RCA : deux hommes de main d’Ali Ndarassa

Ils ont été arrêtés mercredi 09 septembre 2020. Tous deux étaient recherchés par la justice en raison des exactions.

Deux hommes de main d’Ali Ndarassa, chef du groupe rebelle de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), viennent d’être appréhendés par la police centrafricaine, a annoncé mercredi le procureur général auprès de la Cour d’appel de la capitale centrafricaine Bangui, Eric Didier Tambo.

D’après ce dernier, ces personnes arrêtées sont Zakaria Mahamat (le numéro deux de l’UPC) et Moussa Baraka. Tous deux étaient activement recherchés par la justice en raison des exactions.

Zakaria Mahamat a été arrêté dans la ville de Bangassou (sud-est). Il a été très actif dans la prise d’otage de civils, dont des médecins et des agents d’enrôlement des électeurs, selon le magistrat.

Quant à Moussa Baraka, Tambo l’a présenté comme étant l’auteur des troubles enregistrés dans l’agglomération PK5 à Bangui.

Les prévenus seront transférés à Bangui puis remis à la justice pour qu’ils répondent de leurs actes, a indiqué le procureur, affirmant que de nombreuses plaintes sont en cours contre les auteurs de troubles et exactions commis dans le pays.

RDC : vers un report des élections ?

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation.

En Centrafrique, l’opposition et la société civile assurent que l’Autorité nationale des élections est confrontée à de nombreux problèmes et ne pourra pas organiser la présidentielle et les législatives prévues le 27 décembre prochain. La Cour constitutionnelle a donc décidé d’auditionner l’ANE et son verdict est sans appel.

L’Autorité nationale des élections doit impérativement avoir publié la liste unique des électeurs avant le 27 septembre, date de leur convocation, pour que les scrutins prévus trois mois plus tard jour pour jour puissent avoir lieu. Ce qui déjoue totalement les plans de cet organe puisqu’il a pris du retard dans ses opérations d’enrôlement des électeurs et avait programmé de les poursuivre au-delà de cette date butoir.

La Cour constitutionnelle a donc sommé l’ANE de rester dans les clous, ou d’annoncer à l’exécutif qu’elle est dans l’impossibilité de respecter les délais constitutionnels. Jusqu’ici, l’Autorité nationale des élections poursuit ses activités comme si de rien n’était, même si « l’heure de vérité a sonné » pour l’opposition et la société civile.

Mercredi 10 septembre, l’opposition regroupée au sein du COD-2020 a rencontré le président Faustin-Archange Touadéra et lui a demandé de prendre acte de l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais et de débuter « une concertation » en vue d’arriver à « un glissement électoral consensuel ». La question sera également abordée ce jeudi dans une rencontre entre le président et ses quatre prédécesseurs présents dans le pays. Mais pour le moment, la présidence renvoie la patate chaude à l’ANE, seule organe habilitée à ses yeux pour demander un report des élections.

RCA-Mbèré: deux policiers kidnappés par les 3R

Un policier et un auxiliaire en poste avancé au village Mbèré situé à 12 Km de la ville de Ngaoundaye, ont été kidnappés dimanche soir dernier par les éléments des 3R d’Abbas Sidiki.

Selon des sources locales, les éléments d’Abbas Sidiki en civil auraient voulu se rendre à Mbaïmboum au Cameroun pour faire des approvisionnements. Arrivés à Bang, village situé au croisement à 7 Km de  Ngaoundaye, et 5 Km de Mbèré frontière avec Mbaïmboum, ils  étaient soumis au contrôle de police basée à Bang.

Au contrôle, ces éléments des 3R auraient été dépouillés par les policiers d’une certaine somme d’argent. . Cette situation a tourné au vinaigre  entre ces deux camps. Alors, une négociation a été menée par les 3R auprès de ces policiers à Bang.

Malheureusement, le refus de ces policiers, a obligé ces malfrats de se diriger à Mbèré qui aurait séquestré les deux agents policiers en poste car ils ne peuvent rien se faire à Bang où les forces Bangladaises de la MINUSCA étaient basées. Ils en ont également saccagé le bureau des douaniers installés à Mbèré.

A l’heure actuelle, ces policiers sont toujours dans la main de ces ravisseurs. Entre temps, moins d’une semaine, les gendarmes en poste de contrôle à Bang auraient mis la main sur trois de ces éléments des 3R. Les 3R revendiquent en retour la libération de leurs amis ramenés à Bangui.

Signalons qu’Abbas Sidiki, leader des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) et certains de ces éléments se trouvent présentement à Mann, dans la commune Kodi, l’une de la sous-préfecture de Ngaoundaye, fuyant les opérations « A la Londo » lancée conjointement par la MINUSCA et les FACA contre les 3R en juillet dernier.

RCA : les réfugiés rapatriés dénoncent le non-respect des clauses de leur prise en charge

Les  réfugiés centrafricains rapatriés volontairement ont manifesté ce mardi 08 septembre 2020, devant le bureau du haut-commissariat des réfugiés (HCR)  sur l’avenue des martyrs  à Bangui pour réclamer leur droit.

Après des années d’exil à l’étranger, des milliers des Centrafricains ont décidé de rentrer au pays grâce aux partenaires internationaux, dont le HCR (haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés) et l’OIM (Organisation  internationale de migration).

Un retour plein de joie pour les uns, et plein d’espoir pour les autres. Malheureusement, cette excitation de ces rapatriés n’a pas duré longtemps. Ce mardi 8 septembre, ils ont dû redescendre dans la rue pour manifester leur mécontentement devant le bureau du HCR sur l’avenue Barthélemy Boganda à Bangui pour réclamer leur droit. Ils dénoncent le non-respect des clauses de leur prise en charge qui, selon eux,   serait à l’origine de leur situation précaire. Ils ont des difficultés à s’alimenter et à se loger, alors qu’on leur aurait promis un logement, du moins la réhabilitation de leur maison.

Des discussions avec les grévistes seraient en cours, selon un cadre du HCR joint au téléphone.

Rappelons que c’est pour la seconde fois en 10 jours que ces rapatriés ont manifestés devant le HCR à Bangui pour dénoncer le non-respect des clauses de leur prise en charge.

RCA : les élections auront bien lieu le 27 décembre 2020

C’est une affirmation des responsables de l’institution chargée d’organiser les élections pour rassurer les centrafricains.

Au cours d’une audience accordée aux présidents des institutions de la République le 3 septembre, par le président Touadera, les responsables de l’institution chargée d’organiser les élections dissipent les doutes. Les élections présidentielles et législatives en RCA auront bien lieu le 27 décembre 2020.

Le Président de la République, Faustin Archange Touadera, a réuni tous les présidents des institutions de la République la semaine dernière à son palais. Ces institutions sont la Cour Constitution, la Haute Cour de Justice, le Conseil Économique et Social, le Haut Conseil de la Communication, l’Autorité Nationale des Élections, et la Haute Autorité Chargée de la Bonne Gouvernance.

Il s’agit pour ces hautes autorités de se pencher sur la tenue des élections dans le délai prévu dans le chronogramme électoral défini par la Cour Constitutionnelle.

Le médiateur centrafricain, Jacques Mbosso, a fait savoir à la presse présidentielle que cette rencontre de haut niveau a permis à la Présidente de l’Autorité Nationale des Élections de rassurer tous les autres Présidents des Institutions Républicaines sur le respect du délai constitutionnel des élections couplées du 27 décembre 2020.

L’ANE, institution en charge de l’organisation des élections en RCA, maintient cette date prévue. Il faut noter que l’institution est en train de boucler les opérations de l’enrôlement des élections sur la liste électorale.

Ces opérations, s’il faut le souligner, ont connu quelles que difficultés. Mais, cela n’empêcher pas l’institution de tenir les élections dans le respect de la date fixée.

RCA : Michel Djotodia reçu par Faustin-Archange Touadéra

L’ex-président dit s’être entretenu avec le président de la République Touadéra de sa volonté « d’œuvrer en faveur de la consolidation de la paix ».

L’ex-président centrafricain Michel Djotodia a été reçu par le chef de l’État Faustin-Archange Touadéra ce lundi 7 septembre dans l’après-midi. Officiellement, il s’agit d’une visite de courtoisie. Michel Djotodia est rentré samedi dernier après plus de six ans d’exil au Bénin. Cette fois-ci définitivement, a-t-il indiqué. Il dit s’être entretenu avec le président Touadéra de sa volonté « d’œuvrer en faveur de la consolidation de la paix ».

La rencontre entre les deux hommes aura duré trois quarts d’heure. En sortant, Michel Djotodia a tenu à marquer son soutien aux autorités. « Je convie tout le monde, tous les Centrafricains à s’unir et à soutenir l’effort de paix du gouvernement, afin d’aller aux élections dans un climat d’apaisement », a-t-il indiqué devant la presse.

À quatre mois de la présidentielle, se dirige-t-on vers une alliance entre l’ancien président et le parti au pouvoir ? « Une alliance n’est pas à l’ordre du jour », affirme un de ses proches, Idriss Salao. « Pour l’instant, la priorité est la paix dans le pays, son ambition personnelle viendra après », ajoute ce dernier.

Rencontre avec les groupes rebelles

D’ailleurs, précise-t-il, Michel Djotodia compte se rendre dans le nord pour y rencontrer les groupes rebelles et comprendre pourquoi les violences continuent, malgré un cessez-le-feu signé l’année dernière. Avant d’affirmer qu’il s’agit d’une initiative personnelle.

La presse centrafricaine croit savoir que Michel Djotodia est rentré au pays à l’invitation de la présidence et pour soutenir la candidature du chef de l’État, auquel il apporterait les voix du nord-est. « Non, il n’y a pas de discussion, ni de contrat entre les deux hommes », répond un porte-parole du parti au pouvoir.

CAN 2021 : la RCA demande la délocalisation du lieu du match contre le Maroc

La République centrafricaine donne comme raison le taux élevé du nombre de cas de coronavirus enregistré au Maroc.

Après un an d’interruption, les éliminatoires de la CAN 2021 reprendront au mois de novembre avec les 3e et 4e journées au programme. A deux mois de cette échéance, la Centrafrique, qui doit affronter le Maroc à deux reprises, a fait part de son inquiétude. D’après le quotidien marocain Al Massae, les Fauves du Bas-Oubangui feraient pression pour ne pas jouer le match aller, prévu le 9 novembre, au Royaume chérifien.

Mettant en avant la hausse du nombre de cas de coronavirus au Maroc, le pays de Geoffrey Kondogbia réclamerait la délocalisation du match sur terrain neutre, dans un pays tiers. Un courrier à la Confédération africaine de football (CAF) aurait été envoyé en ce sens. Pour l’heure, il est trop tôt pour se projeter sur l’évolution de la situation sanitaire au Maroc et cette requête ne devrait pas aboutir dans l’immédiat. La manche retour est programmée pour le 12 novembre à Bangui.

RCA : les évêques s’inquiètent de l’omniprésence des groupes armés

C’est dans un texte, qu’ils se sont adressés aux acteurs politiques à trois mois des élections présidentielles et législatives.

Dimanche 6 septembre, les évêques de la République centrafricaine ont rendu publique une lettre pastorale intitulée « fais sortir mon peuple ». Dans ce texte, ils se sont adressent aux acteurs politiques à trois mois des élections présidentielles et législatives et s’inquiètent de l’omniprésence des groupes armés dans le pays.

À la veille des élections couplées (présidentielle et législatives) du 27 décembre 2020, l’épiscopat de la République centrafricaine a interpellé les différents acteurs de la vie politique du pays dans une lettre pastorale publiée dimanche 6 septembre.

Dans ce texte, les évêques font part de leur inquiétude quant à la situation qui prévaut en Centrafrique avec l’omniprésence des groupes armés malgré l’accord de paix de 2019.

RCA : le retour de Michel Djotodia

L’ancien président de la République centrafricaine, Michel Djotodia est arrivé à Bangui samedi 05 septembre 2020.

L’ex-président centrafricain Michel Djotodia est de retour à Bangui depuis ce samedi après-midi. Exilé au Bénin depuis 2014 et sa chute du pouvoir, il était revenu une première fois en janvier dernier brièvement. Mais cette fois-ci, il affirme que son retour est définitif.

« Je suis de retour définitivement », a déclaré l’ancien président à RFI. Il doit rencontrer prochainement le président Touadéra puis d’autres personnalités politiques, telles que « le président de l’Assemblée nationale, les anciens présidents, les ex-Premiers ministres, toutes les ambassades ».

Concernant une éventuelle candidature à la présidentielle de la fin d’année, il dit vouloir « aviser le moment venu », mais que « rien ne l’empêche d’être candidat ». « Ce qui est essentiel pour moi, c’est la paix, a-t-il expliqué. Je suis venu d’abord pour cela, pour aider par tous les moyens les autorités, la communauté internationale, à consolider la paix en République centrafricaine. »

L’ancien président centrafricain avait quitté le pays en 2014 et vivait au Bénin. Il était brièvement revenu une première fois dans son pays en janvier dernier, pour un séjour de seulement 48h où il avait rencontré le président Touadéra.

RCA : mise en garde de la Minusca à Abass Sidiki et Ali Darassa

C’était lors d’une conférence de presse hebdomadaire de cette mission onusienne, mercredi 02 septembre 2020.

La mission des Nations unies en République centrafricaine (Minusca) a mis en garde ce mercredi 02 septembre, les groupes armés qui pourront perturber le processus d’enrôlement des électeurs dans les préfectures de l’Ouham-Péndé, de la Nana-Mambéré  et de l’Ouaka, visant particulièrement le 3R, dirigé par le camerounais Abass Sidiki, et l’UPC du chef de guerre nigérien Ali Darassa.

Selon la Minusca, depuis le déclenchement du processus du recensement électoral dans les villes de province, 13 centres d’enrôlement des électeurs ont été perturbés par des éléments de l’UPC et de 3R à enregistrer les électeurs  dans les préfectures de l’Ouham-Péndé et de l’Ouaka.

Lors d’une conférence de presse hebdomadaire mercredi 02 septembre 2020, le porte-parole de la Minusca, Monsieur Vladimir Monteiro  a réitéré la détermination de son Institution à assurer la protection des agents recenseurs dans ces régions à risque  afin de réussir les opérations d’enroulement des électeurs dans le délai  prévu par l’autorité nationale des élections.

« Par rapport au processus électoral, la force de la Minusca et l’autorité nationale des élections (ÂNE) travaillent actuellement pour assurer la sécurisation des agents recenseurs dans les zones où l’enrôlement des électeurs n’avait pas eu lieu. La Minusca rappelle qu’elle ne tolérera plus aucun obstacle à l’opération d’enrôlement des électeurs et met en garde tout groupe armé menaçant de perturber le processus », a déclaré le porte-parole de la Minusca, Monsieur  Vladimir Monteiro, qui ajoute également que la Minusca «  lance un nouvel appel à Ali Darassa qu’il mette fin également aux activités déstabilisatrices et la politique expansionniste de son mouvement UPC… ».

Il y’ a lieu de noter que le groupe 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation), dirigé par le fugitif Peul camerounais  Abass Sidiki, avait empêché les agents recenseurs et tablettes dans plusieurs localités de l’Ouham-Péndé et de la Nana-Mambéré, notamment à Koui, , Ngaoundaye, Aba et Besson de procéder aux opérations d’enrôlement des électeurs. Tandis qu’au centre et au sud-est, l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), dirigée par l’autoproclamé général des armées Ali Darassa, multiplie des opérations de braquage et de kidnapping des agents recenseurs et tablettes dans les zones sous son contrôle.

En juillet dernier, les troupes de la Minusca et les militaires centrafricains ont lancé une opération militaire baptisée « Ala londo » contre les positions du mouvement 3R dans les préfectures de la Nana-Mambéré et de l’Ouham-Péndé. Plusieurs localités ont été reprises aux mains des rebelles qui se sont dispersés dans la nature.