RCA : un gala de boxe pour la consolidation de la paix

L’évènement qui s’est tenu samedi 25 septembre 2021, a été organisé par la fédération centrafricaine de boxe et ses partenaires.

 

A Bangui, un gala de boxe a été organisé au palais omnisport dans le cadre de la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale. , un gala de boxe avait eu lieu ce samedi 25 septembre au palais omnisport de Bangui. L’évènement était organisé par la fédération centrafricaine de boxe et ses partenaires.

Le premier gala de boxe, organisé depuis de longs mois dans la capitale centrafricaine, a comblé les attentes de tous les passionnés du noble art.

Ce samedi 25 septembre 2021, des boxeurs  de toutes catégories se sont affrontés sur un nouveau ring financé par la Mislog  française. C’était en présence de quelques autorités du pays, notamment le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du Gouvernement, monsieur Serge Ghislain Djorie; le lieutenant-colonel Thomas Debesse, commandant de la Missions Logistique de l’armée française à Bangui;

La représentante de la Télécel; le président de la fédération centrafricaine de boxe; la représentante du président de l’Assemblée nationale; le représentent du Premier ministre en matière de la jeunesse; le directeur de cabinet du ministère de la Jeunesse et des sports et  la secrétaire générale adjointe de CNOSCA.

En deux heures,  9 combats ont défilé deux ou trois rounds, selon les catégories.

Selon le lieutenant-colonel Thomas DEBESSE, “La boxe, peut-être plus encore les autres sports, est synonyme du respect de soi, des règles et de son adversaire. Pour réussir dans ce sport, il faut faire preuve d’honneur, de discipline et de loyauté. Mais il faut aussi faire preuve de courage, d’humilité, de persévérance et de dépassement de soi”.

« Ces valeurs sont essentielles à la consolidation de tout individu, de toute société ». Il exprime également sa joie « Soyez rassurés que je sois très heureux d’assister à ce gala de boxe destiné à faire la promotion de la consolidation de la paix et de la réconciliation nationale. »

Rappelons que les 5 meilleurs du gala seront sélectionnés pour le Championnat du monde en Serbie à Belgrade, qui aura lieu du 26 octobre au 06 novembre 2021.

RCA : la CIRGL veut un cessez-le-feu

C’est qui en ressort du troisième mini-sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL), qui s’est tenu en Angola.

 

En Angola, le troisième mini-sommet de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) sur la Centrafrique s’est tenu jeudi 16 septembre à Luanda. Son objectif était d’accorder les violons quant au processus menant à une paix durable en RCA.

La réunion du CIRGL était présidée par l’Angolais João Lourenço, président en exercice de l’organisation sous-régionale. Elle s’est tenue en présence du président Faustin-Archange Touadéra ainsi que de ses homologues congolais et tchadiens et des représentants du Soudan, de la RDC, du Rwanda du Cameroun et du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.

Après avoir salué la mémoire de l’ancien président tchadien Idriss Déby, condamné le récent coup d’État en Guinée et appelé à la libération d’Alpha Condé, les chefs d’État se sont penchés sur la feuille de route pour une sortie de crise en Centrafrique. Rédigée par les ministres angolais, rwandais et centrafricains des Affaires étrangères, assistés de plusieurs experts, la « Feuille de route conjointe pour la paix en RCA » dont on ne connaît pas encore le contenu a été adoptée par les chefs d’État.

Appel à un cessez-le-feu

La même équipe de travail est désormais chargée de la mettre en œuvre, de mobiliser les ressources nécessaires et de définir un mécanisme de suivi. Les chefs d’État ont également décidé la poursuite des consultations avec les chefs des groupes armés pour une renonciation totale à la violence ainsi que la déclaration d’un cessez-le-feu par le gouvernement centrafricain, dans les meilleurs délais.

Cité par l’agence Angola Press, le président Lourenço s’est exprimé à l’issue du sommet, jugeant « essentiel de profiter des avancées réalisées dans le domaine des négociations avec les forces politiques internes de l’opposition, la société civile et les leaders des groupes rebelles ».

RCA : la MINUSCA s’engage à soutenir le processus électoral

La Mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique (MINUSCA) s’est engagée à accompagner le processus électoral centrafricain en cours jusqu’à son terme, a affirmé mercredi 21 octobre, son chef Mankeur Ndiaye.

Il s’agit d’un nouveau mandat des Nations Unies pour soutenir la Centrafrique dans les préparatifs et le déroulement des prochaines élections législatives et présidentielles, mais sans prendre la place de la structure nationale qui en est chargée, à savoir l’Autorité nationale des élections (ANE), a indiqué mercredi Ndiaye lors d’un point de presse hebdomadaire.

D’après lui, les appuis à fournir par la MINUSCA sont d’ordre technique, matériel, logistique et sécuritaire. A propos de la sécurisation des élections, elle se fera en synergie entre la MINUSCA, les Forces armées centrafricaines (FACA), et les Forces de sécurité intérieure (FSI) comprenant les gendarmes et policiers.

« Dans les zones où il y a les FACA et les FSI, c’est eux qui assurent (la sécurité) et nous venons en appui. Dans les zones où il n’y a ni FACA, ni FSI, c’est nous-mêmes avec notre logistique, nos moyens aériens (et) terrestres », a précisé M. Ndiaye.

« La MINUSCA ne couvre pas aussi toute l’étendue du territoire, mais nous sommes en train de tout faire pour que le plan de sécurisation puisse concerner l’ensemble du pays », a-t-il ajouté, tout en se félicitant des « progrès notables » sur le retour de la paix dans le pays.

RCA : les autorités démentent l’interpellation de Mahamat Abass Sidiki

En Centrafrique, les autorités centrafricaines ont démenti mardi la rumeur selon laquelle un chef rebelle aurait été interpellé après son désarmement volontaire.

Selon les informations diffusées ces derniers jours sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, Mahamat Abass Sidiki, chef du groupe armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a été interpellé puis gardé en résidence surveillée après avoir déposé les armes au début de novembre.

En fait, Sidiki est actuellement logé dans un hôtel dans la ville de Bouar (ouest), et sa sécurité est assurée par les Forces armées centrafricaines (FACA), a affirmé dans un communiqué ce mardi Samuel Touaténa, coordonnateur de l’Unité d’exécution du programme national du désarmement, démobilisation et réintégration.

Si M. Sidiki a dû quitter la base des 3R dans la ville de Koui (ouest), c’est pour prendre ses nouvelles fonctions de conseiller spécial à la Primature chargé des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS), a précisé Touaténa.

Se félicitant d’une accalmie relative observée dans le pays depuis la signature de l’accord de paix du 6 février dernier, Touaténa a souligné que la désinformation de l’interpellation de Mahamat Abass Sidiki a pour l’objectif d’attiser le feu de la haine, de l’instabilité, et de pousser certains leaders des groupes armés à saboter le processus de la paix.

Du 4 au 9 novembre, Sidiki a accepté de faire désarmer à Koui ses quelque 200 hommes, en présence d’un autre groupe armé et la population. A l’occasion, plus de 100 armes et plus de 20.000 munitions ont été restituées.

RCA : l’Onu salut le retour progressif de la stabilité

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a avoué que la Centrafrique est actuellement vers l’avancement de l’amélioration sur la stabilité et la mise en place de la paix.

Suite à l’accord de Khartoum et d’autres actions menées par le Président de la République, Faustin Archange Touadéra sur la mise en place de la paix en Centrafrique, l’ONU a apprécié tous les résultats.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a avoué que la Centrafrique est actuellement vers l’avancement de l’amélioration sur la stabilité et la mise en place de la paix durable. L’ONU a soutenu et près encore à soutenir toutes stratégies et procédures que l’état a envisagé de faire pour donner un bon développement pour le pays.

Pour Antonio Guterres il y a encore des efforts à fournir pour une paix et une stabilité durable. Il a appelé tous les partenaires locaux et internationaux à renforcer leur soutien à la Centrafrique.

RCA : création d’une nouvelle coalition des rebelles

Deux importants groupes armés rebelles centrafricains sont en phase de conclure leur entente pour la création d’une nouvelle coalition rebelle sur le territoire centrafricain.

Après le ralliement des plusieurs officiers de l’ex-coalition Seleka au mouvement PRNC de monsieur Nourd Gregaza le 29 mai dernier, c’est le tour des chefs rebelles Mohamed Dhaffane de la Seleka rénovée pour la paix et justice (SRPJ) et Abdoulaye Miskine du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de se coaliser en vue d’une nouvelle offensive contre le régime du Professeur Faustin Archange TOUADERA qu’il considère désormais comme leur principal adversaire politique.

Par ailleurs, dans un communiqué du SRPJ signé par son Coordonnateur le Colonel AKACHA ALHISSENE et publié ce samedi 13 juillet 2019, le mouvement se réjouit du ralliement des généraux de l’ex-Seleka Moussa Ousmane, Faïssal Mahamat et Hassaballah ainsi que leurs hommes à  la SRPJ.

Il faut noter au passage que la SRPJ et le FDPC faisaient partie des 14 groupes armés rebelles signataires de l’accord de paix avec le gouvernement centrafricain signé dans la capitale centrafricaine, Bangui, le 6 février dernier.

RCA : le parti politique Kwa Na Kwa clarifie ses positions

Violence politique, accord de paix et justice Christian Guenebem répond à  radio Ndeke Luka mercredi 3 juillet 2019.

Le secrétaire général par intérim du parti Kwa Na Kwa, Christian Guenebem se dit préoccuper de l’évolution de la situation politique. Sur le plan sécuritaire, l’homme politique note une volonté politique réelle du gouvernement à  mettre en œuvre l’accord de paix. Cependant, les groupes armés dont les représentants siègent au gouvernement au nom de l’accord ne font pas assez pour ramener la paix.

Il note aussi la montée en puissance de la violence politique entretenue par les milices, citant ainsi les Requins qui prônent selon lui le discours de la haine à  visage découvert. S’interrogeant sur l’inaction des pouvoirs judiciaires moins capables de s’autosaisir face aux délits qui tombent sous le coup de la loi. Quelques éléments qui justifient cette inquiétude. Dans ce même élan, il ne comprend pas pourquoi la Cour Constitutionnelle touche aux dispositions de la loi. Confirmant ainsi les accusations du coup d’Etat constitutionnelle déjà  porté par le député Bertin Béa contre la Cour Constitutionnelle.

RCA: l’indépendance de la justice au service de la paix

Le sujet était au centre d’un colloque sur les États généraux de la justice en République centrafricaine s’est achevé le vendredi 21 juin à la salle de conférence de la CEMAC à Bangui.

Douze (12) ans après ces premières assises historiques, cette rencontre a été l’occasion de faire un état des lieux de l’évolution du secteur depuis 2007 et notamment, d’en identifier les faiblesses et les défis.

La lutte contre l’impunité par la voie judiciaire étant une exigence pour la paix et pour les générations futures, ce colloque arrive à point nommé dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation (APPR).

De nombreux participants ont déploré que les recommandations des États généraux de la justice soient restées sans suite, et que la crise qu’a connue le pays depuis 2013 n’ait fait qu’aggraver l’état de la justice et en affecter la crédibilité.

Un constat partagé par le Premier ministre Firmin Ngrebada qui reconnaît les dysfonctionnements de la justice et réaffirme la nécessité de réformes courageuses du système judiciaire.

Rappelant que la lutte contre l’impunité fait partie des priorités de son gouvernement, il a spécifié que «la justice restait constitutionnellement et fondamentalement le dernier rempart du citoyen centrafricain dont les principales aspirations exprimées dans les résolutions du Forum de Bangui en mai 2015 et réaffirmées par l’Accord politique de paix et de réconciliation se résument à la lutte contre l’impunité par la poursuite et le jugement des auteurs des multiples crimes qui ont endeuillé le pays » .

Abondant dans ce sens, Denise Brown, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général a, au nom de la MINUSCA, expliqué que « la crise récente a fait naître au sein de la population centrafricaine une forte demande de justice, affirmée avec force par les représentants du peuple lors du Forum de Bangui ».

Cette demande ne peut être satisfaite que si les conditions d’une justice performante et crédible sont réunies, ce qui passe notamment par une indépendance effective du pouvoir judiciaire.

Pour une justice plus indépendante et impartiale

L’indépendance de la justice ne constitue pas une réalité en République centrafricaine où, entre autres, le principe de l’inamovibilité des magistrats du siège n’est pas respecté. Telle avait été la principale conclusion des précédentes assises de la justice. Partant de ce constat, le présent colloque a réaffirmé que l’indépendance de la justice était une condition essentielle d’un État de droit dans lequel les citoyens peuvent obtenir un jugement impartial et équitable.

La principale entrave à l’indépendance de la justice centrafricaine est l’emprise de l’exécutif sur l’institution judiciaire : c’est en effet le Président de la République et le Ministre de la justice  de l’exécutif donc  qui président le Conseil supérieur de la magistrature, l’organe central qui assure l’indépendance de la justice. Il s’agit d’un héritage colonial qui a évolué dans d’autres pays francophones de la région mais dont la réforme n’a pas encore eu lieu en RCA.

« D’emblée, c’est à l’État qu’il revient d’assurer cette indépendance » commente Alain-Dominique Saïd-Panguindji, Président du Conseil d’État. La justice doit également être indépendante des deux autres pouvoirs, en ce que cette indépendance se définit à l’égard du pouvoir politique lui-même.

En effet, la notion de séparation des pouvoirs est à la base de toute société démocratique et la justice doit pouvoir être rendue sans qu’aucune instruction ou pression ne vienne en entraver le bon déroulement.

Des propos auxquels ont fait écho ceux d’Arsène Sende, 1er Conseiller à la Chambre criminelle de la Cour de cassation. « La faiblesse de la justice repose en grande partie dans l’immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire et le défaut de volonté politique des deux autres pouvoirs de lui assurer une réelle indépendance. […] Le magistrat doit savoir qu’il est appelé à rendre justice et non à rendre service », a-t-il déclaré.

Restaurer la confiance dans la Justice

Et Fortuné Dako, Chef adjoint de la Section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, d’ajouter que « l’indépendance et l’impartialité de la justice sont des garanties pour la protection des droits de l’Homme et donc, d’une justice efficace et performante ». Il va encore plus loin et précise que l’indépendance des juges se situe à deux niveaux, externe et interne.

« Elle implique l’indépendance par rapport aux pouvoirs exécutif et législatif, c’est-à-dire par rapport au pouvoir politique, mais aussi par rapport à d’autres pouvoirs, comme le pouvoir des experts par exemple, par rapport à la société en général et à l’égard du juge lui-même ».

Les magistrats et les juges se doivent ainsi de rendre impartialement justice sans considération de personne ni d’intérêt spécifique.

Au nombre des mesures qui permettraient de restaurer la confiance de la population dans le système judiciaire, une meilleure transparence dans le recrutement, la formation et la nomination des magistrats, l’adoption et la mise en œuvre transparente d’un plan de carrière, la réforme progressive du Conseil supérieur de la magistrature et des organes assimilés, l’adoption et l’application d’un code d’éthique et de déontologie des magistrats mais aussi pour les auxiliaires de la justice, l’autonomie de gestion budgétaire, l’adéquation entre les politiques de réforme et les politiques de ressources.

Mais surtout s’imposent, une meilleure communication et une plus grande accessibilité de la justice au grand public. « La justice ne sera crédible dans l’opinion publique que si elle se fait plus transparente, plus accessible et plus compréhensible » a conclu Fortuné Dako.

Centrafrique : le tronçon Bangui-Beloko, le Corridor de la paix

Le Projet européen d’Appui au Redéploiement des Forces de sécurité intérieure et à la Restauration de l’Autorité de l’État vise à faciliter la circulation sur la route menant au Cameroun.

Vendredi, 26 avril 2019, les travaux de construction de la nouvelle barrière des Forces de sécurité intérieure, FSI (Police, Gendarmerie, Douanes, Eaux et Forêts) à PK 26, ont démarré par la démolition des anciennes installations. Cette activité est le véritable coup d’envoi des travaux de modernisation des postes de contrôle des FSI sur le Corridor Bangui-Beloko.

Long de 1500 km, le Corridor Bangui –Douala est la voie terrestre la plus importante pour l’économie centrafricaine et les échanges entre le Cameroun et la République centrafricaine. Ne disposant pas de débouché maritime, la République centrafricaine utilise en grande partie le Port de Douala pour l’exportation et l’importation de ses marchandises généralement acheminés sur le corridor Douala-Bangui, par camions et autres véhicules.

En février 2014, en pleine crise armée née du renversement du président François Bozizé, le coordonnateur du Bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) du Cameroun, El Hadj Oumarou, avait observé, en deux mois d’arrêt de circulation des camions sur le Corridor, plus de 8 milliards de FCFA de perte dans les échanges Cameroun-RCA. C’est dire combien cette route est importante pour les deux pays.

Mais lorsque les conflits armés ne forcent pas l’arrêt de la circulation ce sont les contrôles répétés qui agacent les transporteurs et les commerçants. En effet, la multiplication des postes de contrôle illégaux a été observée depuis la crise de 2013 et le Projet européen d’appui au Redéploiement des FSI sur le Corridor vise, entre autres, à réduire ces tracasseries qui parfois sont les causes de la flambée des prix des produits importés sur le marché centrafricain.

« À chaque contrôle, nous devons nous arrêter pour donner de l’argent, au moins 2 000 Fcfa par poste de contrôle et entre Beloko et Bangui, il y en a au moins 18 », nous indique un transporteur rencontré à un poste de contrôle à l’entrée de Yaloké. Conscient de cette situation, le gouvernement centrafricain et l’Union européenne ont décidé, par ce projet doté de 8 millions d’euros environ, de sensibiliser les agents lors des séances de formation, de leur donner des équipements professionnels pour une bonne organisation du travail et surtout de construire des barrières légales et reconnaissables.

Depuis près de quatre décennies, les crises militaro-politiques à répétition font de la République centrafricaine (RCA), un des États les plus instables du continent africain : 5 coups d’État réussis après l’indépendance, plusieurs mutineries au sein des forces armées, et surtout la prolifération des poches de rébellions dans le Nord et le Nord-Est. la RCA est donc frontalière avec des États qui vivent ou qui ont vécu la violence pendant de longues années : la République démocratique du Congo, la République du Congo, le Soudan, le Soudan du sud et le Tchad.

Seul le Cameroun, stable depuis son indépendance en 1960, lui offre une frontière moins tumultueuse, en plus de lui permettre ce débouché sur l’océan atlantique. C’est par le port de Douala que s’effectue l’acheminement de la majorité des produits importés rencontrés sur le marché centrafricain et c’est par ce port que la RCA effectue ses exportations.

L’appui de l’Union européenne à l’amélioration du trafic sur cette route est donc une immense aide destinée à soulager des riverains espérant que la modernisation des barrières ira de pair avec le changement des mentalités de la part des Forces de sécurité intérieure.

Rappelons que le Projet européen d’Appui au Redéploiement des Forces de sécurité intérieure et à la Restauration de l’Autorité de l’État en RCA a été lancé officiellement le 8 décembre 2018 à Bangui. Le projet a déjà procédé à des sessions de formation des agents FSI et entend continuer tout au long de l’année 2019. Ce projet est une initiative du gouvernement centrafricain, financé par l’Union européenne et mise en œuvre par l’opérateur Civi.Pol.