Tina Guthrie, nouvelle ambassadrice du Canada au Burkina Faso, renforce la coopération bilatérale

Le vendredi 13 septembre dernier, Tina Guthrie, la nouvelle ambassadrice du Canada auprès du Burkina Faso, a officiellement remis les Copies figurées de ses Lettres de créance à Karamoko Jean Marie Traoré, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur. Cet acte symbolique marque le début de son mandat diplomatique au Burkina Faso.

Tina Guthrie a exprimé sa gratitude et son honneur de représenter son pays, soulignant que son mandat serait guidé par l’écoute et le dialogue. Forte des 62 ans de relations bilatérales entre le Canada et le Burkina Faso, elle espère renforcer cette coopération à travers une approche collaborative et ouverte.

Karamoko Jean Marie Traoré a chaleureusement accueilli la nouvelle ambassadrice, tout en affirmant que le Burkina Faso est satisfait de ses relations avec le Canada. Il a également encouragé Tina Guthrie à développer une compréhension approfondie de la situation locale, ajoutant que cette approche lui permettra d’aider d’autres pays à mieux appréhender les réalités burkinabè.

La remise des Copies figurées des Lettres de Créance est une étape préalable à la présentation officielle des Lettres de Créance au Président du Faso, marquant ainsi le plein engagement de la nouvelle ambassadrice dans ses fonctions.

L’Alliance des États du Sahel riposte à la désinformation avec le lancement de sa Web TV

Ce lundi marque un tournant dans la stratégie de communication des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le lancement officiel de leur Web TV. Face aux campagnes de désinformation qui ciblent régulièrement le Burkina Faso, le Mali et le Niger, l’AES a pris l’initiative de créer une plateforme dédiée à la diffusion d’informations fiables et vérifiées.

Cette Web TV s’inscrit dans une démarche globale visant à renforcer la crédibilité de l’AES sur la scène internationale. En diffusant des contenus certifiés, elle permettra de contrer efficacement les fausses nouvelles propagées sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels. Le lancement de cette plateforme souligne la détermination des pays membres à se doter d’outils de communication modernes pour maîtriser leur narrative et rétablir la vérité face aux manipulations médiatiques.

L’AES espère ainsi regagner la confiance de l’opinion publique et restaurer son image à l’échelle internationale en proposant des émissions variées sur les sujets clés de la région, tout en garantissant une transparence totale dans l’information.

Assimi Goïta célèbre le premier anniversaire de l’Alliance des États du Sahel et annonce de nouvelles initiatives

Le 15 septembre 2024 marque le premier anniversaire de la signature de la Charte fondatrice de l’Alliance des États du Sahel (AES), une coalition unissant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. À cette occasion, le président en exercice de l’AES, le Colonel Assimi Goïta, a livré un discours dans lequel il a souligné les succès remportés par l’alliance dans la lutte contre le terrorisme, tout en présentant les nouveaux objectifs de développement et d’intégration de la région.

Le Colonel Goïta a mis en avant les victoires significatives des forces armées des trois pays membres contre les groupes terroristes, assurant une plus grande sécurité pour les populations du Sahel. Il a également insisté sur les deux autres piliers de l’AES : la diplomatie et le développement. L’alliance, selon lui, reste ouverte à des partenariats avec d’autres pays de la sous-région, en respectant la souveraineté et le principe de non-ingérence.

Parmi les initiatives clés dévoilées, l’AES prévoit de créer une Banque d’investissement et un Fonds de stabilisation pour soutenir le développement économique de la région. Un nouveau passeport biométrique sera bientôt mis en circulation, facilitant la libre circulation des biens et des personnes. En outre, une chaîne d’information commune sera lancée pour une diffusion coordonnée des informations des trois pays.

Assimi Goïta a conclu en affirmant que l’AES est avant tout une alliance des peuples, visant à protéger les populations et à améliorer leur bien-être, tout en s’engageant à faire du Sahel un espace de paix durable.

Confédération AES : Abdoulaye Diop orchestre une réunion décisive des Ministres des Affaires étrangères à Bamako

Ce vendredi 13 septembre 2024, Son Excellence Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, a reçu en audience les Chefs de délégation des Hauts fonctionnaires du Burkina Faso et du Niger à Bamako. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la réunion des Ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES), prévue pour le 16 septembre 2024.

La Confédération AES, dont la présidence inaugurale est assurée par le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition et Chef de l’État malien, place la diplomatie au cœur de ses priorités. Ainsi, les Hauts fonctionnaires des trois pays se penchent sur les textes relatifs à la création des instances de la Confédération et à leur fonctionnement. Ces travaux sont essentiels pour établir les bases solides de cette coopération régionale axée sur trois piliers majeurs, dont la diplomatie.

Au cours de cette audience, le Ministre Diop a prodigué des conseils pratiques aux Chefs de délégation, leur donnant des orientations pour garantir le succès des discussions. Il a réaffirmé l’importance de cette rencontre dans la mise en œuvre rapide et efficace de la Confédération AES.

Le Couvre-feu Prolongé de 30 Jours dans la Région de l’Est

Dans un communiqué en date du 12 septembre 2024, le gouverneur de la région de l’Est a annoncé la prorogation du couvre-feu sur l’ensemble du territoire régional. Ce couvre-feu, instauré dans le cadre de la lutte contre le terrorisme qui sévit dans la région, sera en vigueur pour une durée supplémentaire de 30 jours.

Ainsi, à partir du samedi 14 septembre et jusqu’au dimanche 13 octobre 2024, les habitants de la région de l’Est devront respecter cette mesure de sécurité, interdisant toute circulation de minuit à 4 heures du matin. Ce dispositif s’inscrit dans la continuité des actions prises pour protéger les populations et contenir les menaces terroristes qui frappent cette zone depuis plusieurs années.

Le Niger adopte le modèle du CNT malien pour renforcer sa transition parlementaire

Le Niger se tourne vers le Mali pour améliorer son processus de transition politique. Une délégation de haut niveau, dirigée par le Colonel-Major Abdou Idé Kambé, se trouve actuellement à Bamako pour étudier le modèle du Conseil National de Transition (CNT) malien. Cette visite d’étude a pour but d’examiner les mécanismes et les stratégies adoptés par le CNT pour établir une structure parlementaire stable, malgré les défis rencontrés.

Le CNT malien a été salué pour sa capacité à instaurer une gouvernance parlementaire efficace dans un contexte de transition complexe. Inspiré par ce succès, le Niger espère adapter ces pratiques à son propre processus législatif afin de renforcer la stabilité et l’efficacité de son organe législatif durant sa période de transition.

Burkina Faso et Azerbaïdjan : 20 ans de coopération renforcée pour de nouveaux horizons

Ce jeudi, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a reçu en audience Elchin Oktyabr Oglu Amirbayov, émissaire du Président de la République d’Azerbaïdjan, à l’occasion de sa visite de travail au Burkina Faso. Cette rencontre marque un tournant dans les relations diplomatiques entre les deux pays, qui célèbrent leur 20e anniversaire cette année.

Monsieur Amirbayov a exprimé sa joie de visiter le « beau pays, un pays ami », et a saisi l’occasion pour évaluer l’état des relations bilatérales. Il a souligné l’importance de cette étape pour explorer de nouvelles opportunités de coopération, dans des secteurs clés tels que l’énergie, l’enseignement professionnel, l’industrie minière et l’aide humanitaire.

Les discussions ont porté sur l’engagement mutuel des deux nations à renforcer leur coopération, basée sur le respect mutuel et la préservation des intérêts communs. L’émissaire a rappelé l’importance que l’Azerbaïdjan accorde à ses relations avec les pays africains, en particulier avec le Burkina Faso, et a réaffirmé l’intention de son pays de tisser des liens encore plus forts avec les nations africaines.

Le Président Traoré a salué cette initiative, soulignant que cette coopération pourrait offrir de nombreuses opportunités pour le développement des deux pays.

Discours puissant du Premier ministre Kyélem sur l’attaque de Barsalogho et l’importance du discernement

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a présidé, ce mercredi 11 septembre 2024, la traditionnelle cérémonie de montée des couleurs à la Primature. Abordant l’attaque de Barsalogho, il a questionné le non-respect des instructions du chef de l’Etat, capitaine Ibrahim Traoré, pour la protection des populations, dans le cas de mobilisation collective. Il a également invité le peuple à beaucoup de discernement dans le comportement et dans le jugement, afin d’avoir la bonne compréhension de chaque situation. L’intégralité de son discours.

1- La leçon que nous pouvons retenir de ce mois de septembre est la suivante : Celui qui ne se souvient pas du passé, sera condamné à le revivre. D’où l’importance de connaître l’histoire. Aussi bien sa propre histoire, que celle des autres, pour ne pas avoir à chercher inutilement à réinventer la roue dans la douleur.

2- Il y a de cela cinquante et un an, jour pour jour, le 11 septembre 1973, quelque part dans le monde, un homme d’Etat était assassiné. Elu président de la République, il avait procédé à la nationalisation des banques et des mines du pays. Puis il entreprit une politique de réforme sociale. Il s’en prenait ainsi directement aux intérêts américains, notamment aux intérêts de la compagnie ITT – International Téléphoné and Telegraph, créée en 1920, et qui, depuis lors, avait diversifié son champ d’activité, touchant presque tous les domaines économiques. Cet homme s’appelait Salvador Allende, président du Chili.

3- Le 4 décembre 1972, à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Salvador Allende déclarait solennellement : « J’accuse ITT devant la conscience du monde de vouloir provoquer une guerre civile dans ma patrie. » Moins d’un an après cette déclaration, il était assassiné.

4- Allende avait été élu le 4 septembre 1970 par une coalition d’Unité populaire, c’est-à-dire par le petit peuple des travailleurs et des laissés-pour-compte du Chili. Dès son élection, la CIA avait prévenu qu’elle préparerait une intervention militaire pour le destituer. Pour le renverser, les Américains ne cherchèrent pas loin. Ils passèrent par une partie de son propre électorat qu’ils rallièrent à la bourgeoisie chilienne. Ils utilisèrent les syndicats pour diviser la coalition au pouvoir, notamment le syndicat des camionneurs, qu’ils financèrent pour organiser des grèves interminables, avec notamment le blocus des voies de circulation. Cela contribua à pourrir la situation et favorisa l’avènement de la contre-révolution avec le putsch sanglant du général Augusto Pinochet.

5- Les travailleurs honnêtes étaient loin d’imaginer que leurs syndicats avaient été soudoyés par les Américains pour détruire la société chilienne. Ils ont ainsi été les acteurs de leur propre malheur, car le régime du général Augusto Pinochet qui prit le pouvoir à la suite de l’assassinat d’Allende fut sans pitié pour les Chiliens, particulièrement pour le petit peuple en lutte. Un bilan non exhaustif fait état de plus de trois mille morts et disparus, trente-huit mille torturés, des centaines de milliers d’exilés, trois cent mille licenciements dès les douze premiers mois.

6- Les Gouvernements occidentaux qui prétendent défendre les droits de l’Homme ne virent aucune violation de ces droits au Chili. Bien au contraire, Pinochet était félicité et encouragé. Il a même été ennobli par le Gouvernement britannique. Dans les pays dits du Tiers-Monde, dès qu’un seul cheveu d’un valet local de l’impérialisme est touché, l’Occident avec toute son armada vous tombe dessus. En revanche, un dirigeant qui lèche bien les bottes des Occidentaux peut tuer et massacrer comme il veut, avec même les encouragements de l’Occident. L’exemple du Chili en témoigne, de même que le cas des pays africains.

7- La leçon de cette histoire est que les capitalistes impérialistes sont très rusés, et savent user de tout pour parvenir à leurs fins. Il y a aussi que les gens ne sont pas toujours ce qu’ils prétendent être. Qui eut cru que des syndicats, censés lutter pour le mieux-être des travailleurs et de leur pays s’acoquineraient avec des capitalistes impérialistes américains pour détruire leur propre pays. On retiendra aussi que l’appât du gain et des ambitions débridées peuvent transformer l’homme en loup pour ses semblables.

8- Il nous faut donc beaucoup de discernement dans le comportement et dans le jugement, pour ne pas nous laisser embarquer dans des aventures sans issues, par des gens sans foi ni loi qui portent des vêtements d’emprunt pour mieux tromper leurs victimes.

9- Nous sommes tous témoins du drame qui a eu lieu à Barsalogho le 24 août 2024. Cela n’a pu être possible que parce que nous avons été dupés. Le chef d’Etat a donné les instructions nécessaires pour la protection des populations dans les cas de mobilisation collective comme c’était le cas. Pourquoi les consignes n’ont-elles pas été respectées ?

10- Regardons chaque fois autour de nous avec discernement en nous posant les bonnes questions. Sommes-nous certains d’avoir la bonne compréhension de chaque situation ? Sommes-nous certains de n’être pas des victimes de manipulateurs pour lesquels nous ne sommes que des moyens pour atteindre leurs objectifs ?

11- Prenons le soin de méditer sur les évènements du 11 septembre 1973 au Chili. Prenons conscience des réalités du moment pour ne pas être surpris par l’histoire.

Dr Apollinaire Joachimson KYÉLEM de TAMBÈLA

Premier ministre du Burkina Faso

CAN 2025 : Les Étalons s’envolent et prennent la tête du groupe L

Les Étalons du Burkina Faso ont brillé mardi 10 septembre 2024 à Bamako, en s’imposant 3-1 face aux Flammes du Malawi lors de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2025. Grâce à cette victoire maîtrisée, le Burkina Faso s’empare de la première place du groupe L avec 4 points, devançant le Sénégal à la différence de buts.

Les hommes de Brama Traoré, en pleine forme, ont ouvert le score à la 35e minute grâce à Franck Lassina Traoré, bien servi par Saidou Simporé. Trois minutes plus tard, Traoré double la mise après une passe en profondeur de Cédric Badolo, offrant un confortable avantage aux Étalons à la pause.

Au retour des vestiaires, le Burkina Faso continue de dominer. Un penalty transformé par Hassane Bandé à la 60e minute scelle le sort du match. Bien que le Malawi ait réduit le score à la 80e minute suite à une erreur défensive de Nasser Djiga, les Étalons ont su conserver leur avance jusqu’au coup de sifflet final.

Cette victoire, la première sous l’ère Brama Traoré, propulse le Burkina Faso en tête du groupe avec 4 points, +2 en différence de buts, suivi du Sénégal (4 points, +1), du Burundi (3 points), et du Malawi (0 point).

Le Burkina Faso et le Ghana unissent leurs forces pour renforcer la sécurité et combattre le Terrorisme

Le mardi 10 septembre, Ouagadougou a été le théâtre d’une rencontre diplomatique de haut niveau entre le Burkina Faso et le Ghana, marquant une étape importante dans le renforcement des relations bilatérales entre les deux nations. Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a accueilli une délégation ghanéenne conduite par Albert Kan-Dapaah, ministre de la Sécurité nationale du Ghana, pour une discussion cruciale axée sur la coopération régionale et la lutte contre l’insécurité.

Cette réunion visait à consolider les efforts communs pour relever les défis sécuritaires, alors que le Burkina Faso continue de faire face à des menaces terroristes. Le ministre burkinabè a exprimé sa gratitude pour l’accueil réservé aux réfugiés burkinabè au Ghana, affirmant que ces derniers cohabitent harmonieusement avec leurs voisins ghanéens.

Albert Kan-Dapaah, chef de la délégation ghanéenne, a souligné l’importance des liens historiques entre les deux pays et a réaffirmé l’engagement du Ghana à soutenir le Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme. « Ce qui touche le Burkina concerne également le Ghana », a-t-il déclaré, rappelant que les deux pays partagent une frontière de plus de 630 km, rendant la coopération essentielle.

En plus de réitérer son soutien militaire et sécuritaire, le Ghana s’engage également à plaider en faveur du Burkina Faso auprès des institutions internationales telles que l’Union africaine, la CEDEAO et les Nations Unies pour obtenir un soutien accru dans la lutte contre le terrorisme.

Cette rencontre a également vu la participation d’autres membres clés du gouvernement burkinabè, y compris les ministres de la Sécurité, de l’Administration territoriale et des Finances, démontrant l’importance de cette coopération renforcée pour la stabilité régionale.