Démantèlement d’un gang de cyber délinquants spécialisés dans l’usurpation d’identité et le vol de numéraire

La Brigade de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a récemment mis fin aux agissements d’un groupe de présumés cyber délinquants qui se spécialisaient dans l’usurpation d’identité suivie de vols de numéraire via les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC).

Ce groupe, composé de quatre jeunes (S. S, S. H, S. I et T. A), âgés entre 21 et 23 ans, ciblait principalement des boutiques de transfert d’argent situées dans les villes de Kaya et de Ouagadougou. Leur modus operandi impliquait l’utilisation d’une carte SIM portant le numéro 67 XX X 29, obtenue au moyen d’une carte d’identité nationale burkinabè (CNIB) égarée. Cette SIM était spécialement dédiée à recevoir des transactions provenant de leur plan.

Sous la direction de S.S, le groupe opérait en binôme, chaque membre ayant un rôle spécifique. Pendant qu’un élément mettait en œuvre le plan dans la boutique de transfert d’argent, l’autre restait en observation sur une moto ou distrayait le gérant de la boutique.

Leur stratagème consistait à solliciter plusieurs dépôts d’argent d’au moins deux mille (2 000) francs CFA par transaction, dans le but de mémoriser le code secret du gérant en observant les mouvements de ses doigts lors de la saisie. Lors de la dernière transaction désirée, ils profitaient du fait que le gérant leur remette le téléphone pour introduire le contact bénéficiaire de la transaction, effectuant rapidement un transfert d’argent dont le montant variait entre 200 000 et 500 000 F CFA sur le numéro 67 XX XX 29, tout en supprimant le message de notification de l’opération de transfert.

Interpellés et auditionnés par la BCLCC, les présumés auteurs ont admis les faits qui leur sont reprochés. Le préjudice financier résultant de leurs activités délictuelles est estimé à plus de six (06) millions de francs CFA, touchant plusieurs victimes.

À l’issue de l’enquête, ils ont été déférés devant Monsieur le Procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga I pour répondre des faits qui leur sont reprochés.

La BCLCC profite de cette occasion pour rappeler aux gérants des boutiques de transfert d’argent l’importance du respect des cahiers de charges et les invite à faire preuve de prudence dans leurs activités.

Lancement officiel d’une usine de traitement des résidus miniers au Burkina Faso

Le gouvernement du Burkina Faso, dans sa quête de lutter contre le terrorisme tout en jetant les bases d’un développement économique durable, a inauguré ce mardi 23 janvier 2024 une usine de traitement des résidus miniers à Kossodo, dans les zones industrielles. La cérémonie a été présidée par le chef de l’État, Ibrahim Traoré.

L’initiative de créer cette usine remonte à 2017, selon les dires d’Emmanuel Marie Tapsoba, Directeur général de la société Golden Hand SA, chargée de l’exploitation des résidus miniers. Malgré des démarches administratives initialement vaines, la détermination et l’expertise nationale ont finalement prévalu. Tapsoba a souligné que le matériel de l’unité a été entièrement conçu et fabriqué par des artisans burkinabè, sans aucune importation de machines. Grâce au soutien des autorités actuelles, le projet a rapidement pris forme, devenant aujourd’hui une réalité.

Pour le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zagré Gouba, cette initiative renforce la conviction que le développement est possible tout en protégeant au mieux les intérêts économiques du pays. Alors que les sociétés minières génèrent d’importantes quantités de résidus, le constat est qu’aucune entreprise spécialisée dans l’extraction des métaux précieux contenus dans ces résidus n’existe localement. Ces résidus sont souvent exportés et traités à l’étranger, posant des risques pour la préservation des intérêts nationaux. Le ministre souligne également l’importance de tirer des leçons de l’affaire du charbon fin et de renforcer la souveraineté nationale, en particulier dans le secteur minier.

Le président a invité les pays voisins à s’intéresser à cette usine nouvellement inaugurée, soulignant qu’elle représente non seulement une avancée pour les Burkinabè mais aussi pour l’Afrique. Il a encouragé les ingénieurs à se manifester, soulignant qu’il faut croire en l’expertise nationale pour contribuer à l’avancement du pays.

Révolutionner la sécurité routière au Burkina Faso : Des mesures inédites pour sauver des vies

Le dynamique Comité burkinabè de la route et du transport routier (CBRTR) a récemment pris l’initiative de changer la donne en matière de sécurité routière. Le samedi 20 janvier 2024, à Ouagadougou, deux panels captivants ont été organisés par le CBRTR, ciblant aussi bien les élèves que les acteurs majeurs du secteur. Cet événement de grande envergure a dévoilé des statistiques percutantes et des solutions innovantes pour faire face aux défis persistants.

Selon Ali Traoré, président du CBRTR, près de 77% des accidents sur les routes sont imputables au comportement humain. Il a souligné l’urgence d’une sensibilisation accrue pour inciter les individus à adopter des comportements responsables. L’absence de port de casque, a-t-il averti, est un facteur majeur contribuant aux traumatismes crâniens et, malheureusement, à des pertes de vies évitables.

Dans une perspective de contribution significative à l’amélioration de la sécurité routière, le CBRTR a organisé deux conférences focalisées sur des thèmes cruciaux. Le premier a exploré « la problématique de la sécurité routière au Burkina Faso », tandis que le second s’est penché sur « la gestion de l’entretien routier par niveau de service ».

Ali Traoré a souligné l’importance cruciale de ces thèmes, considérés comme prioritaires par le département des transports. Il a exprimé l’espoir que ces conférences approfondiront les réflexions et ouvriront des perspectives innovantes pour réduire le taux d’accidents et, par conséquent, le nombre de décès à l’échelle nationale.

Le président du CBRTR a insisté sur la nécessité d’une éducation précoce au respect du code de la route, dès le plus jeune âge, même à l’échelle maternelle. Il a plaidé en faveur d’un enseignement du code de la route et des valeurs civiques aux enfants, soulignant qu’une telle sensibilisation doit être constante pour éviter les comportements répréhensibles, avec des sanctions appropriées lorsque nécessaire.

Evariste Meda, directeur général de l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER), a renforcé ces idées en soulignant l’importance cruciale pour les usagers de la route de se protéger avec le port du casque et de connaître le code de la route. Il a mis en avant les actions de sensibilisation menées par l’ONASER, notamment la promotion de la visite technique des véhicules à deux roues motorisés, en collaboration avec le CCVA.

En résumé, le CBRTR et l’ONASER ont déclenché une nouvelle ère de conscience et d’action en faveur de la sécurité routière au Burkina Faso. Des mesures éducatives et préventives radicales sont à l’ordre du jour, avec l’objectif ultime de sauver des vies et de créer des routes plus sûres pour tous.

Nouvel accord Burkina-Turquie : Des bourses d’études et des échanges d’expériences pour le renforcement de la coopération universitaire

Décoration Exceptionnelle pour 287 Gendarmes à Ouagadougou

En ce mercredi 17 janvier 2024, à Ouagadougou, un moment de fierté et de solennité a marqué la Gendarmerie Nationale, alors que 287 de ses membres étaient honorés de distinctions remarquables. La cérémonie a été empreinte d’émotion, mettant en lumière le dévouement exceptionnel de ces hommes et femmes au service de la sécurité et de la nation.

Parmi les distingués du jour, huit ont reçu la médaille d’honneur militaire, quarante-huit la médaille militaire, cent vingt-quatre la croix du combattant, cent un la médaille commémorative avec agrafe Mali, et huit ont été récompensés dans l’ordre du mérite burkinabè.

À la clôture de l’événement, le colonel Kouagri Natama, chef d’État-major de la Gendarmerie Nationale, a souligné la contribution exceptionnelle de ces 287 gendarmes tout au long de l’année 2023, saluant leur dévouement sans faille. Il a déclaré : « La nation reconnaissante salue ces militaires de la gendarmerie qui veillent quotidiennement à la sécurité des personnes et des biens, contribuant également à la reconquête du territoire national. »

Le colonel Natama a insisté sur le fait que cette décoration représente une reconnaissance des sacrifices consentis par ces gendarmes, tant sur le territoire national qu’à l’étranger. Certains des récipiendaires n’étaient pas présents, étant actuellement sur le terrain, mais recevront leurs médailles ultérieurement.

Il a conclu en encourageant les membres de la Gendarmerie à renforcer leur engagement aux côtés de leurs frères d’armes et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) pour la reconquête du territoire national.

Parmi les récipiendaires, l’adjudant Madina Nikiéma, en service à la direction de la communication et des relations presse au ministère de la défense, a été décorée de la médaille militaire. Elle a exprimé sa gratitude envers sa hiérarchie et a dédié la médaille à toutes les forces engagées sur le terrain.

L’adjudant-chef Pangati Firmin Siéza de l’escadron motocycliste d’intervention du groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie a également reçu la médaille militaire. Il a partagé sa joie pour cette reconnaissance, la dédiant à ses camarades tombés au combat, à sa famille et à ses proches, soulignant fièrement ses 21 ans de service au sein de la Gendarmerie Nationale.

Opération réussie contre les terroristes dans la zone des trois frontières au Burkina Faso

Les localités de Mordaaga (Pissila) et de Bokuy (Djibasso) ont été récemment libérées de plusieurs terroristes grâce aux frappes décisives de la flotte de l’armée burkinabè, selon des sources sécuritaires. Les forces armées ont pris pour cible la zone des trois frontières, mettant les terroristes sous pression et les forçant à chercher des moyens de survie.

Dans la nuit du 14 au 15 janvier 2024, des criminels ont tenté de dissimuler un véhicule endommagé sur la route de Boulkessi au Mali en le recouvrant de branches, espérant le réparer ultérieurement. Cependant, les pilotes ont détruit le véhicule dans une frappe, laissant une colonne de terroristes pris au dépourvu. Ces derniers ont rapidement fui en direction de la région du Centre-nord le 15 janvier 2024, s’installant dans les bois de Mordaaga près de la commune de Pissila pour réorganiser leurs forces.

Après des heures d’observations, les vecteurs aériens sont intervenus vers 16h, déclenchant une série de frappes. Un premier missile a engendré un incendie, détruisant un groupe de terroristes ainsi que leur logistique. L’unité guépard est ensuite intervenue pour achever le travail, neutralisant les armes et motos restantes.

Outre la zone des trois frontières et le Centre-nord, la flotte de l’armée burkinabè a également agi dans la Boucle du Mouhoun le 16 janvier 2024. Des recherches ont révélé une base terroriste dans la zone de Bokuy, à 12 km de Djibasso. Les forces de sécurité ont agi avec patience, attendent le moment propice où les criminels se sont regroupés sous un arbre pour recevoir des consignes. Une frappe aérienne a rapidement suivi, consumant les terroristes en plein jour. Malgré quelques tentatives de fuite des rescapés, ces derniers ont été poursuivis.

Les opérations en cours semblent adresser un message clair aux combattants terroristes : « Déposez les armes ou périssez. Il n’y aura aucune cachette ni aucune échappatoire. » Les sources de l’AIB suggèrent que la suite des opérations obligera les terroristes à reconsidérer leur position.

Début des Travaux de la 3e Commission Mixte Burkina Faso-Turquie : Un Nouveau Chapitre de Coopération

Les travaux de la 3e commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la Turquie ont été inaugurés hier lundi 15 janvier 2024 à Ankara, selon les informations fournies par la direction de la communication du ministère burkinabè chargé de la Coopération.

Les experts des deux pays se sont réunis pour explorer les perspectives de coopération, englobant des domaines allant du développement des échanges commerciaux à la culture, en passant par l’éducation et les mines.

Madame Mehtap Atakan, chef de la délégation turque, a accueilli la délégation burkinabè et a rappelé les étapes clés ayant conduit à la tenue de cette commission mixte de coopération. Cela inclut l’accord de coopération signé en 2006, la dernière commission mixte en 2019 et la réunion préparatoire en avril 2023 en vue de la session actuelle.

Lors de son discours d’ouverture, elle a souligné que les échanges du jour sur les différents projets d’accords contribueront à dynamiser davantage les relations bilatérales entre la Turquie et le Burkina Faso.

Au nom de la délégation burkinabè, Michel Somma, directeur général de la coopération bilatérale, a exprimé sa reconnaissance envers les autorités turques pour leur accueil chaleureux. Il a souligné que les négociations de cette commission mixte incarnent la concrétisation de la vision commune tracée par les plus hautes autorités des deux États. Ainsi, un nouveau chapitre de coopération s’ouvre entre les deux nations.

29 projets de développement de la banque mondiale au Burkina Faso : Une implication majeure de 3,6 milliards de dollars américains

La Banque mondiale poursuit son engagement en faveur du Burkina Faso avec 29 projets de développement actuellement en cours, totalisant un investissement significatif de 3,6 milliards de dollars américains. Cette annonce a été faite par Clara de Souza, la Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Burkina, le Mali, le Niger, et le Tchad, lors de sa rencontre avec le Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla, pour présenter le nouveau représentant résident de l’institution au Burkina, Hamouda Abdel Wedoud Kamil.

Ces projets englobent divers secteurs cruciaux tels que l’Éducation, la Santé, l’Agriculture, et l’Eau, démontrant ainsi l’ampleur de l’engagement de la Banque mondiale dans le développement holistique du Burkina Faso. Clara de Souza a souligné que cette collaboration vise à accompagner le gouvernement burkinabè dans ses efforts pour réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie de la population.

La directrice des opérations a également exprimé sa satisfaction quant à l’excellence des relations entre la Banque mondiale et le Burkina Faso, qualifiant le partenariat de « privilège ». Elle a souligné que les résultats obtenus jusqu’à présent sont encourageants, renforçant ainsi la détermination de la Banque mondiale à poursuivre son engagement dans le pays.

Clara de Souza a insisté sur la continuité de cet engagement, assurant que la Banque mondiale considère comme un « privilège » de travailler en collaboration avec le gouvernement burkinabè. Elle a également déclaré que le nouveau représentant résident, Hamouda Abdel Wedoud Kamil, s’efforcera d’accélérer la mise en œuvre des projets déjà en place pour obtenir des résultats concrets sur le terrain.

Cette nouvelle phase de coopération renforce l’espoir de voir émerger des avancées significatives dans les secteurs clés du développement au Burkina Faso, grâce à l’implication soutenue et aux investissements substantiels de la Banque mondiale.

Renvoi du procès opposant la CGT-B à Adama Siguiré pour une meilleure préparation des parties

Le procès de l’affaire opposant la Confédération générale du Travail du Burkina Faso (CGTB) à l’écrivain Adama Siguiré a été reporté au 29 janvier prochain, dans le but d’assurer une administration judiciaire optimale. Me Prosper Farama, avocat de la CGT-B, a expliqué que ce renvoi s’explique par l’organisation judiciaire, les dossiers de Flagrant délit étant prioritaires à cette date. Il a également souligné que, contrairement à des spéculations sur les réseaux sociaux, le dossier est simple et concerne des critiques formulées lors d’une manifestation.

L’avocat a ajouté que la CGT-B souhaite que les personnes accusant l’organisation de complot viennent s’expliquer en justice. Les avocats de la défense ont quant à eux demandé le renvoi pour mieux se préparer à défendre leur client, Adama Siguiré, tout en se montrant confiants quant à l’issue du procès. La défense précise qu’elle cherche simplement à s’organiser de manière adéquate pour un dossier d’une telle importance.

L’Artisanal Gold Council révolutionne la vie des femmes artisanes minières à Poura

Dans la commune de Poura, un vent de changement souffle sur la vie des femmes artisanes minières, grâce à une initiative révolutionnaire de l’Artisanal Gold Council. Cent femmes, engagées dans l’activité d’orpaillage, ont été regroupées au sein des coopératives Relwendé et Basse-Neré, marquant ainsi une transition significative vers des conditions de travail améliorées.

Initialement confrontées à des conditions difficiles, mettant en péril leur santé pour subvenir aux besoins de leurs familles, ces femmes ont bénéficié d’une transformation majeure. L’Artisanal Gold Council a d’abord organisé leur regroupement en coopératives, suivi d’une formation approfondie pour améliorer leur expertise. Ensuite, les femmes ont été équipées de concentrateurs pour le traitement de l’or et de dispositifs de protection, un geste qui promet de révolutionner leur quotidien.

Selon Saïdou Kabré, coordinateur du projet, ces nouvelles machines permettront aux femmes de s’affranchir de l’utilisation du mercure, réduiront leur temps de travail et garantiront une plus grande rentabilité. Les concentrateurs, en récupérant l’or à 80% sans mercure, devraient contribuer à la préservation de la santé des femmes ainsi qu’à la protection de leur environnement.

Le projet a pu voir le jour grâce à l’appui financier du Fonds canadien d’initiatives locales, soulignant l’importance des partenariats internationaux dans le développement de telles initiatives. Lors de la cérémonie de remise, les donateurs ont échangé en vidéoconférence avec les bénéficiaires, partageant ainsi leur joie et exprimant leur engagement envers cette cause.

Aminata Ouangrawa, présidente de la coopérative Relwendé, a exprimé la gratitude de ses consœurs envers cette initiative. Elle a salué l’impact positif du don, notant que depuis la formation et l’équipement, les femmes travaillent plus rapidement tout en préservant leur santé. Le préfet, président de la délégation spéciale de Poura, Moumouni Ouédraogo, a également salué cette initiative, soulignant l’importance de soulager ces travailleuses acharnées qui contribuent au bien-être de la communauté. En fin de compte, cette collaboration entre les coopératives, l’Artisanal Gold Council et le soutien financier international ouvre la voie à un avenir plus prometteur pour les femmes artisanes minières de Poura.

Justice rendue dans l’affaire de l’effondrement à l’université Norbert Zongo

Le 10 janvier, l’épilogue tant attendu de l’affaire de l’effondrement de la dalle à l’université Norbert Zongo en août 2021 a été prononcé au tribunal de grande instance de Koudougou. Les autorités burkinabè et l’université ont été blanchies, mettant ainsi fin à des mois d’investigations et de procès.

L’incident du 31 août 2021, qui a coûté la vie à trois étudiants en stage et à un ouvrier étranger, a déclenché la mise en place d’une cellule de crise pour déterminer les causes et les responsabilités. Le procès a débuté le 12 décembre 2023 et a abouti à un verdict le 10 janvier.

La société responsable des travaux, le « groupement Suzy construction/Bin Sammar », ainsi que les cabinets de contrôle « Sata Afrique » et « Bureau Veritas », ont été reconnus coupables d’homicide involontaire et de blessures involontaires. Les responsables directs, dont le chef de chantier, le contrôleur, le chef de la mission de contrôle, le directeur des travaux, le conducteur des travaux et le représentant du contrôleur technique, ont également été condamnés pour les mêmes chefs d’accusation.

En répression, le tribunal a infligé des peines d’amende ferme et d’emprisonnement assorties de sursis. Le « Groupement Suzy Construction/Bin Sammar » et la société « Sata Afrique » devront payer une amende ferme de 2 000 000 FCFA chacun, tandis que « Bureau Veritas » écope d’une amende de 1 500 000 FCFA.

Les peines d’emprisonnement assorties de sursis et les amendes varient en fonction des responsabilités des individus impliqués. Le tribunal a également décidé de renvoyer certains accusés, dont le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics, pour manque de preuves.

En ce qui concerne les dommages et intérêts, le tribunal a accepté la constitution de partie civile de Stéphane Abdoul Bassirou Nonkané et des ayants-droit des victimes. Les condamnés devront verser des sommes allant de cinq à dix millions de francs CFA, selon les cas, en guise de réparation.

Finalement, le tribunal a décidé d’assortir les condamnations civiles de l’exécution provisoire, offrant aux différentes parties la possibilité de relever appel de la décision. Cette conclusion marque un pas vers la justice et la reconnaissance des droits des victimes dans cette tragédie.

Décès d’Elisabeth II : l’hommage de l’Afrique à la « reine de la décolonisation »

Les pays africains, en particulier ceux du Commonwealth, ont rendu des hommages émouvants à la reine Elizabeth II, qui s’est éteinte jeudi à l’âge de 96 ans à Balmoral, en Ecosse.

Sa mort marque la fin d’une époque, mettant un terme au règne de la plus ancienne reine britannique et plongeant des millions de personnes en Grande-Bretagne, dans le Commonwealth et dans le reste du monde dans un état d’angoisse et de larmes.

Intronisée en 1952, alors que la clameur de l’indépendance dans de nombreuses colonies britanniques commençait à faire une clameur assourdissante, la reine Elizabeth II régnait autrefois sur un vaste empire de 1,64 milliard de sujets, vivant dans diverses régions du monde, s’étendant de l’Extrême-Orient à l’Afrique, aux Amériques et aux Caraïbes et couvraient quelque 10.254.170 kilomètres carrés.

La plupart des colonies britanniques étant devenues indépendantes en 1960, Elizabeth est passée du statut de souveraine d’un empire à celui de chef solennel du Commonwealth, qui regroupe 56 pays et dominions, dont la plupart ont des liens coloniaux passés avec la Grande-Bretagne.

La durée du règne d’Elisabeth a été mouvementée, de la crise politique qui a embrasé l’Irlande du Nord à la décolonisation de l’Afrique en passant par l’adhésion et le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.

Dirigeant l’hommage de l’Afrique à ses 70 ans de service sur le trône britannique et à son engagement envers le continent, le président nigérian Muhammadu Buhari a décrit ses 70 ans à la tête de la monarchie britannique comme « une vie unique, merveilleuse et gracieuse au service du monde et de l’humanité en général.

L’histoire du Nigeria moderne ne sera jamais complète sans un chapitre sur la reine Elisabeth II, une personnalité mondiale imposante et un leader exceptionnel. Elle a consacré sa vie à faire de sa nation, du Commonwealth et du monde entier un endroit meilleur », a-t-il déclaré dans un communiqué, qui salue également l’ascension du fils de la défunte, âgé de 73 ans, sur le trône britannique en tant que roi Charles III.

Le dirigeant nigérian espère que le règne du nouveau roi continuera à témoigner des « relations solides et fraternelles » de son pays avec son ancienne puissance coloniale, la Grande-Bretagne.

Dans un hommage écrit, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué que l’engagement et le dévouement de la reine pendant ses 70 ans sur le trône restait un exemple noble et vertueux pour le monde entier.

Le président de la nation arc-en-ciel a déclaré avoir rencontré la reine Elisabeth II pour la dernière fois lors de la dernière réunion du Commonwealth qui s’est tenue à Londres en 2018.

Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont passé du temps à regarder les lettres que l’ancien président Nelson Mandela lui avait envoyées, et ils ont « évoqué le grand homme d’Etat que Sa Majesté respectait énormément ».

Au Ghana, les réactions au décès de la reine ont également été exprimées avec une pointe de tristesse, certains la qualifiant de reine de la décolonisation.

L’ancienne Première dame Nana Konadu Agyekum Rawlings, épouse de feu Jerry Rawlings, se souvient de la Reine Elizabeth II comme d’une reine au toucher gracieux qui se reflétait positivement sur tous ceux qui la rencontraient. Elle a ajouté que les Ghanéens l’appréciaient particulièrement en tant que chef matriarcale du Commonwealth à laquelle ils pouvaient facilement s’associer.

Shaiel Ben-Ephraim, un Ghanéen, a tweeté : « Mettons les choses au clair concernant Elisabeth II. Pendant son mandat, le Royaume-Uni a rapidement décolonisé, en commençant en 1957 par le Ghana et en liquidant l’ensemble de l’empire..»

Le président nouvellement élu du Kenya, William Ruto, a déclaré que la défunte souveraine avait guidé le Commonwealth « vers un engagement multilatéral efficace dont le potentiel pour générer d’énormes progrès socio-économiques reste incontestable. »

Le Rwandais Paul Kagamé a conclu que « le Commonwealth moderne » est l’héritage de la défunte.

Le chef d’Etat sierra-léonais Julius Maada Bio a évoqué son extraordinaire dévouement à son pays, aux royaumes, au Commonwealth et au monde, tandis que le Gambien Adama Barrow l’a décrite comme une grande femme d’Etat dont l’héritage continuera de toucher nombre de ses compatriotes, qui se souviennent avec émotion de sa visite en 1961 dans le pays, alors que celui-ci était la plus ancienne, mais aussi la plus petite colonie britannique.

Mali : l’Onu évalue les menaces contre les déplacés internes

Au total, 504 ménages ont cherché refuge à Ansongo.Des membres du Bureau régional de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) ont procédé à l’évaluation des menaces qui pèsent contre les populations civiles à Ansongo, une commune de la région de Gao située dans le nord du Mali.

Sur place, elle a pu constater les conditions de vie des déplacés internes et échanger avec les autorités locales sur la situation sécuritaire.

Le préfet d’Ansongo, Mohamed Ag Aklini, a présenté à l’équipe un aperçu général de la situation depuis l’arrivée de déplacés internes de la localité voisine de Tin-Hamma, fuyant les menaces des groupes armés.

« L’autorité administrative a souligné la nécessité de procurer des denrées de première nécessité aux communautés hôtes d’Ansongo dont les ressources sont déjà maigres », rapporte un communiqué de la Minusma reçu mercredi à APA.

Le 29 août 2022, alertée sur des menaces dans la zone de Tin-Hamma, la Minusma a mené une opération de survol de la zone par des hélicoptères de combat afin de dissuader toute attaque. Une force de réaction rapide y a également été déployée par voie terrestre.

L’engagement et les efforts de la Minusma pour protéger les civils à risque, font partie d’une solution élargie de protection. Cette dernière inclut la lutte contre l’insécurité afin de permettre un retour des personnes déplacées dans leurs localités.

Sécurité alimentaire : appui financier de la Bad à la Centrafrique

Le don va contribuer à augmenter la productivité et la production agricole en Centrafrique. Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, ce 15 juillet à Abidjan, un don de 5,39 millions de dollars américains à la République centrafricaine.

L’argent aidera à produire 32.000 tonnes supplémentaires de produits vivriers (riz, maïs et manioc) et renforcer la sécurité alimentaire de 100.000 personnes. Il aidera en outre, la Centrafrique à mettre en œuvre un programme d’urgence alimentaire afin de faire face à la flambée des prix des denrées alimentaires amplifiée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

L’Afrique et le reste du monde font face aux effets de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires. Les prix du blé, du maïs, du soja ont particulièrement connu des hausses vertigineuses faisant craindre une crise alimentaire majeure sur le continent africain, du fait de la dépendance de nombreux pays de l’importation de denrées des deux pays.

Afin de faire face à cette éventualité, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a mis en place le 20 mai 2022, une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars.

La facilité permet de fournir des semences agricoles à 20 millions de producteurs sur le continent. Les variétés concernées sont le blé, le maïs, le riz et le soja. L’objectif est de produire 38 millions de tonnes de nourriture supplémentaires au cours des deux prochaines années, d’une valeur de 12 milliards de dollars.

« La guerre en Ukraine est venue aggraver les impacts liés à la pandémie de Covid-19 et à la situation politique et sécuritaire de la République centrafricaine. Le don que le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement a approuvé aujourd’hui répond à des besoins pressants de nombreux ménages vulnérables en milieu rural », a déclaré Mamady Souaré, responsable-pays du Groupe de la Banque en Centrafrique.

Selon lui, le don permettra de mettre à la disposition des agriculteurs des semences et des engrais pour relancer la production vivrière et améliorer ainsi la sécurité alimentaire en Centrafrique.

Le don émane du pilier I de la Facilité d’appui à la transition une entité opérationnellement autonome du Groupe de la Banque africaine de développement. Elle dispose d’un mécanisme de décaissement rapide, simple et flexible conçu pour aider les pays à consolider la paix, construire des institutions résilientes, stabiliser leur économie et poser les bases d’une croissance inclusive.

La hausse du prix du carburant risque-t-elle d’embraser la Guinée ?

Un jeune a été tué par balle, mercredi 1er juin, lors de protestations contre l’augmentation des prix à la pompe.Thierno Mamadou Diallo, 19 ans, a reçu une balle dans la tête alors qu’il circulait dans le quartier de Hamdallaye, dans la banlieue de Conakry.

 

Selon ses proches, il est mort après que les forces de l’ordre ont commencé à réagir aux jets de pierre de jeunes qui manifestaient contre la hausse du prix de l’essence, annoncée cette semaine par le gouvernement.

Depuis le 1er juin, les prix de l’essence et du gasoil sont passés de 10.000 à 12.000 francs guinéens le litre, soit l’équivalent de 700 à près de 850 FCFA. Une augmentation de 20% qui n’a pas laissé sans réaction de nombreux Guinéens en dépit de l’interdiction de manifester sur la voie publique imposée par les autorités militaires pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir.

Ainsi, au passage d’un convoi de policiers et de gendarmes, des jeunes « ont commencé à jeter des cailloux sur les agents de l’ordre. Dans la confusion, mon frère a pris une balle dans la tête », a dit Halimatou Diallo, la sœur de Thierno Mamadou Diallo. Elle précise que son frère était étranger à la manifestation. Il était, selon elle, sorti pour faire une course et « c’est sur le chemin de retour qu’il a pris une balle ».

« J’ai appris avec amertume le décès d’un jeune du nom de Thierno, âgé de 19 ans, mort dans des circonstances non encore élucidées », a indiqué à la presse le procureur général, Alphonse Charles Wright, notant avoir donné des instructions pour déterminer la cause du décès. « On ne connaît pas encore les circonstances dans lesquelles cela est arrivé, nous allons ouvrir une enquête », a affirmé de son côté, à l’AFP, le porte-parole de la police, le lieutenant Mory Kaba.

L’impunité, une tradition en Guinée ?

Dirigée depuis le 5 septembre 2021 par une junte militaire, la Guinée enregistre ainsi son premier mort lié à une manifestation depuis le début de la transition. Ce drame est une tâche noire sur la gestion des nouvelles autorités même si le pays a connu des tragédies similaires dans le passé. Dans un entretien avec APA, Fabien Offner, chercheur à Amnesty International et spécialiste de la Guinée, a souligné que la lutte contre l’impunité et l’usage excessif de la force lors des manifestations étaient des questions encore « inchangées » dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

Avant le renversement du président Alpha Condé, son régime a été notamment marqué par la répression des manifestations contre son troisième mandat. Des dizaines de civils avaient été tués à l’époque, selon les organisations de défense des droits humains qui ont à plusieurs reprises dénoncé l’usage excessif de la force et l’impunité de la police et de la gendarmerie. La justice guinéenne poursuit aujourd’hui Alpha Condé ainsi que vingt-sept anciens hauts responsables du pouvoir pour « assassinats ».

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui a combattu l’ex-président, a estimé pour sa part que « la répression sanglante » des manifestations de mercredi tranchait avec le discours initial du colonel Mamady Doumbouya, le chef de la junte qui « s’était engagé à ne pas commettre les mêmes (tueries) que ses prédécesseurs ».

Des formations de l’opposition comme l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré ont dénoncé également une violation des lois nationales dans la mesure d’interdiction de manifester par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), le nom de la junte guinéenne.

Condamnations, sommet Cedeao

En outre, le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a exigé des autorités de la transition la levée de ces mesures non « conformes aux principes de nécessité et de proportionnalité ». « Nous notons que cette décision intervient à un moment où les acteurs politiques et la société civile du pays ont exprimé leur mécontentement après l’annonce des autorités militaires sur la période de transition en cours, qui durerait 36 mois », a noté Seif Magango, porte-parole dudit bureau onusien.

Le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif mis en place par la junte, a fixé à trois ans la durée de la transition avant le retour des civils au pouvoir. Cette décision du CNT, qui fait office de parlement de transition, doit être validée par le colonel Doumbouya à une date non précisée.

Toutefois, le chef militaire, ancien bras droit d’Alpha Condé, a affirmé qu’il ne serait « ni candidat à une élection, ni proche d’un parti politique ». Cependant, il dit tenir à la stabilité du pays « pour mener à bien le chronogramme de la transition et de la politique de refondation enclenchés depuis le 5 septembre 2021 ». Et cet objectif est pour lui inconciliable avec la tenue de manifestations dans le pays.

En revanche, plusieurs acteurs de la vie sociopolitique guinéenne ne l’entendent pas de cette oreille. C’est une situation qui laisse présager des lendemains de tensions alors que doit s’ouvrir samedi 4 juin à Accra, au Ghana, le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Ces dirigeants vont discuter de l’avenir du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, trois pays de la région sous sanctions après que les pouvoirs en place ont été renversés ces derniers mois par des juntes militaires.