RCA : assassinat d’un présumé élément de la garde rapprochée du chef de l’Etat

Son  corps sans vie a été retrouvé non loin de son domicile au quartier Gbaloko, situé au PK13 sur la route de Boali.

L’identité de la victime n’a pas été dévoilée  par la police judiciaire, mais tout porte à croire qu’elle avait été enlevée par des inconnus, puis assassinée quelques heures plus tard. Son  corps sans vie a été retrouvé non loin de son domicile au quartier Gbaloko, situé au PK13 sur la route de Boali.

La victime serait un élément de la sécurité rapprochée du Président de la République.

« C’est une dame. Elle a récemment été incorporée dans la garde présidentielle avant d’intégrer le cercle fermé de la sécurité rapprochée du chef de l’État », a déclaré un habitant ‘Etade Gbaloko joint au téléphone.

Selon des témoins, elle aurait été enlevée à son domicile du quartier Gbaloko dans la nuit du samedi à dimanche 3 janvier par des hommes inconnus. Malheureusement, quelques heures plus tard, son corps sans vie, décapité, a été retrouvé  non loin de son domicile par sa famille.. D’ores et déjà, des voix s’élèvent pour indexer les miliciens Anti-Balaka, membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui vient par ailleurs d’occuper cette semaine les localités de Bagandou et de SCAD, situées dans la préfecture de la Lobaye.

Selon des sources judiciaires, une enquête a été ouverte, et les auteurs de cet assassinat odieux seraient activement recherchés par les enquêteurs.

Il y’a lieu de noter que le dimanche 3 janvier,  Monsieur Delphin Dothé, un candidat du parti KNK dans la circonscription de Damara, avait été assassiné dans les même circonstances par des inconnus. Les proches accusaient  la milice du pouvoir « Les Requins ».

RCA : la ville Bouar secouée par des détonations d’armes

La scène a débuté peu avant midi vers 11h45 au plein centre-ville par une tentative du désarmement d’un soldat FACA par un milicien Anti-Balaka qui aurait mal tourné.

La ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré, située à 450 kilomètres au nord-ouest de la capitale est secouée depuis près d’une heure par des détonations d’armes automatiques, a constaté sur place un journaliste du CNC.

Selon des témoins interrogés par CNC, la scène a débuté peu avant midi vers 11h45 au plein centre-ville par une tentative du désarmement d’un soldat FACA par un milicien Anti-Balaka qui aurait mal tourné avec une violente altercation entre les belligérants.

D’après eux, le soldat FACA  aurait grièvement blessé à la main le milicien qui aurait fait appel à ses compagnons qui sont intervenus pour tenter de désarmer le FACA, provoquant  des violents affrontements dans la ville.

Pour l’heure, on ignore si le soldat FACA est appuyé par ses collègues militaires ou il est seul face aux rebelles.

Cependant, les populations civiles, paniquées, sont terrées à la maison pour éviter d’être prises pour cibles.

RCA : Faustin Archange Touadéra réélu avec 53,92% des voix

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, a été réélu dès le premier tour du scrutin avec 53,92% des voix. Reste à la Cour constitutionnelle à valider les résultats alors que l’opposition crie à la « mascarade ».

Faustin Archange Touadéra a gagné son double pari : maintenir les élections présidentielles et législatives malgré les offensives d’une coalition rebelle dans une grande moitié du pays et s’assurer un nouveau mandat à la tête de la Centrafrique.

« Les résultats sont proclamés, je ne peux que m’en réjouir, comme tous ceux qui ont soutenu le président et c’est un vote de rejet de la violence », se félicitait, Ange-Maxime Kazagui, porte-parole du gouvernement, qui défend des élections « crédibles ».

« Une farce et une mascarade » selon l’opposition

Pourtant, le taux de participation, qui devait légitimer véritablement un second mandat du chef de l’Etat ne comptabilisait que 910.000 électeurs sur 1,8 million inscrits initialement, soit seulement un électeur sur deux.

« L’Autorité nationale des élections (ANE) a pris la responsabilité d’ignorer avec le plus grand mépris les 947.452 Centrafricains que la violence des groupes armés a empêché de voter, soit « 51% du corps électoral », a affirmé dans un communiqué Anicet Georges Dologuélé, arrivé deuxième de l’élection avec 21,01% des voix.

« C’est une farce, il y a eu de nombreuses irrégularités et fraudes. Je ne reconnais donc pas ces résultats provisoires et déposerai un recours auprès de la Cour constitutionnelle », a annoncé mardi le candidat de l’opposition.

Martin Ziguélé, troisième du scrutin avec 7,46%. des voix, s’est montré encore plus véhément : « je ne donne aucun crédit à ces résultats, c’est une mascarade, une honte pour notre pays », a-t-il déclaré.

L’Union Africaine prend note des résultats

L’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), l’ONU et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), qui ont investi des millions dans l’organisation du scrutin, ont loué « la détermination des Centrafricains à exercer leur droit de vote, malgré les nombreux obstacles » dans une déclaration conjointe « prenant note des résultats provisoires ».

Les résultats des législatives, organisées aussi le 27 décembre, n’ont pas encore été annoncés.

RCA : dix candidats réclament l’annulation de la présidentielle

L’élection présidentielle en Centrafrique remportée par le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, a été remise en cause mardi par dix candidats qui dénoncent « de nombreuses irrégularités » et réclament « l’annulation pure et simple » du scrutin.

Dix candidats à l’élection présidentielle en Centrafrique remportée par le sortant Faustin-Archange Touadéra sortant ont exigé mardi 5 janvier l’« annulation pure et simple » du scrutin auquel seul un électeur sur deux a pu participer et entaché, selon eux, de « nombreuses irrégularités ».

Lundi soir, l’Autorité des élections (ANE) a déclaré Faustin-Archange Touadéra réélu au premier tour avec 53,92 % des suffrages, mais ce résultat doit encore être certifié par la Cour constitutionnelle après les recours contentieux. « Nous demandons l’annulation pure et simple et la reprise » des élections présidentielle et législatives du 27 décembre, ont écrit dix candidats de l’opposition dans un communiqué.

« De nombreuses irrégularités »

Le jour de ce double scrutin, le vote n’a pu avoir lieu ou être pris en compte que dans moins d’un bureau sur deux dans un pays en guerre civile depuis huit ans, aux deux tiers contrôlé par des groupes armés, dont les principaux ont lancé une nouvelle offensive huit jours avant les élections.

Les dix candidats font état « de nombreuses irrégularités qui ont émaillé les scrutins », dont de très nombreuses dérogations accordées par l’ANE à des électeurs pour voter ailleurs que dans leur circonscription. Ils ajoutent que « sur un total de 1 858 436 inscrits (…), seuls 695 019 ont pu voter, correspondant à un taux de participation de 37 % et non de 76,31 % annoncé par l’ANE ».

Par conséquent, « nous ne reconnaissons pas les résultats publiés par l’ANE », poursuivent les 10 candidats, dont Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, deux ex-Premiers ministres arrivés respectivement deuxième et troisième selon l’ANE, sur 17 prétendants au total.

RCA : la moitié de l’électorat a été privée du scrutin

L’opposition dénonce le manque de «transparence» et d’ «équité» de ces élections dont la moitié de l’électorat centrafricain a été privé, en raison d’une nouvelle offensive rebelle.

Le président Touadéra a été déclaré réélu lundi 4 janvier au premier tour par l’Autorité nationale en charge des élections, avec 53,92% des suffrages exprimés, devant l’opposant Anicet Georges Dologuélé crédité de 21,01% des voix et Martin Ziguélé avec 7,46%. Mais l’opposition annonce déjà qu’elle saisira la Cour constitutionnelle. Elle dénonce le manque de «transparence» et d’ «équité» de ces élections dont la moitié de l’électorat centrafricain a été privé, en raison d’une nouvelle offensive rebelle en cours dans le pays.

Le taux de participation officiel annoncé lundi soir s’élève à 76,31% mais dans son calcul, l’autorité en charge des élections l’ANE, n’a tenu compte que des électeurs inscrits dans les bureaux de vote où le scrutin a pu se tenir : 910 000 sur un total de 1,8 million d’inscrits, soit environ la moitié de l’électorat du pays. Ailleurs, soit « le scrutin n’a pas pu avoir lieu, soit les bulletins de vote ont été détruits », explique Théophile Momokoama, le rapporteur général de l’ANE.

« Ce n’est pas de notre fait mais du fait de ceux qui ne voulaient pas que l’élection se tienne » réagissait lundi soir le directeur de campagne du président sortant, précisant néanmoins : « Les élections se sont tenues, le peuple en a décidé ainsi. On aurait aimé avoir plus. Je suis convaincu que si nous avions laissé le champ libre à la population de pouvoir s’exprimer librement, le score serait mieux que ce que nous avons engrangé. »

L’opposition annonce une saisine de la Cour constitutionnelle

Mais l’opposition annonce d’ores et déjà qu’elle saisira la Cour constitutionnelle notamment sur ce point. Lundi matin, dans un courrier adressé à l’ANE, 9 candidats de l’opposition ont dénoncé le manque d’ « équité » de ces élections, mais aussi  de « transparence » lors du dépouillement et de la compilation des résultats, des « bourrages d’urnes », un recours « massif » au vote par dérogation, ou encore la difficulté pour leurs représentants d’obtenir un exemplaire des feuilles de résultat le soir du vote.

« Le code électoral centrafricain stipule qu’à l’issue du scrutin, on affiche les résultats sur les lieux de vote pour que toute personne puisse y avoir accès et on donne aux représentants des candidats un procès-verbal, pointe le candidat Martin Ziguélé, qui a obtenu 7,46% des suffrages. Ça permet au candidat d’être sûr de ce qui s’est passé. Nous n’avons pas eu de procès-verbaux. C’est une situation complètement inédite ! Comment peut-on contester, approuver ou commenter quelque chose dont on ignore tout en réalité ? Les chiffres sont partis des bureaux de vote à l’ANE et on nous dit : « voilà les résultats, c’est tout ». Ce n’est pas du tout transparent. C’est une forfaiture. Nous ne pouvons pas accepter cela. »

Arrivé deuxième de ce scrutin avec 21,01% des suffrages, l’ex-Premier ministre Anicet Georges Dologuélé conteste également les résultats et entend déposer des recours. Il dénonce une « véritable farce » : « II y a un certain nombre d’incohérences grossières sur le fait que le calcul dépasse les 100% de voix. Et puis on annonce un taux de participation de 76,31% alors que le véritable taux de participation est de 37,40%. Donc vous voyez que nos amis [de l’ANE] n’avaient vraiment pas leurs esprits tellement on leur a mis la pression pour trouver un chiffre pour que Touadéra soit réélu au premier tour. »

Le code électoral centrafricain ne prévoit pas de seuil minimum de votants pour valider une élection. Il prévoit en revanche que la Cour constitutionnelle a le pouvoir de « redresser les résultats provisoires » du scrutin, « si l’impact des irrégularités constatées peut être déterminé ». A noter que Jean-Charles Bokassa qui avait retiré sa candidature arrive en 8ème position avec 1,39% des voix.

L’opposition dispose de 3 jours à compter de l’annonce des résultats provisoires pour saisir la Cour constitutionnelle, qui a de son côté jusqu’au 19 janvier pour les examiner et proclamer les résultats définitifs.

RCA-Élections : l’opposition dénonce un recours «massif» au vote par dérogation

En République centrafricaine, neuf candidats à la présidentielle ont saisi l’autorité en charge des élections (ANE) ce lundi 4 janvier 2021.

Ils dénoncent une série de « faits graves » ayant entaché « la transparence » du scrutin du 27 décembre et notamment le recours « massif », selon eux, au vote par dérogation, via des certificats signés par l’ancienne présidente de l’ANE. Ils demandent des explications.

La pratique du vote par dérogation, autrement dit, le fait pour un électeur d’aller voter dans une autre circonscription que la sienne, est prévue par le Code électoral dans des conditions très précises. C’est le cas pour des fonctionnaires en mission, par exemple, qui doivent présenter le jour du vote leur ordre de mission et un certificat d’inscription et de radiation, agrafé ensuite au procès-verbal.

Ce que dénonce l’opposition, c’est un recours jugé « massif » à cette pratique et en dehors des cas prévus par la loi. Les signataires du courrier adressé ce lundi matin à l’ANE, parmi lesquels Anicet Georges Dologuélé et Mahamat Kamoun, disent par exemple avoir consulté des certificats, visiblement signés par la présidente sortante de l’ANE et, autorisant un électeur inscrit dans un quartier de Bangui à aller voter dans un autre au sein de la même circonscription, ce qui n’est pas prévu par la loi.

Il faut rappeler que mardi 29 décembre dernier déjà, le réseau d’observateurs de la société civile Arc-en-ciel s’était étonné d’avoir constaté un nombre élevé de vote par dérogation dans la capitale. Il avait soulevé la question de la « régularité » de ces certificats. Sollicitée à ce sujet, la présidente sortante de l’ANE n’avait pas souhaité répondre.

Les opposants demandent donc à l’Autorité en charge des élections plus de transparence sur le sujet. Ils lui demandent de fournir le nombre exact des certificats d’inscription et de radiation délivrés ainsi que les noms de leurs bénéficiaires et l’ensemble des bureaux de vote concernés. Ils souhaitent aussi que soient fournis aux représentants des candidats, les registres de dérogation tenus dans chaque bureau de vote.

RCA : déclaré réélu, le scrutin contesté

Le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix.

En Centrafrique, le président sortant Faustin-Archange Touadéra est déclaré réélu ce lundi 4 janvier dès le premier tour avec 53,92% des voix, selon les résultats provisoires globaux de l’ANE. Il devance Anicet-Georges Dologuélé qui totalise 21,01% des suffrages, et Martin Ziguele en troisième position à 7,46%. A noter que Jean-Charles Bokassa qui avait retiré sa candidature arrive en 8ème position avec 1,39% des voix.

Faustin-Archange Touadéra a été annoncé vainqueur de la présidentielle au premier tour par l’ANE, l’Autorité nationale en charge des élections en Centrafrique. Selon les résultats provisoires qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle au plus tard le 19 janvier, le président sortant a été réélu loin devant Anicet-Georges Dologuélé et Martin Ziguele.

Concert de klaxons et chants dans le camp Touadéra

Les centaines de supporters présents devant le siège de Faustin-Archange Touadéra ont écouté l’annonce des résultats retransmise en direct par de grands haut-parleurs dans un silence tendu. À l’annonce de sa victoire, ils ont exulté et chanté dans un concert de klaxons, raconte notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset.

Des chanteurs étaient présents pour préparer l’ambiance depuis plusieurs heures. L’hymne de campagne « Touadéra doit rester » a été entonné et de grandes banderoles à l’effigie du président sont affichés devant le siège de campagne.

Je suis contente parce que je suis Centrafricaine. Nous voulons la paix dans ce pays et le président Touadéra est l’homme de la paix.

Le directeur national de campagne de Faustin-Archange Touadéra, Simplice Mathieu Sarandji, s’est dit « très heureux » de voir son candidat élu « brillamment ». « Aujourd’hui, le peuple centrafricain a compris qu’il ne fallait pas « changer une équipe qui gagne » ».

L’opposition conteste

Mais l’opposition annonce d’ores et déjà qu’elle contestera les résultats. Elle dénonce entre autres des « fraudes massives », un manque de « transparence » et le fait que « de nombreux Centrafricains » n’ont pas pu se rendre aux urnes. Les résultats proclamés lundi ne portent en effet que sur la moitié des bureaux de vote du pays.

L’ANE, l’Autorité en charge des élections, avance un chiffre de 76,31% de participation. Mais ce pourcentage est uniquement calculé sur la base de 910 000 électeurs inscrits, soit la moitié environ des 1,8 million d’électeurs inscrits sur les listes électorales.

L’annonce des résultats était initialement prévue pour 16h, mais elle a finalement eu lieu plus tard car la plénière des commissaires de l’ANE chargée de valider les résultats ne s’était pas encore réunie, explique notre envoyée spéciale à Bangui, Florence Morice. Un retard lié à l’arrivée en tout début d’après-midi d’un dernier lot de résultats en provenance de Baoro à environ 30 km de Bouar, où la fin du vote avait été très perturbée.

Insécurité

Car les élections se sont tenues dans un contexte marqué par l’insécurité dans une partie du pays, suite à la naissance d’une nouvelle coalition de rebelles avant le scrutin.

Les autorités centrafricaines accusent l’ancien président François Bozizé d’en être l’instigateur, lui dont la candidature pour cette présidentielle avait été rejetée par la Cour constitutionnelle. Lundi, le parquet de Bangui a d’ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête contre lui. La nuit précédant l’élection, François Bozizé a publiquement apporté son soutien aux rebelles, mais son partie nie qu’il en soit à la tête.