ses marchandises.

« Vos histoires de Beloko avec les russes vous engagent », aurait lancé ce douanier à ce client.

Des investigations sont en cours pour avoir la version des faits des responsables de la douane.

RCA : une mission humanitaire à Bambari

Une délégation de haut niveau de trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) est arrivée mercredi 9 juin à Bambari.

 

Des représentants trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) sont arrivés mercredi 9 juin à Bambari, au centre du pays. Leur arrivée fait suite aux deux incendies qui ont ravagé ces derniers jours un site de déplacés abritant plus de 8 000 personnes actuellement réfugiés dans la mosquée centrale et les différents quartiers de la ville.

Les habitants décrivent une situation dramatique pour les déplacés : manque d’eau de nourriture, de médicaments. Les distributions de vivres et de tentes ont commencé mais les versions divergent sur l’origine des feux.

Selon la gendarmerie de Bambari, tout commence par une attaque rebelle sur les positions de l’armée, dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort dans ses rangs. À la poursuite des assaillants, les Faca auraient ensuite procédé à des arrestations dans le site de déplacés, créant la psychose et la fuite massive de ses habitants.

Ces derniers auraient ensuite incendié eux-mêmes leurs propres maisons des huttes de paille pour éviter qu’elles ne soient occupées par d’autres.

Il s’agit là de la version officielle confirmée par les autorités locales. Mais contredite par plusieurs sources humanitaires sécuritaires et diplomatiques. Selon ces dernières, les déplacés auraient reçu un ultimatum pour quitter les lieux perdant une grande partie de leurs biens dans les incendies. Un document interne à l’ONU évoque une « éviction forcée » ainsi qu’une possible « violation du droit international humanitaire ».

« Si on vous dit que les Faca ou leurs alliés russes ont incendié le site, c’est faux ! »  s’insurge le député de Bambari, Amadou Aubin Amasseka, qui ajoute : « Des rebelles dorment parmi les déplacés ! Si on te dit de quitter, il faut juste… quitter les lieux. »

Une seconde mission formée par la Minusca et des autorités centrafricaines devrait se rendre à Bamabri d’ici la fin de la semaine. Selon la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en Centrafrique, près de 730 000 personnes sont actuellement déplacées dans le pays.

 

RCA : l’ENERCA annonce le retour de l’électricité

L’énergie Centrafricaine (ENERCA) a annoncé samedi dans un communiqué le rétablissement de l’électricité à Bangui.

 

Après 40 jours des travaux sur les pylônes tombés suite à une pluie diluvienne, l’ENERCA a annoncé le rétablissement de l’électricité à Bangui. L’annonce a été faite samedi dernier dans un communiqué.

On peut lire dans le communiqué que le programme habituel de délestage pourra reprendre prochainement, c’est-à-dire huit heures de temps par jour.

La panne d’électricité a eu des conséquences dans le quotidien de la population.

RCA : Juan Rémy Quignolot accusé «d’espionnage» et de «complot»

Le ressortissant français arrêté le 10 mai dernier a été placé en détention provisoire. Il accusé d’espionnage, de complot et d’atteinte à la sécurité de l’État.

 

Le procureur général près la cour d’appel de Bangui Didier Tambo a confirmé ce mercredi 09 juin, que Juan Rémy Quignolot, le Français arrêté il y a un mois, était poursuivi pour cinq chefs d’accusation : espionnage, détention illégale d’armes de guerre et de chasse, association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité de l’État et complot.

Pour le compte de qui est-il accusé d’avoir espionné ? Sur ce point, le procureur général n’en dit pas plus. Toujours est-il que l’enquête a été confiée à un juge et que l’accusé encourt, selon le procureur, les travaux forcés à perpétuité.

Juan Rémy Quignolot, c’est son nom, a été placé sous mandat de dépôt et en détention provisoire. Après avoir été détenu à l’OCRB, l’Office central de répression du banditisme, il a récemment été transféré au camp de Roux.

Cet homme de 55 ans avait été arrêté le 10 mai dernier à Bangui. Les autorités centrafricaines l’accusaient de détenir chez lui une énorme quantité d’armes de guerre. Dans la foulée, des photos de la perquisition de son domicile étaient diffusées sur les réseaux sociaux.

Une arrestation alors relayée par Valery Zakharov, le très influent conseiller russe du président Touadéra à la sécurité intérieure. Une arrestation et sa médiatisation rapidement dénoncée par Paris qui y a vu « une instrumentalisation manifeste ».

RCA : Paris gèle son aide budgétaire et sa coopération militaire

Les cinq coopérants militaires français qui étaient en poste au ministère centrafricain de la Défense ont été rappelés à Paris.

 

« À plusieurs reprises, les autorités centrafricaines ont pris des engagements qu’elles n’ont pas tenus, tant sur le plan politique envers l’opposition que sur le comportement vis-à-vis de la France, qui est la cible d’une campagne de désinformation massive en RCA », a affirmé Paris.

Les Russes n’y sont pas pour rien, mais les Centrafricains sont au mieux complices de cette campagne ».

Extrait d’une communication du ministère des Armées de France

Fin avril, les cinq coopérants militaires français qui étaient en poste au ministère centrafricain de la Défense ont été rappelés à Paris.

Pression française sur le gouvernement

Les entraînements militaires prodigués aux Forces armées centrafricaines par des troupes stationnées au Gabon ont été interrompus, a précisé le ministère, confirmant des informations du site d’informations Mediapart.

La France, ancienne puissance coloniale, continue en revanche de contribuer à hauteur d’une centaine de militaires à la mission européenne EUTM-RCA, qui en mobilise près de 200 pour former l”armée centrafricaine. Sont également maintenus la dizaine de militaires participant à la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique (MINUSCA), qui y dispose de 12 000 Casques bleus.

L’aide budgétaire française, de l’ordre de 10 millions d’euros (environ 15 millions de dollars canadiens), est par ailleurs « suspendue jusqu’à nouvel ordre », a précisé de son côté le ministère français des Affaires étrangères.

Paris maintient en revanche des projets bénéficiant directement à la population centrafricaine ainsi que son aide humanitaire, soit environ six millions d’euros, a-t-il ajouté.

La France était intervenue de 2013 à 2016 (opération Sangaris) pour faire cesser les violences. En décembre 2018, elle a remis 1400 fusils d’assaut à l’armée centrafricaine après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU.

Mercenaires de l’agence Wagner ?Quelques mois auparavant, la Russie avait opéré une entrée remarquée dans cet ancien « pré carré » français en livrant des armes aux Forces armées centrafricaines début 2018 et en y installant un important contingent d’« instructeurs ». Une arrivée accompagnée d’une virulente campagne de désinformation antifrançaise.

En décembre 2020, la Russie a dépêché d’urgence des centaines de paramilitaires au secours de l’armée démunie du président Faustin Archange Touadéra, menacé par une rébellion. De nombreux témoins et des ONG assurent que ces paramilitaires sont des combattants du groupe de sécurité privé russe Wagner, ce que Moscou dément.

La Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka.

Dans ce pays où l’État ne contrôle qu’une maigre partie du territoire, les groupes armés s’affrontent pour le contrôle des ressources (diamant, or, bétail…).

RCA : l’ONU condamne les violations des mercenaires russes

Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation face aux offensives des militaires russes contre militaires.

 

Après leurs exactions contre les forces de défense et de sécurité intérieure, puis la population civile dans les villes de provinces, les mercenaires russes agressent désormais les casques bleus des nations unies en Centrafrique (Minusca). Les autorités centrafricaines ferment ses yeux, mais pas les nations unies. Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation sur les faits.

Le coordinateur politique américain Rodney Hunter a exprimé son indignation face aux informations selon lesquelles des instructeurs militaires russes auraient mené des offensives militaires dans le pays « caractérisées par des affrontements avec des soldats de la paix de l’ONU, des menaces contre le personnel de l’ONU, des violations du droit international humanitaire, des violences sexuelles à grande échelle et des pillages généralisés, y compris des organisations humanitaires.

RCA-Bambari : le site des déplacés du parc d’élevage incendié par les mercenaires russes et les soldats FACA

Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

 

Vingt-quatre (24) heures après l’ultimatum des soldats FACA et de leurs alliés russes et rwandais aux déplacés du site de parc d’élevage de Bambari de quitter le lieu sous peine d’être incendiés, dimanche soir, ils ont finalement tenu leur parole.  Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

Après le double braquage de mosquée attribué aux soldats de l’armée nationale au quartier élevage la semaine dernière, les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), informée de la nouvelle,  ont attaqué le poste de contrôle de l’armée nationale au quartier élevage dans la nuit du vendredi à samedi. Le bilan fait état de trois morts, dont un soldat FACA, selon l’État-major.

Cependant, les mercenaires russes ainsi que les soldats FACA ont lancé un ultimatum aux déplacés du parc d’élevage  de déguerpir  le site dans moins de 24 heures sous peine d’être incendiés.

Finalement, ce dimanche 6 juin, les mercenaires de Wagner ont tenu leur parole. Ils ont mis le feu au site, brûlant ainsi   toutes les habitations ainsi que les lits et les ustensiles de cuisine, rendant ainsi la vie d’environ 8000 déplacés du site très critique.

Depuis dimanche matin, plus de 2000 déplacés du parc d’élevage se sont entassés dans la cour  de la mosquée centrale de Bambari, d’autres sont partis ailleurs.

Pour les mercenaires russes, le déguerpissement des déplacés dans cette localité permettrait  de sécuriser la zone. Or, selon plusieurs sources humanitaires, l’acte criminel posé par les mercenaires de Wagner et les soldats FACA ne fait que favoriser l’instabilité  sociale  et humanitaire de ces personnes.

RCA-Paris : une manifestation à Paris contre les exactions des mercenaires de Wagner

Le rassemblement aura lieu ce samedi 12 juin 2021 devant l’ambassade de la Fédération de la Russie à Paris, en France.

 

Le samedi 12 juin prochain à  Paris, en France, devant l’ambassade de la Russie, une manifestation  est prévue pour dénoncer les exactions des mercenaires de Wagner en Centrafrique, mais également exiger leur retrait du territoire national.

En effet,  selon un communiqué  qui a été publié sur les réseaux sociaux, le rassemblement aura lieu ce samedi 12 juin 2021 devant l’ambassade de la Fédération de la Russie à Paris, en France, sise au Squard Claude-Debussy 49 Avenue du Marechal Fayolle, 75016 Paris.

Le rassemblement a pour but de :

–         Dénoncer la présence des mercenaires russes en Centrafrique ainsi que les exactions et autres crimes commis par eux,

–         Demander avec insistance une enquête internationale sur les crimes commis en Centrafrique par les mercenaires russes,

–         Dénoncer la manipulation et surtout l’instrumentalisation de la population contre les instances internationales ainsi que les partenaires étrangers impliqués dans la crise Centrafricaine,

–         Dénoncer l’ingérence voire le non-respect de la pudeur diplomatique par l’Ambassadeur de la Russie en Centrafrique,

–         Dénoncer le non-respect des principes fondamentaux des Droits de l’homme,

–         Dénoncer la politique de l’isolationnisme du pouvoir de Bangui,

–          Dénoncer la corruption, la gabegie, la discrimination, l’injustice sociale, la justice au faciès qui empoisonnent le pays,

–         Dénoncer l’ingérence de la Russie dans la gestion interne du pays,

–         Dénoncer la campagne de désinformations et de dénigrements distillées par certains médias étrangers sur la crise Centrafricaine,

–          Réclamer à cor et à cri la tenue du dialogue politique inclusif.

Rappelons que la manifestation des centrafricains de France  intervient, s’il aura lieu ce samedi 12 juin,  six jours après que les mercenaires de Wagner ont mis le feu au camp des déplacés du parc d’Élevage de Bambari, et 13 jours  après leur attaque contre le poste frontalier de l’armée tchadienne au village Sourou, sur le territoire tchadien, faisant 6 militaires tchadiens tués, dont cinq pris en otage et exécutés sur le territoire centrafricain.

RCA : un incendie déclaré à la direction générale de la société Orange

Les causes du sinistre ne sont pas encore officiellement connues, mais selon les premiers éléments d’informations, le court-circuit électrique serait à l’origine du drame.

 

Dans la nuit du dimanche à lundi 7 juin, aux alentours de 22 heures, un violent  incendie s’est déclaré dans les locaux de la direction générale de la société Orange-Centrafrique, située sur l’avenue Barthélemy Boganda, au quartier Lakouanga, dans le deuxième arrondissement de Bangui.

Les causes du sinistre ne sont pas encore officiellement connues, mais selon les premiers éléments d’informations, le court-circuit électrique serait à l’origine du drame. L’incendie a duré plusieurs heures avant que les flammes soient maîtrisées par les sapeurs-pompiers qui sont arrivés en urgence sur le lieu.

Selon les témoignages recueillis sur place,  une partie du bâtiment technique a pris feu vers 22 heures avec une immense fumée épaisse noire qui sortait du toit au niveau du call center et de la salle de batterie ainsi que d’autres locaux techniques.

Pour l’heure, la société Orange vient de publier un communiqué annonçant la perturbation de son réseau :

« Orange Centrafrique » a le regret d’informer la population centrafricaine qu’un incendie s’est déclaré le dimanche 6 juin au soir dans ses locaux techniques sur son site principal de Sodiam.

Malgré l’intervention immédiate de son équipe d’astreinte et celle des sapeurs-pompiers de Bangui, le feu a provoqué de graves dommages interrompant vers 21h30 l’ensemble des services de communication de l’entreprise à ses clients.

La procédure de crise enclenchée va permettre d’évaluer les impacts et les options possibles pour permettre au plus vite le redémarrage progressif de nos services.

Orange et toutes ses équipes sont conscientes des impacts d’une telle crise sur toutes les Centrafricaines et tous les Centrafricains et leur présentent leurs excuses pour les désagréments occasionnés.

Rappelons que l’incendie de la société Orange Centrafrique intervient deux mois après celui de l’ambassade de France à Bangui. Pour de nombreux Centrafricains, cet acte pourrait être criminel et non accidentel.