RCA : un colonel des eaux et forêts assassiné à son domicile

Ses présumés assassins, identifiés comme des éléments de la milice « requins », auraient envoyé un message choquant aux membres de sa famille après l’avoir abattu de plusieurs projectiles.

L’homme a été froidement abattu chez lui en présence des membres de sa famille dans la nuit du vendredi à samedi 13 février 2021. Le domicile de la victime est situé à l’entrée  de la résidence de l’ancien ministre Sylvain Ndoutingaye au quartier PK13 sur la route de Boali.

D’après certains témoins de la scène, la victime aurait eu une altercation avec un membre d’autodéfense de son quartier quelques heures plutôt avant son assassinat par les « requins ». On ignore s’il y’a un lien entre les deux faits, mais une chose est sure, la milice d’autodéfense du quartier PK13 semble travailler la main dans la main avec la milice du pouvoir les « requins ». Mais le plus étonnant et plus choquant dans cette affaire, après l’assassinat de cet officier paramilitaire, les assassins ont pris le soin de dire aux membres de sa famille que « c’est bien fait pour sa gueule, et il n’a rien vu encore ». C’est qui montre clairement que l’origine de son meurtre au premier degré est probablement liée à l’altercation qu’il avait eu quelques heures plutôt avec un membre de la milice d’autodéfense du quartier PK13.

Notons que depuis l’instauration du couvre-feu et de l’État d’urgence dans le pays, l’arrestation et la détention arbitraire se multiplient.

RCA-législatives : le corps électoral convoqué le 14 mars pour le deuxième tour

En tout, 118 circonscriptions sur 140 sont donc appelées à voter le 14 mars. Et ceci dans un contexte politique et sécuritaire encore compliqué.

Dans un décret signé le 12 février 2021, le président Touadéra convoque le corps électoral pour le deuxième tour, ainsi que pour la reprise du vote dans les circonscriptions où il a été invalidé ou n’a pu se tenir.

C’est une élection dans un contexte d’état d’urgence. Aucune contradiction à cela répond le porte-parole du gouvernement car l’état d’urgence ne restreint pas la liberté de mouvement des citoyens. Autre question qui se pose : le couvre-feu de 18h à 5h. Des discussions pour un possible allègement sont en cours.

« Libérer »

En ce qui concerne la question de l’insécurité : le gouvernement fait tout pour « libérer » les zones et villes qui n’ont pas pu voter en décembre 2020, assure le ministre Ange-Maxime Kazagui. C’est, par exemple, le cas à Bouar ou Bambari, les autorités prévoient un renforcement de la présence des forces armées nationales et alliées sur place.

« Simulacre »

Début février, la coalition d’opposition qui a rejeté les résultats du 1er tour, a annoncé qu’elle retirait ses candidats aux élections législatives qualifiant le processus de « simulacre ». Annicet-Georges Dologuélé arrivé deuxième à la présidentielle et membre de la COD2020 a lui décidé de maintenir ses candidats. Des élections le 14 mars pour tenir les délais constitutionnels, car la nouvelle Assemblée nationale doit être mise en place d’ici le 2 mai 2021.

En Centrafrique, la situation humanitaire est de plus en plus inquiétante, selon l’ONU. Depuis le début de la crise début décembre, près de 1.5 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et dans la région. Le Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR) estime avoir des difficultés à accéder à ces populations et à leur apporter l’aide nécessaire.

RCA : ouverture du procès de deux commandants anti-balaka devant la CPI

Alfred Yekatom Rombhot et Patrice-Edouard Ngaïssona sont tous deux accusés de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis lors de la troisième guerre civile de Centrafrique, de décembre 2013 à août 2014.

Le procès de deux miliciens centrafricains doit s’ouvrir le 16 février devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.

Tout a commencé « aux premières heures du matin du 5 décembre 2013 », selon les accusations portées contre Patrice-Edouard Ngaïssona et Edouard Yekatom. Ce matin-là, « des éléments anti-balaka dirigés par Yekatom ont attaqué le marché de Boeing à Bangui, ciblant spécifiquement les magasins appartenant à des musulmans et tuant entre cinq et treize commerçants ». Pour l’accusation, la prise de la capitale centrafricaine fut « un point crucial pour la mise en place du plan stratégique » de la milice.

Ce plan stratégique, Patrice-Edouard Ngaïssona l’aurait élaboré avec le cercle proche de François Bozizé lors de réunions organisées en France et au Cameroun notamment. « Leur objectif était de prendre ou de reprendre le pouvoir en Centrafrique », lit-on dans la décision de confirmation des charges contre les deux accusés. En août 2012, les Seleka avaient conduit leurs premières attaques visant à renverser le pouvoir de Français Bozizé. En mars 2013, le général centrafricain est renversé. En exil, il prépare son retour.

Une auto-défense nourrie par la vengeance

Selon les charges, Patrice-Edouard Ngaïssona, riche homme d’affaires, aurait fourni les financements, préparé les attaques, procuré les munitions, donné les ordres. Mais pour le procureur, celui qui est alors aussi président de la Fédération centrafricaine de football en 2008, comme ses complices, « savaient qu’en mobilisant et en utilisant » des groupes d’auto-défense anti-balaka, « nourris par la vengeance et la haine des musulmans à cause des atrocités commises par la Seleka », cibleraient violemment la population civile musulmane. C’est ce que fait Alfred Yekatom, co-accusé, qui selon l’accusation, aurait pris la tête de 3 000 hommes, dont 200 ex-soldats et officiers des Forces armées centrafricaines (Faca). Les miliciens conduisent des représailles au cours d’une campagne ciblant « la population civile musulmane, selon l’accusation, sur base ethnique ou religieuse et perçue comme complice ou proche de la Seleka. »

La liste des crimes commis par les deux accusés est longue : meurtres, transferts forcés de population, privation de liberté, torture, persécution, traitement cruel, mutilation, attaque contre des bâtiments destinés à la religion, destruction de propriétés de l’adversaire, enrôlement d’enfants de moins de 15 ans. Patrice-Edouard Ngaïssona est aussi poursuivi pour viols. Le procureur a aussi voulu, trop tardivement, ajouter des charges de viols et d’esclavage sexuel contre Alfred Yekatom, mais les juges s’y sont opposés.

Rejet d’une partie des charges

L’affaire n’aura d’ailleurs pas démarré sous les meilleurs augures. En septembre 2019, les juges ont rejeté une partie des charges proposées par le procureur contre Patrice-Edouard Ngaïssona, pour des crimes commis dans certaines localités. Pour les magistrats, les éléments anti-balaka « avaient un haut degré d’autonomie opérationnelle », et dans certaines localités, M. Ngaïssona n’avait pas de contrôle sur leurs actions criminelles. L’une des difficultés de l’affaire est que « personne n’a d’expertise sur la coordination entre les mouvements anti-balaka », estime une source judiciaire, qui précise que « la seule fois où ils ont été coordonnés, c’est lorsqu’ils ont pris Bangui » en décembre 2013.Patrice-Edouard Ngaïssona devient alors ministre de la Jeunesse et des sports. Il est arrêté en janvier 2019, lors d’un voyage en France. Élu député en 2016, six mois après avoir été frappé de sanctions par les Nations unies, Alfred Yekatom a été arrêté en flagrant délit fin octobre 2018, dans l’enceinte même du Parlement, après avoir tiré deux coups de feu. « Il était longtemps considéré comme un trop petit poisson pour être intéressant, indique cette même source, mais son arrestation fut une opportunité » pour la Cour. Lors des premières audiences du procès, prévues du 16 au 18 février, le procureur étayera les preuves sur lesquels il entend s’appuyer dans les prochains mois. Le premier témoin devrait déposer mi-mars. Au total, l’accusation prévoit d’appeler quelques 150 témoins.

La procureure avait ouvert une enquête sur les crimes commis entre 2012 et 2014 à la demande du gouvernement centrafricain. Fatou Bensouda avait assurée, dès le départ, que des responsables des deux camps – anti-balaka et Seleka – seraient poursuivis. Le 24 janvier, Mahamat Saïd, commandant dans la Seleka, était transféré dans la prison de la CPI à La Haye.

Congo : vers l’opérationnalisation du corridor Bangui-Brazzaville

Les autorités centrafricaines ont annoncé des travaux de réhabilitation de la route principale et des installations portuaires.

Des autorités centrafricaines se sont rendues, du 3 au 7 février, à Zinga- Mongoumba-Gouga, localité située à la frontière entre le Congo et la Centrafrique, pour étudier les voies d’approvisionnement. Elles ont annoncé des travaux de réhabilitation de la route principale et des installations portuaires.

Le gouvernement centrafricain est en quête de nouvelles voies d’approvisionnement du pays, après les attaques des groupes armés à la frontière avec le Cameroun et le blocus imposé sur l’axe Bangui-Douala. Ce corridor est le principal axe de ravitaillement de Bangui en produits de première nécessité et de sortie des produits destinés à l’exportation.

Depuis l’insurrection rebelle en décembre dernier, un comité de Gestion des effets de la crise sécuritaire sur l’économie nationale a été mis en place. Dirigé par le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Henri-Marie Dondra, le comité de crise a déployé sur le terrain une mission conjointe gouvernement et partenaire privé pour évaluer les infrastructures de transports, en vue de l’opérationnalisation des voies d’approvisionnement de la capitale via cette route nationale n°6.

La mission a jugé l’axe Bangui – Mongoumba- Gouga plus ou moins praticable pour les véhicules de poids lourds, insistant sur l’urgence des travaux de réhabilitation de certains ouvrages. En ce qui concerne la voie fluviale, les émissaires du gouvernement centrafricain ont évoqué l’importance d’une opération de dragage au niveau de Zinga, une localité difficile d’accès, pour permettre la fluidité du trafic Bangui-Brazzaville en période d’étiage.

« Des obstacles se situent sur le seuil de Zinga, sur une distance de sept kilomètres. Ils sont constitués des blocs de rochers et d’amas de sable infranchissables.  À ce niveau, les travaux de dragage s’imposent. Un bateau pousseur battant pavillon congolais a même échoué sur le banc de sable de ce port fluvial ayant pour cargaison du ciment à destination de la ville capitale », précise la mission dans un communiqué.

Rappelons que le corridor Bangui-Brazzaville a été fermé en 1997, en raison du conflit armé qu’a connu le Congo.

RCA-État d’urgence : le ministre de la Justice réagit aux critiques

En Centrafrique, le pays vit sous état d’urgence, depuis le 21 janvier, et sous couvre-feu, depuis le 7 janvier.

L’état d’urgence a été reconduit à l’Assemblée nationale, en fin de semaine dernière, pour 6 mois. Une situation d’état d’exception qui questionne la société civile. Le Groupe de travail de la société civile GTSC dénonçait sur nos antennes des « dérives ». Les autorités centrafricaines répondent.

Le Groupe de travail de la société civile dénonce des « abus » et « excès de zèle » commis dans le cadre de l’état d’urgence, ce que dément le ministre de la Justice par intérim, Jean-Christophe Guinza.

« Le gouvernement, la justice centrafricaine travaillent au regard de la loi nationale. C’est aujourd’hui invraisemblable qu’il puisse justement lâcher, comme ça honteusement, ces accusations qui sont, je le répète, des accusations un peu graves », a-t-il souligné.

« Mais nous ne pouvons pas aujourd’hui… A partir du moment où la justice est en train de mener des investigations, seules les investigations nous diront qu’il y a eu abus, dérapages par rapport à cela. Mais au stade actuel nous ne pouvons pas affirmer ni infirmer ».

Des inquiétudes ont été formulées, ces dernières semaines, concernant la communauté Gbaya qui serait particulièrement visée car considérée comme proche de l’ancien président François Bozize. Le ministre Guinza réfute toute action en ce sens.

« La justice n’agit pas par rapport à une catégorie ethnique soit disant. Nous travaillons en respectant le droit international humanitaire ».

« Evidemment nous enquêterons. La République centrafricaine est respectueuse de ses engagements internationaux et de la dignité humaine ».

Le ministre appelle les individus qui se sentent victimes à saisir la justice.

RCA : ce qu’il faut savoir sur le trading

3 Conseils pour pratiquer le trading

Si vous vous posez encore la question de savoir ce que c’est qu’un trader, alors sachez tout simplement qu’il s’agit de quelqu’un qui achète et revend des produits sur le marché financier. Il se positionne ainsi sur ce marché et cherche à réaliser des bénéfices au moment de vendre les produits financiers qu’il aurait achetés au préalable. Profitez ici de quelques conseils clés qui vous permettront de bien pratiquer cette activité.

Aller pas à pas

Comme c’est le cas pour toute activité dans laquelle on débute, il est conseillé de commencer le trading par les bases et d’évoluer par la suite tout doucement. Vous pouvez d’ailleurs commencer par trader sur un compte de démonstration comme cela est possible sur Saxo et passer par la suite sur un compte réel, mais en investissant au départ des petites sommes d’argent.

Comment choisir votre courtier ?

Encore appelé broker, le courtier est l’intermédiaire entre le trader et les marchés financiers ; il accompagne ainsi le trader dans son activité. Concrètement, c’est le courtier qui permet au trader d’acheter et de revendre ses produits financiers. Il lui fournit des logiciels et des outils d’analyses, en plus de mettre à sa disposition une plateforme pour mener son activité. Il n’est donc pas possible pour le trader de travailler sans courtier.

Vu que le courtier est le partenaire de tous les jours du trader, ce dernier doit donc veiller à bien le choisir. La première chose à laquelle il faut penser au moment de choisir un courtier, c’est la notoriété de cette institution, mais également celle de la banque à laquelle elle est peut-être rattachée. Vous pouvez dans ce cas jeter par exemple un coup d’œil sur la fiche des prestataires de services légalement autorisés en matière d’investissement.

Vous devez veiller à choisir un courtier en mesure de vous fournir des outils et des supports de trading adaptés qui vont vous permettre de bien mener votre activité de trader. Il est question ici de vous diriger vers une plateforme vous donnant entre autres de la formation ; une plateforme ayant un cours en temps réel, un service client, disposant d’outils d’analyses techniques et bien d’autres.

Un autre élément à prendre en compte au moment de choisir un courtier, c’est le tarif. Vous devez penser à faire une comparaison entre les montants de transactions que proposent les différents courtiers.

Définir un style de trading et soigner sa méthode d’investissemen

Avant de définir son style de trading, le trader doit tout d’abord se fixer des objectifs précis. Il doit savoir s’il compte trader à court, à moyen ou plutôt à long terme. Il doit également définir le temps que vont durer ses positions. Pour établir son style de trading, le trader doit aussi tenir compte de son profil en matière d’investissement, en matière de risque, de sa personnalité, de ses compétences.

Bien que le trading recommande certaines compétences communes à tous les traders, peu importe leur profil, il existe tout de même des qualités qui correspondent à chaque type de trader. Ainsi, si vous êtes quelqu’un d’impulsif, vous aurez de la peine à pratiquer le trading de position. De même, il vous sera difficile de choisir le scalping comme style de trading si vous êtes une personne qui réfléchit longuement avant de prendre une décision.  Avant de prendre des positions sur les marchés financiers, le trader doit donc définir son style de trading et s’y tenir.

RCA : le MCU lance une nouvelle campagne d’adhésion

La campagne est lancée, avec un seul objectif, la redynamisation de toutes les structures de base du parti dans la perspective du second tour des  législatives.

Une nouvelle campagne  d’adhésion au mouvement des cœurs unis (MCU), parti du chef de l’État nouvellement réélu, est officiellement lancée dans la capitale, et ce, 48 heures après la décision de la cour constitutionnelle  de valider l’élection au premier tour de 22 députés sur 140, dont 5 du parti du chef de l’État. La campagne est lancée, avec un seul objectif, la redynamisation de toutes les structures de base du parti dans la perspective du second tour des  législatives.

Même si la coalition de l’opposition démocratique (CODE-2020) a annoncé mardi 2 février 2021  se retirer entièrement des élections législatives, dénonçant un simulacre après le rejet de la plupart de ses requêtes en annulation du scrutin du premier tour, au sein du MCU, le mouvement des cœurs unis du Président Faustin Archange Touadera, l’heure est à la fête et à la redynamisation des structures de base du parti. C’est ainsi que le secrétaire exécutif du parti MCU  l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji, a lancé, il y’a quelques jours, une nouvelle campagne d’adhésion. Malheureusement, sur le terrain, les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Dans les différents sièges du mouvement cœurs unis de la capitale, on remarque malheureusement que les rabatteurs utilisent un autre mot d’ordre pour attirer des nouveaux adhérents. On propose aux femmes de venir prendre la carte du parti MCU afin de demander individuellement au chef de l’État des moyens financiers pour faire du commerce. Même son de cloche du côté des jeunes ou on  promet aussi le recrutement dans l’armée nationale et dans les forces de sécurité intérieure.

Ainsi, depuis mardi 2 février, on assiste à un rassemblement important de foule des personnes devant les différents  sièges du MCU dans les arrondissements dans l’espoir de récupérer leur carte d’adhésion. Incroyable, mais vrai !

Ainsi, l’objectif 100 000 adhérents fixés par le parti pourrait être dépassé numériquement sur le papier.

 

RCA : le commissaire principal de la police en garde à vue

Kévin Féimonazoui a été interpellé ce lundi 1er février 2021 à l’aéroport international de Bangui Mpoko.

Le commissaire principal de la police, Kévin Féimonazoui a été interpellé ce lundi 1er février 2021 à l’aéroport international de Bangui Mpoko. Placé en garde à vue à la section des recherches et d’investigation (SRI), Monsieur Kévin Féimonazoui se voit reprocher la complicité d’évasion, et atteinte à la sureté intérieure de l’État.

Tout remonte il y’a quelques mois, ou un ex-légionnaire français d’origine centrafricaine, accusé d’atteinte à la sureté intérieure de l’État, avait été déféré à la maison centrale de Ngaragba, dans le septième arrondissement de Bangui. On ignore les circonstances de sa libération, mais ce lundi 1er février 2021, l’ex-légionnaire franco-centrafricain voudrait rentrer en France à bord de l’avion de la compagnie Air France, et c’est le commissaire Kévin Féimonazoui, l’une de ses vieilles connaissances,  qui était venu l’accompagner.

Cependant, à la grande surprise de tout le monde, les forces de l’ordre sont arrivées à l’aéroport interpeller  le commissaire principal et son ami l’ex-légionnaire franco-centrafricain. Ils ont été placés en garde à vue à la section des recherches et d’investigation (SRI).

Aussitôt, les langues commencent à délier. Certains parlent de leur proximité familiale avec le général Ludovic Ngaïfei, d’autres indiquent clairement qu’ils seraient proches de l’ancien Président François Bozizé, c’est-à-dire la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Pour l’heure, les deux suspects attendent d’être présentés au parquet de Bangui.

Pour des nombreux observateurs nationaux, il n’est plus bon de vivre en Centrafrique si on est de l’ethnie de l’ancien Président François Bozizé.

RCA : plus de 800 soldats radiés de l’armée

Le motif évoqué de cette radiation serait la désertion et la rébellion de ces ex-soldats de l’armée centrafricaine.

Près de deux mois après le retour au m’acquis de l’ancien Président François Bozizé et  le déclenchement des hostilités suite à l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, la crise centrafricaine continue de s’enliser, et la polarisation politique et ethnique a atteint l’armée.

Ainsi, la semaine dernière, le chef de l’État, sur proposition du ministre de la Défense et du chef d’État-major, a pris un décret pour radier au rang de l’armée nationale plus d’une centaine des officiers. Comme si cela ne suffisait pas, cette semaine, le ministre de la Défense nationale, Madame Marie-Noëlle Koyara a pris une nouvelle décision portant radiation des près de 800 sous-officiers et militaires du rang de l’armée nationale. On reproche à ces derniers  l’atteinte à la sureté intérieure de l’État, désertion  en temps de paix, etc.

Alors, assiste-t-on à une radiation d’un groupe ethnique au sein de l’armée nationale avec un seul motif de l’atteinte à la sureté intérieure de l’État et la désertion en temps de paix ?

Avec la tentative de coup d’État du 28 mai 2001. Le président d’alors, Monsieur Ange Félix Patassé avait-il ainsi radié les Yakoma du rang de l’armée nationale ?

RCA-législatives : la coalition de l’opposition se retire du processus électoral

Dans son communiqué, la COD-2020 « note avec étonnement qu’aucun leader de l’opposition n’a été élu au 1er tour et qu’un seul a été retenu au second tour.

« En dépit de nombreuses irrégularités, des fraudes massives, des violences (…) la Cour constitutionnelle en proclamant les résultats définitifs du premier tour des législatives a confirmé que celles-ci ont été un simulacre », ont dénoncé dans un communiqué les leaders de la Coalition de l’opposition démocratique (COD-2020), déclarant « se retirer entièrement du calamiteux processus ».

Dans son communiqué, la COD-2020 « note avec étonnement qu’aucun leader de l’opposition n’a été élu au 1er tour et qu’un seul a été retenu au second tour » et « réitère ses revendications initiales, à savoir l’annulation et la reprise des élections groupées ».

« Le processus est complètement vicié et nous ne pouvons pas, par notre participation, cautionner une caricature électorale. C’est la raison pour laquelle nous avons pensé nous retirer de ce processus électoral. »

La Cour constitutionnelle a annulé lundi pour des irrégularités les résultats du premier tour dans 13 circonscriptions sur 140. L’incertitude demeure pour 58 autres où le scrutin n’a pu avoir lieu en raison de l’insécurité. Le 27 décembre, jour des élections présidentielle et législatives, deux électeurs inscrits sur trois n’avaient pas eu la possibilité d’aller voter.

Le président sortant Faustin Archange Touadéra a été proclamé réélu avec 53,16% des voix mais l’opposition conteste vivement ce résultat, arguant notamment du très faible taux de participation, 35,25%. La juridiction suprême a par ailleurs validé lundi l’élection au premier tour de 22 députés sur 140, dont cinq du parti présidentiel.

Plus d’un mois après le vote, ce sont donc 118 sièges qui restent à pourvoir, soit lors d’un second tour dont la date n’a pas encore été fixée, soit au terme d’un nouveau scrutin à deux tours.