RCA : vive altercation entre le sous-préfet et le député de Grimari

L’affaire fait grand bruit à Grimari, dans la préfecture de la Ouaka. Le samedi 22 août dernier, le sous-préfet de Grimari, monsieur Jules Doté, et le député de la ville, l’honorable Sédar  Sall Karim se sont livré une passe d’armes musclée qui a failli dégénérer.

La violente altercation entre le sous-préfet et le député de Grimari samedi dernier fait parler dans le landernau politique  local. Un milieu déjà très sensible et à couteaux tirés en raison des climats de tension politique à quelques mois des prochaines élections générales prévues pour le 27 décembre 2020.

Souvenez-vous, le dimanche 02 août dernier, vers 14 heures, à Grimari, des violences avaient éclaté quand Madame Rachelle Ngakola, l’ex-directrice de la douane, et candidate à la législative dans la circonscription locale, avait organisé un meeting auquel se sont opposés des membres de la milice Anti-Balaka. Ces derniers  ont désarmé un gendarme et un policier au chekpoint à la sortie de la ville sur l’axe Sibut, et ont également pris en otage une équipe des agents recenseurs et tablettes de passage dans la ville. Des soldats FACA ont été appelés d’urgence sur le lieu de la scène, et de violents affrontements les ont opposés aux miliciens Anti-Balaka qui ont pris la fuite sans laisser des traces. Depuis cette date, c’est le nom de l’honorable Sédar  Sall Karim qui est sur toutes les lèvres. On le soupçonne d’avoir discrètement financé et manipulé les miliciens Anti-Balaka contre ses potentiels rivaux, candidats à la législative dans sa circonscription de Grimari.

Cependant, l’honorable Sédar Sall Karim, qui veut à nouveau se présenter dans la circonscription de Grimari aux couleurs du MCU, avait lancé un appel à une marche républicaine de soutien au chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, probable candidat de son parti à la présidentielle de 2020 – 2021. Mais le seul problème, les autorités locales n’ont pas été informées de cet événement. Le samedi dernier, à quelques heures de la marche, l’honorable Sédar Sall Karim s’était présenté à la sous-préfecture pour informer le sous-préfet et l’administration préfectorale qu’il y aura une marche dans sa ville dans quelques heures. Le sous-préfet Jules Doté  s’y oppose fermement. Il propose à l’honorable Sédar Sall Karim d’ajourner son événement  en raison de la situation sécuritaire dans la ville et les conditions du déploiement des forces de l’ordre pouvant assurer la sécurité des participants. Une proposition rejetée en bloc par monsieur Karim. Aussitôt, une altercation s’éclate entre les deux hommes qui ont failli en venir aux mains dans la concession de la sous-préfecture. Grâce à l’intervention des témoins, les deux se sont séparés.

Finalement, le député a pu organiser samedi son événement qui avait rassemblé une vingtaine des participants.

Rappelons que le dimanche 15 mars 2020, à Grimari, située à 305 kilomètres de Bangui, un Casque bleu burundais de la Minusca avait été tué dans la ville par les miliciens Anti-Balaka alors que lui et ses collègues ont tenté de repousser une violente attaque de ces derniers sur la ville.

RCA : les populations de Bangui ont les pieds dans l’eau

Circuler dans la ville de Bangui dimanche 23 août 2020, ressemblait à un chemin de croix. De fortes pluies ont provoqué de graves inondations  dans plusieurs quartiers de la ville faisant plusieurs dégâts.

Les quartiers des arrondissements de Bangui se retrouvent depuis lundi 24 août sous les eaux des inondations après des pluies diluviennes. Des maisons et des routes englouties, les circulations ont été fortement perturbées, la ville de Bangui, qui connaît de plus en plus des problèmes d’inondation, était sous les eaux aux grandes dames des pauvres populations qui n’ont eu leurs bouches que pour maudire les responsables de la mairie de Bangui.

Dans les quartiers du PK10, à la sortie nord de Bangui, non loin de la résidence de l’homme d’affaires ALIMA, pour ne citer que ces zones, les pavés ont laissé place à une rivière de circonstance. Même situation au centre-ville où les artères sont devenues impraticables. Sur l’avenue des martyrs tronçons église Cité des martyrs et commissariat du huitième, les usagers de cette voie ont nagé toute la soirée d’hier. L’eau du canal Ngoubagara a pris d’assaut les artères et maisons qu’elles bordent, laissant la place à la désolation.

Cependant, les autorités municipales de Bangui n’ont que les promesses utopiques à faire à leurs administrés qui vivent cette réalité depuis plusieurs années à chaque saison des pluies dans ce pays.

RCA-Mboko : les rebelles de l’UPC pillent un véhicule de l’ONG SSF

Un camion loué par l’ONG Service Sans Frontière (SSF) a été pillé à Mboki, une commune du Haut-Mbomou contrôlée par les éléments de l’UPC d’Ali Darassa.

Chargé des matériels de construction de la maternité du District sanitaire d’Obo, le véhicule va commettre la maladresse d’arrivée sur le sol de Mboki le jour de l’assaut de l’UPC sur la ville d’Obo déjoué par les Forces Armées Centrafricaine coalisée avec les casques bleus marocains de la Minusca.

Cette attaque qui a causé des lourdes pertes aux éléments de l’UPC face à une intense puissance de feu des FACA, va avoir comme conséquences la barricade au niveau de Mboki de la voie terrestre et les pillages systématiques des véhicules qui ravitaillent la ville d’Obo.

C’est ainsi que le véhicule pris en location par l’ONG locale SSF, bénéficiaire du projet à impact rapide financé par la Minusca a été vidé de ses matériels. Le projet à impact rapide est financé à hauteur de 28 million, c’est sa première manche du financement de 11milion qui a été pillée par ces hors la loi.

Ces matériels qui, en principe, étaient destinés à la population du Haut-Mbomou en générale et de la ville d’Obo en particulière sont aujourd’hui partagés sous l’ordre de l’homme fort de la région, le Général autoproclamé Bouba que son nom revienne à chaque fois dans les exactions commises dans le Haut-Mbomou, avec la bénédiction de son Chef Ali Darassa qui a savamment apposé sa signature au bas de l’Accord de Bangui du 6 février 2019.

Face à cette barbarie de plus, la population est privée des privilèges de ce projet comme l’indique la correspondance de la  cheffe du bureau de la Minusca d’Obo au coordonnateur de Service Sans Frontière : « Avec ce coup dur, si aucune solution ne peut être trouvée, le bureau d’Obo va suspendre l’exécution des Projets à Impact Rapide jusqu’à nouvel ordre car incapable à cause de notre isolement ».

De son côté, le coordonnateur de SSF, Stanislas Siambouda a déploré un manque a gagné pour la région et plaide pour l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de servir la localité.

« Je condamne  avec dernière énergie ce pillage, cette destruction de l’avenir des enfants du Haut-Mbomou futurs cadres du pays et j’en profite pour demander l’ouverture d’un couloir humanitaire afin de servir la région. »

Le moins que l’on puisse dire de l’insécurité grandissante qui règne dans cette partie du pays, est qu’aujourd’hui, le gouvernement, garants et facilitateur de l’APPR-RCA puissent prendre leur responsabilité en infligeant des sanctions à la hauteur des crimes commises par l’UPC à l’exemple de l’opération « Ala Londo » lancée contre les positions des 3R dans le Nord-ouest du pays.

RCA: de la malversation financière sur les fonds des agents recenseurs de l’ANE

De nombreux cas de détournements des fonds alloués pour  rémunérer les agents recenseurs, agents Covid et chefs de quartiers dans le processus d’enrôlement sur la liste électorale, ont été enregistrés dans plusieurs centres en général et la Sous-préfecture de Boda dans la Lobaye en particulier.

Le constat a été fait par Maxime Bondjo, député de Boda, lors d’une mission qu’il a effectuée dans le cadre de sensibilisation d’enregistrement sur la liste électorale pour les prochaines élections groupées.

Le chronogramme de l’Autorité Nationale des Elections prévoit que les élections groupées auront lieu le 27 décembre 2020. A cet effet, l’Autorité Nationale des Elections qui est chargée de l’organisation de ce scrutin avait procédé au démembrement de ses membres dans les localités du pays pour l’opération d’enrôlement sur la liste électorale. Chose qui a été faite. Mais au retour, plusieurs cas de détournements ont été enregistrés dans plusieurs centres de la capitale et de l’intérieur du pays.

Pour preuve, dans les centres d’enrôlement de Boda et de Lobaye-Ngotto, les agents recenseurs, agents COVID et les chefs des villages de ces localités se sont plaints par rapport à la malversation financière effectuée par les membres de l’Autorité Locale des Elections de la commune de Boda sur la somme qui devrait leur revenir de droit.

Ce que déplore Maxime Bondjo, député de la Sous-préfecture de Boda qui craint un éventuel désengagement des partenaires financiers des prochaines élections :

« Comme tout bon citoyen, je me suis déplacé dans ma circonscription pour me faire enrôler. Et en parcourant ma circonscription, des voix se sont levées pour dénoncer un certain nombre de choses. Les représentants de l’ALE de cette commune sont connus de tout le monde à savoir Victorien Wizéngué et Max Parfait Torozo. Ils ont détourné l’argent alloué aux chefs, agents recenseurs et agents COVID : pour les chefs au lieu de 31500F en raison 1500F par jour jusqu’à 21 jours, ils leur ont donné 15000F ; pour les agents-tablettes au lieu de 210.000F, ils n’ont reçu que 150.000F. Si on fait un calcul rapide de cette somme pour les 60.000F prélevés sur une soixantaine d’agents, cela fait état de plus de 3 millions de FCFA détournés par une tierce personne. Du coup, il y a eu des pressions dans les deux camps, c’est-à-dire, les chefs des villages et les agents recenseurs que j’ai apaisés et que ces derniers ont décidé de saisir la justice. Regardez comment l’argent donné par les partenaires est en train d’être utilisé », a-t-il clamé.

Il a par ailleurs poursuivi que la commune de Boda a longtemps souffert pendant ces crises. Les gens ont perdu leurs biens et matériels et cette maudite somme pourrait bien leur permettre de se procurer quelques biens et d’avoir le courage d’accompagner ce processus électoral.

Et plus pire, ces  faussaires ont déclaré que l’ordre de soutirer la part de la somme était venu de la hiérarchie, c’est-à-dire de l’ANE. Ce qui est une affirmation fausse et vise à ternir l’image des autorités citées. Et il appelle les hauts cadres de l’ANE à prendre leurs responsabilités pour dissoudre ce bureau et traduire les concernés à la justice.

Ces cas de détournements sont récurrents même dans certains centres de la capitale. Une transparence dans la gestion des fonds alloués pour le processus électoral, garantira la bonne marche du prochain scrutin.

RCA : les 9 personnes kidnappées par l’UPC désormais libres

Cette information a été confirmée par le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, Ange Maxime KAZAGUI.

Les 09 personnes qui avaient été enlevées par le groupe rebelles UPC le 13 août dernier ont été libérées. Parmi ces otages se trouvait le Docteur Blaise Bokoy, médecin Chef du district sanitaire de OBO avec ces agents de vaccination, le député Albert Guinimanguimi de Obo 2 et les 6 agents recenseurs de l’ANE qui allaient dans cette localité respectivement pour la campagne de vaccination et les opérations d’enrôlement des électeurs sur la liste électorale.

« Le gouvernement confirme que les membres de l’équipe médicale enlevés par l’UPC ont été libérés le samedi 15 août 2020, vers les 13heures sur injonctions du Premier ministre informé et reçus par le maire de Mboki, puis transférés à l’église de la même localité selon la confirmation ce jour par le curé d’OBO », peut-on lire sur la page facebook du gouvernement de la Centrafrique au début de l’après-midi de mardi 18 août.

Le gouvernement a aussi annoncé que dès que leur situation sera clarifiée, ils pourront reprendre leur travail notamment leur transfert vers Obo.

Cette énième regain de tension intervient après la signature d’un procès-verbal de huis-clos, entre le Premier ministre, Firmin Ngrébada et le leader de l’UPC, Ali Darassa, qui augmente les rangs de ces troupes ces derniers temps avec des mercenaires étrangers dans le sud-est de Centrafrique.

RCA/Nana-Bakassa : environ 350 enfants ont bénéficié des actes de naissance

La distribution a eu lieu au cours d’une tournée de travail effectuée par le député de la circonscription de Nana-Bakassa1, initiateur du projet, du 03 au 08 août 2020.

Les 350 états civils ont été distribués aux enfants tous en âge scolaire des villages, Bowara, Kouki Centre, KoukiViba, Pembé, Bondimba et Kaboro. C’est une initiative du député Roland Achille Bététangai. L’engagement avait été prise l’année dernière suite au constat qui montrait que la quasi-totalité des enfants de cette partie du pays ne possédait pas d’actes de naissance. Une situation qui ne favorisait pas leur entrée à l’école.

« Nana-Bakassa est une circonscription affectée par la crise, ce qui a occasionné la  perte d’actes de naissances de beaucoup d’enfants.  A cela s’ajoute les difficultés pour les parents d’établir ces actes  de naissance. Ces actes ont été faits à cause de l’éloignement de la Mairie située à Nana-Bakassa Centre. Raison pour laquelle nous avons pris la responsabilité sur nous  d’établir ces états civils aux  enfants à l’âge scolaire  identifiés pour favoriser leurs inscriptions », a justifié  Roland Achille Bangué Bétangai, député de la première circonscription de Nana Bakassa.

Une action qui a été salué par les parents des bénéficiaires.

Notons qu’il est prévu l’établissement de 3.000 actes de naissances pour les enfants de cette circonscription.

RCA-coronavirus : la Chine fait un don de kits sanitaire aux forces armées

Du matériel composé des masques et des pistolets frontaux ont été remis mercredi 12 août 2020, aux Forces Armées Centrafricaines (FACA).

La Centrafrique a reçu mercredi 12 août, des kits sanitaires de la part de la Province de Fujian de Chine. C’est l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine en République Centrafrique qui a procédé à la remise de ce matériel des dons matériels sanitaires aux Forces Armées Centrafricaines (FACA).

Ce don s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération entre ces deux pays d’une part, et d’autre part un besoin d’aider les FACA à mieux se protéger contre le coronavirus.

Cette offre n’est pas la première du genre depuis l’entrée du coronavirus en Centrafrique.

RCA : vers une réappropriation des repères perdus

La remise du trophée de reconnaissance par le Chef d’Etat-major des Armées, le Général de division Zéphirin Mamadou au Président Faustin Archange Touadera à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la RCA, acquise dans la douleur en août 1960, se présente comme une pierre angulaire qui vient consolider la fondation de la restructuration des Forces Armées Centrafricaines (FACA) amorcée après le 30 mars 2016.

Une nouvelle ère s’impose

Chose promise, chose due. Décidément, la promesse du Président FAT à redonner à l’armée nationale toute ses lettres de noblesse qui se concrétise indubitablement par un défilé militaire mérité. Ce défilé marque une nouvelle ère pour la reconquête de la souveraineté de la République Centrafricaine.  Il se présente aussi comme une phase importante dans la redynamisation de l’armée nationale qui a subi des humiliations dans des moments tumultueux de l’histoire.

Aujourd’hui, nul ne peut contredire que des nombreuses innovations ont été apportées pour rompre avec les vielles pratiques du passé qui se situent aux antipodes des règlements régissant le fonctionnement de l’armée et ont permis l’amélioration des conditions de vie et le rajeunissement des troupes.

Des infrastructures militaires notamment celles du Camp Leclerc de Bouar, Camp Kassaï, le centre de formation Professionnelle et de Reconversion (CFPR), Centre d’instruction et d’entrainement qui sont belle-lurette l’ombre d’elles-mêmes ont été réhabilitées sur le leadership du Président Faustin Archange Touadera. Des armureries ont été construites ainsi qu’une nouvelle base logistique militaire en cours de construction à PK 22 sur la route de Damara.

Par ailleurs, en l’espace de 4 ans, les hommes en uniformes reçoivent des entrainements et formation musclée  en interne et à l’externe puis des équipements non létaux et létaux, des engins de travaux de génies et manutention. A cela s’ajoute un parc automobile reconstitué avec des véhicules tout neuf facilitant ainsi la mobilité de la troupe. Ce qui leur permet de faire preuve de capacité incomparable en matière de la reconquête progressive de l’ensemble du territoire.

Toute cette réforme structurelle de l’administration militaire qui n’est qu’une partie  visible de l’iceberg est la conséquence positive des lois de programmation militaire promulguées en 2017 dans le cadre des Reformes du Secteur de Sécurité.

Une armée qui se réconcilie avec elle-même

Surmontée des insignes des FACA, de la Gendarmerie nationale et de la police, ce trophée militaire est une marque de confiance que le Chef d’Etat-major veut placer dans la réconciliation de mémoire laquelle se veut rétablir la vérité historique.   Le dénominateur commun que cela comporte est la détermination et l’engagement de l’armée nationale à soutenir les autorités dans cette nouvelle ère.

Ce trophée sémantiquement plein de quintessence linguistique, il symbolise une nouvelle armée centrafricaine qui se réconcilie avec elle-même, et qui refuse d’être au service d’un seul individu ou d’une région et s’abstient également de s’inscrire sur la poubelle de l’histoire. Elle est désormais apolitique, représentative, équipée, disciplinée et professionnelle.

Une armée de garnison à l’opposée de certains régimes défunts où  la déliquescence de la grande muette a atteint son paroxysme. Il s’agit là dans cette perspective de rassurer le Pr FAT que l’armée nationale est celle dévouée pour protéger le sol de ses ancêtres qui jouissent d’une grande richesse à plus de 400 indices miniers.

La RCA dispose une  FDS qui fait le choix des armes  et de donner sa vie pour que le patriote civil vive en quiétude.  Le citoyen à travers ce trophée qui marque la rupture  doit avoir confiance en son armée,  aujourd’hui  aguerrie et capable d’assumer ses missions régaliennes. Elle représente un refuge qui n’inspire pas crainte comme par le passé où la violence des droits de l’homme est érigée en mode de gouvernement.

La symbiose entre l’armée et le citoyen est une force puissante d’un pays.  Bref, l’adhésion du Chef d’Etat-major des Armées à la réconciliation de mémoire engagée après le retour à l’ordre constitutionnel revêt ainsi l’importance et la délicatesse de la mission de l’armée centrafricaine qui jouit d’une puissance constante et la qualité de défendre sa patrie de tout danger.

La priorité accordée à la grande muette est un grand privilège et une charge de servir le pays avec loyauté dans la discipline. Une armée soutenue par son peuple  est celle qui est toujours victorieuse sur le monde des ténèbres quelque soient les épreuves et leur durée.  La réappropriation des repères perdus, initiée par le chef d’Etat-major des Armées est un travail de longue haleine qui nécessite des patiences pour la République centrafricaine qui revient aujourd’hui de loin.

Retenons au passage qu’à travers ce trophée de grande noblesse, le Chef d’Etat-Major des Armées, Général de division Zéphirin MAMADOU doublement est conscient de l’immensité de défis qui attendent désormais l’armée nationale.

Pour cela, il compte sur son carnet d’adresse élargie à travers les partenaires entre autres la MINUSCA, l’EUTM-RCA, la Russie, la Chine et la France etc et surtout ses expériences d’ancien ministre de DDR, président du conseil d’administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications pour mener le bateau à bon port.

RCA : le respect du calendrier électoral évitera une « impasse politique »

C’est une déclaration du président Faustin Archange Touadera, lors de son discours au peuple le 13 août, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Centrafrique.

Ce 27 décembre 2020, se tiendront en république centrafricaine, les élections présidentielles et législatives. A l’opposition, certains proposent un glissement du de la date des élections. Un glissement du calendrier électoral mènerait vers une impasse politique. C’est du moins ce que pense le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera. Pour lui il faut tenir les élections dans les délais constitutionnels. Il s’est exprimé le 13 août dernier, à l’occasion des 60 ans d’indépendance de son pays.

Les élections auront bel et bien lieu en Centrafrique, du moins tout semble ne pas indiquer le contraire.

« Nous devons relever le défi d’un glissement du calendrier électoral qui, dans la situation que traverse notre pays, nous mènerait vers une impasse politique et un vide constitutionnel aux conséquences imprévisibles », a déclaré le chef de l’Etat centrafricain.

Afin d’éviter un climat politique inquiétant, le président Touadera rassure sur la tenue des élections groupées à la bonne date.

« Je puis vous assurer de ma ferme volonté et de celle du Gouvernement d’organiser, avec l’appui des partenaires et des pays amis, des élections crédibles, libres et inclusives sur toute l’étendue du territoire national dans les délais prévus par la Constitution afin de consolider l’ancrage démocratique amorcé en 2016 », a-t-il rassuré.

Il faut dire du côté de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) les opérations électorales se poursuivent normalement.

RCA : le groupe armé UPC bloquerait la circulation dans la zone de Mboki

Un député et des personnels de santé en route pour une campagne de vaccination contre la rougeole en partance de Obo pour aller à Mboki ont été intercepté.

La situation est difficile dans la zone de Mboki contrôlée par le groupe armé UPC [Unité pour la paix en Centrafrique] dirigé par Ali Darassa, au sud-est du pays. Un député et des personnels de santé en route pour une campagne de vaccination contre la rougeole en partance de Obo pour aller à Mboki ont été interceptés en route par des hommes de l’UPC. On est sans nouvelles depuis.

Ernest Mizedio, le député d’Obo 1 s’inquiète du sort de son collègue. Il est sans nouvelle depuis jeudi du député Albert Guinimonguimi parti en mission à Mboki tout comme une délégation de personnels de santé d’Obo.

L’UPC, par la voix de l’un de ses généraux, affirme qu’ils circulaient sans ordre de mission mais que la situation est réglée. Il affirme qu’ils vont bien mais que le réseau téléphone étant coupé, il est difficile d’échanger avec eux.

Cet incident est révélateur selon le préfet d’Obo et du député Mizedio de l’emprise de l’UPC dans la zone qui empêche les déplacements sur l’axe Obo-Mboki. Et ceci depuis les combats à Obo du mois de mai. La frontière est aussi bloquée à Bambouti affirme le député, ce qui empêche le ravitaillement de la zone.

Des personnalités politiques d’opposition questionnent régulièrement l’organisation des élections de décembre dans ces conditions.

Dans un communiqué daté du 12 août le groupe armé affirme vouloir « assurer la libre circulation des agents de l’ANE, le bon déroulement des opérations d’enrôlement et des élections proprement dites. » Mais des incidents sécuritaires sont régulièrement signalés.