RCA : environ 2000 déplacés de Gadzi à Zawa et Yaloké appellent à l’aide

Plus de deux semaines après leur arrivée dans l’Ombella-Mpoko, les déplacés internes de Gadzi voient leur situation humanitaire se dégrader davantage.

 

Environ 2000 individus, ces femmes, hommes et enfants sans abris vivent dans la précarité à Zawa et Yaloké. En détresse, ils appellent à l’aide.

Les déplacés de Gadzi qui sont aujourd’hui en détresse à Zawa, proviennent respectivement des villages Zokombo, Gbangara, Gontikiri, Zawélé, Mayaka, Gbamesse, Gom, Yassiméré et Zaoro Yanga. Située à plus de 80 kilomètres de Yaloké, la localité de Gadzi s’est vidée d’une partie de ses habitants après des affrontements, début avril, entre des groupes armés. Selon des sources contactées par Radio Ndeke Luka, les représailles des rebelles des 3R en quête de supposés voleurs de bétails ont poussé plusieurs familles à quitter leurs domiciles.

« Là-bas, il n’y a aucun élément des forces de l’ordre »

« Les rebelles de 3R étaient partis déclencher les hostilités dans la zone. La majorité de la population a fui pour trouver refuge ici à Zawa, car l’insécurité règne encore là-bas et il n’y a aucun élément des forces de l’ordre. Ici, nous sommes environ 2.000 personnes. Jusque-là, ce ne sont que les familles d’accueil qui nous viennent en aide » a déploré Innocent Torozombo, un déplacé.

La situation est presque identique à Yaloké où plus de 300 personnes vivent dans des conditions extrêmement difficiles. Elles manquent de tout. Notamment, des soins médicaux, de la nourriture et n’ont pas accès à l’eau potable.

« Nous demandons l’assistance du gouvernement »

« Nous demandons l’assistance du gouvernement. Je puis vous dire que depuis l’avènement de cette situation, les forces loyales ne se sont pas encore déportées sur les lieux. Les habitants qui y sont restés, on ne sait pas ce qu’ils sont devenus. Nous souhaitons que le gouvernement déploie des éléments de sécurité dans cette localité et qu’il vienne aussi nous assister » a imploré Tony Da Silva Zawélé, un déplacé.

La sous-préfecture de Gadzi est une localité enclavée dans la préfecture de la Mambéré. L’accès aux services sociaux de base reste encore un défi à relever. Sur Radio Ndeke Luka, le député Janssen So-Ingkossi Wandouia a dénoncé  » l’abandon de la population locale par les autorités de Bangui ». De son côté, le ministère en charge de l’Action humanitaire n’a pas encore réagi à cette plainte.

Source : radio Ndeké Luka

RCA : reprise du rapatriement des réfugiés centrafricains vivant en RDC

Ils ont quitté pour la plupart leur pays depuis les derniers évènements du 24 mars 2013 et rentrent au bercail grâce à l’appui du UNHCR.

 

Au moins 250 réfugiés Centrafricains vivant en République Démocratique du Congo sont de retour ce vendredi 22 octobre dans leur pays.  Ils ont quitté pour la plupart le sol Centrafricain depuis les derniers évènements du 24 mars 2013 et rentrent au bercail grâce à l’appui du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés (UNHCR) au terme d’un accord signé entre la RDC, la Centrafrique et cette agence onusienne.

Les 250 réfugiés, composés des hommes, des femmes et des enfants sont arrivés ce jour aux bords de 4 baleinières dépêchés par le HCR pour favoriser leur retour. Après 8 ans d’absence sur le sol centrafricain, les 250 Centrafricains du site de Molé en République Démocratique du Congo ont choisi volontairement de rentrer au pays.

Loïc Doukpou  n’a pas hésité un seul instant à exprimer sa joie après avoir foulé à nouveau le sol de ses ancêtres. « Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment que j’ai en ce moment de retourner dans mon propre pays. C’est difficile de vivre à l’extérieur. Je remercie tous ceux qui ont contribué et ont mené des actions favorisant notre retour. Je suis chez moi, content d’aller retrouver mes siens après 8 ans d’absence », a lancé le jeune homme.

Loïc a quitté la Centrafrique suite à la guerre du 05 décembre 2013 entre les milices Antibalaka et les éléments de la Seleka arrivés au pouvoir par le coup d’Etat du 24 mars 2013. Dans le Camp des Réfugiés de Molé, leur situation était devenue difficile jusqu’à ce qu’ils décident de solliciter le rapatriement volontaire.

Selon le HCR ce retour marque le début d’un processus de rapatriement de 6000 autres réfugiés Centrafricains avant la fin de l’année 2021 comme a souligné Mohamed Askia Toure, Représentant du HCR en Centrafrique. «  Votre retour n’est pas vain,  par ce qu’il marque le début de retour massif. Nous espérons dans les mois qui viennent avant la fin d’année 2021 voir l’arrivée sur le sol Centrafricain de 6000 réfugiés. Nous espérons aussi que ces 6000 réfugiés vont marquer le retour massif de plus de 700.000 réfugiés aujourd’hui en exil», a-t-il annoncé.

Ce rapatriement est réalisé grâce à un accord tripartite signé le 5 juillet 2019 entre le HCR, la RDC et la Centrafrique. Lequel  accord fixant le cadre l’égale de rapatriement des Centrafricains réfugiés sur le sol de la RDC, ce même cadre a facilité jusqu’aujourd’hui le rapatriement de 5000 réfugiés Centrafricains.

« Les premières opérations de rapatriement en provenance de la RDC en 2020 avec la facilitation du HCR a permis de totaliser à ce jour 5000 compatriotes retournés. Ces opérations de rapatriement ont été suspendues fin 2020 avec la pandémie du Covid-19 et la crise postélectorale de décembre dernier. C’est dans l’optique de traduire en acte la vision du président de la république, ainsi que l’instruction du premier ministre dans la lettre de mission et l’engagement du ministère de l’action Humanitaire que le gouvernement, et le HCR en concertation avec les autorités congolaise ont effectivement procédé à la reprise des opérations de rapatriement volontaire des Centrafricains sur le sol congolais dans la sécurité et dans la dignité », a expliqué la ministre de l’Action Humanitaire, Virginie Baikoua.

Ces réfugiés sont accompagnés par les autorités congolaises notamment le chef de la délégation spéciale de la ville de Nzongo. De leur arrivée au port Amont à Bangui, les retournés ont été accueillis par le Premier ministre chef du gouvernement Henri Marie Dondra.

RDC : douze morts dans l’éboulement d’une mine d’or artisanale

Douze « creuseurs » clandestins sont morts samedi dans l’éboulement d’une mine d’or artisanale dans le nord de la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté lundi la radio onusienne Okapi.

 

L’incident a eu lieu samedi à la mi-journée, dans la province du Bas-Uélé, dans le territoire de Bondo, dans une carrière surnommée “séminaire”, a rapporté Okapi, citant notamment le député provincial Eddy Pascal Sinango.

« Dix-sept personnes s’étaient introduites dans un puits d’or de cette carrière fermée par les services de mines depuis janvier dernier », selon Okapi.

Un glissement de terrain a provoqué la mort de 10 des creuseurs, six autres ont été blessés. Deux des blessés ont succombé peu après à l’hôpital.

Selon un média local, Radio Télé Uélé (RTU), toujours cité par Okapi, un incident similaire a eu lieu le jour-même dans la soirée dans une autre carrière artisanale, à 55 km de Bondo.

Un creuseur, rentré dans le puits pour récupérer sa motopompe alors qu’il commençait à pleuvoir a été surpris par un éboulement et est mort enseveli.

Selon la RTU, encore cité par Okapi, une vingtaine d’éboulements se sont produits depuis janvier dernier dans cette région de la RDC, faisant une cinquantaine de morts.

RCA : le général Henri Wanzet Linguissara a été évacué en RDC

Le ministre de la Sécurité publique en RDC aurait été évacué à cause de son état de santé dégradé par la pandémie de coronavirus.

 

En Centrafrique, depuis quelques temps, l’on assiste à une série d’évacuation sanitaire de plusieurs personnalités  politiques du pays vers la République démocratique du Congo (RDC). Après Désiré Bilal Nzanga Kolingba, qui a rendu l’âme dimanche 25 avril dernier, puis du sulfureux tout puissant Sani Yalo, suivi de l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji alias SMS, c’est le tour du ministre de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara d’être évacué en urgence en RDC.

L’évacuation du ministre Wanzet est intervenue suite à une complication du virus du Covid-19.

Hospitalisé à Bangui depuis quelques jours, l’état de sa santé ne cesse de détériorer. Il nécessite une évacuation, selon son entourage. Sur conseil de sa famille politique, le ministre a pu être évacué ce lundi 26 avril à bord d’un avion médical spécialisé  en République démocratique du Congo.

Pour l’heure, le gouvernement ne fait aucune communication à propos de cette évacuation.

Reste à savoir si c’est encore une opération d’empoisonnements à la russe ou à la Roumaine qui se pratique depuis que les partenaires de la société Wagner ont appris aux Dignitaires du MCU la formule douce, laquelle a atteint un stade de non retour.

Rappelons que l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji , premier secrétaire du parti au pouvoir, le MCU, a été évacué aussi en RDC au début de ce mois d’avril. Dans un premier temps on parle de Covid-19, mais son entourage affirme qu’il serait victime d’empoisonnement, selon ses proches. Et le nom du premier ministre Firmin NGRÉBADA a été cité à plusieurs reprises comme le présumé auteur de cet acte criminel.

RCA-élection présidentielle : Désiré Bilal Nzanga Kolingba n’a pas encore confirmé sa candidature

Très fragile en raison  de son état de santé, l’homme politique centrafricain compte partir en France dans les prochains jours.

Le Président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC), monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba est arrivé en République démocratique du Congo après son bref passage à Brazzaville, en République du Congo. Très fragile en raison  de son état de santé, l’homme politique centrafricain compte repartir en France dans les prochains jours. En privée, il annonce à ses proches sa ferme volonté de ne pas se représenter à la présidentielle du 27 décembre où il avait été investi à son absence par son parti comme candidat.

À quelques heures de la fin de la période du dépôt de candidature aux élections présidentielles et législatives, le Président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC), monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba  risquerait de ne pas officialiser sa candidature auprès de l’autorité nationale des élections en raison des séquelles de son état de santé.

En effet, il y a quelques jours, l’homme avait quitté la France pour se rendre à Brazzaville, en République du Congo pour rencontrer ses compatriotes dans le cadre de sa précampagne électorale. Malheureusement, son état de santé ne lui permettait pas de tenir son agenda comme prévu. En dépit de tout cela, et sous la pression de son équipe de campagne, l’homme avait traversé péniblement le fleuve Congo pour se rendre en République démocratique du Congo afin de rencontrer ces milliers des compatriotes résidant dans ce pays voisin. Malheureusement, à son arrivée à Kinshasa, nombreux sont ceux qui souhaitent son retrait de cette compétition électorale en raison de son état de santé. Une proposition que l’homme politique n’a pas souhaité s’y opposer.

Selon ses proches, l’homme politique centrafricain pourrait mettre fin à son ambition présidentielle cette année.

Notons que le porte-parole du parti RDC, Monsieur Pascal Koyaméné  avait déclaré à la radio RJDH, peu avant l’ouverture des travaux du congrès de son parti que le RDC ne va pas investir un autre candidat à la présidentielle du 27 décembre que monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba. Une déclaration qui avait conduit à l’investiture de ce dernier, mais fragilise également cet ancien parti au pouvoir qui a des milliers d’adhérents.