RCA : des dizaines de soldats radiés de l’armée nationale

Plus de 80 militaires viennent d’être chassés de l’armée, selon un décret signé par le ministre de la Défense en fin de semaine dernière, notamment pour indiscipline, racket ou encore désertion.

 

Des radiations d’une grande ampleur qui ont lieu au moment où la population ne cesse de dénoncer des exactions de la part de Forces armées centrafricaines (FACA) et de la part de leurs alliés russes.

Alors que certains médias centrafricains y voient une opération de communication, la présidence centrafricaine, elle, parle de radiations en vue de remettre de la discipline au sein des Forces armées centrafricaines. Son porte-parole Albert Yoloké Mokopmé rappelle que ce n’est pas la première fois qu’une décision d’une telle ampleur est prise. « En 2021, il y a eu la même chose, on est en phase de reconstruction de l’armée et la reconstruction ne peut pas se faire sans discipline, sans remise en ordre. Et la discipline s’applique aujourd’hui avec la plus grande sévérité. »

« Une décision à apprécier »

Sur les plus de 80 soldats radiés des FACA, sept l’ont été pour avoir racketté la population sur des barrières, les autres sont chassés pour atteinte à la sureté intérieure de l’État ou encore désertion, la plupart auraient ainsi rejoint les rangs de la rébellion de la CPC dirigée par l’ancien président François Bozize. Paul Crescent Beninga, une des grandes figures de la société civile centrafricaine, s’est dit plutôt satisfait, si les faits sont avérés. « Si effectivement on en vient à sanctionner les éléments de nos forces armées centrafricaines pour des rackets, pour moi c’est une décision à apprécier. Il en est de même des cas de désertion, toutes les fois où nous sommes confrontés à des rébellions, vous verrez que parmi les éléments qui constituent ces groupes armés, il y a des éléments des forces armées centrafricaines. »

Paul Crescent Beninga demande au gouvernement centrafricain de poursuivre sur cette voie tout en étant « strict et impartial » et en évitant d’utiliser ces sanctions « pour un quelconque règlement de compte ».

RCA : l’UE suspend la formation de soldats

L’Union européenne a annoncé mercredi 15 décembre, mettre temporairement fin à ses missions de formation de soldats en Centrafrique.

 

Suspension temporaire des formations des soldats par l’UE en Centrafrique. Celles-ci pourront reprendre quand l’UE aura reçu « l’assurance que les militaires centrafricains formés ne seront pas employés par les mercenaires de Wagner ».

Les mesures prises à l’encontre du groupe russe Wagner s’enchaînent. L’Union européenne suspend sa mission de formation des forces armées centrafricaines, en raison du « contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner », a annoncé mercredi 15 décembre à l’AFP la mission de l’UE à Bangui.

« En raison du contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner sur les Forces armées centrafricaines (Faca), l’Union européenne, soucieuse du respect du droit humanitaire international, a décidé de suspendre temporairement les actions de formation », a déclaré le général Jacques Langlade de Montgros, commandant de la mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine (EUTM-RCA).

« Ces mercenaires délivrent des formations aux Faca et les emploient en opérations. De ce fait, la suspension temporaire de nos formations vise à éviter toute imbrication avec ces mercenaires et à s’assurer qu’ils n’emploient pas les soldats centrafricains que nous avons formés », a poursuivi le général de Montgros.

La formation des Faca pourra reprendre « dès que nous aurons l’assurance que les militaires centrafricains formés ne seront pas employés par les mercenaires de Wagner ».

Quelque 70 instructeurs européens sont rentrés temporairement dans leurs pays respectifs.

Violations des droits de l’Homme

La Centrafrique, classée comme un des pays les moins développés au monde par l’ONU, est le théâtre depuis 2013 d’une guerre civile qui a baissé d’intensité après 2018, même si des pans entiers de territoires continuent d’échapper au pouvoir central de Bangui.

Les Faca, épaulées notamment par des centaines de paramilitaires russes du groupe Wagner, selon l’ONU et la France, ont mené depuis le début de l’année une vaste contre-offensive contre des groupes rebelles, qui avaient tenté de renverser le régime du président Faustin-Archange Touadéra.

Selon des experts de l’ONU, des membres du groupe de paramilitaires russes auraient commis des violations systématiques et graves des droits de l’Homme.

Moscou ne reconnaît officiellement la présence que de 1 135 « instructeurs non armés » mais les ONG opérant sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe privé russe Wagner, ce que dément Moscou.

L’UE a sanctionné lundi le groupe Wagner ainsi que huit personnes et trois sociétés qui lui sont liées pour les « actions de déstabilisation » menées en Ukraine et dans plusieurs pays d’Afrique.

La société Wagner est signalée dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne où la Russie est présente, notamment au Mali et en République centrafricaine, mais elle intervient également en Libye, en Syrie et en Ukraine.

RCA : plus de 800 soldats radiés de l’armée

Le motif évoqué de cette radiation serait la désertion et la rébellion de ces ex-soldats de l’armée centrafricaine.

Près de deux mois après le retour au m’acquis de l’ancien Président François Bozizé et  le déclenchement des hostilités suite à l’invalidation de sa candidature à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, la crise centrafricaine continue de s’enliser, et la polarisation politique et ethnique a atteint l’armée.

Ainsi, la semaine dernière, le chef de l’État, sur proposition du ministre de la Défense et du chef d’État-major, a pris un décret pour radier au rang de l’armée nationale plus d’une centaine des officiers. Comme si cela ne suffisait pas, cette semaine, le ministre de la Défense nationale, Madame Marie-Noëlle Koyara a pris une nouvelle décision portant radiation des près de 800 sous-officiers et militaires du rang de l’armée nationale. On reproche à ces derniers  l’atteinte à la sureté intérieure de l’État, désertion  en temps de paix, etc.

Alors, assiste-t-on à une radiation d’un groupe ethnique au sein de l’armée nationale avec un seul motif de l’atteinte à la sureté intérieure de l’État et la désertion en temps de paix ?

Avec la tentative de coup d’État du 28 mai 2001. Le président d’alors, Monsieur Ange Félix Patassé avait-il ainsi radié les Yakoma du rang de l’armée nationale ?

RCA : près de 700 soldats et 290 camerounais arrivés à Bangui

Ces hommes constituent le 7ème contingent camerounais pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca).

Environ 700 soldats et deux unités de police constituées de 290 hommes déployés en République Centrafricaine mardi 15 septembre 2020. Ces hommes constituent le 7ème contingent camerounais pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca). Ils y vont pour la mission de stabilisation de la République centrafricaine.

Les militaires, premiers à prendre la route pour la République voisine, ont reçu mardi 15 septembre 2020,  l’étendard national des mains du ministre camerounais de la Défense, Joseph Beti Assomo. Ils seront suivis plus tard par deux unités de police.

Il faut rappeler que le Cameroun envoie régulièrement des contingents de militaires et de policiers pour la mission de l’Onu qui vise à stabiliser la Centrafrique, en proie à des rébellions armées.

RCA : plus de 230 spécialistes militaires russes formes les soldats centrafricains

L’information est du directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères, Sputnik Andreï Kemarski.

Le nombre de spécialistes russes qui se trouvent en République centrafricaine pour former des unités militaires et policières est de 235, sans compter la douzaine de soldats de la paix russe impliqués dans la mission de l’Onu dans le pays.

Au su du Conseil de sécurité des Nations unies, 235 spécialistes militaires de la Russie travaillent actuellement en Centrafrique, a indiqué à Sputnik Andreï Kemarski, directeur du département Afrique du ministère russe des Affaires étrangères

«Il y a un groupe de militaires-instructeurs russes qui n’ont rien à voir avec la mission de l’Onu et qui s’occupent de la formation des militaires des forces armées du pays et des forces de l’ordre. Ils ont été envoyés par l’intermédiaire du ministère russe de la Défense après la demande des autorités centrafricaines et avec l’assentiment du comité de sanction du Conseil de sécurité de l’Onu. Ils se sont montrés très efficaces et ont réussi à former à ce jour près de 4.000 militaires et environ 500 membres des forces de l’ordre», explique-t-il.

Interrogé sur les perspectives d’augmentation du nombre d’instructeurs russes, M.Kemarski souligne que les autorités du pays ne se sont pas encore adressées à Moscou pour une telle demande.

Des soldats de la paix russe

Le diplomate précise également que 12 militaires, dont deux femmes, ont été envoyés dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Il rappelle qu’en avril 2019, Vladimir Poutine a signé un décret prévoyant l’envoi d’une trentaine de militaires russe pour renforcer les troupes de la mission de l’Onu en Centrafrique. Mais après des consultations avec le secrétariat de l’Onu concernant des postes vacants, la Russie a déployé 12 militaires. Néanmoins, cela n’exclut pas qu’à l’avenir, des effectifs supplémentaires soient envoyés s’il y a des postes vacants.

Accord de paix de Khartoum

La situation en Centrafrique s’est aggravée début décembre 2013, lorsque Bangui a été le théâtre d’affrontements entre les membres de l’ancien groupe islamiste Seleka et les milices chrétiennes. Selon les données de l’Onu disponibles en juillet 2018, jusqu’à un millions de personnes ont quitté leur foyer depuis le début du conflit et près de 6.000 personnes ont péri.

Un accord de paix a été trouvé en février 2019 à Khartoum entre le gouvernement centrafricain et les 14 groupes armés représentés. Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine, est le huitième du genre signé depuis le début de la crise en 2013. Aucun des précédents accords n’a abouti à un retour à la stabilité, pas plus que la présence de la MINUSCA, déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.

RCA : 2600 soldats seront recrutés en 2020

L’annonce a été faite par la ministre centrafricaine de la Défense et de la Restructuration de l’armée, Marie- Noëlle Koyara, lors d’une conférence de presse.

Le gouvernement centrafricain entend recruter 2.600 soldats dans les Forces armées centrafricaines (FACA) en cette année 2020. C’est la ministre de la Défense et de la restauration de l’armée,  Marie- Noëlle Koyara qui a fait cette déclaration à la presse lundi 03 février 2020.

L’objectif de ce recrutement est de disposer d’une armée comprenant d’ici 2023 quelque 9.800 hommes et femmes compétents.

La ministre a tenu à préciser que la loi de programmation militaire centrafricaine prévoit un recrutement annuel de 1.300 soldats entre 2019 et 2023. Selon elle, le pays a accusé un retard l’année dernière, c’est cette raison qui amène le gouvernement à multiplier par deux le nombre des recrues en 2020.