Une séance de questions au gouvernement a eu lieu mercredi 30 octobre à l’Assemblée nationale, en pleine session budgétaire. À un peu plus d’un an des élections, c’est une séance intense qui s’y est tenue.
Les interventions ont été parfois virulentes. « On parle de pots-de-vin portant sur sept millions de dollars ce qui n’est pas surprenant puisque notre pays a été transformé complètement en un égout puant de corruption », s’emporte ainsi Annicet George Dologuele, à la tête du parti de l’opposition URCA.
Le Premier ministre, Firmin Ngrebada a répondu directement à ce sujet. « Dans le cas qu’on évoque, monsieur le président, il n’y a pas d’affaire. Que ceux qui ont la preuve qu’il y a des affaires, qu’ils les sortent et puis ça va être éclairci, monsieur le président, mais qu’on n’en fasse pas des manœuvres politiciennes. »
À la sortie de la séance, le Premier ministre justifie ses propos parfois emportés : « Je ne veux pas qu’on donne l’impression que les choses ne marchent pas. Nous sortons d’une situation difficile. Le président de la République essaie aujourd’hui de remettre le pays sur les rails. Et c’est une œuvre de longue haleine. »
Des réponses aux parlementaires qui n’ont pas toujours convaincu les députés. Comme Jean-Pierre Mara. « Je crois que le Premier ministre a répondu d’une façon politique à certaines questions mais la préoccupation qui était par exemple la mienne n’a pas trouvé de réponse. J’entends par là les groupes armés signataires de l’accord de Khartoum qui violent ces accords et contre qui on n’apporte pas de mesures appropriées. »
Beaucoup d’autres questions ont porté sur la sécurité et les inondations qui sont en cours dans le pays.