COP26: les dirigeants africains appellent à la solidarité internationale

Le changement climatique s’aggrave et il représente un danger existentiel pour le Kenya, comme pour la majorité des pays africains.

 

Première journée lundi 1er novembre du sommet sur le climat à Glasgow. De nombreux chefs d’État ont déjà pris la parole, dont plusieurs dirigeants africains. À la tribune, les présidents de Mauritanie, du Gabon, de RCA, du Congo-Brazzaville et de Zambie, notamment, ont mis l’accent sur les lourdes conséquences qu’a déjà le dérèglement climatique dans leurs pays respectifs, et plus généralement sur le continent africain.

Le changement climatique s’aggrave et il représente un danger existentiel pour le Kenya, comme pour la majorité des pays africains, a estimé le président Uhuru Kenyatta :

« Les événements climatiques extrêmes, comme les inondations et la sécheresse, nous font perdre entre 3 et 5 % de notre PIB chaque année. De plus, ils aggravent l’insécurité alimentaire, et engendrent une concurrence entre communautés et entre pays, pour l’accès aux ressources. »

Plusieurs dirigeants africains ont affirmé avoir fait leur part en prenant des engagements pour le climat, même s’ils ne font pas partie des grands pollueurs. Ils appellent à la solidarité internationale pour faire face au changement climatique et à un engagement fort des pays développés : c’est notamment ce qu’a dit à la tribune le président nigérien, Mohamed Bazoum.

« Les pays pauvres comme les nôtres qui n’ont aucune responsabilité dans le dérèglement climatique sont aujourd’hui ceux qui paient le tribut le plus lourd au consumérisme promu par un modèle de développement, qui a fait peu cas des peuples et générations futures. Je voudrais lancer un appel aux pays émetteurs à respecter leurs engagements vis-à-vis des pays en développement », a-t-il prononcé.

L’aide se fait attendre

La promesse des pays riches de porter à 100 milliards par an leur aide climat aux pays en développement, à partir de 2020, n’est pas encore tenue.

Mais les dirigeants du continent n’ont pas été les seuls à s’exprimer. Car si ce grand rendez-vous est éminemment politique, une place est également faite à la société civile et à la jeunesse. Elizabeth Wathuti, une jeune activiste kényane, a rappelé leurs responsabilités aux chefs d’État :

« Les décisions que vous prendrez ici détermineront si les pluies reviendront sur nos terres. Les décisions que vous prendrez ici aideront à déterminer si les arbres fruitiers que nous plantons vivront ou périront, si les enfants auront de la nourriture et de l’eau. Je crois en notre capacité humaine à nous soucier profondément des autres et à agir collectivement. Je crois en notre capacité à faire ce qui est juste si nous nous laissons guider par notre cœur. Les enfants ne peuvent pas se contenter de mots et de promesses creuses. Ils attendent que vous agissiez. »

RCA-Alindao : trois rebelles de l’UPC faction Hassan Bouba dépose les armes

C’était le jeudi  28 octobre dernier que les  trois rebelles, qui affirment appartenir au mouvement UPC,  sont sortis de leur cachette pour demander aux forces de l’ordre leur désarmement officiel.

 

Les trois désormais ex-rebelles de l’UPC ont indiqué aux forces de l’ordre   à leur sortie que  la plupart de leurs compagnons d’armes  qui sont encore au maquis  « expriment également leur volonté de se désarmer », mais « c’est l’occasion qui ne leur permet pas », selon des sources militaires locales.

Selon les mêmes sources, c’était le jeudi  28 octobre dernier que les  trois rebelles, qui affirment appartenir au mouvement UPC,  sont sortis  de leur cachette pour demander aux forces de l’ordre leur désarmement officiel.

« Les trois rebelles sont sortis vers le quartier  Bangui-ville dans le centre Alindao. Ils ont rencontré les populations qui les ont conduits  dans la base des forces armées centrafricaines (FACA) qui, à leur tour, les ont conduits à la brigade de la gendarmerie »,  a indiqué un élément des forces de sécurité intérieure détaché à Alindao.

Selon nos informations, après l’accueil de ces trois ex-rebelles  au poste de la gendarmerie, les casques  bleus de la Minusca, informé de la nouvelle, sont allés pour les consulter, mais les mercenaires russes les ont   catégoriquement interdit. Ainsi, ces trois ex-rebelles ont été désarmés par les mercenaires russes, et leurs armes ont été remises aux soldats FACA.

Pour l’heure, l’un des deux ex-rebelles s’adonne déjà aux activités  de vente de thé au marché central.

« Ce sont  des enfants d’Alindao », ajoute un élément de la gendarmerie.

Au même moment, on apprend la sortie de quelques éléments de l’UPC à 17 kilomètres d’Alindao sur l’axe de Kongbo, plus précisément dans le village Badica pour demander leur désarmement.

Et ce n’est pas tout. Sur l’axe Bambari, à 17 kilomètres d’Alindao, d’autres éléments rebelles de l’UPC sont sortis  également pour demander leur désarmement.

Rappelons que le mouvement UPC est actuellement divisé en deux factions : celle dirigée par Ali Darassa, et celle dirigée par le ministre de l’Élevage Hassan Bouba, favorable au processus du désarmement en cours.

RCA : l’armée lance une opération militaire

L’opération a débuté vendredi dans des localités proches de Bouar où les 3R sont particulièrement actifs.

 

Cette opération aurait entraîné beaucoup de blessés, a-t-on appris du côté de l’État-major des forces armées centrafricaines (FACA).

Selon des sources militaires, un véhicule a sauté samedi 30 octobre dans la matinée sur une mine près de la localité de Bondiba à une centaine de kilomètres de Bouar sur l’axe Abba – Baboua. Le véhicule a été complètement détruit et les occupants sont dans des états graves. C’est pourquoi L’armée lance depuis vendredi une opération de ratissage dans des localités proches de Bouar où les 3R sont particulièrement actifs. Cette opération aurait entraîné beaucoup de blessés, dit-on du côté de l’État-major.

Il y’a lieu de rappeler que le mois dernier, un véhicule humanitaire, en provenance de Paoua (Lim-Pendé), et à destination de Bocaranga, avait sauté sur une mine terrestre au village Bokomboussi, dans la commune de Loura. Le bilan faisait état d’un mort et de deux blessés graves rapatriés  à Paoua.

Notons que dans la préfecture de la Nana-Mambéré, le mois dernier, La Minusca avait annoncé avoir suspendu ses opérations de déminage jusqu’à nouvel ordre. Elle dit avoir été empêchée par les forces de défense centrafricaines et leurs alliés russes de la société Wagner. Ce que la Minusca regrette tout de même.

Toutefois, à Bouar, dans la Nana-Mambéré, la Minusca avait organisé une réunion de sensibilisation avec les tous les chefs des quartiers pour les sensibiliser au danger des mines terrestres.