Hommage à Mamadou Koné, une figure marquante de la justice ivoirienne

Mamadou Koné, magistrat hors classe, est décédé le 8 avril dernier à l’âge de 71 ans en présence du président Alassane Ouattara. Ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel, il sera inhumé aujourd’hui à Bouaké.

Sa carrière exceptionnelle a été soulignée par plusieurs personnalités, dont le ministre de la Défense, le président de l’Ordre national et le président de la Cour des Comptes, qui l’ont qualifié unanimement d’« homme de valeur ».

Sorti major de sa promotion à l’École de la magistrature de Paris, Mamadou Koné a gravi rapidement les échelons pour devenir Garde des Sceaux, président de la Cour suprême, et président du Conseil constitutionnel. Depuis juillet 2023, il présidait le Conseil supérieur de la magistrature.

Hua Koffi, président de la Cour de cassation, a salué sa vision de la justice, la décrivant comme porteuse d’une « justice nouvelle, efficace, qui se réconcilie avec le peuple au nom duquel elle applique la loi. »

En reconnaissance de ses actes, le président Ouattara a remis le drapeau de l’État à la veuve de Mamadou Koné après le défilé des troupes. Mamadou Koné sera inhumé aujourd’hui à Bouaké.

Inauguration des locaux de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana à Accra

Le président du Ghana et le Premier ministre ivoirien ont inauguré le 18 avril 2024 à Accra les locaux de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana, un organisme bilatéral dédié à la défense d’une rémunération plus juste pour les producteurs. Ces deux pays sont les principaux producteurs mondiaux de cacao, dont le prix à la tonne a dépassé les 10 000 dollars fin mars.

L’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana a ainsi officiellement pris place dans ses nouveaux bureaux, lors d’une cérémonie en présence du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, et du Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé. Cette inauguration a été l’occasion de souligner les avancées de la collaboration entre les deux pays et de fixer de nouveaux objectifs.

« Seul, on va vite, dit un proverbe africain, mais ensemble on va plus loin. » Ce message, porté par le Premier ministre ivoirien Robert Beugré Mambé, résume l’esprit de cette initiative lancée en 2018. Sa mission principale est de défendre le DRD, le « Différentiel pour un revenu décent » des producteurs.

Robert Beugré Mambé a souligné que « la mise en œuvre du Différentiel de revenu décent, permettant d’atteindre un prix plancher, a survécu aux attaques, aux critiques et aux tentatives de contournement. »

Le nouveau secrétariat de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana renforce les moyens de l’organisation pour faire face aux nouveaux défis du marché, notamment le prix de la tonne dépassant les 10 000 dollars. Le président du Ghana, Nana Akufo Addo, a insisté sur « l’importance de cette organisation » face à ces défis.

Les représentants ivoiriens et ghanéens iront porter ces revendications dès ce week-end à Bruxelles, lors de la conférence mondiale sur le cacao.

Kenya: le chef des armées et neuf autres responsables militaires tués

Le chef des armées du Kenya, Francis Omondi Ogolla, et neuf autres responsables militaires ont été tués jeudi dans le crash d’un hélicoptère dans l’ouest du pays, a annoncé le président William Ruto.

« Aujourd’hui à 14H20 (11H20 GMT), notre nation a vécu un tragique accident aérien dans la région de Sindar (…) dans le comté d’Elgeyo Marakwet. Je suis profondément attristé d’annoncer le décès du général Francis Omondi Ogolla, chef des Forces de défense kényanes », a déclaré le chef de l’Etat kényan à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité qu’il avait convoqué en urgence.

« Avec lui, lors de l’accident, se trouvaient onze autres vaillants militaires, neuf qui sont également décédés avec lui et deux survivants », a-t-il ajouté.

Ces responsables militaires étaient en visite dans cette région située à 400 kilomètres de Nairobi notamment pour « rendre visite aux troupes déployées dans le Rift Nord dans le cadre de l’opération Maliza Uhalifu », ( »mettre fin à la criminalité », en swahili) destinée à combattre les groupes de bandits qui y sèment la terreur, a-t-il précisé.

Âgé de 61 ans, Francis Omondi Ogolla avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023, par le président William Ruto.

Quelques semaines plus tard, M. Ruto avait défendu son choix, répondant à ceux qui, y compris dans son cercle proche, accusaient Francis Omondi Ogolla d’avoir tenté d’empêcher sa victoire à la présidentielle d’août 2022.

Le président de la commission électorale (IEBC) Wafula Chebukati avait affirmé que celui qui était alors numéro 2 des armées faisait partie d’un groupe de personnes lui ayant demandé de ne pas déclarer William Ruto vainqueur face à Raila Odinga.

« Quand j’ai regardé son CV, il était la meilleure personne pour être (un) général », a déclaré à la presse William Ruto.

Passé par l’Ecole militaire de Paris et le National Defence College of Kenya, il avait commencé sa carrière en avril 1984 dans l’armée de l’air, selon le site du ministère kényan de la Défense.

Marié et père de deux enfants, il avait un petit-enfant.

Contacts entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso pour résoudre les incidents frontaliers

Près de trois semaines après l’arrestation d’un militaire burkinabè et d’un Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) à la frontière ivoirienne, les autorités ivoiriennes confirment des discussions en cours avec l’état-major du Burkina Faso pour résoudre l’incident.

Amadou Coulibaly, ministre porte-parole du gouvernement ivoirien, a souligné l’importance des échanges entre les deux pays pour restaurer leur relation fraternelle. Il a assuré que les contacts entre les états-majors sont maintenus et qu’une rencontre est prévue pour régler les questions de franchissement de frontières.

Coulibaly a exprimé sa confiance dans la capacité des deux pays à résoudre les incidents de manière collaborative, soulignant que les ressources nécessaires seront mobilisées pour trouver une solution rapide.

Niger :renforcement du partenariat militaire avec  Russie , des instructeurs et du matériel russes arrivent à Niamey

Selon une annonce de la télévision d’État du Niger, des instructeurs et du matériel militaire russes ont débarqué à Niamey le mercredi 10 avril. Il s’agit de la première livraison de matériel militaire russe dans l’histoire récente du Niger, marquant ainsi un renforcement du partenariat entre les deux pays.

Des images diffusées par la télévision nationale nigérienne montrent un avion Iliouchine transportant du matériel et des individus atterrir à l’aéroport de Niamey. Bien qu’une centaine de personnes soient arrivées à Niamey, aucune précision n’a été donnée sur leur statut : il est donc difficile de déterminer s’il s’agit de militaires réguliers de la Fédération de Russie ou de membres de la compagnie Africa Corps, qui a remplacé le groupe Wagner. Ils ont été simplement qualifiés d’« instructeurs du ministère russe de la Défense ». Seuls deux d’entre eux, cagoulés jusqu’aux yeux, ont été filmés de face par la télévision nationale. L’un d’eux a déclaré être présent pour développer la coopération militaire entre le Niger et la Russie et pour former l’armée nigérienne à l’utilisation du nouveau matériel militaire.

Quant au matériel lui-même, aucun inventaire détaillé n’a été fourni, à l’exception de la mention d’un « système anti-aérien de dernière génération ».

Le renforcement de la coopération entre la Russie et le Niger n’est guère surprenant. Les pays voisins du Niger, le Mali et le Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Niger, ont déjà vanté leur partenariat avec Moscou depuis plusieurs mois.

En mars, le Niger a également résilié un accord de coopération militaire avec les États-Unis, entraînant le départ immédiat des forces américaines. Malgré cela, plus de 1 000 soldats américains restent déployés dans le pays, principalement à la base aérienne 101 d’Agadez, qui revêt une grande importance stratégique en termes de renseignement, abritant plusieurs drones et hélicoptères de surveillance.

La présence des forces américaines est désormais fortement contestée. Une manifestation est prévue le samedi 13 avril, à l’initiative de plusieurs organisations proches du gouvernement, pour demander leur départ.

Déception après la formation du Gouvernement Sonko : Où est la rupture féministe promise ?

La nomination du nouveau président, Bassirou Diomaye Faye, et de son gouvernement par le Premier ministre Ousmane Sonko, avec la promesse de rompre avec le passé, suscite la colère une semaine plus tard. La faible représentation des femmes dans son équipe, seulement quatre sur 30 ministres, soulève des critiques quant à la réalisation de cette rupture féministe tant annoncée.

Avec seulement 13% de femmes ministres, en comparaison des 18% du dernier gouvernement de Macky Sall, cette diminution est perçue comme inacceptable par de nombreux citoyens et citoyennes. Un collectif de 255 personnalités et 24 organisations a vivement dénoncé cette sous-représentation des femmes, arguant que des femmes compétentes et méritantes auraient pu occuper ces postes.

Pour ces critiques, le problème réside non pas dans le manque de compétence, mais dans le manque de volonté politique. Le Caucus des femmes leaders, une organisation prônant la parité, souligne qu’en 2024, une représentation féminine de seulement 13% est inadmissible. Ils appellent à une rectification dans les futures nominations gouvernementales.

Seydi Gassama, directeur d’Amnesty International au Sénégal, propose d’étendre la loi sur la parité de 2010 à tous les secteurs, y compris au gouvernement, afin d’imposer une représentation équilibrée des femmes. Il exhorte les parlementaires à introduire un projet de loi sur la parité dans les fonctions nominatives.

Le collectif des citoyens et citoyennes demande également que les futures nominations gouvernementales favorisent les femmes et sollicite une rencontre avec le président Bassirou Diomaye Faye.

La vie tumultueuse d’O.J. Simpson, icône du football américain et figure controversée

L’ancien joueur de football américain, O.J. Simpson, décédé des suites d’un cancer, a laissé derrière lui une vie marquée par la gloire sportive, les scandales judiciaires et la controverse.

La nouvelle de la mort d’O.J. Simpson, l’une des premières superstars noires des États-Unis, a été annoncée par sa famille le jeudi 11 avril. Ancien joueur vedette de la NFL et reconverti dans le cinéma, Simpson est surtout connu pour son procès hautement médiatisé en 1995, où il a été acquitté du meurtre de son ex-femme Nicole Brown Simpson et de son ami Ronald Goldman.

Né à San Francisco en 1947, O.J. Simpson a surmonté les défis de son enfance pour devenir un athlète exceptionnel, remportant même le titre de joueur de l’année en 1973 avec les Buffalo Bills. Surnommé « The Juice » pour son charisme et sa popularité, il a conquis les écrans avec des apparitions dans des films et des séries télévisées.

Cependant, sa vie a pris un tournant tragique avec les meurtres de Nicole Brown Simpson et Ronald Goldman en 1994. Son procès, qualifié de « procès du siècle », a polarisé l’Amérique et a mis en lumière les divisions raciales du pays. Malgré son acquittement, Simpson a été reconnu responsable des décès lors d’un procès civil ultérieur.

Après sa libération, Simpson est retombé dans les ennuis juridiques en 2007, lorsqu’il a été reconnu coupable de vol à main armée et condamné à une peine de prison. Bien qu’il soit décédé, son héritage reste complexe, entre gloire sportive et controverses judiciaires, laissant derrière lui un mélange d’admiration et de condamnation.

L’Opposition Togolaise s’engage dans la Politique Électorale

À Lomé, l’opposition togolaise, réunie au siège de l’Alliance nationale pour le changement, a tenu une conférence de presse le jeudi 11 avril, en réaction à l’annonce des élections législatives prévues pour le 29 avril. Malgré l’interdiction des manifestations prévues les 12 et 13 avril, l’opposition reste ferme dans sa contestation de la nouvelle constitution et exprime sa volonté de participer aux législatives.

La conférence de presse visait à réfuter les allégations du ministre de l’Administration territoriale, qui avait invoqué des risques pour l’ordre public et des délais d’autorisation non respectés par l’opposition pour justifier l’interdiction des manifestations.

Les membres de divers partis d’opposition, dont l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le Front pour la démocratie et la république (FDR), l’Alliance démocratique pour le développement intégral (Addi) et le Parti socialiste pour le renouveau (PSR), ont vivement contesté ces arguments lors de la conférence de presse.

Wolou Komi, du Pacte socialiste pour le renouveau, a qualifié la situation de « véritable coup d’État constitutionnel » et a souligné la nécessité de protester et de manifester contre cette violation de la constitution.

Malgré l’appel à manifester, la majorité de l’opposition a également annoncé sa participation aux élections législatives, à l’exception du Parti des travailleurs (PT) de Nathaniel Olympio.

Cependant, cette décision de participer aux élections est critiquée par certains membres de l’opposition, qui dénoncent le mépris du pouvoir en place, affirmant que cela entrave leur capacité à mener une campagne électorale efficace.

En parallèle, la libération de six opposants arrêtés pour troubles à l’ordre public lors d’une distribution de tracts contre la nouvelle constitution a été accueillie avec soulagement par leurs proches et leurs avocats. Au total, neuf membres de la coalition DMK avaient été arrêtés, trois d’entre eux ayant déjà été relâchés.

Me Elom Kpade, avocat des six opposants libérés, s’est réjoui de cette décision, soulignant l’importance de la liberté d’expression dans un contexte politique tendu.

Centrafrique : Réaction du gouvernement face à l’augmentation des frais de transaction mobile

En Centrafrique, l’introduction récente d’une taxe de 1 % sur les transactions financières numériques a déclenché une vive réaction de la population, mécontente de la forte augmentation des frais imposés par les opérateurs téléphoniques, notamment Orange Centrafrique. Le gouvernement intervient fermement pour répondre à cette crise.

Le ministre de l’Économie numérique a ordonné à Orange Centrafrique de revenir à ses anciens tarifs, suite à une augmentation draconienne des frais de transaction, atteignant jusqu’à 300 % sur les opérations de Mobile Money, selon la société civile. Le gouvernement reproche à Orange d’avoir augmenté unilatéralement ses tarifs, sans l’aval de l’organe de régulation, l’Arcep.

Maxime Balalou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a souligné que toute augmentation tarifaire dans le secteur des télécommunications doit être examinée et validée par l’organe de régulation. Il a rappelé l’importance de protéger les consommateurs contre les hausses injustifiées et a appelé à la patience en attendant que l’Arcep examine la situation et discute avec la direction générale d’Orange pour trouver une solution.

Cette crise met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement, les opérateurs téléphoniques et la population centrafricaine, soulignant l’importance d’un dialogue transparent et d’une régulation efficace pour préserver les intérêts des consommateurs tout en favorisant le développement du secteur numérique dans le pays.

RDC: Félix Tshisekedi lance l’initiative pour l’emploi en RDC avec l’ONEM

Ce mercredi à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a officié la cérémonie inaugurale de la matinée dédiée à l’emploi, organisée par l’Office National de l’Emploi (ONEM), dans l’optique de forger un avenir professionnel robuste en République Démocratique du Congo (RDC).

Mme Claudine Ndusi, Ministre sortante de l’Emploi, a souligné que cet événement découle de la vision du Président Tshisekedi visant à créer plus de 6,4 millions d’emplois d’ici 2028, en mettant l’accent sur la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes.

Le Chef de l’État a réaffirmé son engagement en faveur de la création d’emplois lors de son discours, soulignant l’importance capitale de cette question pour son quinquennat en cours.

Fanon Beya, Directeur général de l’ONEM, a salué l’initiative présidentielle, plaçant l’emploi au sommet des priorités de développement en RDC, une première dans l’histoire du pays.

Lors de son investiture au Stade des Martyrs à Kinshasa, le 20 janvier 2024, le Président Tshisekedi avait déjà évoqué sa volonté de stimuler l’entrepreneuriat des jeunes pour favoriser la création d’emplois.

L’ONEM, en tant qu’organe de régulation du marché de l’emploi en RDC, s’attelle à enregistrer les demandeurs d’emploi, à délivrer des cartes de demandeurs, à valider les contrats de travail, ainsi qu’à recueillir, traiter et diffuser les données statistiques relatives au marché de l’emploi en RDC.

Récompenser et encourager l’engagement des jeunes volontaires en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, plus d’un mois après la conclusion de la Coupe d’Afrique des Nations, les autorités ont organisé une cérémonie pour exprimer leur reconnaissance envers les bénévoles et volontaires ayant contribué à la réussite de cet événement majeur. Principalement des jeunes, ils ont saisi l’opportunité d’acquérir une expérience précieuse.

Revêtus de leurs T-shirts verts, arborés durant la CAN pour les identifier dans les stades et villages, ces jeunes ont été honorés lors de cette cérémonie, parmi eux, Rachelle. Agée de 23 ans, cette étudiante s’est impliquée dans la sensibilisation aux enjeux sociétaux : « Ce qui m’a marqué, c’était la sensibilisation au niveau de la maltraitance et de la discrimination. En tout cas, ça m’a vraiment marquée parce que c’était un bon sujet », partage-t-elle.

Isaac, 26 ans, étudiant en informatique, était chargé de l’accueil des joueurs au stade. Pour lui, cette expérience a été formatrice : « Bien avant la CAN, j’avais du mal à travailler en groupe, mais là, depuis que j’ai eu l’expérience de la CAN, ça ne me pose pas de problème. J’arrive à travailler maintenant avec la pression, ça m’a vraiment formé », témoigne-t-il.

Soutenir leur intégration professionnelle

Au total, 20 000 bénévoles et 10 000 volontaires ont été mobilisés pour contribuer à l’organisation de la CAN 2024. Désormais, ils devraient être intégrés dans un programme gouvernemental visant à faciliter leur insertion professionnelle.

« Tous ces bénévoles et volontaires seront mis à la disposition des collectivités territoriales, notamment les régions et les mairies. Ils seront également disponibles pour les partenaires techniques et financiers. L’une des réformes en matière d’insertion cette année est de faire en sorte que les bénévoles et les volontaires soient dorénavant priorisés dans toutes les politiques d’insertion de notre pays », déclare Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse. Ce programme devrait être lancé dans les prochains jours.

Renforcement des liens sécuritaires entre le Niger et la Russie : Entretien téléphonique entre Tiani et Poutine

Le chef de la junte nigérienne, Abdourahamane Tiani, a tenu une discussion téléphonique le mardi 26 mars avec le président russe, Vladimir Poutine, dans le but de renforcer les liens sécuritaires entre les deux pays.

Selon un communiqué officiel nigérien diffusé à la radio publique, les deux chefs d’État ont échangé sur la nécessité de renforcer la coopération sécuritaire pour faire face aux menaces actuelles. Le général Tiani, qui est à la tête du pays depuis le renversement du président Mohamed Bazoum en juillet dernier, a exprimé sa gratitude pour le soutien de la Russie au Niger et pour son engagement dans la préservation de la souveraineté nationale.

Des accords militaires ont déjà été conclus entre les deux pays. Un communiqué du Kremlin souligne que les deux parties sont disposées à intensifier le dialogue politique et à développer une coopération mutuellement avantageuse dans divers domaines. Ils ont également discuté de la situation dans la région du Sahara et du Sahel, mettant l’accent sur la nécessité de coordonner les actions pour assurer la sécurité et lutter contre le terrorisme.

Du côté nigérien, l’entretien s’est déroulé en présence du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, du ministre de la Défense, le général Salifou Mody, et du ministre de l’Intérieur, le général Mohamed Toumba. En mars dernier, le Niger a dénoncé avec effet immédiat l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, remettant en question la présence d’un peu plus de 1 000 soldats américains sur son territoire, tout en se tournant vers d’autres partenaires pour renforcer sa sécurité.

Nouvelle Découverte de Pétrole en Côte d’Ivoire : Une Opportunité Majeure pour l’Économie

Une récente découverte de pétrole en Côte d’Ivoire ouvre de vastes perspectives économiques pour le pays, avec des estimations initiales indiquant des réserves allant jusqu’à 1,5 milliard de barils. Bienvenu Essé, directeur général des hydrocarbures, la qualifie de deuxième découverte la plus importante du pays, soulignant son importance cruciale. Les réserves comprendront du pétrole et du gaz naturel, ces derniers jouant un rôle vital dans la production d’électricité et l’industrie locale.

L’exploitation de ce gisement devrait rapporter à l’État plus de la moitié des bénéfices, ainsi que créer environ 1 500 emplois directs permanents et 7 000 emplois indirects, fournissant ainsi un coup de pouce significatif à l’économie et à l’emploi.

Les autorités espèrent que cette découverte stimulera de nouveaux investissements dans le secteur. La stabilité politique et un environnement réglementaire attractif positionnent la Côte d’Ivoire comme une destination attrayante pour les investissements étrangers. Bienvenue Essé invite les investisseurs à explorer les opportunités dans le secteur pétrolier ivoirien, soulignant la volonté du pays de renforcer ses partenariats économiques.

Bien que cette découverte soit prometteuse, il reste encore des blocs à attribuer parmi les 50 disponibles, offrant davantage d’opportunités pour les investissements futurs. Les autorités visent à commencer l’exploitation du gisement Calao d’ici 2026, avec un œil sur les perspectives de marché et les besoins locaux.

Cependant, dans un contexte mondial de transition énergétique vers les énergies renouvelables, l’Agence internationale de l’énergie souligne que de nouveaux grands projets d’extraction de pétrole et de gaz ne sont pas nécessaires. Elle encourage plutôt des investissements massifs dans les énergies propres pour atteindre les objectifs de transition énergétique d’ici 2030.

Nomination d’Amadou Oury Bah comme Premier ministre

Le 27 février, l’économiste Amadou Oury Bah, âgé de 66 ans, a été officiellement nommé Premier ministre par le Président de la Transition, Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2012. Lors de sa prestation de serment devant le Général Doumbouya, Bah s’est engagé à respecter scrupuleusement les dispositions de la charte de la Transition, affirmant mettre tout en œuvre pour préserver l’intérêt supérieur du Conseil national pour le redressement et le développement (CNRD), de son président et du peuple guinéen.

Il a également manifesté une allégeance inconditionnelle au président du CNRD dans l’exercice de ses fonctions et de ses prérogatives, promettant de prendre en compte ses directives même dans les situations délicates. De plus, il s’est engagé à garder confidentiels les accords et désaccords intervenant avant, pendant et après sa mission de Premier ministre.

Cette nomination souligne une proximité politique entre Bah et le Président Doumbouya, ce dernier ayant dissous le gouvernement précédent le 19 février et évincé Bernard Goumou de son poste de Premier ministre. Bah, qui dirige l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG), se retrouve ainsi au cœur du pouvoir exécutif.

Cependant, la durée de la transition reste incertaine. Bien que le Président Doumbouya ait promis des élections à son arrivée au pouvoir en septembre 2021, aucune date n’a encore été fixée, prolongeant ainsi la période de transition. Sous la pression de la communauté internationale, il s’est engagé en janvier 2023 à céder le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans, mais cette promesse reste à être concrétisée.

Le Ministre ordonne le retrait de l’application ‘Yamaro’ sur la santé sexuelle et reproductive de l’internet

Le Ministre de la Communication, des Postes et de l’Economie Numérique, Sidi Mohamed Raliou, a émis une directive ce mercredi 14 février 2024, exigeant de l’ONG « Women Environmental Programme » (WEP) de retirer de l’internet l’application « Yamaro » portant sur la santé sexuelle et reproductive, ainsi que de tous les autres canaux de diffusion, selon des sources officielles rapportées par l’agence nigérienne de presse.

Cette instruction a été donnée lors d’une réunion au cabinet du ministre entre lui-même et une délégation de l’organisation, comprenant son gestionnaire comptable, Mijinguiné Abdou Maman Sani, et la responsable de la Communication, Mme Salac Moumouni Aichatou.

Selon les informations relayées par la source, le ministre de la communication aurait souligné que l’application n’a pas été validée ni par le Ministère de la Santé, ni par le Ministère de l’Éducation, ni même par la Haute Autorité de Protection des Données à caractère Personnel et le Ministère de l’Economie Numérique.

La réunion s’est déroulée en présence du Directeur de la Cybersecurité, Ali Soumana Abdourahamane.

Women Environmental Programme est une ONG présente également au Burkina Faso, au Togo et au Nigeria, entre autres. Elle se définit comme une organisation cherchant à servir la société, en promouvant l’utilisation ingénieuse de la nature par les femmes et les hommes.

Le Gouvernement Malien annule les concours de la fonction publique suite à des fraudes

Le gouvernement de transition du Mali a pris une décision radicale le 5 février en annulant les concours directs de la Fonction publique qui avaient été organisés en décembre 2023. Cette action a été motivée par la découverte d’un vaste réseau de fraude. Les autorités maliennes assurent toutefois que des concours crédibles seront rapidement organisés pour garantir l’intégrité du processus de recrutement.

Le ministère du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social a affirmé avoir découvert un réseau de fraudes étendu qui entachait la crédibilité des concours. Cette décision est alignée sur les valeurs du Mali Kura, axées sur l’objectivité et la reconnaissance du mérite, selon le ministère chargé de la Fonction publique.

En conséquence, le gouvernement annonce qu’il organisera des concours crédibles dans un avenir proche, bien que les dates précises restent à déterminer et seront communiquées ultérieurement. De plus, une enquête judiciaire sera ouverte pour traiter les fraudes découvertes, avec la promesse de saisir la justice pour des enquêtes approfondies.

Les concours annulés étaient prévus dans le cadre du budget 2023 et avaient eu lieu du 23 au 31 décembre 2023 à Bamako ainsi que dans les régions de Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao. Un total de 64 504 candidats étaient en lice pour 1 489 postes à pourvoir.

La reprise des concours concerne les mêmes listes de candidats et se déroulera dans les mêmes centres à Bamako ainsi que dans les six autres régions précédemment mentionnées.

Expulsion d’une influenceuse algérienne en Côte d’Ivoire suite à des propos choquants

Sofia Benlemmane, une influenceuse algérienne venue assister aux matchs des Fennecs d’Algérie en Côte d’Ivoire, a été expulsée par les autorités ivoiriennes après avoir tenu des propositions jugées choquantes dans une vidéo.

Dans cette vidéo, Benlemmane a qualifié les conditions de vie des Ivoiriens de « misérables » et a exprimé son indignation quant à la considération de l’Algérie en tant que pays africain, suggérant plutôt qu’elle devrait se trouver « entre le Portugal et l « Espagne ». Elle a également sévèrement les conditions de vie en Côte d’Ivoire, les qualifiant de « pires que l’ère préhistorique ».

Cette controverse a entraîné une stigmatisation des supporters algériens présents sur place. En réaction, les autorités ivoiriennes ont appréhendé Sofia Benlemmane à Bouaké. Elle a été sommée de récupérer ses bagages avant d’être conduite à Abidjan, où elle a été expulsée vers l’Algérie avec une interdiction à vie de revenir en Côte d’Ivoire.