Ils sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril la vie de nombreuses populations, selon les manifestants.
Une manifestation populaire de protestation a eu lieu sur la Place des Nations Unies à Bangui contre trois hauts responsables de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).
Il s’agit de Ray Tores, José Carlos et Zlatko Dimitroff, respectivement directeur politique, Responsable du 3ème arrondissement de Bangui et Directeur du Bureau-Bangui.
La manifestation a eu lieu lundi, lorsqu’une foule de jeunes réclamait le départ pur et simple de ces personnels onusiens.
« Nous réclamons le départ de trois personnels de la Minusca, à savoir le Directeur politique, le Directeur – bureau de Bangui et le Responsable du 3ème arrondissement de Bangui(…) La jeunesse centrafricaine a trop souffert. Nous voulons une paix définitive et réelle et non une paix utopique », a déclaré Betsaïda Mbongo, président du Mouvement des patriotes centrafricains pour la paix, initiateur de ladite manifestation.
Il explique, par ailleurs, que ces cadres de la Minusca « sont régulièrement cités dans plusieurs manœuvres machiavéliques mettant en péril, à chaque fois, la vie de nombreuses populations centrafricaines. Nous détenons des preuves à leur encontre. Nous avons donc saisi, par plainte, le Parquet de Bangui. La ministre des Affaires étrangères également a été saisi».
La manifestation débutait avec un rassemblement à la Place des Nations Unies pour une marche pacifique jusqu’au siège de la Minusca où un mémorandum devrait être remis au représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies.
Peu après, le gouvernement a dépêché deux ministres sur le lieu du rassemblement où une foule de jeunes était d’ores et déjà mobilisée, pour calmer le mouvement.
« Avant tout, je tiens à vous dire que si vous êtes vraiment patriotes, après la parole du gouvernement que je livre ici, ma collègue et moi allons prendre votre mémorandum et que tout le monde rentre chez lui », a déclaré général Henri Wanzet Linguissara, ministre de la Sécurité publique.
Il a ajouté que la demande de cette manifestation a été refusée par les autorités du pays, « mais, cette jeunesse s’est entêtée pour se mobiliser aujourd’hui ».
« Nous sommes venus envers ces jeunes pour leur expliquer la fragilité de la situation sécuritaire dans laquelle se trouve le pays pour ne pas ouvrir la voie à d’autres bandits qui créeraient d’autres situations de trouble», a fait savoir quant à elle, Sylvie Baipo, ministre des Affaires étrangères.
Les manifestants promettent de rependre leur mouvement s’ils n’obtiennent pas gain de cause, d’ici le 4 mars prochain.