Mort d’Alino Faso : la justice burkinabè ouvre une enquête pour torture et assassinat

Le Procureur du Faso, près du Tribunal de grande instance Ouaga I a annoncé, dans un communiqué daté du 1er août 2025, l’ouverture d’une information judiciaire sur les circonstances du décès de TRAORE Alain Christophe, alias Alino Faso. La démarche fait suite à une plainte déposée par la famille du défunt.

Une information judiciaire ouverte contre X

Selon le communiqué officiel, le Doyen des juges d’instruction a été saisi le 31 juillet 2025 par réquisitoire introductif. L’objectif est de faire la lumière sur d’éventuels faits de torture et d’assassinat. Le parquet burkinabè se dit saisi contre X, et appelle toute personne disposant d’informations utiles à se manifester.

Alino Faso avait été arrêté le 10 janvier 2025 à Abidjan. Depuis cette date, il n’avait plus donné signe de vie jusqu’à l’annonce de son décès dans un communiqué publié le 27 juillet par le Procureur de la République d’Abidjan.

Le rapport du médecin légiste ivoirien évoquait un suicide par pendaison, après une tentative d’ouverture des veines. Mais pour les autorités judiciaires burkinabè, des doutes sérieux subsistent quant à la véracité de cette version. Elles estiment que le défunt aurait pu être victime d’actes de torture ayant entraîné sa mort.

Appel à témoins et promesse de vérité

Le procureur du Faso affirme que toutes les dispositions seront prises pour élucider les causes exactes du décès d’Alino Faso. En attendant, les autorités burkinabè présentent leurs condoléances à la famille du défunt et réaffirment leur engagement à établir la vérité.

Burkina Faso : Détournement de fonds, L’ASCE-LC entendue à la Cour de cassation

La Cour de cassation du Burkina Faso a tenu, ce mardi 22 juillet 2025, une audience au cours de laquelle l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a été entendue comme partie civile dans une affaire impliquant un ancien cadre de l’administration publique, poursuivi pour détournement de deniers publics.

Selon des sources proches du dossier, l’affaire concerne des irrégularités portant sur plusieurs dizaines de millions de francs CFA, relevées dans un rapport d’audit mené par l’ASCE-LC. L’ex-responsable en question est accusé d’avoir orchestré, entre 2020 et 2022, un système de fausses facturations et de surfacturations dans l’exécution de marchés publics au sein d’une direction centrale. Lors de l’audience, les avocats de l’ASCE-LC ont insisté sur la nécessité de faire jurisprudence afin de décourager les pratiques de corruption au sein des institutions publiques. Pour sa part, la défense a demandé un renvoi pour produire des pièces complémentaires. La Cour a suspendu l’audience et fixé une nouvelle date pour la reprise des débats.

L’AES lance sa propre Cour pénale à Bamako

Les pays de l’Alliance des États du Sahel unissent leurs forces pour juger les crimes les plus graves en créant la cour pénale du Sahel. Une justice régionale se met en place, portée par la volonté de combattre l’impunité.

 

Une Cour pour le Sahel

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger passent à l’action. Ils créent une nouvelle juridiction régionale : la Cour pénale et des droits humains du Sahel (CPS-DH). Cette Cour siègera à Bamako, au Mali. Elle jugera les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les actes de terrorisme. Elle traitera aussi les graves violations des droits humains survenues dans l’espace sahélien.

 

Un outil contre l’impunité

Les trois pays veulent rompre avec les logiques d’impunité dans leurs systèmes judiciaires respectifs. Ils affichent une volonté ferme de punir les auteurs de crimes graves. Ils cherchent également à renforcer la coopération judiciaire entre les États membres de l’AES. L’objectif : harmoniser les règles, partager les moyens et mieux faire face aux défis communs.

 

Des moyens modernes et sécurisés

La Cour ne sera pas seule. Elle s’appuiera sur un centre pénitentiaire de haute sécurité, construit pour accueillir les personnes condamnées. Les États membres mettront aussi en place une plateforme numérique régionale. Cette plateforme facilitera l’échange d’informations judiciaires entre les systèmes nationaux. Une base de données commune rassemblera tous les dossiers sensibles des trois pays.

Scandale judiciaire à Banfora : le juge Sidaty Yoda condamné pour stellionat et blanchiment d’argent

C’est un coup de tonnerre dans le paysage judiciaire burkinabè. Le lundi 26 mai 2025, le Tribunal de grande instance de Ouaga 1 a rendu son verdict dans l’affaire impliquant le juge Sidaty Yoda, président du tribunal de grande instance de Banfora. Lui et ses deux co-prévenus étaient poursuivis pour stellionat et blanchiment d’argent. Après plusieurs audiences tendues, tous ont été reconnus coupables.

Le magistrat Yoda a été condamné à 18 mois de prison ferme. Mais ce n’est pas tout. Il devra également s’acquitter d’une amende colossale de 291 millions 600 mille francs CFA. Une somme qui reflète la gravité des actes reprochés. Ce verdict est inédit, car il touche un haut responsable du système judiciaire lui-même. Ce scandale, désormais public, soulève de nombreuses questions sur l’intégrité au sein de l’appareil judiciaire.

Ses co-accusés, Lamine Tera et Adama Ganamé, n’ont pas échappé aux sanctions. Le premier a écopé de 24 mois de prison, dont 6 mois ferme, assortis d’une amende ferme de 3 millions de F CFA. Le second, quant à lui, a été condamné à 24 mois de prison avec sursis et la même somme d’amende, également avec sursis.

Au-delà des peines privatives de liberté, le tribunal a exigé des réparations importantes. Les trois hommes devront verser solidairement 2,8 millions de F CFA pour couvrir les frais non compris dans les dépens. Mais surtout, ils devront indemniser les victimes à hauteur de plus de 175 millions de F CFA. Un montant qui souligne l’ampleur du préjudice causé.

Un verdict en demi-teinte pour le parquet

Pour mémoire, le parquet avait requis des peines encore plus sévères. Contre Sidaty Yoda, il demandait 48 mois de prison dont 24 mois ferme, accompagnés d’une amende de 2 millions de F CFA. Pour Lamine Tera et Adama Ganamé, le ministère public réclamait 36 mois de prison chacun, dont 18 mois ferme et une amende ferme d’un million de francs CFA.

Bien que les juges aient opté pour des peines moins lourdes que celles requises, la décision reste symbolique. Elle marque un tournant dans la lutte contre la corruption et le détournement de biens publics au sein même de l’institution judiciaire.

Les parties ont désormais quinze jours pour faire appel de cette décision. Ce procès pourrait donc connaître de nouveaux rebondissements. En attendant, cette affaire met à nu un malaise profond et appelle à une réforme en profondeur de la justice au Burkina Faso.

18 parcelles, 108 millions, 1 magistrat : l’affaire qui éclabousse la robe noire

Ce mercredi 30 avril 2025, le Tribunal de grande instance de Ouaga I a entamé la phase cruciale du procès : plaidoiries et réquisitions. L’affaire secoue l’opinion publique. Elle met en cause Sidaty Yoda, président du tribunal de Banfora, ainsi que ses coaccusés Lamine Tera et Adama Ganamé.

Entre 2022 et 2024, ces trois hommes auraient vendu frauduleusement 18 parcelles. Le montant total ? 108 millions de FCFA.

Des réquisitions lourdes

Le procureur ne fait aucune concession. Il accuse les prévenus d’avoir monté une opération frauduleuse pour s’enrichir personnellement. Les preuves, selon lui, ne laissent aucun doute.

Voici les peines demandées par le parquet :

  • Sidaty Yoda : 48 mois de prison, dont 24 mois ferme, plus 2 millions de FCFA d’amende.

  • Lamine Tera : 36 mois de prison, dont 18 mois ferme, et 1 million de FCFA d’amende.

  • Adama Ganamé : même peine que Lamine Tera.

Une affaire qui secoue l’institution

Ce procès dépasse le simple cadre judiciaire. Il révèle une crise profonde de confiance envers la justice. Un président de tribunal sur le banc des accusés pour stellionat et blanchiment ? Le symbole est fort.

Pour le parquet, cette affaire doit marquer les esprits. Il espère qu’une condamnation exemplaire enverra un message clair : personne n’est au-dessus des lois.

Banfora : un juge pris à son propre piège ? L’audio qui sème le chaos

L’audition des témoins et victimes s’est achevée. Désormais, la Chambre judiciaire est entrée dans une phase décisive : celle des confrontations directes entre prévenus et parties civiles. Ce mardi 29 avril 2025, l’audience a été marquée par un moment saisissant avec la diffusion d’un enregistrement audio impliquant directement le juge Sidaty Yoda.

Un appareil Boomer a été mobilisé pour permettre l’écoute d’un échange entre le juge Yoda et son co-prévenu Lamine Tera. Dans cet enregistrement, on entend clairement Yoda déclarer :
« Comme c’est moi qui ai créé cette situation, j’ai compris. C’est déjà gâté. Je suis prêt à assumer. »

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Des propos lourds de sens qui ont immédiatement suscité la réaction de la cour. Pourtant, à la barre, le président Yoda a tenté de relativiser : selon lui, l’audio fait référence à une ancienne affaire financière, sans lien avec celle actuellement jugée.

Mais son interlocuteur, Lamine Tera, également mis en cause, ne l’entend pas de cette oreille. « Je n’ai parlé d’aucune autre affaire avec lui. C’est uniquement celle-ci qui nous concerne, » a-t-il affirmé sans détour.

Un avocat a alors posé la question clé :
« Pourquoi le président Yoda dit qu’il est prêt à assumer ? »

La réponse de Tera a jeté une lumière crue sur les dessous du dossier :
« Parce que c’est lui qui a donné l’ordre et les numéros des parcelles. Voilà pourquoi il dit cela. »

La tension monte dans cette affaire judiciaire qui ébranle le système judiciaire local. Le sort du président du tribunal de Banfora pourrait bien basculer dans les prochains jours.

Affaire Sidaty Yoda : des témoignages accablants d’un proche et de victimes

Le procès très attendu opposant le ministère public à Sidaty Yoda et coaccusés a repris ce mardi 29 avril 2025 au Tribunal de grande instance de Ouaga 1. L’affaire concerne un supposé stellionat autour de parcelles litigieuses à Banfora, impliquant directement le magistrat.

Parmi les témoins clés figure Abdoulaye Sanou, mécanicien et ami de longue date du juge Sidaty Yoda. Son témoignage a surpris : il affirme n’avoir jamais été attributaire d’une parcelle à Banfora, contrairement aux déclarations du prévenu. Selon Yoda, c’est Sanou lui-même qui l’aurait informé d’une parcelle scellée à son nom. Une contradiction pointée par Me Prosper Farama, qui a qualifié ces incohérences de mensonge.

Sanou a aussi révélé que, convoqué à Banfora par la Gendarmerie, il a été pris en charge par Yoda, allant jusqu’à dormir chez lui. Une version que le juge conteste, affirmant ne l’avoir simplement questionné sur une vente de parcelle.

Autre moment fort du procès : le témoignage de M. Lallogo, qui affirme avoir reçu, dans le bureau de Yoda, une liste de parcelles à vendre. Là encore, le magistrat nie les faits.

Enfin, une victime a contredit Yoda sur sa maîtrise du Dioula, déclarant que leurs échanges s’étaient toujours déroulés dans cette langue, alors que le prévenu avait affirmé n’en avoir qu’un niveau moyen.

Entre témoignages accablants, démentis et zones d’ombre, ce procès met en lumière un possible scandale judiciaire impliquant un haut magistrat burkinabè. Le dossier reste sensible et très suivi par l’opinion publique.

Corruption dans l’administration : des agents jugés pour détournements massifs à Bobo-Dioulasso

Bobo-Dioulasso, 24 avril 2025 —Le gouvernement burkinabè renforce sa lutte contre la corruption. Ce jeudi, plusieurs agents de la Direction régionale de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques des Hauts-Bassins ont comparu devant le tribunal de Bobo-Dioulasso. Le parquet leur reproche la concussion, le détournement de fonds publics, l’abus de fonction et l’enrichissement illicite.

L’ASCE-LC a mené une enquête approfondie. Elle a révélé que certains agents exigeaient 25 000 F CFA pour chaque visite de terrain hors lotissement. Ils détournaient ensuite ces sommes à leur profit. D’autres ont encaissé des frais liés à la cité d’hébergement sans justification. Ils ont aussi ignoré les règles de passation des marchés pour effectuer certaines dépenses.

Les responsables financiers du service auraient facilité ces pratiques ou y auraient directement participé.

Le ministère public a requis 12 mois de prison avec sursis. Il demande aussi des amendes allant de 5 à 67 millions de F CFA, dont 1 million ferme. Il réclame en plus une contrainte judiciaire maximale.

Côté partie civile, le REN-LAC, l’ASCE-LC et l’Agence judiciaire de l’État (AJE) demandent plus de 25 millions de F CFA pour réparer les préjudices subis.

Ce procès illustre la détermination de l’État à restaurer l’intégrité de son administration. Les observateurs espèrent qu’il découragera d’autres agents de céder à la tentation.

L’ancien président du parlement cité dans une affaire de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite

L’ancien président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, est impliqué dans une affaire de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite, a annoncé le procureur du Tribunal de grande instance Ouaga I, Blaise Bazié, ce vendredi 10 janvier 2025.

Le procureur a précisé qu’Alassane Bala Sakandé et cinq autres individus sont accusés d’avoir conclu des marchés publics par entente directe, sans respecter la mercuriale des prix, dans le but de détourner des fonds publics à des fins personnelles. Il est également reproché à l’ex-président de l’Assemblée nationale des distributions injustifiées d’argent à des tierces personnes à partir des fonds alloués à l’institution.

« Le principal mis en cause, Alassane Bala Sakandé, étant actuellement hors du territoire national pour des raisons de santé, des mesures sont prises pour qu’il soit présenté au juge dans le cadre de l’instruction », a précisé le procureur.

Une enquête en cours, menée par commission rogatoire, a déjà permis de saisir plusieurs biens d’Alassane Bala Sakandé à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Manga et Koudougou.

L’ancien président du Parlement, qui a exercé ses fonctions de septembre 2017 à janvier 2022, et les autres accusés sont poursuivis pour détournement de fonds publics, octroi d’avantages injustifiés et blanchiment de capitaux.

Verdict rendu dans l’affaire de détournement de fonds au ministère de l’Action humanitaire

Ce mardi 24 décembre 2024, le tribunal a prononcé son verdict dans l’affaire dite du détournement de fonds au ministère de l’Action humanitaire, condamnant les quatre prévenus à des peines d’emprisonnement ferme et à des amendes considérables.

Peines d’emprisonnement :

  • Amidou Tiegnan : 15 ans de prison ferme.
  • Pétronille Tarpaga : 11 ans.
  • Salifou Ouédraogo : 8 ans.
  • Philippe Bayoulou : 6 ans.

Amendes pécuniaires :

  • Amidou Tiegnan : 5 640 000 000 FCFA.
  • Pétronille Tarpaga : 286 880 000 FCFA.
  • Salifou Ouédraogo : 347 675 000 FCFA.
  • Philippe Bayoulou : 126 000 000 FCFA.

Les condamnés disposent de 15 jours pour interjeter appel. Ce verdict marque une étape importante dans la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics, reflétant la volonté des autorités judiciaires de rendre justice.

Affaire Norbert Zongo le procureur du Faso demande un procès début 2025

 

Vingt-six ans après l’assassinat tragique du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons, Blaise Ilboudo, Yembi Ernest Zongo et Abdoulaye Nikiema dit Ablassé, l’affaire pourrait enfin être jugée. Le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouaga I a demandé le renvoi de l’affaire devant la Cour d’appel de Ouagadougou.

Dans un communiqué officiel publié ce jeudi, il a été annoncé que le procès pourrait s’ouvrir dès janvier 2025.

« Cette avancée marque un tournant décisif pour la justice burkinabè et le combat pour la vérité dans ce dossier sensible », a souligné une source judiciaire.

Pour rappel, le 13 décembre 1998, les corps calcinés des quatre hommes avaient été retrouvés près de Sapouy, un événement qui avait suscité une onde de choc nationale et internationale. Bien que l’enquête ait été entachée de multiples obstacles, elle a été relancée en 2015 après la découverte de nouvelles preuves.

La tenue de ce procès est perçue comme une étape cruciale pour la justice et la mémoire de Norbert Zongo, symbole de la liberté de la presse au Burkina Faso.

Affaire de détournement de capitaux : renvoi au 9 décembre après des débats juridiques

Ce mardi 3 décembre 2024, le procès pour détournement de capitaux, impliquant plusieurs prévenus, a repris au Tribunal de grande instance de Ouagadougou (TGI Ouaga 1). Alors que certains accusés ont reconnu partiellement ou entièrement les faits, des discussions juridiques complexes ont conduit au renvoi de l’affaire au 9 décembre 2024.

Plaidoyers des prévenus

Amidou Tiegnan, accusé de détournement de 3 milliards FCFA au ministère de l’Action humanitaire, a plaidé coupable. En revanche, Salifou Ouédraogo, également impliqué, a nié certains faits mais a reconnu avoir encaissé un chèque frauduleux.

Exception d’inconstitutionnalité soulevée

Avant l’examen du fond du dossier, une avocate de la défense a soulevé une exception d’inconstitutionnalité, contestant l’article 118 de la loi relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Selon elle, cette disposition, qui interdit le sursis pour les prévenus reconnus coupables, va à l’encontre de l’indépendance de la justice et du principe d’égalité des citoyens inscrit dans la Constitution burkinabè.

Le ministère public a rejeté cette interprétation, arguant que la suppression du sursis s’applique sans discrimination à tous les citoyens et vise une répression plus efficace. Cependant, Me Prosper Farama, représentant le REN-LAC, a plaidé pour que l’exception soit soumise au Conseil constitutionnel afin d’établir une jurisprudence.

Décision du juge et renvoi du procès

Après délibération, le juge a ordonné un sursis à statuer sur cette exception et a disjoint la procédure pour permettre la poursuite des débats sur d’autres chefs d’accusation. Cependant, les avocats d’Amidou Tiegnan se sont retirés, laissant ce dernier sans défense.

Pour garantir ses droits, le juge a reporté l’audience au 9 décembre 2024 afin que le prévenu puisse trouver un nouvel avocat, malgré sa demande d’un délai plus long pour organiser sa défense.

Prochain rendez-vous

Le procès reprendra le 9 décembre, avec la poursuite des débats sur les chefs d’accusation et d’éventuelles décisions sur l’exception d’inconstitutionnalité.

Issa Kaou N’DJIM face à la justice malienne un procès qui suscite l’attention

Issa Kaou N’DJIM, personnalité bien connue pour ses prises de position publiques, a été placé sous mandat de dépôt par la justice malienne. Cette décision survient après ses déclarations controversées lors de son passage dans l’émission « Rendez-vous des idées » sur Joliba TV News, où il a accusé le Burkina Faso de manipuler des informations concernant des tentatives de déstabilisation. Suite à une plainte déposée par une association burkinabè, le procès de Kaou N’DJIM est prévu pour le 12 février 2025. Ce rendez-vous judiciaire est attendu avec intérêt, suscitant de nombreuses réactions dans la sous-région ouest-africaine.

Vincent Dabilgou condamné à 11 ans de prison, dont 6 ans ferme

Le verdict tant attendu du procès en appel de l’affaire opposant le ministère public à Vincent Dabilgou et d’autres accusés a été rendu ce lundi 26 août 2024, au Palais de justice de Ouaga 2000. Vincent Dabilgou, ancien ministre des Transports, a été condamné à une peine de 11 ans de prison, dont 6 ans ferme. En plus de cette condamnation, il devra payer une amende ferme de 3 milliards de FCFA.

Le tribunal a également ordonné la confiscation de ses biens et meubles, et a émis un mandat de dépôt contre lui. Par ailleurs, son parti, le Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD), est suspendu de toute activité politique pendant une durée de 5 ans.

Cette décision marque un tournant dans cette affaire qui a retenu l’attention du public burkinabé depuis son début. Le jugement en appel confirme la sévérité des sanctions initiales et renforce la lutte contre la corruption au Burkina Faso.

Le procès de l’écrivain Adama Amadé Siguiré renvoyé au 20 août 2024

Le procès intenté par le Bimensuel L’Événement contre l’écrivain Adama Amadé Siguiré, prévu pour ce matin, a été renvoyé au 20 août 2024. Ce report vise à garantir une administration de la justice optimale. La juge en charge a signalé que la chambre actuelle n’est pas celle qui a instruit le dossier depuis le début. De plus, ayant déjà statué sur une affaire antérieure impliquant Adama Siguiré, elle ne pouvait plus instruire celle-ci.

Pour rappel, en juin dernier, le jugement avait été suspendu à la demande de la partie civile. Celle-ci avait requis un délai supplémentaire pour examiner une nouvelle pièce introduite par la défense au moment de l’audience. Il faudra donc attendre jusqu’au 20 août pour que le procès reprenne.

 

Vincent Dabilgou et complices : La cour d’appel confirme les condamnations

L’audience du procès en appel de l’affaire Vincent Dabilgou et autres a repris ce mercredi 24 juillet 2024, à la cour d’appel de Ouaga 2000. Après l’audition des prévenus et des témoins, les parties ont entamé les plaidoiries, commençant par l’Agent judiciaire de l’État (AJE).

Les Plaidoiries et Réquisitions

L’AJE a insisté sur le préjudice financier causé à l’État, s’élevant à plus d’un milliard 125 millions F CFA. Il a demandé le maintien de la décision initiale. Le Réseau national de lutte contre la corruption (REN-LAC) a également plaidé pour la confirmation des condamnations.

L’avocat de la partie civile a démontré la culpabilité des prévenus en soulignant des retraits massifs de fonds sans l’accord du ministre. Il a réclamé la confirmation des jugements et des réparations civiles, demandant 3 millions de F CFA pour le service rendu par le REN-LAC.

Les Condamnations et Peines Requises

Le ministère public a requis des peines sévères, notamment pour Vincent Dabilgou : 11 ans de prison dont 7 ans ferme et une amende de plus de 3 milliards F CFA. Jean-Gabriel Séré risque 6 ans de prison dont 3 ans ferme et une amende similaire. Malick Kouanda et Ousmane Sigué ont été condamnés à 11 ans de prison avec des amendes élevées. Alhousseini Ouédraogo et Minata Coulibaly ont également reçu des peines significatives. Le NTD, parti de Vincent Dabilgou, a été condamné à une amende de 10 millions de F CFA et suspendu pour 5 ans.

Cette audience a confirmé la rigueur de la justice burkinabè dans la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics. Les prévenus doivent assumer pleinement leurs actes, et l’État burkinabè maintient sa fermeté contre toute forme de délinquance économique.

Prestation de serment des membres du Conseil supérieur de la magistrature au Burkina Faso

Ce vendredi 12 juillet 2024, les membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ont prêté serment lors d’une audience solennelle dirigée par le président du Conseil constitutionnel, Me Barthélémy Kéré. Nommés par décret du président du Faso le 5 juillet 2024 pour un mandat de trois ans, ils étaient environ une cinquantaine à participer à cet exercice en présence du ministre de la Justice, du président de l’Assemblée législative de transition (ALT), et de plusieurs membres du gouvernement et présidents d’institutions.

Dans son discours, Me Barthélémy Kéré a exhorté les nouveaux membres à relever les défis de leur mission. « Il vous appartient de travailler à rendre le Conseil supérieur de la magistrature plus performant de manière à mettre fin aux critiques les plus acerbes portées contre lui. Cela passe par un engagement constant en faveur de la qualité et de la transparence de vos délibérations », a-t-il déclaré.

L’une des principales missions des membres du CSM, selon le président du Conseil constitutionnel, est d’assister le président du Faso dans son rôle de garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Charlemagne Abissi, représentant des organisations professionnelles des médias, a affirmé l’importance de trouver un équilibre entre les professionnels de la magistrature et les citoyens. « Ça ne va pas être une tâche simple mais je pense qu’avec la noblesse de la mission, les uns et les autres vont comprendre ce qui nous attend réellement », a-t-il confié.

Pour ce premier mandat sous le nouveau format, les membres du CSM incluent, en plus des magistrats, des personnalités de diverses organisations professionnelles, conformément au pacte national pour le renouveau de la justice adopté le 28 mars 2015. Cette inclusion de non-magistrats, tels que des enseignants-chercheurs, des acteurs de la société civile, des professionnels des médias, et des agents des finances, vise à apporter un regard neuf et indépendant sur les questions judiciaires, renforçant ainsi la transparence et la légitimité des délibérations.

La Cour administrative d’appel ordonne la libération immédiate de Me Guy Hervé Kam

La Cour administrative d’appel a rendu une décision capitale ce mardi 23 avril 2024 en décidant la libération immédiate de Me Guy Hervé Kam. Cette décision confirme ainsi la décision antérieure du juge des référés du Tribunal administratif, qui avait ordonné à la Direction de la surveillance du territoire de relaxer l’avocat le 7 mars 2024.

La Cour administrative d’appel a rejeté la requête de l’agent judiciaire de l’État qui demandait en appel que Me Guy Hervé Kam soit entendu dans le cadre d’une procédure pénale pour atteinte à la sûreté de l’État. Le président de la Cour a jugé cette requête non fondée, soulignant l’absence de preuves convaincantes de l’existence d’une poursuite pénale contre Me Guy Hervé Kam.

En outre, l’État a été condamné à payer les frais exposés, non compris dans les dépens.

Me Ambroise Farama, avocat de Me Guy Hervé Kam, a salué cette décision tout en exprimant son espoir que l’État se soumettra à la décision de la Cour et libérera Me Guy Hervé Kam dès aujourd’hui. Cependant, il a également mis en garde contre toute non-exécution de cette décision, soulignant que les agents de l’État qui refuseraient d’obéir devront en assumer les responsabilités.

Pour rappel, Me Guy Hervé Kam avait été arrêté à l’aéroport de Ouagadougou dans la nuit du 24 au 25 janvier 2024, à son retour d’un voyage de travail à Bobo-Dioulasso. Son arrestation avait été annoncée par le mouvement Servir Et Non se Servir (SENS), dont il est le coordonnateur.

RCA : le gouvernement menace de poursuivre l’Ong Sentry en justice

Le gouvernement centrafricain a décidé le 19 juillet 2023, de poursuivre en justice l’Ong Sentry pour avoir publié un rapport dit « mensonger ».

 

Publié le 23 juin 2023, le rapport de l’Ong Sentry a « recommandé aux institutions internationales de ne plus soutenir la République centrafricaine et à la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur les actes dénoncés dans le pays ». Cette sortie n’a pas été bon goût pour le gouvernement centrafricain qui l’a  qualifié de rapport « mensonger ».  Près d’un mois après cette sortie, le gouvernement centrafricain réagit à nouveau en décidant de poursuivre en justice cette organisation américaine.

Selon les informations publiées sur le site  Ndeke Luka, le rapport de The Sentry met en exergue les violations à outrance des droits humains, l’exploitation anarchique des ressources minières du pays voire le laxisme du chef de l’Etat face à ces violations. Le gouvernement, lui, accuse cette ONG de jouer le jeu des puissances occidentales dans une guerre géopolitique et géostratégique. « Nous sommes en train de constater dans le monde que la République centrafricaine fait l’objet d’une position géostratégique. Mais, nous ne voulons pas faire partie des querelles de ce monde. Nous avons nos problèmes à nous que nous devons résoudre. Avec votre concours, nous allons les résoudre pour apporter un plus au peuple centrafricain qui ne demande que la paix », a indiqué Serge Ghislain Djorie, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

Pour Arnaud Djoubaye Abazène, ministre d’Etat à la Justice « Il s’agit encore des diffamations gratuites et sans fondement. Le gouvernement centrafricain en tirera toutes les conséquences de droit, et se réserve le droit de traduire l’ONG The Sentry en justice pour qu’elle réponde de ses actes », a-t-il martelé. Rappelons que cette sortie a réuni  le ministre d’Etat à la Justice, la ministre des Affaires étrangères et celui de la Communication, porte-parole du gouvernement face aux   ambassadeurs et représentants des organisations non gouvernementales internationales.

 

RCA : Amnesty international publie son rapport sur la justice

Amnesty International publie ce jeudi 22 octobre 2020, un rapport sur la justice et la lutte contre l’impunité en Centrafrique. Dans le viseur de l’ONG notamment, la Cour pénale spéciale (CPS), ce tribunal hybride composé de membres centrafricains et internationaux qui a démarré ses enquêtes en 2019.

La Cour pénale spéciale doit juger les crimes graves commis en Centrafrique depuis 2003. Actuellement, une vingtaine de personnes sont en détention provisoire. Mais on ne sait quasiment rien sur ces personnes arrêtées, critique l’ONG.

« Ces procédures-là manquent cruellement de transparence et on a très très peu d’informations sur le sujet de ces procédures, sur les charges portées à l’encontre de ces personnes, sur l’état d’avancement, etc… explique Alice Banens conseillère juridique à Amnesty International.

Et donc, on pense qu’il est important aujourd’hui de rappeler à la CPS qu’il est de bonne pratique de faire preuve de plus de transparence, afin que la population en Centrafrique sache ce qui se passe à cette cour.

Ce qui est assez surprenant ; c’est la première fois qu’un tribunal international ou internationalisé, de ce type, détient des individus sans divulguer aucune de ces informations. Leur identité reste confidentielle, les charges portées à leur encontre également…

Il peut y avoir des raisons qui justifient que certaines informations restent confidentielles, mais ce que l’on demande aujourd’hui c’est que ces informations soient divulguées ou que les raisons de la non-divulgation soient mises à disposition du public ».

Du côté de la justice nationale, Amnesty International estime que le nombre de sessions criminelles organisées n’est pas suffisant et que des efforts sont encore à faire sur la qualité des procès. L’organisation appelle à ce que les poursuites concernent les responsables issus de tous les groupes armés.

RCA : création d’une nouvelle coalition des rebelles

Deux importants groupes armés rebelles centrafricains sont en phase de conclure leur entente pour la création d’une nouvelle coalition rebelle sur le territoire centrafricain.

Après le ralliement des plusieurs officiers de l’ex-coalition Seleka au mouvement PRNC de monsieur Nourd Gregaza le 29 mai dernier, c’est le tour des chefs rebelles Mohamed Dhaffane de la Seleka rénovée pour la paix et justice (SRPJ) et Abdoulaye Miskine du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de se coaliser en vue d’une nouvelle offensive contre le régime du Professeur Faustin Archange TOUADERA qu’il considère désormais comme leur principal adversaire politique.

Par ailleurs, dans un communiqué du SRPJ signé par son Coordonnateur le Colonel AKACHA ALHISSENE et publié ce samedi 13 juillet 2019, le mouvement se réjouit du ralliement des généraux de l’ex-Seleka Moussa Ousmane, Faïssal Mahamat et Hassaballah ainsi que leurs hommes à  la SRPJ.

Il faut noter au passage que la SRPJ et le FDPC faisaient partie des 14 groupes armés rebelles signataires de l’accord de paix avec le gouvernement centrafricain signé dans la capitale centrafricaine, Bangui, le 6 février dernier.

RCA: l’indépendance de la justice au service de la paix

Le sujet était au centre d’un colloque sur les États généraux de la justice en République centrafricaine s’est achevé le vendredi 21 juin à la salle de conférence de la CEMAC à Bangui.

Douze (12) ans après ces premières assises historiques, cette rencontre a été l’occasion de faire un état des lieux de l’évolution du secteur depuis 2007 et notamment, d’en identifier les faiblesses et les défis.

La lutte contre l’impunité par la voie judiciaire étant une exigence pour la paix et pour les générations futures, ce colloque arrive à point nommé dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord politique de paix et de réconciliation (APPR).

De nombreux participants ont déploré que les recommandations des États généraux de la justice soient restées sans suite, et que la crise qu’a connue le pays depuis 2013 n’ait fait qu’aggraver l’état de la justice et en affecter la crédibilité.

Un constat partagé par le Premier ministre Firmin Ngrebada qui reconnaît les dysfonctionnements de la justice et réaffirme la nécessité de réformes courageuses du système judiciaire.

Rappelant que la lutte contre l’impunité fait partie des priorités de son gouvernement, il a spécifié que «la justice restait constitutionnellement et fondamentalement le dernier rempart du citoyen centrafricain dont les principales aspirations exprimées dans les résolutions du Forum de Bangui en mai 2015 et réaffirmées par l’Accord politique de paix et de réconciliation se résument à la lutte contre l’impunité par la poursuite et le jugement des auteurs des multiples crimes qui ont endeuillé le pays » .

Abondant dans ce sens, Denise Brown, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général a, au nom de la MINUSCA, expliqué que « la crise récente a fait naître au sein de la population centrafricaine une forte demande de justice, affirmée avec force par les représentants du peuple lors du Forum de Bangui ».

Cette demande ne peut être satisfaite que si les conditions d’une justice performante et crédible sont réunies, ce qui passe notamment par une indépendance effective du pouvoir judiciaire.

Pour une justice plus indépendante et impartiale

L’indépendance de la justice ne constitue pas une réalité en République centrafricaine où, entre autres, le principe de l’inamovibilité des magistrats du siège n’est pas respecté. Telle avait été la principale conclusion des précédentes assises de la justice. Partant de ce constat, le présent colloque a réaffirmé que l’indépendance de la justice était une condition essentielle d’un État de droit dans lequel les citoyens peuvent obtenir un jugement impartial et équitable.

La principale entrave à l’indépendance de la justice centrafricaine est l’emprise de l’exécutif sur l’institution judiciaire : c’est en effet le Président de la République et le Ministre de la justice  de l’exécutif donc  qui président le Conseil supérieur de la magistrature, l’organe central qui assure l’indépendance de la justice. Il s’agit d’un héritage colonial qui a évolué dans d’autres pays francophones de la région mais dont la réforme n’a pas encore eu lieu en RCA.

« D’emblée, c’est à l’État qu’il revient d’assurer cette indépendance » commente Alain-Dominique Saïd-Panguindji, Président du Conseil d’État. La justice doit également être indépendante des deux autres pouvoirs, en ce que cette indépendance se définit à l’égard du pouvoir politique lui-même.

En effet, la notion de séparation des pouvoirs est à la base de toute société démocratique et la justice doit pouvoir être rendue sans qu’aucune instruction ou pression ne vienne en entraver le bon déroulement.

Des propos auxquels ont fait écho ceux d’Arsène Sende, 1er Conseiller à la Chambre criminelle de la Cour de cassation. « La faiblesse de la justice repose en grande partie dans l’immixtion du pouvoir exécutif dans le fonctionnement du pouvoir judiciaire et le défaut de volonté politique des deux autres pouvoirs de lui assurer une réelle indépendance. […] Le magistrat doit savoir qu’il est appelé à rendre justice et non à rendre service », a-t-il déclaré.

Restaurer la confiance dans la Justice

Et Fortuné Dako, Chef adjoint de la Section des affaires judiciaires et pénitentiaires de la MINUSCA, d’ajouter que « l’indépendance et l’impartialité de la justice sont des garanties pour la protection des droits de l’Homme et donc, d’une justice efficace et performante ». Il va encore plus loin et précise que l’indépendance des juges se situe à deux niveaux, externe et interne.

« Elle implique l’indépendance par rapport aux pouvoirs exécutif et législatif, c’est-à-dire par rapport au pouvoir politique, mais aussi par rapport à d’autres pouvoirs, comme le pouvoir des experts par exemple, par rapport à la société en général et à l’égard du juge lui-même ».

Les magistrats et les juges se doivent ainsi de rendre impartialement justice sans considération de personne ni d’intérêt spécifique.

Au nombre des mesures qui permettraient de restaurer la confiance de la population dans le système judiciaire, une meilleure transparence dans le recrutement, la formation et la nomination des magistrats, l’adoption et la mise en œuvre transparente d’un plan de carrière, la réforme progressive du Conseil supérieur de la magistrature et des organes assimilés, l’adoption et l’application d’un code d’éthique et de déontologie des magistrats mais aussi pour les auxiliaires de la justice, l’autonomie de gestion budgétaire, l’adéquation entre les politiques de réforme et les politiques de ressources.

Mais surtout s’imposent, une meilleure communication et une plus grande accessibilité de la justice au grand public. « La justice ne sera crédible dans l’opinion publique que si elle se fait plus transparente, plus accessible et plus compréhensible » a conclu Fortuné Dako.