Les autorités de Transition du Mali ont annoncé dimanche 4 août la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine. Cette décision fait suite à des déclarations jugées « subversives » par le gouvernement malien, émanant de hauts responsables ukrainiens.
Le porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire, Andriy Yusov, a récemment affirmé l’implication de l’Ukraine dans une attaque contre les Forces de défense et de sécurité maliennes à Tinzaouatène, dans le nord du Mali. Ces propos ont été qualifiés de « lâches, traîtres et barbares » par le gouvernement malien, qui a souligné les pertes en vies humaines et les dégâts matériels causés. En outre, l’ambassadeur de l’Ukraine au Sénégal, Yurii Pyvovarov, a ouvertement soutenu ces déclarations, affichant sans équivoque le soutien de son pays au « terrorisme international, particulièrement au Mali », comme le soulignent les autorités de transition.
Le gouvernement malien a dénoncé ces actes comme une « violation flagrante du droit international » et une agression caractérisée contre la souveraineté malienne. Il a rappelé que ces actions vont « au-delà de l’ingérence étrangère » et constituent un « soutien officiel au terrorisme en Afrique ». En réponse, le Mali a pris des mesures drastiques, dont la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Ukraine. Les autorités de transition ont également décidé de saisir les autorités judiciaires compétentes contre M. Yusov et M. Pyvovarov pour « actes de terrorisme et apologie du terrorisme ».
Cette décision s’inscrit dans un contexte de protestations régionales contre l’Ukraine. Le Sénégal a récemment convoqué l’ambassadeur ukrainien à Dakar pour exprimer son mécontentement, et le Burkina Faso a également manifesté son indignation.
Le Mali appelle à la « responsabilité de la communauté internationale pour condamner fermement le soutien ukrainien au terrorisme ». Le gouvernement malien exhorte la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour combattre ce fléau.