(Ouagadougou, 9 avril 2025). Le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a présidé ce mercredi l’hebdomadaire Conseil des ministres. Lors du point fait à la presse à la fin des travaux, le ministre Porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO a évoqué plusieurs rapports adoptés et des décisions importantes prises pour la bonne marche de la Nation.
Au titre du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Conseil a adopté un projet de loi relatif au contrôle des engrais. Ce projet de loi entend corriger les insuffisances de la loi de 2007 à travers l’introduction de plusieurs innovations, selon le ministre délégué chargé des Ressources animales, Amadou DICKO.
Ce projet de loi prend en compte toutes les formes d’engrais, consacre le monopole de l’approvisionnement de l’engrais à la Société burkinabè d’intrants et de matériels agropastoraux (SOBIMAP) et réhausse les sanctions administratives et pénales afin de lutter efficacement contre la fraude de l’engrais.
L’Agence Faso abattoir pour faire du Burkina, un pays exportateur de viande
Toujours pour le compte du ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Conseil des ministres a adopté un décret portant création de l’Agence Faso abattoir. Pour le ministre DICKO, cette agence sera chargée de « centraliser et professionnaliser la gestion des abattoirs nationaux et régionaux, moderniser les infrastructures pour les aligner aux normes sanitaires et environnementales, développer une logistique intégrée pour l’approvisionnement en bétail et la distribution des produits ». La création de l’Agence Faso abattoir vise à faire du Burkina Faso un pays exportateur de viande et non d’animaux sur pieds.
Une société d’État, Faso Yaar pour une grande accessibilité des produits de grande consommation
Au titre du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, le Conseil a adopté quatre rapports. Le premier est relatif à l’adoption d’un décret portant création d’une société d’État d’approvisionnement et de distribution de produits de grande consommation dénommée Faso Yaar.
Selon le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serges Gnaniodem PODA, il s’agit d’une structure qui pourra contribuer à disponibiliser les produits de grande consommation aux populations en respectant la règlementation de distribution en la matière. « Cette société est dotée d’un capital de 2 milliards FCFA entièrement détenu par l’État et ses démembrements et viendra contribuer à assainir les circuits de distribution du marché intérieur en matière de disponibilisation de produits de grande consommation », indique le ministre PODA.
Le deuxième rapport au titre de ce ministère est relatif à l’adoption des statuts de la société Faso Yaar lui permettant de disposer d’un instrument juridique pour l’accomplissement de sa mission.
Subvention de 5 milliards au profit des producteurs de coton
Le troisième rapport pour le compte toujours du ministère en charge du Commerce est relatif au bilan provisoire de la campagne cotonnière 2024-2025 et les prévisions de celle de 2025-2026. L’objectif de production du coton graine au titre de la campagne 2025-2026 a été fixé à 550 mille tonnes au regard des avancées dans la reconquête du territoire et des besoins de relance de la filière coton. Afin d’encourager les acteurs à la production, le Conseil des ministres a consenti une subvention de 5 milliards FCFA pour l’acquisition des intrants agricoles au profit des producteurs de coton.
Le quatrième rapport au titre du même ministère est relatif à l’adoption d’un projet de décret portant déclaration d’utilité publique urgente du foncier de la zone de port sec multimodal de Ouagadougou. Selon le ministre chargé du Commerce, ce port sec aura à terme un investissement de plus de 150 milliards FCFA et va s’étendre sur une superficie de 356 hectares dans la commune de Tanghin-Dassouri.
Au titre du ministre de la Santé, le Conseil des ministres a adopté un décret portant création du Centre hospitalier universitaire de Pala à Bobo-Dioulasso dans la région des Hauts-Bassins. Cet hôpital de 500 lits est le fruit de l’exemplarité de la coopération entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso, indique le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean Claude KARGOUGOU. Selon lui, cet hôpital de référence sera fonctionnel dans les mois à venir.